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1 - Lettres sur la danse /

LA Poésie, la Peinture & la Danse ne sont, Monsieur, ou ne doivent être qu'une copie fidelle de la belle nature: c'est par la vérité de cette imitation que les Ouvrages des Racine, des Raphaël ont passé à la postérité; après avoir obtenu (ce qui est plus rare encore) les suffrages même de leur siecle. Que ne pouvons- Lettres nous joindre aux noms de ces grands Hommes ceux des Maîtres de Ballets, les plus célebres dans leurs temps! mais à peine les connoît-on; ce n'est pas néanmoins la faute de l'Art. Un Ballet est un tableau, la Scene est la toile, les mouvements méchaniques des figurants sont les couleurs, leur phisionomie est, si j'ose m'exprimer ainsi, le pinceau, l'ensemble & la vivacité des Scenes, le choix de la Musique, la décoration & le costume en font le coloris; enfin, le Compositeur est le Peintre. Si la nature lui a donné ce feu & cet enthousiasme, l'ame de laPeinture & de la Poésie, l'immortalité lui est également assurée. L'Artiste a ici, j'ose le dire, plus d'obstacles à surmonter que dans les autres Arts; le pinceau & les couleurs ne sont pas dans ses Sur la Danse. mains; ses Tableaux doivent être variés, & ne durer qu'un instant; en un mot, il doit faire revivre l'Art du Geste & de la Pantomime, si connu dans le siecle d'Auguste. Toutes ces difficultés ont sans doute effrayé mes prédécesseurs: plus hardi qu'eux, peut- être avec moins de talent, j'ai osé me frayer des routes nouvelles; l'indulgence du Public m'a encouragé, elle m'a soutenu dans des crises capables de rebuter l'amour-propre; & mes succès semblent m'autoriser à satisfaire votre curiosité sur un Art que vous chérissez, & auquel je consacre tous mes moments.


2 - Lettres sur la danse /

Les passions étant les mêmes chez tous les hommes, elles ne différent qu'à proportion de leurs sensations; elles s'impriment & s'exercent avec plus ou moins de force sur les uns que sur les autres, & se manifestent au dehors avec plus ou moins de véhémence & d'impétuosité. Ce principe posé, & que la nature dé- montre tous les jours, il y auroit donc plus de vrai à diversifier les attitudes, à répandre des nuances dans l'expression, & dès-lors l'action Pantomime de chaque Personnage cesseroit d'être monotone. Ce seroit être aussi fidelle imitateur qu'excellent Peintre, que de mettre de la variété dans l'expression des têtes, de donner à quelques-uns des Faunes de la férocité; à ceux-là moins d'emportement; à ceux-ci un air plus tendre; Sur la Danse. aux autres enfin un caractere de volupté, qui suspendroit ou qui partageroit la crainte des Nymphes; l'esquisse de ce Tableau détermine naturellement la composition de l'autre; je vois alors des Nymphes qui flottent entre le plaisir & la crainte; j'en apper- çois d'autres qui me peignent par le contraste de leurs attitudes, les différentsmouvements dont leur ame est agitée; celles-ci sont plus fieres que leurs compagnes; celles-là mêlent à leur frayeur un sentiment de curiosité, qui rend leTableau plus piquant: cette diversité est d'autant plus séduisante qu'elle est l'image de la nature. Convenez donc avec moi, Monsieur, que la symmétrie, fille de l'Art, sera toujours bannie de la Danse en action.


