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1 - Reflexions sur comique-lamoryant /

Et d'abord le nouveau Comi que a tout le vuide des impreſſions produites par la lecture des Romans. Comme eux, rempli d'intrigues forcées & de ſituations extraordinaires, de caracteres outrés, & ſou vent plus vrais que vraiſſemblables; s'il cauſe à l'ame ce trouble invo lontaire qui la charme dans le mo ment, c'eſt que nous ſommes néceſ ſairement émûs à la vûe des objets les plus faux, quand la peinture en eſt faite avec art. Mais prenez gar de que ces émotions n'ont point ce degré d'intérêt, cette durée & ce ca ractere de vérité que produit l'imi tation fidele d'une ſituation puiſée dans le ſein de la nature.


2 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Zuerst findet man in den weinerlichen Komödien alle die rührungslosen leeren Plätze, die man bey Lesung eines Romans findet. Sie sind eben so wie diese mit erzwungnen Verwicklungen, mit ausserordentlichen Stellungen, mit übertriebenen Charakteren angefüllt, welche oft wahrer als wahrscheinlich sind; und wenn sie in unsrer Seele jene, nichts weniger als willkührliche, Bewegungen verursachen, die sie auf einige Augenblicke bezaubern, so kömmt es daher, weil wir bey dem Anblicke auch der erdichtesten Gegenstände gerührt werden, wenn sie nur mit Kunst geschildert sind. Allein man merke wohl, daß die Rührungen weder so einnehmend sind, noch eben dieselbe Dauer und eben denselben Charakter der Wahrheit haben, welchen die getreue Betrachtungen über dasNachahmung einer aus dem Jnnersten der Natur geschöpften Stellung hervorbringt.


3 - Discours de la tragedie /

Je n'ose décider si absolument de la seconde espéce. Qu'un homme prenne querelle avec un autre, & que l'ayant tué ilvienne à le reconnoître pour son pére, ou pour son frére, & en tombe au desespoir, cela n'a rien que de vraisemblable, & par conséquent on le peut inventer: mais d'ailleurs, cette circonstance de tuer son pére ouson frére, sans le connoître, est si extraordinaire, & si éclatante, qu'on a quelque droitde dire que l'Histoire n'ose manquer à s'ensouvenir, quand elle arrive entre des personnes illustres, & de refuser toute croyance à de tels événemens, quand elle ne lesmarque point. Le Théatre ancien ne nous DE LA TRAGEDIE. 529 en fournit aucun exemple qu'Oedipe, & je ne me souviens point d'en avoir vû aucunautre chez nos Historiens. Je sai que cetévénement sent plus la Fable que l'Histoire,& que par conséquent il peut avoir été inventé, ou en tout, ou en partie; mais la Fable & l'Histoire de l'antiquité sont si mêlées ensemble, que pour n'être pas en périld'en faire un faux discernement, nous leurdonnons une égale autorité sur nos théatres.Il suffit que nous n'inventions pas ce quide soi n'est point vraisemblable, & qu'étant inventé de longue main, il soit devenu si bien de la connoissance de l'auditeur,qu'il ne s'effarouche point à le voir sur lascéne. Toute la métamorphose d'Ovide est manifestement d'invention: on peut en tirer des sujets de Tragédie, mais non pasinventer sur ce modéle, si ce n'est des épisodes de même trempe. La raison en est,que bien que nous ne devions rien inventer que de vraisemblable, & que ces sujetsfabuleux, comme Androméde & Phaëton,ne le soient point du tout, inventer des épisodes, ce n'est pas tant inventer, qu'ajoû- ter à ce qui est déja inventé; & ces épisodes trouvent une espéce de vraisemblance,dans leur rapport avec l'action principale,en sorte qu'on peut dire que supposé quecela se soit pû faire, il s'est pû faire com- me le Poëte le décrit.


