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1 - Discours de la tragedie /

L'exclusion des personnes tout-à-fait vertueuses qui tombent dans le malheur, bannit les martyrs de notre Théatre. Polyeucte y a réussi contre cette maxime, & Héraclius & Nicoméde y ont plû, bien qu'ils n'impriment que de la pitié, & ne nousdonnent rien à craindre, ni aucune passionà purger; puisque nous les y voyons opprimés, & prêts de périr, sans aucune faute de leur part, dont nous puissions nous corriger sur leur exemple.


2 - Discours de la tragedie /

Pour résoudre cette difficulté, & trouverde quelle nature est cet impossible croyable, dont il ne donne aucun exemple, jerépons qu'il y a des choses impossibles enelles-mêmes qui paroissent aisément possibles, & par conséquent croyables, quandon les envisage d'une autre maniére. Tellessont toutes celles où nous falsifions l'Histoire. Il est impossible qu'elles se soient passées comme nous les représentons, puisqu'elles se sont passées autrement, & qu'iln'est pas au pouvoir de Dieu même derien changer au passé; mais elles paroissentmanifestement possibles, quand elles sont dans la vraisemblance générale, pourvûqu'on les regarde détachées de l'Histoire,& qu'on veuille oublier pour quelque temps 552 SECOND DISCOURS. ce qu'elle dit de contraire à ce que nousinventons. Tout ce qui se passe dans Nicoméde est impossible, puisque l'Histoireporte qu'il fit mourir son pére sans le voir,& que ses fréres du second lit étoient en ôtage à Rome, lorsqu'il s'empara du Royaume. Tout ce qui arrive dans Héracliusne l'est pas moins, puisqu'il n'étoit pas filsde Maurice, & que bien loin de passer pourcelui de Phocas, & être nourri comme tel chez ce tyran, il vint fondre sur lui à force ouverte des bords de l'Afrique, dont ilétoit Gouverneur, & ne le vit peut-êtrejamais. On ne prend point néanmoins pourincroyables les incidens de ces deux Tragédies, & ceux qui savent le desaveu qu'en fait l'Histoire, la mettent aisément à quartier, pour se plaire à leur représentation,parce qu'ils sont dans la vraisemblance générale, bien qu'ils manquent de la particuliére.


3 - Discours de la tragedie /

Bien que l'action du poëme dramatiquedoive avoir son unité, il y faut considérerdeux parties, le nœud, & le dénouement.Le nœud est composé, selon Aristote, en partie de ce qui s'est passé hors du Théatre avantle commencement de l'action qu'on y décrit, &en partie de ce qui s'y passe; le reste appartientau dénouement. Le changement d'une fortuneDES TROIS UNITE'S. 567en l'autre fait la séparatisn de ces deux parties. Tout ce qui le précéde est de la prémiére, & ce changement avec ce qui le suit, regarde l'autre. Le nœud dépend entiérement du choix& de l'imagination industrieuse du Poëte,& l'on n'y peut donner de régle, sinonqu'il y doit ranger toutes choses selon levraisemblable, ou le nécessaire, dont j'ai parlé dans le second Discours: à quoi j'ajoûte un conseil, de s'embarrasser le moins qu'illui est possible des choses arrivées avant l'action qui se représente. Ces narrations importunent d'ordinaire, parce qu'elles ne sontpas attendues, & qu'elles gênent l'esprit del'Auditeur, qui est obligé de charger sa mémoire de ce qui s'est fait dix ou douze ansauparavant, pour comprendre ce qu'il voitreprésenter: mais celles qui se font des choses qui arrivent & se passent derriére le Théatre, depuis l'action commencée, font toujours un meilleur effet, parce qu'elles sont attendues avec quelque curiosite, & font partie de cette action qui se représente. Unedes raisons qui donne tant d'illustres susfrages à Cinna pour le mettre au - dessus de ceque j'ai fait, c'est qu'il n'y a aucune narration du passé, celle qu'il fait de sa conspiration à Æmilie, étant plutôt un ornement qui chatouille l'esprit des Spectateurs,qu'une instruction nécessaire de particularités qu'ils doivcnt savoir & imprimer dansleur mémoire pour l'intelligence de la suite. 568 TROISIE'ME DISCOURS. Æmilie leur fait assez connoître dans lesdeux prémiéres scénes qu'il conspiroit contre Auguste en sa faveur, & quand Cinnalui diroit tout simplement que les conjuréssont prêts au lendemain, il avanceroit autant pour l'action, que par les cent vers qu'ilemploie à lui rendre compte, & de ce qu'illeur a dit, & de la maniére dont ils l'ontreçû. Il y a des intrigues qui commencentdès la naissance du Héros, comme celle d'Héraclius; mais ces grands efforts d'imagination en demandent un extraordinaire àl'attention du Spectateur, & l'empêchentsouvent de prendre un plaisir entier aux prémiéres représentations, tant elles le fatiguent.