3 - Lettres sur la danse /

Ce principe me paroît d'autant plus blâmable, qu'il est rare de trouver des Maîtres de Ballets qui sentent; il y en a si peu qui soient excellents Comédiens, & qui possédent l'Art de peindre les Lettresmouvements de l'ame, par les gestes! Il est, dis-je, si difficile de rencontrer parmi nous des Batyle & des Pilade*, que je ne saurois me dispenser de condamner tous ceux qui par l'enthousiasme qu'ils ont d'eux-mêmes, cherchent à se faire imiter. S'ils sentent foiblement, ils exprimeront de même, leurs gestes seront froids, leur phisionomie sans caractere, leurs attitudes sans passion. N'est-ce pas induire les figurants à erreur, que de leur faire copier du médiocre? N'est-ce pas perdre son ouvrage que de le faire éxécuter gauchement? Peut-on d'ailleurs donner des préceptes fixes pour l'action Pantomime? Les gestes ne sont-ils pas l'ouvrage de lame, & les interpretes fidelles de ses mouvements?


4 - Lettres sur la danse /

Le Ballet bien composé est une Peinture vivante des passions, des mœurs, des usages, des cérémonies, & ducostume de tous les Peuples de la terre; conséquemment, il doit être Pantomime dans tous les genres, & parler à l'ame par les yeux. Est-il dénué d'expression, de tableaux frappants, de situations fortes, il n'offre plus alors qu'un Spectacle froid & monotone. Ce genre de composition ne peut souffrir de médiocrité; à l'exemple de la Peinture, il exige une perfection d'autant plus difficile à atteindre qu'il est subordonné à l'imitation fidelle de la nature, Sur la Danse. & qu'il est mal-aisé, pour ne pas dire impossible, de saisir cette sorte de vérité séduisante qui dérobe l'illusion au Spectateur, qui le transporte en un instant, dans le lieu où la Scene a dû se passer; qui met son ame dans la même situation où elle seroit, s'il voyoit l'action réelle dont l'Art ne lui présente que l'imitation. Quelle précision ne faut-il pas encore avoir, pour n'être pas au-dessus ou audessous de l'objet que l'on veut imiter? Il est aussi dangereux d'embellir son modele, que de l'enlaidir: ces deux défauts s'opposent également à la ressemblance; l'un fait minauder la nature, l'autre la dégrade.


5 - Lettres sur la danse /

L'Art de la Pantomime est sans doute plus borné de nos jours, qu'il ne l'étoit sous le regne d'Auguste; il est quantité de choses qui ne peuvent se rendre intelligiblement par le secours des gestes. Tout ce qui s'appelle dialogue tranquille, ne peut trouver place dans la Pantomime. Si le Compositeur n'a pas l'adresse de retrancher de son sujet Sur la Danse. ce qui lui paroît froid & monotone, son Ballet ne fera aucune sensation. Le Spectacle de M. Servandoni ne réussissoit pas faute de gestes; les bras de ses Acteurs n'étoient jamais dans l'inaction; cependant ses représentations Pantomimes étoient de glace; à peine une heure & demie de mouvement & de geste fournissoit-elle un seul instant au Peintre.


6 - Lettres sur la danse /

C'est un défaut bien capital que celui de vouloir associer des genres contraires, & de mêler sans distinction le sérieux avec le comique, le noble avec Lettres le trivial, & le galant avec le burlesque. Ces fautes grossieres, mais journalieres, décelent la médiocrité de l'esprit, elles affichent le mauvais goût & l'ignorance du Compositeur. Le caractere & le genre d'un Ballet ne doivent point être défigurés par des Episodes d'un genre & d'un caractere opposé. Les métamorphoses, les transformations & les changements qui s'emploient communément dans les Pantomimes angloises des danseurs de corde, ne peuvent être employés dans des sujets nobles; c'est encore un autre défaut, que de doubler & de tripler les objets: ces répétitions de Scene refroidissent l'action & appauvrissent le sujet.


7 - Lettres sur la danse /

SI les grandes passions conviennent à la Tragédie, elles ne sont pas moins nécessaires au genre Pantomime. Notre Art est assujetti en quelque façon aux regles de la perspective; les petits dé- tails se perdent dans l'éloignement. Il faut dans les Tableaux de la Danse des traits marqués, de grandes parties, des caracteres vigoureux, des masses hardies, des oppositions & des contrastes aussi frappants qu'artistement ménagés.