4 - Discours de la tragedie /

Je n'ose décider si absolument de la seconde espéce. Qu'un homme prenne querelle avec un autre, & que l'ayant tué ilvienne à le reconnoître pour son pére, ou pour son frére, & en tombe au desespoir, cela n'a rien que de vraisemblable, & par conséquent on le peut inventer: mais d'ailleurs, cette circonstance de tuer son pére ouson frére, sans le connoître, est si extraordinaire, & si éclatante, qu'on a quelque droitde dire que l'Histoire n'ose manquer à s'ensouvenir, quand elle arrive entre des personnes illustres, & de refuser toute croyance à de tels événemens, quand elle ne lesmarque point. Le Théatre ancien ne nous DE LA TRAGEDIE. 529 en fournit aucun exemple qu'Oedipe, & je ne me souviens point d'en avoir vû aucunautre chez nos Historiens. Je sai que cetévénement sent plus la Fable que l'Histoire,& que par conséquent il peut avoir été inventé, ou en tout, ou en partie; mais la Fable & l'Histoire de l'antiquité sont si mêlées ensemble, que pour n'être pas en périld'en faire un faux discernement, nous leurdonnons une égale autorité sur nos théatres.Il suffit que nous n'inventions pas ce quide soi n'est point vraisemblable, & qu'étant inventé de longue main, il soit devenu si bien de la connoissance de l'auditeur,qu'il ne s'effarouche point à le voir sur lascéne. Toute la métamorphose d'Ovide est manifestement d'invention: on peut en tirer des sujets de Tragédie, mais non pasinventer sur ce modéle, si ce n'est des épisodes de même trempe. La raison en est,que bien que nous ne devions rien inventer que de vraisemblable, & que ces sujetsfabuleux, comme Androméde & Phaëton,ne le soient point du tout, inventer des épisodes, ce n'est pas tant inventer, qu'ajoû- ter à ce qui est déja inventé; & ces épisodes trouvent une espéce de vraisemblance,dans leur rapport avec l'action principale,en sorte qu'on peut dire que supposé quecela se soit pû faire, il s'est pû faire com- me le Poëte le décrit.


5 - Discours de la tragedie /

le Poëte n'est pas obligé de traiter les choses comme elles se sont passées, mais comme elles ont pû, ou dû se passer selon le vraisemblable,ou le nécessaire.

6 - Discours de la tragedie /

vraisemblance

7 - Discours de la tragedie /

Cette réduction de la Tragédie au Romanest la pierre de touche, pour démêler les actions nécessaires d'avec les vraisemblables.Nous sommes gênés au Théatre par le lieu, par le temps, & par les incommodités de la représentation, qui nous empêchent d'exposer à la vûe beaucoup de personnages toutà la fois, de peur que les uns demeurentsans action, ou troublent celle des autres.Le Roman n'a aucune de ces contraintes: il donne aux actions qu'il décrit tout le loisir qu'il leur faut pour arriver; il place ceuxqu'il fait parler, agir, ou rêver, dans uneehambre, dans une forêt, en place publique, selon qu'il est plus à propos pour leur action particuliére; il a pour cela tout unPalais, toute une Ville, tout un Royaume,toute la Terre où les promener; & s'il faitarriver, ou raconter quelque chose en présence de trente personnes, il en peut décrire les divers sentimens l'un après l'autre.C'est pourquoi il n'a jamais aucune libertéde se départir de la vraisemblance, parcequ'il n'a jamais aucune raison, ni excuselégitime pour s'en écarter.


8 - Discours de la tragedie /

Le vraisemblable général est ce que peutfaire, & qu'il est à propos que fasse un Roi,un Général d'Armée, un Amant, un Ambitieux, &c. Le particulier est ce qu'a pû oudû faire Alexandre, César, Alcibiade, com- patible avec ce que l'Histoire nous apprendde leurs actions. Ainsi tout ce qui choquel'Histoire sort de cette vraisemblance, parce qu'il est manifestement faux, & il n'estpas vraisemblable que César après la Batail- le de Pharsale se soit remis en bonne intelligence avec Pompée, ou Auguste avec Antoine après celle d'Actium; bien qu'à parler en termes généraux, il soit vraisemblable, que dans une guerrecivile après une grande Bataille, les Chefs des partis contrai- DE LA TRAGEDIE. 547 res se réconcilient, principalement lorsqu'ils sont généreux l'un & l'autre.