4 - Discours de la tragedie /

Je répéte ce que j'ai dit ailleurs, que quandnous prenons un temps plus long, commede dix heures, je voudrois que les huit qu'ilfaut prendre, se consumassent dans les in- tervalles des Actes, & que chacun d'eux n'eût en son particulier que ce que la représentation en consume, principalementlorsqu'il y a liaison de scéne perpétuelle,car cette liaison ne souffre point de vuideentre deux scénes. J'estime toutefois quele cinquiéme par un privilége particulier aquelque droit de presser un peu le temps,en sorte que la part de l'action qu'il représente en tienne davantage qu'il n'en faut pour sa représentation. La raison en est, DES TROIS UNITE'S. 579 que le spectateur est alors dans l'impatience de voir la fin, & que quand elle dépendd'acteurs qui sont sortis du Théatre, toutl'entretien qu'on donne à ceux qui y demeurent en attendant de leurs nouvelles, ne fait que languir, & semble demeurersans action. Il est hors de doute que depuis que Phocas est sorti au cinquiémed'Héraclius, jusqu'à ce qu'Amyntas vienne raconter sa mort, il faut plus de tempspour ce qui se fait derriére le Théatre, quepour le récit des vers qu'Héraclius, Martian, & Pulchérie employent à plaindreleur malheur. Prusias & Flaminius dans ce- lui de Nicoméde n'ont pas tout le loisirdont ils auroient besoin pour se rejoindresur la mer, consulter ensemble, & revenir à la défense de la Reine; & le Cid n'ena pas assez pour se battre contre Dom Sanche, durant l'entretien de l'Infante avec Léonor, & de Chiméne avec Elvire. Jel'ai bien vû, & n'ai point fait de scrupulede cette précipitation, dont peut - être ontrouveroit plusieurs exemples chez les Anciens; mais ma paresse dont j'ai dêja parléme fera contenter de celui-ci, qui est deTérence dans l'Andrienne. Simon y faitentrer Pamphile son fils chez Glycére pouren faire sortir le vieillard Criton, & s'éclaircir avec lui de la naissance de sa maîtresse,qui se trouve fille de Chrémès. Pamphile y entre, parle à Criton, le prie de le ser- 580 TROISIE'ME DISCOURS. vir, revient avec lui; & durant cette entrée, cette priére, & cette sortie, Simon & Chrémès qui demeurent sur le Théatre nedisent que chacun un vers, qui ne sauroitdonner tout au plus à Pamphile que le loisir de demander où est Criton, & non pasde parler à lui, & lui dire les raisons qui le doivent porter à découvrir en sa faveurce qu'il sait de la naissance de cette inconnue.