8 - Lettres sur la danse /

Il est bien singulier, que l'on ait comme ignoré jusqu'à présent que le genre le plus propre à l'expression de la Danse est le genre tragique; il fournit de grands Tableaux, des situations Sur la Danse. nobles & des coups de théatre heureux; d'ailleurs, les passions étant plus fortes & plus décidées dans les Héros que dans les Hommes ordinaires, l'imitation en devient plus facile, & l'action du Pantomime plus chaude, plus vraie & plus intelligible.


9 - Lettres sur la danse /

L'embarras n'est donc pas de donner un caractere primant & distinctif à Ajax & Ulisse, puisqu'ils l'ont naturellement, & qu'ils sont les Héros de la Scene; la difficulté consiste à y Lettres introduire les Figurants, avec décence; à leur donner à tous des Rôles plus ou moins forts; à les associer auxactions de nos deux Héros; à placer adroitement des femmes dans ce Ballet; à faire partager à quelqu'une d'elles la situation d'Ajax; à faire pencher enfin le plus grand nombre en faveur d'Ulisse. Le triomphe de celui-ci & lamort de l'autre présentent au génie une foule de Tableaux plus piquants, plus pittoresques les uns que les autres, & dont les contrastes & le coloris doivent produire les plus vives sensations. Il est aisé de concevoir d'après mes idées, que le Ballet Pantomime doit toujours être en action, & que les Figurants ne doivent prendre la place de l'Acteur qui quitte la Scene, que pour la remplir à leur tour, non pas simplement par des Sur la Danse. figures symmétriques & des pas compassés, mais par une expression vive & animée, qui tienne le Spectateur toujours attentif au sujet que les Acteurs précédents lui ont exposé.


10 - Lettres sur la danse /

Il ne faut à la Danse qu'un beau modele, un homme de génie, & les Ballets changeront de caractere. Qu'il paroisse ce restaurateur de la vraie Danse, ce réformateur du faux goût & des habitudes vicieuses qui ont appauvri l'Art; mais qu'il paroisse dans la capitale. S'il veut persuader, qu'il dessille les yeux trop fascinés des jeunes Sur la Danse. danseurs, & qu'il leur dise: „Enfants de Terpsichore, renoncez aux cabrioles, aux entrechats & aux pas trop compliqués; abandonnez la minauderie pour vous livrer aux sentiments, aux graces naïves & à l'expression; appliquez- vous à la Pantomime noble; n'oubliez jamais quelle est l'ame de votre Art; mettez de l'esprit & du raisonnement dans vos pas de deux; que la volupté en caractérise la marche & que le gé- nie en distribue toutes les situations; quittez ces masques froids, copies imparfaites de la nature; ils dérobent vos traits, ils éclipsent, pour ainsi dire, votre ame, & vous privent de la partie la plus nécessaire à l'expression; défaites- vous de ces perruques énormes & de ces coëffures gigantesques, qui font perdre à la tête les justes proportions Lettres qu'elle doit avoir avec le corps; secouez l'usage de ces paniers roides & guindés qui privent l'exécution de ses charmes, qui défigurent l'élégance des attitudes, & qui effacent la beauté des contours que le buste doit avoir dans ses différentes positions.