9 - Discours de la tragedie /

Je viens à l'autre division du vraisemblable en ordinaire & extraordinaire. L'ordinaire est une action qui arrive à la véritémoins souvent que sa contraire, mais quine laisse pas d'avoir sa possibilité assez aisée, pour n'aller point jusqu'au miracle, ni jusqu'à ces événemens singuliers, qui serventde matiére aux Tragédies sanglantes parl'appui qu'ils ont de l'histoire, ou de l'opinion commune, & qui ne se peuvent tirer en exemple que pour les Episodes de la piéce dont ils font le corps, parce qu'ils nesont pas croyables à moins que d'avoir cetappui. Aristote donne deux idées ou ex- emples généraux de ce vraisemblable extraordinaire. L'un d'un homme subtil &adroit qui se trouve trompé par un moinssubtil que lui; l'autre d'un foible qui se batcontre un plus fort que lui, & en demeure victorieux; ce qui sur-tout ne manque jamais à être bien reçû, quand la cause duplus simple ou du plus foible est la plus équitable. Il semble alors que la justice duCiel ait présidé au succès, qui trouve d'ailleurs une croyance d'autant plus facile, qu'ilrépond aux souhaits de l'auditoire, qui s'intéresse toujours pour ceux dont le procédéest le meilleur. Ainsi la victoire du Cidcontre le Comte se trouveroit dans la vraisemblance extraordinaire, quand elle ne seroit pas vraie. Il est vraisemblable, dit notre Docteur, que beaucoup de choses arrivent contreDE LA TRAGEDIE. 551le vraisemblable; & puisqu'il avoue par - là que ces effets extraordinaires arrivent contre la vraisemblance, j'aimerois mieux lesnommer simplement croyables, & les ranger sous le nécessaire, attendu qu'on nes'en doit jamais servir sans nécessité.


10 - Discours de la tragedie /

Pour résoudre cette difficulté, & trouverde quelle nature est cet impossible croyable, dont il ne donne aucun exemple, jerépons qu'il y a des choses impossibles enelles-mêmes qui paroissent aisément possibles, & par conséquent croyables, quandon les envisage d'une autre maniére. Tellessont toutes celles où nous falsifions l'Histoire. Il est impossible qu'elles se soient passées comme nous les représentons, puisqu'elles se sont passées autrement, & qu'iln'est pas au pouvoir de Dieu même derien changer au passé; mais elles paroissentmanifestement possibles, quand elles sont dans la vraisemblance générale, pourvûqu'on les regarde détachées de l'Histoire,& qu'on veuille oublier pour quelque temps 552 SECOND DISCOURS. ce qu'elle dit de contraire à ce que nousinventons. Tout ce qui se passe dans Nicoméde est impossible, puisque l'Histoireporte qu'il fit mourir son pére sans le voir,& que ses fréres du second lit étoient en ôtage à Rome, lorsqu'il s'empara du Royaume. Tout ce qui arrive dans Héracliusne l'est pas moins, puisqu'il n'étoit pas filsde Maurice, & que bien loin de passer pourcelui de Phocas, & être nourri comme tel chez ce tyran, il vint fondre sur lui à force ouverte des bords de l'Afrique, dont ilétoit Gouverneur, & ne le vit peut-êtrejamais. On ne prend point néanmoins pourincroyables les incidens de ces deux Tragédies, & ceux qui savent le desaveu qu'en fait l'Histoire, la mettent aisément à quartier, pour se plaire à leur représentation,parce qu'ils sont dans la vraisemblance générale, bien qu'ils manquent de la particuliére.


11 - Discours de la tragedie /

Si vous me demandez jusqu'où peut s'étendre cette liberté qu'a le Poëte d'allercontre la vérité & contre la vraisemhlance, par la considération du besoin qu'il ena, j'aurai de la peine à vous faire une réponse précise. J'ai fait voir qu'il y a des DE LA TRAGEDIE. 557 choses sur qui nous n'avons aucun droit;& pour celles où ce privilége peut avoirlieu, il doit être plus ou moins resserré,selon que les sujets sont plus ou moinsconnus. Il m'étoit beaucoup moins permis dans Horace, & dans Pompée, dont leshistoires ne sont ignorées de personne, quedans Rodogune & dans Nicoméde, dontpeu de gens savoient les noms avant queje les eusse mis sur le Théatre. La seule mesure qu'on y peut prendre, c'est quetout ce qu'on y ajoûte à l'histoire, & tousles changemens qu'on y apporte, ne soientjamais plus incroyables, que ce qu'on enconserve dans le même poëme. C'est ainsi qu'il faut entendre ce vers d'Horace touchant les fictions d'ornement,