5 - Discours de la tragedie /

Quant à l'unité de lieu, je n'en trouveaucun précepte ni dans Aristote, ni dansHorace. C'est ce qui porte quelques-unsà croire que la régle ne s'en est établie qu'en conséquence de l'unité du jour, &à se persuader ensuite qu'on le peut étendre jusques où un homme peut aller &revenir en vingt-quatre heures. Cette opinion est un peu licentieuse, & si l'on fai- soit aller un Acteur en poste, les deuxcôtés du Théatre pourroient représenterParis & Rouen. Je souhaiterois, pourne point gêner du tout le spectateur, quece qu'on fait représenter devant lui en deux heures, & que ce qu'on lui fait voir sur un Théatre qui ne change point, pûts'arrêter dans une chambre, ou dans unesalle, suivant le choix qu'on en auroit fait:mais souvent cela est si mal-aisé, pour nepas dire impossible, qu'il faut de nécessité trouver quelque élargissement pour le lieu,comme pour le temps. Je l'ai fait voirexact dans Horace, dans Polyeucte, &dans Pompée; mais il faut pour cela, oun'introduire qu'une femme comme dans DES TROIS UNITE'S. 583Polyeucte, ou que les deux qu'on introduit ayent tant d'amitié l'une pour l'autre,& des intérêts si conjoints qu'elles puissentêtre toujours ensemble, comme dans l'Horace, ou qu'il leur puisse arriver comme dans Pompée, où l'empressement de la curiosité naturelle fait sortir de leurs apartemens Cléopatre au second Acte, & Cornélie au cinquiéme, pour aller jusques dansla grand-salle du Palais du Roi, au devant des nouvelles qu'elles attendent. Il n'en vapas de même dans Rodogune. Cléopatre& elle ont des intérêts trop divers pourexpliquer leurs plus secrettes pensées enmême lieu. Je pourrois en dire ce que j'ai dit de Cinna, où en général tout sepasse dans Rome, & en particulier moitié dans le cabinet d'Auguste, & moitiéchez Æmilie. Suivant cet ordre le prémier Acte de cette Tragédie seroit dansl'antichambre de Rodogune, le second dansla chambre de Cléopatre, le troisiéme danscelle de Rodogune: mais si le quatriémepeut commencer chez cette Princesse, il n'y peut achever, & ce que Cléopatre ydit à ses deux fils l'un après l'autre, y seroit mal placé. Le cinquiéme a besoind'une salle d'audience, où un grand peu- ple puisse être présent. La même chosese rencontre dans Héraclius. Le prémierActe seroit fort bien dans le cabinet dePhocas, & le second chez Leontine; mais 584 TROISIE'ME DISCOURS. si le troisiéme commence chez Pulchérie,il n'y peut achever; & il est hors d'apparence que Phocas délibére dans l'appartement de cette Princesse de la perte de sonfrére.


6 - Discours de la tragedie /

Mais comme les personnes qui ont desintérêts opposés ne peuvent pas vraisemblablement expliquer leurs secrets en mêmeplace, & qu'ils sont quelquefois introduitsdans le même Acte, avec liaison de scéne qui emporte nécessairement cette unité, il fauttrouver un moyen qui la rende compatible avec cette contradiction qu'y forme la vraisemblance rigoureuse, & voir comment pourra subsister le quatriéme Acte de Rodogune, & le troisiéme d'Héraclius, où j'ai déjà marqué cette répugnance du côté desdeux personnes ennemies qui parlent enl'un & en l'autre. Les Jurisconsultes admettent des fictions de Droit, & je voudrois à leur exemple introduire des fictions de Théatre, pour établir un lieu théatral, DES TROIS UNITE'S 587 qui ne seroit ni l'appartement de Cléopatre, ni celui de Rodogune dans la piécequi porte ce titre, ni celui de Phocas, deLéontine, ou de Pulchérie dans Héraclius,mais une salle sur laquelle ouvrent ces divers apartemens, à qui j'attribuerois deuxpriviléges. L'un, que chacun de ceux quiy parleroient fût présumé y parler avec lemême secret que s'il étoit dans sa chambre; l'autre, qu'au - lieu que dans l'ordre commun il est quelquefois de la bienséance que ceux qui occupent le théatre aillenttrouver ceux qui sont dans le cabinet pourparler à eux, ceux-ci pussent les venir trouver sur le théatre sans choquer cette bienséance, afin de conserver l'unité de lieu,& la liaison des scénes. Ainsi Rodogunedans le prémier Acte vient trouver Laonice qu'elle devroit mander pour parler à elle; & dans le quatriéme, Cléopatre vienttrouver Antiochus au même lieu où ilvient de fléchir Rodogune, bien que dansl'exacte vraisemblance ce Prince devroitaller chercher sa mére dans son cabinet,puisqu'elle hait trop cette Princesse pour venir parler à lui dans son apartement, oùla prémiére Scéne fixeroit le reste de cet Acte, si l'on n'apportoit ce tempérament dontj'ai parlé à la rigoureuse unité de lieu.


