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1 - Discours de la tragedie /

Il faut placer les actions où il est plus facile & mieux séant qu'elles arrivent, & lesfaire arriver dans un loisir raisonnable, sansles presser extraordinairement, si la nécessité de les renfermer dans un lieu & dans nnjour ne nous y oblige. J'ai déja fait voiren l'autre Discours que pour conserver l'unité de lieu, nous faisons parler souventdes personnes dans une place publique, quivraisemblablement s'entretiendroient dansune chambre, & je m'assure que si on racontoit dans un Roman ce que je fais arriver dans le Cid, dans Polyoeucte, dans Pompée, ou dans le Menteur, on lui donneroit un peu plus d'un jour pour l'étenduede sa durée. L'obéissance que nous devons aux régles de l'unité de jour & de lieu nous dispense alors du vraisemblable, bien qu'elle ne nous permette pas l'impossible: maisnous ne tombons pas toujours dans cettenécessité, & la Suivante, Cinna, Théodore, & Nicoméde n'ont point en besoin de DE LA TRAGEDIE. 541 s'écarter de la vraisemblance à l'égard dutemps, comme ces autres poëmes,


2 - Discours de la tragedie /

Si vous me demandez jusqu'où peut s'étendre cette liberté qu'a le Poëte d'allercontre la vérité & contre la vraisemhlance, par la considération du besoin qu'il ena, j'aurai de la peine à vous faire une réponse précise. J'ai fait voir qu'il y a des DE LA TRAGEDIE. 557 choses sur qui nous n'avons aucun droit;& pour celles où ce privilége peut avoirlieu, il doit être plus ou moins resserré,selon que les sujets sont plus ou moinsconnus. Il m'étoit beaucoup moins permis dans Horace, & dans Pompée, dont leshistoires ne sont ignorées de personne, quedans Rodogune & dans Nicoméde, dontpeu de gens savoient les noms avant queje les eusse mis sur le Théatre. La seule mesure qu'on y peut prendre, c'est quetout ce qu'on y ajoûte à l'histoire, & tousles changemens qu'on y apporte, ne soientjamais plus incroyables, que ce qu'on enconserve dans le même poëme. C'est ainsi qu'il faut entendre ce vers d'Horace touchant les fictions d'ornement,


3 - Discours de la tragedie /

J'ai parlé de trois sortes de liaisons danscet Examen de la Suivante. J'ai montré aversion pour celles de bruit, indulgencepour celles de vûe, estime pour celles de présence & de discours, & dans ces derniéres j'ai confondu deux choses qui méritent d'être séparées. Celles qui sont de présence & de discours ensemble ont sans doutetoute l'excellence dont elles sont capables;mais il en est de discours sans présence, &de présence sans discours, qui ne sont pas dans le même degré. Un Acteur qui parle à unautre d'un lieu caché sans se montrer, faitune liaison de discours sans présence, quine laisse pas d'être fort bonne, mais cela arrive fort rarement. Un homme qui demeure sur le Théatre seulement pour entendre ce que diront ceux qu'il y voit entrer, fait une liaison de présence sans discours, qui souvent a mauvaise grace, & tombe dans une affectation mendiée, plutôt pour remplir ce nouvel usage qui passeen précepte, que pour aucun besoin qu'enpuisse avoir le sujet. Ainsi dans le troisiéme Acte de Pompée, Achorée après avoirrendu compte à Charmion de la receptionque César a faite au Roi quand il lui a présenté la tête de ce Héros, demeure sur leThéatre, où il voit venir l'un & l'autre, 566 TROISIE'ME DISCOURS. seulement pour entendre ce qu'ils diront & le rapporter à Cléopatre. Ammon fait lamême chose au quatriéme d'Androméde,en faveur de Phinée, qui se retire à la vûedu Roi & de toute sa Cour qu'il voit arriver. Ces personnages qui deviennent muets, lient assez mal les scénes, où ils ont si peude part qu'ils n'y sont comptés pour rien.Autre chose est, quand ils se tiennent cachés pour s'instruire de quelque secret d'importance par le moyen de ceux qui parlent, & qui croyent n'être entendus de personne; car alors, l'intérêt qu'ils ont à ce qui sedit, joint à une curiosité raisonnable d'apprendre ce qu'ils ne peuvent savoir d'ailleurs, leur donne grande part en l'actionmalgré leur silence. Mais en ces deux exemples, Ammon & Achorée mêlent uneprésence si froide aux scénes qu'ils écoutent, qu'à ne rien déguiser, quelque couleur que je leur donne pour leur servir deprétexte, ils ne s'arrêtent que pour les lier avec celles qui les précédent, tant l'une & l'autre pièce s'en peut aisément passer.