12 - Discours de la tragedie /

Dans le dénouement je trouve deux choses à éviter, le simple changement de volonté, & la machine. Il n'y a pas grandartifice à finir un poëme, quand celui qui afait obstacle au dessein des prémiers Acteurs, durant quatre Actes, en désiste aucinquiéme sans aucun événement notablequi l'y oblige. J'en ai parlé au prémier Discours, & n'y ajoûterai rien ici. La machine n'a pas plus d'adresse, quand elle ne sert qu'à faire descendre un Dieu pour accommoder toutes choses, sur le point que lesActeurs ne savent plus comment les terminer. C'est ainsi qu'Apollon agit dans l'Oreste. Ce Prince & son ami Pylade accusés par Tindare & Ménélas de la mort de DES TROIS UNITE'S. 569 Clytemnestre & condamnés à leur pourfuite, se saisissent d'Héléne & d'Hermione; ils tuent ou croyent tuer la prémiére, & menacent d'en faire autant de l'autre, si on nerévoque l'arrêt prononcé contre eux. Pourappaiser ces troubles, Euripide ne cherchepoint d'autre finesse, que de faire descendre Apollon du Ciel, qui d'autorité absolue ordonne qu'Oreste épouse Hermione, &Pylade Electre; & de peur que la mortd'Héléne n'y servît d'obstacle, n'y ayantpas d'apparence qu'Hermione épousât Oreste qui venoit de tuer sa mére, il leur apprend qu'elle n'est pas morte, & qu'il l'a dérobée à leurs coups, & enlevée au Ciel dans l'instant qu'ils pensoient la tuer. Cette sorte de machine est entiérement hors depropos, n'ayant aucun fondement sur lereste de la piéce, & fait un dénouementvicieux: mais je trouve un peu de rigueur au sentiment d'Aristote, qui met en mêmerang le char dont Médée se sert pour s'enfuir de Corinthe, après la vengeance qu'elle a prise de Créon. Il me semble que c'en est un assez grand fondement, que de l'avoir faite magicienne, & d'en avoir rapporté dans le poëme des actions autant audessus des forces de la nature que celle-là.Après ce qu'elle a fait pour Jason à Colchos, après qu'elle a rajeuni son pére Æsondepuis son retour, après qu'elle a attachédes feux invisibles au présent qu'elle a fait 570 TROISIE'ME DISCOURS. à Créuse; ce char volant n'est point horsde la vraisemblance, & ce poëme n'a pointbesoin d'autre préparation, pour cet effetextraordinaire. Sénéque lui en donne unepar ce vers, que Médée dit à sa nourrice,


13 - Discours de la tragedie /

La régle de l'unité de jour a son fondement sur ce mot d'Aristote, que la Tragédie doit renfermer la durée de son action dansun tour du Soleil, ou tâcher de ne le passerpas de beaucoup. Ces paroles donnent lieu àcette dispute fameuse, si elles doivent être entendues d'un jour naturel de vingt-quatreheures, ou d'un jour artificiel de douze.Ce sont deux opinions dont chacune a despartisans considerables; & pour moi je trouve qu'il y a des sujets si mal - aisés à ren- fermer en si peu de temps, que non seulement je leur accorderois les vingt - quatreheures entiéres, mais je me servirois mêmede la licence que donne ce Philosophe deles excéder un peu, & les pousserois sans scrupule jusqu'à trente. Nous avons une maxime en Droit, qu'il faut élargir la faveur,& restreindre les rigueurs, Odia restringenda,favores ampliandi, & je trouve qu'un Auteur est assez gêné par cette contrainte,qui a forcé quelques- uns de nos Anciensd'aller jusqu'à l'impossible. Euripide dansles Suppliantes fait partir Thésée d'Athenes avec une Armée, donner une batailledevant les murs de Thébes, qui en étoientéloignés de douze ou quinze lieues, & re- 576 TROISIE'ME D ISCOURS. venir victorieux en l'Acte suivant; & depuis qu'il est parti, jusqu'à l'arrivée du messager qui vient faire le récit de sa victoire,Æthra & le chœur n'ont que trente - sixvers à dire. C'est assez bien employer untemps si court. Æschyle fait revenir Agamemnon de Troie avec une vitesse encoretoute autre. Il étoit demeuré d'accord avecClytemnestre sa femme, que si-tôt que cette ville seroit prise, il le lui feroit savoirpar des flambeaux disposés de montagne en montagne, dont le second s'allumeroit incontinent à la vûe du prémier, le troisiémeà la vûe du second, & ainsi du reste, &par ce moyen elle devoit apprendre cettegrande nouvelle dès la même nuit. Cepen- dant à peine l'a-t-elle apprise par ces flambeaux allumés, qu'Agamemnon arrive,dont il faut que le navire, quoique battud'une tempête, si j'ai bonne mémoire, ayeété aussi vite que l'œil à découvrir ces lumiéres. Le Cid & Pompée, où les actionssont un peu précipitées, sont bien éloignésde cette licence; & s'ils forcent la vraisemblance commune en quelque chose, du moinsils ne vont point jusqu'à de telles impossi- bilités.