11 - Lettres sur la danse /

Et vous jeunes gens, qui voulez vous mêler de faire des Ballets, & qui croyez que pour y réussir, il ne s'agit Sur la Danse. que d'avoir figuré deux ans sous un homme de génie, commencez par en avoir. Sans feu, sans esprit, sansimagination, sans goût & sans connoissance, osez-vous vous flatter d'être Peintres? Vous voulez composer d'après l'Histoire, & vous l'ignorez; d'après les Poëtes, & vous ne les connoissez pas: appliquez-vous à les étudier; que vos Ballets soient des Poëmes; apprenez l'Art d'en faire un beau choix. N'entreprenez jamais de traiter de grands desseins, sans en avoir fait un Plan raisonné; jettez vos idées sur le papier, relisez- les cent fois; divisez votre Drame par Scenes; que chacune d'elles soit intéressante, & conduise successivement sans embarras, sans inutilité à un dénouement heureux; évitez Lettres soigneusement les longueurs; elles refroidissent l'action, & en ralentissent la marche: songez que les Tableaux & les situations sont les plus beaux moments de la composition: Faites danser vos figurants & vos figurantes, mais qu'ils parlent & qu'ils peignent en dansant; qu'ils soient Pantomimes, & que les passions les métamorphosent à chaque instant. Si leurs gestes & leurs physionomies sont sans cesse d'accord avec leurame, l'expression qui en résultera sera celle du sentiment, & vivifiera votre ouvrage. N'allez jamais à la répétition la tête pleine de figures & vuide de bon sens; soyez pénétrés de votre sujet; l'imagination vivement frappée de l'objet que vous voudrez peindre vous fournira les traits, Sur la Danse. les couleurs & les pinceaux. Vos Tableaux auront du feu, de l'énergie; ils seront pleins de vérité, lorsque vous serez affectés & remplis de vos modeles. Portez l'amour de votre Art jusqu'à l'enthousiasme. On ne réussit dans les compositions théatrales qu'autant que le cœur est agité; que l'ame est vivement émue; que l'imagination est embrasée; que les passions tonnent, & que le génie éclaire.


12 - Lettres sur la danse /

Les Théatres de Paris & de Londres, sont ceux où l'on trouve dans ce genre les plus grandes ressources. Les Anglois sont ingénieux; leurs machines de Théatre sont plus simplifiées que les nôtres, aussi les effets en sont-ils aussi prompts que subtils. Chez eux tous les Ouvrages qui concernent la manœuvre, sont d'un fini & d'une délicatesse admirables; cette propreté, ce soin & cette exactitude qu'ils emploient dans les plus petites parties, peuvent contribuer sans doute à la vîtesse & à la précision. C'est principalement dans leurs Pantomimes, genre trivial, sans goût, sans intérêt, & d'une intrigue basse, que les chefs-d'œuvres du méchanisme se dé- ploient. On peut dire que ce Spectacle, qui entraîne après lui des dépenses Lettres immenses, n'est fait que pour des yeux que rien ne peut blesser, & qu'il réussiroit médiocrement sur nos Théatres où l'on n'aime la plaisanterie, qu'autant qu'elle est associée à la décence, qu'elle est fine & délicate, & qu'elle ne blesse ni les mœurs ni l'humanité.


13 - Lettres sur la danse /

Vous rendrez intelligiblement la Scene de la Bague; celle où l'Avare fouille la Fleche, celle où Frosine l'entretient Lettres de sa maîtresse; vous peindrez le dé- sespoir & la fureur d'Arpagon, avec des couleurs aussi vives que celles queMoliere a employées, si toutefois vous avez une ame. Tout ce qui peut servir à la Peinture, doit servir à la Danse; que l'on me prouve que les Pieces des Auteurs que je viens de nommer sont dépourvues de caractere, dénuées d'intérêt, privées de situations fortes, & que les Boucher & lesVanloo ne pourront jamais imaginer d'après ces chefs-d'œuvres, que des Tableaux froids & désagréables, alors je conviendrai que ce que j'ai avancé n'est qu'un paradoxe; mais s'il peut résulter de ces Pieces une multitude d'excellents Tableaux, j'ai gain de cause; ce n'est plus ma faute si les Peintres Pantomimes nous manquent, & si le génieSur la Danse. ne fraie point avec nos danseurs.


