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1 - Discours de la tragedie /

Le but du Poëte est de plaire selon lesrégles de son art. Pour plaire, il a besoin quelquefois de rehausser l'éclat des belles actions, & d'exténuer l'horreur des funestes. Ce sont des nécessités d'embellissement, où il peut bien choquer la vraisemblance particuliére par quelque altération del'histoire, mais non pas se dispenser de lagénérale, que rarement, & pour des choses qui soient de la derniére beauté, & sibrillantes qu'elles éblouïssent. Sur-tout il ne doit jamais les pousser au-delà de la vraisemblance extraordinaire, parce que ces ornemens qu'il ajoûte de son invention nesont pas d'une nécessité absolue, & qu'ilfait mieux de s'en passer tout-à-fait, que d'en parer son poëme contre toute sorte devraisemblance. Pour plaire selon les réglesde son art, il a besoin de renfermer son action dans l'unité de jour & de lieu, & comme cela est d'une nécessité absolue & indispensable, il lui est beaucoup plus permis sur ces deux articles, que sur celui des embellissemens.


2 - Von den Trauerspielen /

Der Zweck des Dichters ist nach den Regeln seiner Kunst zu gefallen. Diesen zu erhalten muß er manchmal den Reiz der schönen Handlungen erhöhen, unddie Schrecklichkeit der schändlichen Thaten verringern.Dieses sind die Nothwendigkeiten der Verschönerung, 262 II. P. Corneille zweyte Abhandlung, wo er ganz wohl wider die besondre Wahrscheinlichkeit verstoßen, und etwas in der Geschichte ändern kann; von der allgemeinen aber darf er sich nur sehr selten, und nur um Sachen entfernen, welche von der äußersten Schönheit und von verblendendem Reize sind. Besonders aber darf er sie niemals bis überdie außerordentliche Wahrscheinlichkeit treiben, weildie Verzierungen, die er aus seiner Erfindung hinzuthut, von keiner unumgänglichen Nothwendigkeit sind,und weil er besser thut, wenn er sich derselben garentschlägt, als daß er sein Gedichte wider alle Wahrscheinlichkeit damit schmücket. Nach den Regelnzu gefallen muß er seine Handlung in die Einheit derZeit und des Orts einschließen, und weil dieses von unumgänglicher Nothwendigkeit ist, so ist ihm bey diesen zwey Stücken weit mehr erlaubt, als bey den Auszierungen.


3 - La Poésie Dramatique /

Si j'ignore que Néron écoute l'entretien de Britannicus & de Junie, je n'éprouve plus la terreur.


4 - La Poésie Dramatique /

Quant à ce contraste de sentimens ou d'images que j'aime dans l'Epique, dans l'Ode & quelques genres de poésie élevée, si l'on me demande ce que c'est, je répondrai: c'est un des caracteres les plus marqués du génie; c'est l'art de porter dans l'ame des sensations extrêmes & opposées, de la secouer, pour ainsi dire, en sens contraires, & d'y exciter un tressaillement mêlé de peine & de plaisir, d'amertume & de douceur, de douceur & d'effroi.


5 - La Poésie Dramatique /

Lucrece a bien connu ce que pouvoit l'opposition du terrible & du voluptueux, lorsqu'ayant à peindre le transport effréné de l'amour, quand il s'est emparé des sens, il me réveille l'idée d'un lion qui, les flancs traversés d'un trait mortel, s'élance avec fureur sur le chasseur qui l'a blessé, le renverse, cherche à expirer sur lui, & le laisse tout couvert de son propre sang.


6 - La Poésie Dramatique /

Et l'Auteur de l'Histoire naturelle, lorsqu'après la peinture d'un jeune animal, tranquille habitant des forêts, qu'un bruit subit & nouveau a rempli d'effroi, opposant le délicat & le sublime, il ajoute: mais si le bruit est sans effet, s'il cesse, l'animal reconnoît le silence ordinaire de la nature; il se calme, il s'arrête, & regagne à pas égaux sa paisible retraite.


7 - La Poésie Dramatique /

Qu'est-ce qu'il faut au Poëte? Estce une nature brute ou cultivée? paisible ou troublée? Préférera-t-il labeauté d'un jour pur & serein, à l'hor- reur d'une nuit obscure, où le siflement interrompu des vents se mêle par intervalles au murmure sourd & continu d'un tonnerre éloigné, & où il voit l'éclair allumer le Ciel sur sa tête? Préférera-t-il le spectacle d'une mer tranquille à celui des flots agités? le muet & froid aspect d'un palais, à la promenade parmi des ruines? un édifice construit, un espace planté de la main des hommes, au touffu d'une antique forêt, au creux ignoré d'une roche déserte? des nappes d'eau, des bassins, des cascades, à la vue d'une cataracte qui se brise en tombant à travers des rochers, & dont le bruit se fait entendre au loin du Berger qui a conduit son troupeau dans la montagne, & qui l'écoute avec effroi?


8 - La Poésie Dramatique /

Quand verra-t-on naître des Poëtes? Ce sera après le temps de désastres & de grands malheurs; lorsque les peuples harassés commenceront à respirer. Alors les imaginations ébranlées par des spectacles terribles, peindront des choses inconnues à ceux qui n'en ont pas été les témoins. N'avons-nous pas éprouvé dans quelques circonstances une sorte de terreur qui nous étoit étrangere? Pourquoi n'a-t-elle rien produit? N'avons-nous plus de génie?