14 - Discours de la tragedie /

Mais comme les personnes qui ont desintérêts opposés ne peuvent pas vraisemblablement expliquer leurs secrets en mêmeplace, & qu'ils sont quelquefois introduitsdans le même Acte, avec liaison de scéne qui emporte nécessairement cette unité, il fauttrouver un moyen qui la rende compatible avec cette contradiction qu'y forme la vraisemblance rigoureuse, & voir comment pourra subsister le quatriéme Acte de Rodogune, & le troisiéme d'Héraclius, où j'ai déjà marqué cette répugnance du côté desdeux personnes ennemies qui parlent enl'un & en l'autre. Les Jurisconsultes admettent des fictions de Droit, & je voudrois à leur exemple introduire des fictions de Théatre, pour établir un lieu théatral, DES TROIS UNITE'S 587 qui ne seroit ni l'appartement de Cléopatre, ni celui de Rodogune dans la piécequi porte ce titre, ni celui de Phocas, deLéontine, ou de Pulchérie dans Héraclius,mais une salle sur laquelle ouvrent ces divers apartemens, à qui j'attribuerois deuxpriviléges. L'un, que chacun de ceux quiy parleroient fût présumé y parler avec lemême secret que s'il étoit dans sa chambre; l'autre, qu'au - lieu que dans l'ordre commun il est quelquefois de la bienséance que ceux qui occupent le théatre aillenttrouver ceux qui sont dans le cabinet pourparler à eux, ceux-ci pussent les venir trouver sur le théatre sans choquer cette bienséance, afin de conserver l'unité de lieu,& la liaison des scénes. Ainsi Rodogunedans le prémier Acte vient trouver Laonice qu'elle devroit mander pour parler à elle; & dans le quatriéme, Cléopatre vienttrouver Antiochus au même lieu où ilvient de fléchir Rodogune, bien que dansl'exacte vraisemblance ce Prince devroitaller chercher sa mére dans son cabinet,puisqu'elle hait trop cette Princesse pour venir parler à lui dans son apartement, oùla prémiére Scéne fixeroit le reste de cet Acte, si l'on n'apportoit ce tempérament dontj'ai parlé à la rigoureuse unité de lieu.


15 - Von den Trauerspielen /

Bey der andern Art will ich mich es nicht so ausdrücklich zu entscheiden wagen. Daß ein Mensch miteinem andern in Streit geräth, daß er ihn tödtet,und daß er ihn erstlich hernach für seinen Vater oderseinen Bruder erkennet, und deswegen in Verzweiflungverfällt, das ist noch ganz wahrscheinlich, folglich von den Trauerspielen insbesondre. 237 kann man es auch erfinden. Doch ist der Zufall, seinen Vater oder seinen Bruder, ohne daß man ihn kennt, zu tödten, so außerordentlich und beträchtlich,daß man mit Recht verlangen kann, die Geschichtesolle ihn nicht verschwiegen haben, besonders wenn erberühmte Personen angeht, und daß man mit Grunddaran zweifeln könne, wenn sie ihn nicht bemerkt hat.Der alte Schauplatz giebt uns kein Beyspiel davon,als den Oedipus, und ich erinnere mich auch nicht,ein andres in unsern Geschichtsschreibern gelesen zu haben. Ich weis zwar, daß diese Begebenheit mehrnach der Fabel, als nach der Historie, schmecket, folglich kann sie entweder ganz oder zum Theil seyn erfunden worden. Allein die Fabel ist mit der Historie des Alterthums so sehr vermischt, daß man, aus Furcht keinen falschen Unterschied zu machen, beydengleiches Ansehen auf unsern Schaubühnen gegeben hat.Es ist genug, daß wir nichts erfinden, was für sichnicht wahrscheinlich ist, und daß das, was vor langerZeit ist erfunden worden, den Zuschauern so gut bekanntsey, daß es ihn nicht befremdet, wenn er es auf der Bühne siehet. Die ganze Metamorphosis des Ovidsist offenbar eine Erfindung: man kann Stoffe zu Trauerspielen daraus nehmen, allein keine auf diesen Schlag erfinden, es müßten denn Zwischenspiele, von gleicher Art, seyn. Die Ursache ist diese. Ob wir gleich nicht als was wahrscheinliches erfinden sollen, und obgleich die fabelhaften Stoffe, von der Andromeda, vom Phaeton es im geringsten nicht sind; soist doch die Erfindung der Episoden nicht sowohl eineErfindung, als vielmehr ein Zusatz zu dem, was schonerfunden ist, und diese Episoden bekommen eine gewisse 238 II. P. Corneille zweyte Abhandlung, Art der Wahrscheinlichkeit in Gegenhaltung der Haupthandlung, so daß man sagen kann, wenn dieses geschehen seyn soll, so kann es auf die oder jene Art, wie es der Poete beschreibt, geschehen seyn.