7 - Discours de la tragedie /

Mais comme les personnes qui ont desintérêts opposés ne peuvent pas vraisemblablement expliquer leurs secrets en mêmeplace, & qu'ils sont quelquefois introduitsdans le même Acte, avec liaison de scéne qui emporte nécessairement cette unité, il fauttrouver un moyen qui la rende compatible avec cette contradiction qu'y forme la vraisemblance rigoureuse, & voir comment pourra subsister le quatriéme Acte de Rodogune, & le troisiéme d'Héraclius, où j'ai déjà marqué cette répugnance du côté desdeux personnes ennemies qui parlent enl'un & en l'autre. Les Jurisconsultes admettent des fictions de Droit, & je voudrois à leur exemple introduire des fictions de Théatre, pour établir un lieu théatral, DES TROIS UNITE'S 587 qui ne seroit ni l'appartement de Cléopatre, ni celui de Rodogune dans la piécequi porte ce titre, ni celui de Phocas, deLéontine, ou de Pulchérie dans Héraclius,mais une salle sur laquelle ouvrent ces divers apartemens, à qui j'attribuerois deuxpriviléges. L'un, que chacun de ceux quiy parleroient fût présumé y parler avec lemême secret que s'il étoit dans sa chambre; l'autre, qu'au - lieu que dans l'ordre commun il est quelquefois de la bienséance que ceux qui occupent le théatre aillenttrouver ceux qui sont dans le cabinet pourparler à eux, ceux-ci pussent les venir trouver sur le théatre sans choquer cette bienséance, afin de conserver l'unité de lieu,& la liaison des scénes. Ainsi Rodogunedans le prémier Acte vient trouver Laonice qu'elle devroit mander pour parler à elle; & dans le quatriéme, Cléopatre vienttrouver Antiochus au même lieu où ilvient de fléchir Rodogune, bien que dansl'exacte vraisemblance ce Prince devroitaller chercher sa mére dans son cabinet,puisqu'elle hait trop cette Princesse pour venir parler à lui dans son apartement, oùla prémiére Scéne fixeroit le reste de cet Acte, si l'on n'apportoit ce tempérament dontj'ai parlé à la rigoureuse unité de lieu.