14 - Lettres sur la danse /

QUe dites-vous, Monsieur, de tous les titres dont on décore tous les jours ces mauvais divertissements destinés en quelque façon à l'ennui, & que suivent toujours le froid & la mélancolie; on les nomme tous Ballets Pantomimes, quoique dans le fond, ils ne disent rien. La plupart des Danseurs Lettres ou des Compositeurs devroient adopter l'usage que les Peintres suivoient dans les siecles d'ignorance; ils substituoient à la place du masque des rouleaux de papier qui sortoient de la bouche des personnages, & sur cesrouleaux l'action, l'expression & la situation que chacun d'eux devoit rendre étoient écrites. Cette précaution utile qui mettoit le Spectateur au fait de l'idée & de l'exé- cution imparfaite du Peintre, l'instruiroit aujourd'hui de la signification desmouvements méchaniques & indéterminés de nos Pantomimes. Le dialogue spirituel des pas de deux; les réflexions agréables des entrées seuls, & les conversations raisonnées des Figurants & des Figurantes de nos jours seroient bientôt expliqués. Un bouquet, un rateau, une cage, une vielle, ou une Sur la Danse. guittare; voilà à peu près ce qui fournit l'intrigue de nos superbes Ballets; voilà les sujets grands & vastes qui naissent des efforts de l'imagination de nos Compositeurs. Avouez, Monsieur, qu'il faut avoir un talent bien éminent & bien supérieur pour les traiter avec quelque distinction. Un petit pas tricoté mal adroitement sur le coup de pied, sert d'exposition, de nœud & de dénouement à ces chefs-d'œuvres; cela veut dire, voulez-vous danser avec moi? & l'on danse; ce sont là les drames ingénieux dont on nous repaît; c'est ce qu'on nomme des Ballets d'invention, de la Danse Pantomime; mais laissons-en ramper paisiblement les Auteurs; les ailes sont des ornements étrangers & des instruments inutiles pour quiconque ne peut devoir son Lettres éclat à lui-même, & se voit forcé comme les vers luisants à l'emprunter des ténebres & de l'obscurité.


15 - Lettres sur la danse /

QUe dites-vous, Monsieur, de tous les titres dont on décore tous les jours ces mauvais divertissements destinés en quelque façon à l'ennui, & que suivent toujours le froid & la mélancolie; on les nomme tous Ballets Pantomimes, quoique dans le fond, ils ne disent rien. La plupart des Danseurs Lettres ou des Compositeurs devroient adopter l'usage que les Peintres suivoient dans les siecles d'ignorance; ils substituoient à la place du masque des rouleaux de papier qui sortoient de la bouche des personnages, & sur cesrouleaux l'action, l'expression & la situation que chacun d'eux devoit rendre étoient écrites. Cette précaution utile qui mettoit le Spectateur au fait de l'idée & de l'exé- cution imparfaite du Peintre, l'instruiroit aujourd'hui de la signification desmouvements méchaniques & indéterminés de nos Pantomimes. Le dialogue spirituel des pas de deux; les réflexions agréables des entrées seuls, & les conversations raisonnées des Figurants & des Figurantes de nos jours seroient bientôt expliqués. Un bouquet, un rateau, une cage, une vielle, ou une Sur la Danse. guittare; voilà à peu près ce qui fournit l'intrigue de nos superbes Ballets; voilà les sujets grands & vastes qui naissent des efforts de l'imagination de nos Compositeurs. Avouez, Monsieur, qu'il faut avoir un talent bien éminent & bien supérieur pour les traiter avec quelque distinction. Un petit pas tricoté mal adroitement sur le coup de pied, sert d'exposition, de nœud & de dénouement à ces chefs-d'œuvres; cela veut dire, voulez-vous danser avec moi? & l'on danse; ce sont là les drames ingénieux dont on nous repaît; c'est ce qu'on nomme des Ballets d'invention, de la Danse Pantomime; mais laissons-en ramper paisiblement les Auteurs; les ailes sont des ornements étrangers & des instruments inutiles pour quiconque ne peut devoir son Lettres éclat à lui-même, & se voit forcé comme les vers luisants à l'emprunter des ténebres & de l'obscurité.