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1 - Reflexions sur comique-lamoryant /

Le Théatre Latin ne fit aucun changement (a) dans la maniere de Ménandre, & ſe borna à l'imiter, plus ou moins ſervilement, ſuivant le caractere du génie de ſes auteurs. Plaute, qui avoit un talent admira ble pour plaiſanter, tourna princi palement ſes portraits du côté du ridicule, & eût été plus volontiers l'émule d'Ariſtophanes que de Ménandre, s'il eût oſé. Térence, plus froid, plus décent & plus régulier, fit des peintures plus vraies, mais

(a) Les Comédies de Térence ſont toutes Gre ques, c'eſt-à-dire, qu'il n'y a rien des mœurs ni des manieres des Romains. Dans Plaute, il y a des pieces, qui, quoique Greques, ne le ſont pour tant pas entierement. . . . Cecilius traduiſoit auſſi les pieces de Ménandre, &c. Préface de la Tra- duction de Térence par Madame Dacier.

moins animées. Les Romains, dit le P. Rapin, penſoient être en conver- ſation, quand ils aſſiſtoient aux Co médies de ce Poëte; & ſes plaiſan teries, ſuivant Madame Dacier, ſont d'une légereté & d'une politeſſe qui doit ſervir de modele aux Co miques de tous les ſiecles.


2 - Reflexions sur comique-lamoryant /

Le ſiecle d'Auguſte, qui alla preſ que dans tous les genres à la perfec tion, laiſſa à celui de Louis xiv. la gloire d'y porterl'art comique. Mais comme les progrès du goût ne ſont que ſucceſſifs, il nous a fallu épui- ſer mille erreurs avant d'arriver à ce * Rouſ-ſeau, Epi-tre à Tha-lie.point fixe où l'art* doit naturelle ment aboutir. Imitateurs indiſcrets du génie Eſpagnol, nos peres cher cherent dans la Religion la matiere de leurs téméraires divertiſſemens; leur piété inconſidérée oſa joüer les myſteres les plus reſpectables, & ne craignit point d'expoſer ſur les Théatres publics un aſſemblage monſtrueux de dévotion, de liber tinage & de bouffonnerie.


3 - Reflexions sur comique-lamoryant /

On vit alors toutes les beautés de l'art & du génie réunies dans nos Poëmes: une économie judicieuſe dans la diſtribution de la Fable, & dans la marche de l'action; des in cidens finement ménagés, pour en flammer la curioſité du ſpectateur; des caracteres ſoûtenus, & ingénieuſement contraſtés avec des per- ſonnages acceſſoires, pour donner plus de ſaillant aux originaux. Les vices du cœur devinrent l'objet de ce haut Comique, inconnu à l'anti- quité, & avant Moliere, à toutesles nations de l'Europe; genre ſublime, dont le charme ſe fait ſentir à proportion de l'étendue & de la déli cateſſe des eſprits. Enfin, on vit dans l'eſpeceimitée des Anciens une cri tique relative aux mœurs & aux ac tions de la vie bourgeoiſe & ordi naire; & la plaiſanterie & le badinage pris du fond des choſes, ſe déclarer naturellement moins par les paroles que par les ſituations vraiement co miques des Acteurs.


4 - Reflexions sur comique-lamoryant /

Quelque impoſant que pa roiſſe ce raiſonnement, il ſuffit, pour le renverſer, de vous accorder vos principes & d'en nier la conſéquen ce. Il eſt vrai que toutes les produc tions de génie ont, pour ainſi dire, leurs tâtonnemens, juſqu'à ce qu'el les ſoient arrivées à leur perfection; mais il eſt également certain que pluſieurs y ſont parvenues, tels que le Poëme épique, l'Ode, l'Eloquen ce & l'Hiſtoire. Homere, Pindare, Démoſthenes & Theucidides, ont été les Maîtres de Virgile, d'Horace, de Ciceron & de Tite-Live. L'autorité réunie de ces grands hommes a fait loi; & cette loi a depuis été adoptée par toutes les Nations ſavantes, qui n'ont crû de voir attacher la perfection qu'à l'imi tation exacte de ces anciens mo- deles. Or, s'il eſt vrai que l'eſſence de ces diverſes productions eſt auſſi invariablement fixée qu'elle peut l'être par les autorités les plus reſ- pectables, par quelle raiſon particu liere ſeroit-il plus libre de chan ger celle de la Comédie, également conſacrée par l'approbation univer- ſelle?