8 - Von den Trauerspielen /

Heraklius

9 - Von den Trauerspielen /

Heraklius

10 - Von den Trauerspielen /

Diese Schwierigkeit zu heben, und zu finden, von was für einer Natur dieses unglaublich mögliche, wovon er uns kein Exempel giebt, sey, so antworte ich,daß es an und für sich selbst unmögliche Sachen giebt,die ganz leichte möglich, und also auch glaublich scheinen, wenn man sie auf eine andre Art betrachtet.So sind alle die, wo wir die Historie verfälschen. Esist unmöglich, daß sie so können geschehen seyn, wiewir sie vorstellen, weil sie auf eine andre Art geschehen sind, und weil es auch nicht einmal in der Gewalt Gottes steht das Vergangene zu ändern: sie scheinen aber offenbar möglich zu seyn, wenn sie die allgemeine Wahrscheinlichkeit haben, und wenn mansie abgesondert von der Historie betrachtet, und dasvon ihr auf eine Zeitlang vergessen, was mit dem er fundenen streitet. Alles was im Nikomed vorgehtist unmöglich, weil die Geschichte meldet, daß er seinen Vater umgebracht habe ohne ihn zu sehn, unddaß seine Brüder von der andern Ehe als Geißel in Rom gewesen wären, als er sich des Königreichs be mächtigte. Alles was in dem Heraklius vorfällt, ist eben so wenig möglich, denn er war kein Sohn des Mauritius, er wurde auch nicht für einen Sohn des 260 II. P. Corneille zweyte Abhandlung, Phokas gehalten, und dafür bey diesem Tyrannen auferzogen, sondern er zog mit offenbarer Gewalt von den africanischen Ufern, wo er Statthalter war, wider ihn los, und hat ihn wohl niemals gesehen. Gleichwohl hält man diese Zwischenfälle in diesen beyden Trauerspielen nicht für unglaublich, und diejenigen, die es wissen, daß sie mit der Historie nicht übereinkommen, setzen ihr Wissen unterdessen leichtlich bey Seite, damit sie sich an der Vorstellung ergetzen können, denn sie sind wenigstens von der allgemeinen Wahrscheinlichkeit, ob ihnen gleich die besondre fehlt.


11 - Von den Trauerspielen /

Obgleich die Handlung des dramatischen Gedichts ihre Einheit haben muß, so muß man doch zwey Theiledabey beobachten, die Verwicklung und die Auflösung. Die Verwicklung besteht, nach dem Aristoteles, theils aus dem, was außer der Bühne vor Anfang der Handlung, die man beschreibt, vorgefallen ist, theils aus dem, wasin dem Stücke wirklich vorgeht; das übrigegehört zur Auflösung. Die Veränderung eines Glücks in das andre macht die Theilungdieser beyden Theile. Alles was vor dieser Veränderung vorher geht, gehört zum ersten, und die Verändrung selbst nebst dem, wasdarauf folgt, gehören zum andern. Die Ver von den drey Einheiten. 553wicklung hanget gänzlich von der Wahl und ämsigen Einbildung des Dichters ab, und man kann keine Regeln darvon geben, außer, daß er alles nach dem Wahrscheinlichen und Nothwendigen, wovon wir inder zweyten Abhandlung geredt haben, einrichtenmüsse: diesem füge ich noch einen guten Rath bey;daß er sich mit dem, was vor der Handlung geschehen, so wenig als möglich zu thun machen muß. Die Erzählungen desselben sind gemeiniglich zur Last, weil sie unerwartet kommen, und dem Geiste der Zuschauerallzuvielen Zwang anthun, die ihr Gedächtniß mit dem beschweren müssen, was zehn oder zwölf Jahr vorher geschehen ist, wenn sie das, was jetzo geschehen soll, verstehen wollen. Die Erzählungen abervon dem, was wirklich hinter der Bühne geschieht,thun allezeit eine bessere Wirkung, weil sie mit Neugier erwartet werden, und einen Theil der vorgestelltenHandlung ausmachen. Eine von den Ursachen, diedem Cinna so vielen hohen Beyfall verschafft haben,und ihn über alles, was ich gemacht habe, setzen, ist,daß keine einzige Erzählung von dem Vergangenen darinne vorkommt; denn die Erzählung, die er von seiner Verschwörung der Aemilia macht, ist vielmehr eine Zierde, die den Witz der Zuschauer kützelt, als eine nothwendige Erklärung besonderer Umstände, die sie wissen und behalten mußten, wenn sie das übrige verstehen wollten. Aemilie giebt ihnen in den zwey ersten Auftritten genugsam zu verstehen, daß er ihr zu Gefallen sich wider den August verschworen habe, und wenn ihr Cinna bloß und allein sagte, daß sich die Verschwornen auf Morgen fertig hielten, so würde es für die Handlung eben so viel seyn, als daß er ihr 554 II. P. Corneille dritte Abhandlung, in hundert Versen von dem, was er ihnen gesagt, und von der Art wie sie ihn empfangen, Rechenschaft giebt. Es giebt Verwicklungen, die mit der Geburt des Helden anfangen, wie im Heraclius; allein diese besondern Anstrengungen der Erfindungskraft, erfodern auch eine besondre Anstrengung der Aufmerksamkeit bey den Zuschauern, und matten sie so sehr ab, daß sie oft verhindern werden, das ganze Vergnügen der ersten Vorstellungen zu empfinden.