4 - Discours de la tragedie /

La régle de l'unité de jour a son fondement sur ce mot d'Aristote, que la Tragédie doit renfermer la durée de son action dansun tour du Soleil, ou tâcher de ne le passerpas de beaucoup. Ces paroles donnent lieu àcette dispute fameuse, si elles doivent être entendues d'un jour naturel de vingt-quatreheures, ou d'un jour artificiel de douze.Ce sont deux opinions dont chacune a despartisans considerables; & pour moi je trouve qu'il y a des sujets si mal - aisés à ren- fermer en si peu de temps, que non seulement je leur accorderois les vingt - quatreheures entiéres, mais je me servirois mêmede la licence que donne ce Philosophe deles excéder un peu, & les pousserois sans scrupule jusqu'à trente. Nous avons une maxime en Droit, qu'il faut élargir la faveur,& restreindre les rigueurs, Odia restringenda,favores ampliandi, & je trouve qu'un Auteur est assez gêné par cette contrainte,qui a forcé quelques- uns de nos Anciensd'aller jusqu'à l'impossible. Euripide dansles Suppliantes fait partir Thésée d'Athenes avec une Armée, donner une batailledevant les murs de Thébes, qui en étoientéloignés de douze ou quinze lieues, & re- 576 TROISIE'ME D ISCOURS. venir victorieux en l'Acte suivant; & depuis qu'il est parti, jusqu'à l'arrivée du messager qui vient faire le récit de sa victoire,Æthra & le chœur n'ont que trente - sixvers à dire. C'est assez bien employer untemps si court. Æschyle fait revenir Agamemnon de Troie avec une vitesse encoretoute autre. Il étoit demeuré d'accord avecClytemnestre sa femme, que si-tôt que cette ville seroit prise, il le lui feroit savoirpar des flambeaux disposés de montagne en montagne, dont le second s'allumeroit incontinent à la vûe du prémier, le troisiémeà la vûe du second, & ainsi du reste, &par ce moyen elle devoit apprendre cettegrande nouvelle dès la même nuit. Cepen- dant à peine l'a-t-elle apprise par ces flambeaux allumés, qu'Agamemnon arrive,dont il faut que le navire, quoique battud'une tempête, si j'ai bonne mémoire, ayeété aussi vite que l'œil à découvrir ces lumiéres. Le Cid & Pompée, où les actionssont un peu précipitées, sont bien éloignésde cette licence; & s'ils forcent la vraisemblance commune en quelque chose, du moinsils ne vont point jusqu'à de telles impossi- bilités.