5 - Reflexions sur comique-lamoryant /

Or, ce n'eſt point un problème de ſavoir ſi elle doit partir du Hé ros de la Piece, ou ſi au contraire il doit être l'objet de tous les traits de critique & de plaiſanterie. Le nouveau genre paroît avoir adopté la premiere méthode: mais les princi- pes & les autorités y ſont également oppoſés. Dans les principes, la Co médie eſt deſtinée à nous préſenter plus de vices & de ridicules à évi ter (a), que de vertus à ſuivre; & ſuivant les autorités, c'eſt aux per ſonnages acceſſoires à débiter les

(a) L'art n'eſt point fait pour tracer des modeles,


Mais pour fournir des exemples fideles
Du ridicule & des abus divers
Où tombe l'homme en proie à ſes travers.
Rouſſeau, Epître à Thalie. maximes de ſageſſe. Ainſi Moliere a donné à l'ami du Miſantrope, au beau-frere d'Orgon, au frere de Sga narelle, &c. le ſoin de nous étaler les principes de vertus dont il vouloit faire l'objet de notre imitation; tandis qu'il a chargé ſes originaux de tous les traits de ſatyre, de criti que ou de ridicule, dont il a cru que la peinture pourroit nous amuſer ou nous inſtruire.


6 - Reflexions sur comique-lamoryant /

L'on peut mettre encore au nom bre des raiſons qui feront dépren dre du goût larmoyant, la difficulté extrême de réuſſir dans ce genre: la carriere n'eſt pas vaſte; & il faut pour la remplir avec ſuccès, un gé nie auſſi brillant, auſſi cultivé que celui de l'auteur de Mélanide. M. de Fontenelle a un ton qui lui eſt propre, & qui lui ſied admirable- ment bien, mais qu'il eſt impoſſible ou dangereux d'imiter. M. de la Chauſſée a le ſien qu'il a créé, & qui trouvera encore moins d'imita teurs par l'eſpece d'impoſſibilité qu'il ya de ne pas copier ſes fables, que par la difficulté de les rendre avec autant d'art & avec des couleurs auſſi brillantes que celles qu'il a employées.


7 - Reflexions sur comique-lamoryant /

(a) Comme les Arts ſe touchent, écoutons les plaintes de M. Blondel, dans ſon Diſcours ſur l'Architecture, imprimé en 1747. Il eſt à crain dre, dit-il, que les nouveautés ingénieuſes qu'on introduit de nos jours, même avec ſuccès, ne ſoient imitées par des Artiſans, qui, n'ayant ni le mérite ni la capacité des Inventeurs, jmagi neroient dans la ſuite une infinité de formes bi- ſarres, qui corromproient inſenſiblement le goût, & feroient décorer du beau nom d'invention des ſingularités extravagantes. Quand une fois ce poi ſon des Arts a ſéduit, les Anciens paroiſſent ſtériles, les grands Hommes froids, & les préceptes trop reſſerrés, &c.


8 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Das Lateinische Theater machte in der Art des Menanders keine Veränderung, sondern begnügte sich, ihr mehr oder weniger knechtischnachzuahmen, nach dem das Genie seiner Verfasser beschaffen war. Plautus, welcher eine vortrefliche Gabe zu scherzen hatte, entwarf alle seine Schilderungen von der Seite des Lächer weinerlich Komische. lichen, und wäre weit lieber ein Nacheiferer desAristophanes als des Menanders gewesen, wenn er es hätte wagen dürfen. Terenz war kälter, anständiger und regelmäßiger; seine Schilderungen hatten mehr Wahrheit, aber weniger Leben. Die Römer, sagt der Pater Rapin, glaubten in artiger Gesellschaft zu seyn, wann sie denLustspielen dieses Dichters beywohnten; und seine Scherze sind, nach dem Urtheile der Frau Dacier, von einer Leichtigkeit und Bescheidenheit, die den Lustspieldichtern aller Jahrhunderte zum Muster dienen kann.


9 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Das Jahrhundert des Augustus, welches fast alle Arten zur Vollkommenheit brachte, ließ dem Jahrhunderte Ludewigs des XIV. die Ehre, die komische Dichtkunst bis dahin zu bringen. Da aber die Ausbreitung des Geschmacks nur allmälich geschieht, so haben wir vorher tausend Jrrthümer erschöpfen müssen, ehe wir auf den bestimmten Punkt gelangt sind, auf welchen die Kunst eigentlich kommen muß. Als unbehutsame Nachahmer des Spanischen Genies, suchten unsre Väter in der Religion den Stof zu ihren verwegenen Ergötzungen; ihre unüberlegte Andacht unterstand sich, die allerverehrungswürdigsten Geheimnisse zu spielen, und weinerlich Komische. scheute sich nicht, eine ungeheure Vermischung von Frömmigkeit, Ausschweifungen und Possen auf die öffentlichen Bühnen zu bringen.