9 - La Poésie Dramatique /

Si un Poëte a mis sur la scene Oreste & Pilade se disputant la mort, & qu'il ait réservé pour ce moment l'approche des Euménides, dans quel effroi ne me jettera-t-il pas, si les idées d'Oreste se troublent peu à peu, à mesure qu'il raisonne avec son ami; si ses yeux s'égarent; s'il cherche autour de lui; s'il s'arrête; s'il continue de parler; s'il s'arrête encore; si le désordre de son action & de son discours s'accroît; si les furies s'emparent de lui & le tourmentent; s'il succombe sous la violence du tourment; s'il en est renversé par terre; si Pilade le releve, l'appuie, & lui essuie de sa main le visage & la bouche; si le malheureux fils de Clytemnestre reste un moment dans un état d'agonie & de mort; si entr'ouvrant ensuite les paupieres, & semblable à un homme qui revient d'une léthargie profonde, sentant les bras de son ami qui le soutiennent & qui le pressent, il lui dit en penchant la tête de son côté & d'une voix éteinte: Pilade, est-ce à toi de mourir? Quel effet cette pantomime ne produira-t-elle pas? Y a-t-il quelque discours au monde qui m'affecte autant que l'action de Pilade relevant Oreste abattu & lui essuyant de sa main le visage & la bouche? Séparez ici la pantomime du discours, & vous tuerez l'un & l'autre. Le Poëte qui aura imaginé cette scene, aura sur-tout montré du génie, en réservant pour ce moment les fureurs d'Oreste. L'argument qu'Oreste tire de sa situation, est sans réponse.


10 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Wenn ich nicht weis, daß Nero die Unterredung des Britannicus und der Junia mit anhört, so empfinde ich kein Schrecken mehr.


11 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Fragt man mich aber, was jener Contrast der Gesinnungen oder Bilder ist, den ich in der Epopee, in der Ode und einigen andernGattungen der höhern Poesie liebe, so antworte ich: daß es eines von den deutlichsten Kennzeichen des Genies ist; daß es die Kunst ist, die Seele mit ganz verschiedenen und widrigen Gesinnungen zu erfüllen, sie von entgegengesetzten Seiten zugleich zu erschüttern, und ein von Unlust und Vergnügen, von Widrigkeit und Anmuth, von Behäglichkeit undSchrecken vermischtes Gefühl in ihnen hervorzubringen.$


12 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Auch Lucrez hat es sehr wohl gewußt, wie kräftig das Schreckliche dem Wollüstigen entgegengesetzt werde, wenn er die zügellose Entzückung der Liebe, wie sie sich aller Sinne bemeistert, schildert, und die Vorstellung eines Löwen bey mir rege macht, der von einem tödlichen Pfeile getroffen, wüthend auf den Jäger, der ihn verwundet hat, stürzet, ihn niederreißt, nicht anders als auf ihm sterben will, und ihn ganz mit seinem eigenen Blute bedeckt läßt.


13 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Und der Verfasser $$ der natürlichen Geschichte, wenn er, nach der Schilderung eines jungen Thieres, das ruhig in den Wäldern wohnet, und durch ein plötzliches noch nie vernommenes Geräusch in Schrecken gesetzt wird, folgenden Gegensatz des Sanften undErhabenen hinzufügt: Bleibt aber das Geräusch ohne Wirkung, so erkennet das Thier wieder die gewöhnliche Stille derNatur; es beruhiget sich, es hält ein, und verfügt sich mit gleichen Schritten wieder zu seinem ruhigen Lager.


14 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Was braucht der Dichter? Eine rohe, oder eine gebildete Natur? Eine ruhige, oder eine wilde? Wird er die Schönheit eines klaren und heitern Tages, dem Schrecken einer dunkeln Nacht vorziehen, wenn das unterbrochene Brausen der Winde ruckweise unter das hohle anhaltende Geräusche eines entfernten Donners stürmet, und er den Himmel sich über seinem Haupte entzünden siehet? Wird er den Anblick des ruhigen Meeres, dem Anblicke der tobenden Wellen vorziehn? Die stumme und kalte Beschauung eines Pallastes, dem Wandeln unter Ruinen? Ein aufgeführtes Gebäude, eine von Menschen Händen bepflanzte Gegend, der Dunkelheit eines alten Haynes, der unbekannten Grotte in einem wüsten Felsen? Wasserbehältnisse, springende Brunnen, dem Anblicke einer Katarakte, die über zerrissene Felsen daher stürzet, daß ihr Geräusche der auf dem fernen Gebirge weidende Hirte mit Grausen höret?


15 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Wenn wird man Dichter aufstehen sehen? Wenn sonst, als nach den Zeiten des Elendes und grosser Unfälle, da die gezüchtigten Völker sich wieder zu erhohlen anfangen? Alsdenn wird die Einbildungskraft derer, die Zeugen von so viel schrecklichen Scenen gewesen sind, denen, die nichts davon gesehen haben, ganz unbekannte Dinge schildern. Haben wir nicht bey verschiednen Umständen eine Art vonSchrecken empfunden, die uns ganz fremd war? Warum hat sie nichts gewirkt? Haben wir kein Genie mehr?