5 - Discours de la tragedie /

Quant à l'unité de lieu, je n'en trouveaucun précepte ni dans Aristote, ni dansHorace. C'est ce qui porte quelques-unsà croire que la régle ne s'en est établie qu'en conséquence de l'unité du jour, &à se persuader ensuite qu'on le peut étendre jusques où un homme peut aller &revenir en vingt-quatre heures. Cette opinion est un peu licentieuse, & si l'on fai- soit aller un Acteur en poste, les deuxcôtés du Théatre pourroient représenterParis & Rouen. Je souhaiterois, pourne point gêner du tout le spectateur, quece qu'on fait représenter devant lui en deux heures, & que ce qu'on lui fait voir sur un Théatre qui ne change point, pûts'arrêter dans une chambre, ou dans unesalle, suivant le choix qu'on en auroit fait:mais souvent cela est si mal-aisé, pour nepas dire impossible, qu'il faut de nécessité trouver quelque élargissement pour le lieu,comme pour le temps. Je l'ai fait voirexact dans Horace, dans Polyeucte, &dans Pompée; mais il faut pour cela, oun'introduire qu'une femme comme dans DES TROIS UNITE'S. 583Polyeucte, ou que les deux qu'on introduit ayent tant d'amitié l'une pour l'autre,& des intérêts si conjoints qu'elles puissentêtre toujours ensemble, comme dans l'Horace, ou qu'il leur puisse arriver comme dans Pompée, où l'empressement de la curiosité naturelle fait sortir de leurs apartemens Cléopatre au second Acte, & Cornélie au cinquiéme, pour aller jusques dansla grand-salle du Palais du Roi, au devant des nouvelles qu'elles attendent. Il n'en vapas de même dans Rodogune. Cléopatre& elle ont des intérêts trop divers pourexpliquer leurs plus secrettes pensées enmême lieu. Je pourrois en dire ce que j'ai dit de Cinna, où en général tout sepasse dans Rome, & en particulier moitié dans le cabinet d'Auguste, & moitiéchez Æmilie. Suivant cet ordre le prémier Acte de cette Tragédie seroit dansl'antichambre de Rodogune, le second dansla chambre de Cléopatre, le troisiéme danscelle de Rodogune: mais si le quatriémepeut commencer chez cette Princesse, il n'y peut achever, & ce que Cléopatre ydit à ses deux fils l'un après l'autre, y seroit mal placé. Le cinquiéme a besoind'une salle d'audience, où un grand peu- ple puisse être présent. La même chosese rencontre dans Héraclius. Le prémierActe seroit fort bien dans le cabinet dePhocas, & le second chez Leontine; mais 584 TROISIE'ME DISCOURS. si le troisiéme commence chez Pulchérie,il n'y peut achever; & il est hors d'apparence que Phocas délibére dans l'appartement de cette Princesse de la perte de sonfrére.


6 - Discours de la tragedie /

Quant à l'unité de lieu, je n'en trouveaucun précepte ni dans Aristote, ni dansHorace. C'est ce qui porte quelques-unsà croire que la régle ne s'en est établie qu'en conséquence de l'unité du jour, &à se persuader ensuite qu'on le peut étendre jusques où un homme peut aller &revenir en vingt-quatre heures. Cette opinion est un peu licentieuse, & si l'on fai- soit aller un Acteur en poste, les deuxcôtés du Théatre pourroient représenterParis & Rouen. Je souhaiterois, pourne point gêner du tout le spectateur, quece qu'on fait représenter devant lui en deux heures, & que ce qu'on lui fait voir sur un Théatre qui ne change point, pûts'arrêter dans une chambre, ou dans unesalle, suivant le choix qu'on en auroit fait:mais souvent cela est si mal-aisé, pour nepas dire impossible, qu'il faut de nécessité trouver quelque élargissement pour le lieu,comme pour le temps. Je l'ai fait voirexact dans Horace, dans Polyeucte, &dans Pompée; mais il faut pour cela, oun'introduire qu'une femme comme dans DES TROIS UNITE'S. 583Polyeucte, ou que les deux qu'on introduit ayent tant d'amitié l'une pour l'autre,& des intérêts si conjoints qu'elles puissentêtre toujours ensemble, comme dans l'Horace, ou qu'il leur puisse arriver comme dans Pompée, où l'empressement de la curiosité naturelle fait sortir de leurs apartemens Cléopatre au second Acte, & Cornélie au cinquiéme, pour aller jusques dansla grand-salle du Palais du Roi, au devant des nouvelles qu'elles attendent. Il n'en vapas de même dans Rodogune. Cléopatre& elle ont des intérêts trop divers pourexpliquer leurs plus secrettes pensées enmême lieu. Je pourrois en dire ce que j'ai dit de Cinna, où en général tout sepasse dans Rome, & en particulier moitié dans le cabinet d'Auguste, & moitiéchez Æmilie. Suivant cet ordre le prémier Acte de cette Tragédie seroit dansl'antichambre de Rodogune, le second dansla chambre de Cléopatre, le troisiéme danscelle de Rodogune: mais si le quatriémepeut commencer chez cette Princesse, il n'y peut achever, & ce que Cléopatre ydit à ses deux fils l'un après l'autre, y seroit mal placé. Le cinquiéme a besoind'une salle d'audience, où un grand peu- ple puisse être présent. La même chosese rencontre dans Héraclius. Le prémierActe seroit fort bien dans le cabinet dePhocas, & le second chez Leontine; mais 584 TROISIE'ME DISCOURS. si le troisiéme commence chez Pulchérie,il n'y peut achever; & il est hors d'apparence que Phocas délibére dans l'appartement de cette Princesse de la perte de sonfrére.