12 - Von den Trauerspielen /

Ich wiederhole noch einmal, was ich schon an einem andern Orte gesagt habe, daß, wenn man einelängre Zeit nimmt, als zehn Stunden, es gut seynwürde, wenn die übrigen Stunden in dem Zwischenraume der Aufzüge vergiengen, und die Aufzüge, ansich selbst, nicht mehr Zeit erfoderten, als zur Vorstellung nöthig ist; besonders wenn alle Auftritte genau verbunden sind, denn diese Verbindung leidet keinen Zwischenraum der Auftritte. Uebrigens glaube ich, daß der fünfte Aufzug ein besondres Vorrecht hat die Zeit ein wenig zusammen zu pressen, so daß die Handlung mehr Zeit als die Vorstellung brauchet. 564 II. P. Corneille dritte Abhandlung, Die Ursache davon ist, weil der Zuschauer das Ende allzu ungedultig erwartet, so, daß, wenn es von Personen, die nicht auf der Bühne sind, abhängt, die Unterredung derer, die unterdessen drauf geblieben, ganz kalt wird, und die Handlung unterbrochen zu seyn scheint. Es ist außer Zweifel, daß, nachdem Phocas im fünften Aufzuge des Heraclius abgegangen ist, bis zur Ankunft des Amyntas, der seinen Tod zu erzählen kommt, mehr Zeit erfodert wird zu dem was hinter der Bühne geschieht, als zur Anhörung der Verse, worinne Heraclius, Martian undPulcheria ihr Unglück beweinen. Prusias und Fla minius haben im Nicomed nicht die gehörige Zeit,die sie brauchen, wenn sie sich auf dem Meere vereinigen, sich berathschlagen und zum Schutze der Königinn wieder zurück kommen sollen: deßgleichen kann sich auch der Cid, während der kurzen Unterredung der Infantinn mit der Leonore, und der Chimene mit der Elvire, mit dem Don Sancho nicht geschlagen haben. Ich habe es ganz wohl eingesehen, aber nichtdas geringste Bedenken wegen dieser Uebereilung getragen, wovon man bey den Alten viele Exempel finden könnte, wenn mir meine Faulheit zuließe mehrere, als das aus der Andria des Terentius, anzuführen. Simo läßt daselbst seinen Sohn den Pamphilus zur Glycerium hineingehen, um den Crito herauszuholen, und sich mit ihm wegen der Geburt seiner Geliebten, die für eine Tochter des Chremes erkannt wird, zu unterreden. Pamphilus geht herein, redet mit dem Crito, bittet ihn um seinen Beystand, kömmt mit ihm wieder heraus; und unterdessen da er herein geht, ihn bittet, und wieder heraus kömmt, sagen von den drey Einheiten. 565 Simo und Chremes, welche auf der Bühne bleiben, nicht mehr als jeder einen einzigen Vers, mittlerweile Pamphilus nicht einmal nach dem Crito konnte gefragt haben, geschweige daß er mit ihm hätte reden und ihm die Ursachen vorstellen können, die ihn bewegen sollten, alles was er von der Geburt dieser Unbekannten wußte, zu entdecken.