10 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Nunmehr sahe man alle Schönheiten derKunst und des Genies in unsern Gedichten verbunden: eine vernünftige Oekonomie in der Eintheilung der Fabel und dem Fortgange derHandlung; fein angebrachte Zwischenfälle, die Aufmerksamkeit des Zuschauers anzufeuren; ausgeführte Charaktere, die mit Nebenpersonen in eine sinnreiche Abstechung * gebracht waren, um den Originalen desto mehr Vorsprung zu geben. Die Laster des Herzens wurden der Gegenstand des hohen Komischen, welches demAlterthume, und, vor Molieren, allen Völkern

* Durch dieses Wort habe ich das Französische Contraſte übersetzen wollen. Wer es besser zu übersetzen weis, wird mir einen Gefallen thun, wann er mich es lehret. Nur daß er nicht glaubt, es sey durch Gegensatz zu geben. Jch habe Abstechung deswegen gewählt, weil es von den Farben hergenommen, und also eben so wohl ein mahlerisches Kunstwort ist, als das franzö sische. Ueb.

weinerlich Komische. Europens unbekannt war, und eine neue erhabne Art ausmacht, deren Reitze nach Maßgebung des Umfanges und der Zärtlichkeit derGemüther empfunden werden. Endlich so sahe man auch, in der von den AltennachgeahmtenGattung, eine auf die Sitten und Handlungen des bürgerlichen und gemeinen Lebens sich beziehende Beurtheilung; das Lustige und Spaßhafte wurde aus dem Jnnersten der Sache selbst genommen, und weniger durch die Worte als durch die wahrhaftig komischen Stellungen der Spiele ausgedrückt.


11 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

So übertäubend als dieser Einwurf zu seyn scheinet, so braucht es, ihn übern Haufen zu stossen, doch weiter nichts, als daß man die Grundsätze desselben zugiebt, und die daraus gemachte Folgerung leugnet. Es ist wahr, daß alle Geburthen des Genies, so zu reden, ihr Tappen haben, bis sie zu ihrer Vollkommenheit gelangt sind; allein, es ist auch eben so gewiß, daß verschiedne von denselben, sie schon erreicht haben, als das epische Gedichte, die Ode, die Beredsamheit und die Historie. Homer, Pindarus,Demosthenes und Thucydides sind die Lehrmeister des Virgils, des Horaz, des Cicero und des Livius gewesen. Das vereinigte Ansehen dieser grossen Männer ist zum Gesetze geworden; und dieses Gesetz haben hernach alle Nationen angenommen, und die Vollkommenheit einzig und allein an die genaue Nachahmung dieser alten Muster gebunden. Wenn es also nun wahr ist, daß das Wesen dieser verschiednen Werke so unveränderlich festgestellet ist, als es nur immer durch die aller verehrungswürdigsten Beyspiele festgestellet werden kann; aus was für einer besondern Ursache sollte es denn nur vergönnet seyn, das Wesen der Komödie zu ändern, welches durch die allgemeine Billigung nicht minder geheiliget ist.


12 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Nun ist es aber ganz und gar keine Frage, ob diese Moral aus dem Helden des Stücks fliessen soll, oder ob sie vielmehr der Gegenstand aller Züge des Tadels und des Scherzes seyn soll. Die neue Gattung scheint die erstre weinerlich Komische. Methode angenommen zu haben: allein sowohl die Grundsätze als die Beyspiele sind gleich stark darwieder. Nach den Grundsätzen ist die Komödie bestimmt, uns mehr Laster und Ungereimtheiten, die wir vermeiden, als Tugenden, die wir nachahmen sollen, vorzustellen; und nach den Beyspielen, kömmt es den Nebenpersonen zu, die Maximen der Weisheit anzubringen. So hat Moliere dem Freunde des Misanthropens, dem Schwager des Orgons, dem Bruder des Sganarelle et cetera die Sorge aufgetragen, uns die Grundsätze der Tugenden vorzulegen, die er zu dem Gegenstande unsrer Nachahmung machen wollte; seine Originale aber hat er mit allen Zügen der Satyre, des Tadels und des Lächerlichen überhäuft, von welchen er glaubte, daß sie sowohl zu unserm Ergötzen, als zu unserm Unterrichte dienen könnten.