7 - Discours de la tragedie /

Beaucoup de mes piéces en manqueront,si l'on ne veut point admettre cette modération, dont je me contenterai toujours à 588 TROISIEM'E DISCOURS. l'avenir, quand je ne pourrai satisfaire à laderniére rigueur de la régle. Je n'ai pû yen réduire que trois, Horace, Polyeucte,& Pompée. Si je me donne trop d'indulgence dans les autres, j'en aurai encore davantage pour ceux dont je verrai réussir lesouvrages sur la Scéne avec quelque apparence de régularité. Il est facile aux spéculatifs d'être sévéres, mais s'ils vouloientdonner dix ou douze poëmes de cette nature au public, ils élargiroient peut-être lesrégles encore plus que je ne fais, si-tôtqu'ils auroient reconnu par l'expérience,quelle contrainte apporte leur exactitude,& combien de belles choses elle bannit de notre Théatre. Quoi qu'il en soit, voilà mes opinions, ou si vous voulez, mes hérésies, touchant les principaux points del'art, & je ne sai point mieux accorder lesrégles anciennes avec les agrémens modernes. Je ne doute point qu'il ne soit aisé d'en trouver de meilleurs moyens, & jeserai tout prêt de les suivre, lorsqu'on lesaura mis en pratique aussi heureusementqu'on y a vû les miens.


8 - Von den Trauerspielen /

Man muß die Handlungen da geschehen lassen, wosie am leichtesten und am anständigsten geschehen können, man sie auch in einem gehörigen Zeitraume vorsich gehen lassen, ohne sie außerordentlich zusammenzu pressen, wenn es nicht die Nothwendigkeit, sie aneinem Orte und in einem Tage vorzustellen, dazuzwinget. Ich habe schon in der ersten Abhandlunggesagt, daß wir oft, die Einigkeit des Orts zu erhalten, Personen auf einem öffentlichen Platze reden lassen, die sich wahrscheinlicher Weise in ihren Zimmern unterhalten würden, und ich bin versichert, wenn man das, was ich im Cid, oder Polyeukt, oder im Pom pejus, oder im Lügner habe vorgehen lassen, in einem Roman erzählte, so würde man ihm gewiß mehr Zeit zur Währung als einen Tag geben. Der Gehorsam, den wir den Regeln von der Einheit der Zeitund des Orts schuldig sind, spricht uns von dem Wahrscheinlichen los, ob er uns gleich nicht das Unmöglicheerlaubt. Doch wir verfallen nicht allezeit in dieseNothwendigkeit, und in dem Kammermägdchen, im Cinna, im Theodor, im Nikomed habe ich esnicht nöthig gehabt, mich in Ansehung der Zeit von dem Wahrscheinlichen zu entfernen, wie ich es in andern Stücken habe thun müssen.