13 - Von den Trauerspielen /

Was die Einheit des Orts anbelangt, so finde ich weder im Aristoteles noch im Horaz eine Regel darvon. Daher haben einige geglaubt, daß sie eine bloßeFolge der Einheit der Zeit sey, und daß man den von den drey Einheiten. 567 Ort so weit ausdehnen könne, als ein Mensch in 24 Stunden gehen oder kommen kann. Diese Meynung ist ein wenig zu frey, und wenn man die Personenauf der Post gehen ließe, so könnte die eine Seite derBühne Paris und die andere Rouen vorstellen. Damit man aber dem Zuschauer so wenig als möglichbeschwerlich falle, wollte ich wünschen, daß das, wasman ihm in zwey Stunden vorstellet, und was er auf der Bühne sieht, in einem Zimmer oder Saale geschehen könne: doch das ist oft so unmöglich, daßman nothwendig einige Erweiterung des Orts, so wie der Zeit, verstatten muß. In den Horaziern, im Polyeuct und im Pompejus habe ich diese Einheitvöllig beobachtet; allein alsdann muß man nothwen dig entweder nur ein Frauenzimmer, wie im Polyeuct,aufführen, oder, wenn man ihrer zwey aufführet, somuß eine für die andre so viel Freundschaft haben, und die Umstände, worinne sie sich befinden, müssen so genau mit einander verbunden seyn, daß sie, wie in den Horaziern, beständig bey einander bleiben können; oder es muß das mit ihnen geschehen, was im Pompejus geschieht, wo der Trieb einer natürlichen Neubegierde die Cleopatra im zweyten Aufzuge, und die Cornelia im fünften aus ihren Zimmern führet, daß sie bis in den großen Saal des königlichen Pallastes den Neuigkeiten, die sie erwarten, entgegen ge hen. Mit der Rodogune aber ist es nicht so beschaffen. Sie und die Cleopatra sind in allzu verschiedenen Umständen, als daß sie ihre geheimen Gedanken an einem Orte entdecken sollten. Von diesem Stücke könnte ich eben das sagen, was ich vom Cinna gesagt habe, wo alles, was überhaupt in Rom geschieht, ins 568 II. P. Corneille dritte Abhandlung,besondre theils in dem Kabinet des Augustus, theils bey der Aemilie vorgeht. Zu Folge dieser Ordnungwürde der erste Aufzug dieses Trauerspiels in dem Vorgemach der Rodogune, der andre in dem Zimmer der Cleopatra, und der dritte wieder bey derRodogune seyn müssen: wenn aber der vierte Aufzug gleichfalls bey ihr anfängt, so kann er sich dochbey ihr nicht schließen, und was daselbst Cleopatrazu ihren beyden Söhnen sagt, das würde ganz am unrechten Orte gesagt seyn. Bey dem fünften Aufzuge muß nothwendig ein Audienzsaal, worinne eine große Menge Volks Platz hat, seyn. Eben so ist es im Heraclius. Der erste Aufzug kann ganz wohlim Kabinet des Phocas seyn, und der zweyte beyder Leontine; wenn aber der dritte bey der Pulcheriaanfängt, so kann er sich nicht bey ihr schließen; dennes ist ganz unwahrscheinlich, daß Phocas in demZimmer dieser Prinzeßinn den Untergang seines Bruders berathschlagen sollte.