13 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Unter die Gründe, warum man den Geschmack an dem weinerlich Komischen wird fahren lassen, gehöret auch noch die äusserste Schwierigkeit, in dieser Gattung glücklich zu seyn: die Laufbahn ist nicht von grossem Umfange, und es wird ein eben so glänzendes und bearbeitetes Genie, als das Genie des Verfassers der Melanide ist, dazu erfordert, wenn man sie mit gutem Fortgange ausfüllen will. Der Herr von Fontenelle hat einen Ton, welcher ihm eigen ist, und der ihm allein unvergleichlich wohl läßt; allein es ist unmöglich oder gefährlich ihn nachzuahmen. Der Herr de la Chaussee hat gleichfalls seinen Ton, dessen Schöpfer er ist, und dem es mehr in Ansehung der Art von Unmöglichkeit, seine Fabeln nicht nach zu copiren, als in Ansehung der Schwierigkeit, sie mit eben so vieler Kunst und mit eben so glänzenden Farben vorzutragen, an Nachahmern fehlen wird.


14 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

(1) Da alle Künste aneinander grenzen, so laßt uns noch die Klagen hören, welche Hr. Blondel in seinem 1747 gedruckten Diſcours ſur l'Architecture führet. Es ist zu befürchten, sagt er, daß die sinnreichen Neuerungen, welche man zu jetziger Zeit, mit ziemlichem Glück einführt, endlich von Künstlern werden nachgeahmt werden, welchen die Verdienste und die Fähigkeiten der Erfinder mangeln. Sie werden daher auf eine Menge un gereimter Gestalten fallen, welche den Geschmack nach und nach verderben, und werden ausschwei fenden Sonderlichkeiten den schönen Namen der Er findungen beylegen. Wann dieses Gift die Künste einmal ergriffen hat, so fangen die Alten an un fruchtbar zu scheinen, die grossen Meister frostig, und die Regeln allzu enge et ceteraet cetera


15 - Discours de la tragedie /

De tels épisodes toutefois ne seroient paspropres à un sujet historique, ou de pureinvention, parce qu'ils manqueroient de rapport avec l'action principale, & seroientmoins vraisemblables qu'elle. Les apparitions de Vénus & d'Æole ont eu bonnegrace dans Androméde: mais si j'avois faitdescendre Jupiter pour réconcilier Nicoméde avec son pére, ou Mercure pour révéler à Auguste la conspiration de Cinna, j'aurois fait révolter tout mon auditoire, & cette merveille auroit détruit toute la croyance que le reste de l'action auroit obtenue. Ces dénouemens par des Dieux de machine sont fort fréquens chez les Grecs dansdes Tragédies qui paroissent historiques, &qui sont vraisemblables à cela près. Aussi Aristote ne les condamne pas tout - à - fait,& se contente de leur préférer ceux quiviennent du sujet. Je ne sai ce qu'en décidoient les Athéniens qui étoient leurs juges;mais les deux exemples que je viens de ci- ter, montrent suffisamment qu'il seroitdangereux pour nous de les imiter en cettesorte de licence. On me dira que ces apparitions n'ont garde de nous plaire, parceque nous en savons manifestement la fausseté, & qu'elles choquent notre Religion,ce qui n'arrivoit pas chez les Grecs. J'avoue qu'il faut s'accommoder aux mœursde l'Auditeur, & à plus forte raison à sacroyance; mais aussi doit-on m'accorder que DE LA TRAGEDIE. 531 nous avons du moins autant de foi pourl'appartition des Anges & des Saints, queles Anciens en avoient pour celle de leurApollon & de leur Mercure. Cependantqu'auroit-on dit, si pour démêler Héraclius d'avec Martian, après la mort de Phocas,je me fusse servi d'un Ange? Ce poëme estentre des Chrétiens, & cette apparition yauroit eu autant de justesse que celle desDieux de l'antiquité dans ceux des Grecs:ç'eût été néanmoins un secret infaillible de rendre celui-là ridicule, & il ne faut qu'avoir un peu de sens commun pour en demeurer d'accord. Qu'on me permette doncde dire avec Tacite: Non omnia apud prioresmeliora, sed nostra quoque ætas multa laudis& artium imitanda posteris tulit.