9 - Von den Trauerspielen /

Wenn man mich fragt, wie weit sich diese Freyheit des Dichters, im Fall der Nothwendigkeit, widerdie Wahrheit und Wahrscheinlichkeit zu verstoßen, erstrecke, so werde ich schwerlich eine bestimmte Antwort darauf geben können. Ich habe gezeigt, daß esSachen giebt, worüber wir kein Recht haben, und indenjenigen, wo diese Freyheit Statt finden kann, mußsie mehr oder weniger eingeschränkt seyn, nachdem derStoff mehr oder weniger bekannt ist. Es war mir in den Horaziern, und in dem Pompejus weit weniger vergönnt, weil jedermann ihre Geschichte weis, als in der Rodogune oder im Nikomed, welche wenig Leute, ehe ich sie auf die Bühne brachte, auch nur den Namen nach kannten. Die einzige Maaßregel, die man beobachten muß, ist, daß alles was wir zur Historie hinzusetzen, und alle Veränderungen die wir darinne machen, niemals unglaublicher seyn müssen, als dasjenige ist, was wir in dem Gedichte davon beybehalten. von den Trauerspielen insbesondre. 265 Auf diese Art müssen wir den Vers bey dem Horaz, wegen der erdichteten Auszierungen, verstehen,


10 - Von den Trauerspielen /

Ich habe in der Untersuchung des Kammermägdchens von drey Arten der Verbindungen geredet.Die Verbindung des Geräusches habe ich verworfen, die Verbindung des Gesichts zur Noth verstattet, und die Verbindung der Gegenwart und Unterredung gelobt; bey dem letzten aber habe ich zwey Sachen mit einander vermengt, die von einander gesondert zu werden verdienen. Die Verbindungen der Gegenwart und der Unterredung zugleich sind, sonder Zweifel, so vollkommen, als sie nur immerseyn können; es giebt aber auch Verbindungen derUnterredung ohne Gegenwart, und der Gegenwartohne Unterredung, welche so vollkommen nicht sind.Eine Person, die mit der andern aus einem verborgenen Orte redt, ohne sich zu zeigen, macht eine Verbindung der Unterredung ohne Gegenwart, die aber gleichwohl sehr gut ist, ob sie schon selten vorkommt. Eine Person, die auf der Bühne bleibt zu hören, was diejenigen, die sie kommen sieht, sagen werden,macht eine Verbindung der Gegenwart ohne Unterredung, die oft sehr übel läßt und in das Gezwungenefällt, weil sie mehr der neue Gebrauch, der nunmehr zu einer Regel geworden ist, als ein nothwendigerEinfluß in den Stoff verursachet. So bleibet, im dritten Aufzuge des Pompejus, Achoreus, nachdem er dem Charmion erzählt, wie Cäsar den König empfangen, als er ihm den Kopf dieses Helden überreicht, auf dem Theater, weil er beyde kommen sieht, und gern hören will was sie sagen, damit er es der Cleopatra hinterbringen kann. Eben dieses thut Ammon im vierten Aufzuge der Andromeda, dem Phineas zu Gefallen, der sich bey Seite begiebt, als er den Kö 552 II. P. Corneille dritte Abhandlung, nig mit seinem ganzen Hofe ankommen sieht. Diese stummgewordene Personen verbinden die Auftritte sehr schlecht, weil sie so wenig Theil daran nehmen,daß sie gar nicht in Betrachtung kommen. Ganzetwas anders aber ist es, wenn sie sich verborgen halten, um ein Geheimniß von denen, welche reden undsich allein zu seyn glauben, zu erfahren; denn alsdann macht der Antheil, den sie an dem, was gesagt wird, nehmen, und ihre vernünftige Neugierde, etwas zu wissen, was sie auf keine andere Art erfahren können, daß sie an der Handlung, ihres Stillschweigens unerachtet, Theil bekommen. In den angeführten zwey Exempeln aber, bleiben Ammon und Achoreusbey den Reden, die sie mit anhören, so frostig, daßsie ungeachtet alles Vorwandes, den ich ihnen in denMund lege, die Wahrheit zu gestehen, bloß zur Verbindung der Scenen dableiben; so gar sehr sind sie inbeyden Stücken überflüßig.