14 - Von den Trauerspielen /

Da nun Personen, die in verschiednen Umständen sind, ihre Geheimnisse an einerley Orte wahrscheinlicher Weise nicht entdecken können, und gleichwohl ineinerley Aufzuge vorkommen, wo die Verbindungder Auftritte diese Einheit des Orts nothwendig nachsich zieht, so muß man ein Mittel suchen, diesen Widerspruch zu heben, wodurch zugleich der vierte Auf zug in der Rodogune und der dritte im Heraclius, in von den drey Einheiten. 571 welchen ich diesen Fehler schon angemerkt habe, entschuldiget würde. Die Rechtsgelehrten verstatten rechtliche Erdichtungen, und nach ihrem Beyspiele wollte ich, daß man dergleichen theatralische Erdichtungen erlaubte, und einen theatralischen Ort festsetzte, der weder das Zimmer der Cleopatra noch der Rodogune in dem also genannten Stücke, und in dem Heraclius weder das Zimmer des Phocas, nochder Leontine, noch der Pulcheria wäre, sondern einSaal, an welchen diese verschiednen Zimmer stießenund dem ich zwey Vorrechte geben wollte. Daseine sollte seyn, daß man sich vorstellen müsse, jederkönne daselbst eben so geheim als in seinen eignen Zimmern reden; das andre Vorrecht wäre, daß die Personen welche auf der Bühne sind, anstatt daßsie oft nach den Regeln des Wohlstandes zu denen,mit welchen sie sprechen wollten, ins Zimmer gehensollten, auf der Bühne bleiben, und jene zu ihnenheraus kommen könnten, ohne diesen Wohlstand zu beleidigen, damit auf diese Weise die Einheit des Orts und die Verbindung der Auftritte erhalten werde. So kömmt zum Exempel die Rodogune im ersten Aufzuge zur Laonice, die sie doch zu sich sollte holen lassen; und im vierten Aufzuge kömmt die Cleopatra zu Antiochus, an eben den Ort, wo er vorher die Rodogune unterhalten hatte, obgleich, der Wahrscheinlichkeit nach, Antiochus vielmehr zu seiner Mutter indas Kabinet gehen sollte, weil sie die Prinzeßinn allzu sehr haßt, als, daß sie ihn in derselben Wohnungsprechen würde, wo gleichwohl die Bühne wegen desersten Auftritts den ganzen Aufzug durch seyn muß,wenn man die Einheit des Orts nicht, auf vorgeschlagene Weise, erweitern will.


15 - Von den Trauerspielen /

Da nun Personen, die in verschiednen Umständen sind, ihre Geheimnisse an einerley Orte wahrscheinlicher Weise nicht entdecken können, und gleichwohl ineinerley Aufzuge vorkommen, wo die Verbindungder Auftritte diese Einheit des Orts nothwendig nachsich zieht, so muß man ein Mittel suchen, diesen Widerspruch zu heben, wodurch zugleich der vierte Auf zug in der Rodogune und der dritte im Heraclius, in von den drey Einheiten. 571 welchen ich diesen Fehler schon angemerkt habe, entschuldiget würde. Die Rechtsgelehrten verstatten rechtliche Erdichtungen, und nach ihrem Beyspiele wollte ich, daß man dergleichen theatralische Erdichtungen erlaubte, und einen theatralischen Ort festsetzte, der weder das Zimmer der Cleopatra noch der Rodogune in dem also genannten Stücke, und in dem Heraclius weder das Zimmer des Phocas, nochder Leontine, noch der Pulcheria wäre, sondern einSaal, an welchen diese verschiednen Zimmer stießenund dem ich zwey Vorrechte geben wollte. Daseine sollte seyn, daß man sich vorstellen müsse, jederkönne daselbst eben so geheim als in seinen eignen Zimmern reden; das andre Vorrecht wäre, daß die Personen welche auf der Bühne sind, anstatt daßsie oft nach den Regeln des Wohlstandes zu denen,mit welchen sie sprechen wollten, ins Zimmer gehensollten, auf der Bühne bleiben, und jene zu ihnenheraus kommen könnten, ohne diesen Wohlstand zu beleidigen, damit auf diese Weise die Einheit des Orts und die Verbindung der Auftritte erhalten werde. So kömmt zum Exempel die Rodogune im ersten Aufzuge zur Laonice, die sie doch zu sich sollte holen lassen; und im vierten Aufzuge kömmt die Cleopatra zu Antiochus, an eben den Ort, wo er vorher die Rodogune unterhalten hatte, obgleich, der Wahrscheinlichkeit nach, Antiochus vielmehr zu seiner Mutter indas Kabinet gehen sollte, weil sie die Prinzeßinn allzu sehr haßt, als, daß sie ihn in derselben Wohnungsprechen würde, wo gleichwohl die Bühne wegen desersten Auftritts den ganzen Aufzug durch seyn muß,wenn man die Einheit des Orts nicht, auf vorgeschlagene Weise, erweitern will.