11 - Von den Trauerspielen /

Die Regel von der Einheit der Zeit hat ihrenGrund in folgenden Worten des Aristoteles: Das Trauerspiel muß seine Handlung in einen Umlauf der Sonne einschließen, oder diese Gränzen wenigstens nicht allzu weit überschreiten.Dieses hat zu dem bekannten Streite Anlaß gegeben, ob es von einem natürlichen Tage von vier und zwanzig Stunden, oder von einem bürgerlichen Tage von zwölf Stunden zu verstehen sey. Beyde Meynungen haben ihre Vertheidiger. Was mich anbelangt, soweis ich, daß es sehr viele Materien giebt, die manso schwerlich in diese kurze Zeit einschließen kann, daßich ihnen nicht nur sehr gern die 24 Stunden verstatten,sondern mich sogar der Freyheit, die der Philosophgiebt, bedienen, und sie bis auf 30 Stunden ausdehnen würde. Wir haben eine gewisse Rechtsregel, von den drey Einheiten. 561 daß die Wohlthat zu erweitern und die Strenge einzuschränken sey, odia reſtringenda, favores ampliandi, und ich sollte meynen, daß ein Dichter so schondurch diesen Zwang genug gebunden sey, welcher einen von den Alten so gar bis zum Unmöglichen getrieben hat. Euripides läßt den Theseus mit einer Armee von Athen abgehen, vor den Mauren Thebens, welches 12 bis 15 Meilen davon entfernt war, eine Schlacht halten und in dem folgenden Aufzuge als Sieger wieder zurück kommen: so gar daß nach seiner Abreise bis zur Ankunft des Boten, welcher die Nachricht vom Siege bringt, Aethea und der Chor nicht mehr als dreyßig Verse zu sagen haben. Dasheißt eine so kurze Zeit recht wohl anwenden. Aeschylusläßt den Agamemnon noch mit einer weit größern Geschwindigkeit von Troja wieder zurückkommen. Erhatte es mit seiner Frau der Clytämnestra abgeredet,daß, sobald die Stadt eingenommen seyn würde, er esihr durch von einem Berge zum andern aufgesteckte Fackeln, (wovon die zweyte sogleich angesteckt werden sollte, als man die erste gesehen, die dritte sobald man die zweyte gewahr geworden, und so fort) berichten wollte, daß sie also diese große Neuigkeit noch in eben der Nacht erfahren könnte. Kaum aber ist sie von diesen angesteckten Fackeln davon versichert worden, als Agamemnon selbst ankömmt, dessen Schiff also, das unter Wegens, wenn ich mich recht besinne, noch dazu Schiffbruch gelitten hatte, eben so geschwind muß gewesen seyn, als das Auge in Entdeckung der Flammen. Der Cid und Pompejus, wo die Handlungen doch sehr schnell auf einander folgen, ist von dergleichen Freyheit noch sehr weit entfernt, und wenn 562 II. P. Corneille dritte Abhandlung, sie gleich wider die gemeine Wahrscheinlichkeit an einigen Orten streiten, so verlieren sie sich doch nimmermehr bis zu dergleichen Unmöglichkeiten.


12 - Von den Trauerspielen /

Was die Einheit des Orts anbelangt, so finde ich weder im Aristoteles noch im Horaz eine Regel darvon. Daher haben einige geglaubt, daß sie eine bloßeFolge der Einheit der Zeit sey, und daß man den von den drey Einheiten. 567 Ort so weit ausdehnen könne, als ein Mensch in 24 Stunden gehen oder kommen kann. Diese Meynung ist ein wenig zu frey, und wenn man die Personenauf der Post gehen ließe, so könnte die eine Seite derBühne Paris und die andere Rouen vorstellen. Damit man aber dem Zuschauer so wenig als möglichbeschwerlich falle, wollte ich wünschen, daß das, wasman ihm in zwey Stunden vorstellet, und was er auf der Bühne sieht, in einem Zimmer oder Saale geschehen könne: doch das ist oft so unmöglich, daßman nothwendig einige Erweiterung des Orts, so wie der Zeit, verstatten muß. In den Horaziern, im Polyeuct und im Pompejus habe ich diese Einheitvöllig beobachtet; allein alsdann muß man nothwen dig entweder nur ein Frauenzimmer, wie im Polyeuct,aufführen, oder, wenn man ihrer zwey aufführet, somuß eine für die andre so viel Freundschaft haben, und die Umstände, worinne sie sich befinden, müssen so genau mit einander verbunden seyn, daß sie, wie in den Horaziern, beständig bey einander bleiben können; oder es muß das mit ihnen geschehen, was im Pompejus geschieht, wo der Trieb einer natürlichen Neubegierde die Cleopatra im zweyten Aufzuge, und die Cornelia im fünften aus ihren Zimmern führet, daß sie bis in den großen Saal des königlichen Pallastes den Neuigkeiten, die sie erwarten, entgegen ge hen. Mit der Rodogune aber ist es nicht so beschaffen. Sie und die Cleopatra sind in allzu verschiedenen Umständen, als daß sie ihre geheimen Gedanken an einem Orte entdecken sollten. Von diesem Stücke könnte ich eben das sagen, was ich vom Cinna gesagt habe, wo alles, was überhaupt in Rom geschieht, ins 568 II. P. Corneille dritte Abhandlung,besondre theils in dem Kabinet des Augustus, theils bey der Aemilie vorgeht. Zu Folge dieser Ordnungwürde der erste Aufzug dieses Trauerspiels in dem Vorgemach der Rodogune, der andre in dem Zimmer der Cleopatra, und der dritte wieder bey derRodogune seyn müssen: wenn aber der vierte Aufzug gleichfalls bey ihr anfängt, so kann er sich dochbey ihr nicht schließen, und was daselbst Cleopatrazu ihren beyden Söhnen sagt, das würde ganz am unrechten Orte gesagt seyn. Bey dem fünften Aufzuge muß nothwendig ein Audienzsaal, worinne eine große Menge Volks Platz hat, seyn. Eben so ist es im Heraclius. Der erste Aufzug kann ganz wohlim Kabinet des Phocas seyn, und der zweyte beyder Leontine; wenn aber der dritte bey der Pulcheriaanfängt, so kann er sich nicht bey ihr schließen; dennes ist ganz unwahrscheinlich, daß Phocas in demZimmer dieser Prinzeßinn den Untergang seines Bruders berathschlagen sollte.


13 - Von den Trauerspielen /

Was die Einheit des Orts anbelangt, so finde ich weder im Aristoteles noch im Horaz eine Regel darvon. Daher haben einige geglaubt, daß sie eine bloßeFolge der Einheit der Zeit sey, und daß man den von den drey Einheiten. 567 Ort so weit ausdehnen könne, als ein Mensch in 24 Stunden gehen oder kommen kann. Diese Meynung ist ein wenig zu frey, und wenn man die Personenauf der Post gehen ließe, so könnte die eine Seite derBühne Paris und die andere Rouen vorstellen. Damit man aber dem Zuschauer so wenig als möglichbeschwerlich falle, wollte ich wünschen, daß das, wasman ihm in zwey Stunden vorstellet, und was er auf der Bühne sieht, in einem Zimmer oder Saale geschehen könne: doch das ist oft so unmöglich, daßman nothwendig einige Erweiterung des Orts, so wie der Zeit, verstatten muß. In den Horaziern, im Polyeuct und im Pompejus habe ich diese Einheitvöllig beobachtet; allein alsdann muß man nothwen dig entweder nur ein Frauenzimmer, wie im Polyeuct,aufführen, oder, wenn man ihrer zwey aufführet, somuß eine für die andre so viel Freundschaft haben, und die Umstände, worinne sie sich befinden, müssen so genau mit einander verbunden seyn, daß sie, wie in den Horaziern, beständig bey einander bleiben können; oder es muß das mit ihnen geschehen, was im Pompejus geschieht, wo der Trieb einer natürlichen Neubegierde die Cleopatra im zweyten Aufzuge, und die Cornelia im fünften aus ihren Zimmern führet, daß sie bis in den großen Saal des königlichen Pallastes den Neuigkeiten, die sie erwarten, entgegen ge hen. Mit der Rodogune aber ist es nicht so beschaffen. Sie und die Cleopatra sind in allzu verschiedenen Umständen, als daß sie ihre geheimen Gedanken an einem Orte entdecken sollten. Von diesem Stücke könnte ich eben das sagen, was ich vom Cinna gesagt habe, wo alles, was überhaupt in Rom geschieht, ins 568 II. P. Corneille dritte Abhandlung,besondre theils in dem Kabinet des Augustus, theils bey der Aemilie vorgeht. Zu Folge dieser Ordnungwürde der erste Aufzug dieses Trauerspiels in dem Vorgemach der Rodogune, der andre in dem Zimmer der Cleopatra, und der dritte wieder bey derRodogune seyn müssen: wenn aber der vierte Aufzug gleichfalls bey ihr anfängt, so kann er sich dochbey ihr nicht schließen, und was daselbst Cleopatrazu ihren beyden Söhnen sagt, das würde ganz am unrechten Orte gesagt seyn. Bey dem fünften Aufzuge muß nothwendig ein Audienzsaal, worinne eine große Menge Volks Platz hat, seyn. Eben so ist es im Heraclius. Der erste Aufzug kann ganz wohlim Kabinet des Phocas seyn, und der zweyte beyder Leontine; wenn aber der dritte bey der Pulcheriaanfängt, so kann er sich nicht bey ihr schließen; dennes ist ganz unwahrscheinlich, daß Phocas in demZimmer dieser Prinzeßinn den Untergang seines Bruders berathschlagen sollte.


14 - Von den Trauerspielen /

Es werden sehr viele von meinen Stücken zu tadeln seyn, wenn man diese Erweiterung nicht verstattet, mit der ich mich künftig allezeit begnügen werde,wenn ich den Regeln nach der äußersten Strengenicht genug thun kann; welches mir nur in drey Stücken in den Horaziern, im Polyeuct und im Pompejus geglückt ist. Wenn ich mir in den übrigen allzu viel erlaubt habe, so will ich allen denen noch mehr erlauben, deren Werke auf der Bühne Beyfall finden, wenn sie auch nur den geringsten Schein des Regelmäßigen haben. Den Kunstrichtern kann es nicht schwer fallen, strenge zu seyn, wenn sie aber nurzehn bis zwölf Gedichte von dieser Art heraus gebensollten, so würden sie gewiß die Regeln noch viel weiter ausdehnen, als ich es gethan habe, und würdenerkennen, was ihre genaue Befolgung für ein Zwangsey, und wie viel schönes deswegen nicht auf die Bühne gebracht werden kann. Doch dem sey wie ihmwolle; ich habe meine Meynungen oder, wenn man sie so nennen will, meine Ketzereyen nach den Hauptpunkten vorgetragen, und muß gestehen, daß ich die Regeln der Alten mit der Anmuth der Neuern nicht besser zu verbinden gewußt habe. Ich will ganz gern glauben, daß man vielleicht noch beßre Mittel darzu finden könnte; ich werde auch nicht den geringsten Anstand nehmen, ihnen zu folgen, so bald ich sehen

werde, daß man sie so glücklich bewerkstelligenkann, als die meinigen.