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1 - Cuando no se Aguarda y Princope Tonto /

Tanto, Estela, es mi tormento; Prima, mi dolor es tal, Que el no referirte el mal Alivia mi sentimiento. Fineza es, no es sequedad. Lo que á callar me condena, Y el no decirte mi pena Prueba es de mi voluntad; Pues mi amor, al tuyo atento, De tu dolor infelice El sentimiento no dice Por ahorrarte el sentimiento.


2 - Fenix /

Meine Plage, Estela, ist so groß, mein Schmerz, Muhme, ist so heftig, daß ich sogar eine Erleichterung des Uebels darinne gefunden habe, es Dir zu verhehlen. Es ist Vorsichtigkeit, nicht Härte, was mich zum Schweigen verdammet, und nichts zeuget mehr von meiner Neigung gegen Dich, als daß ich Dir mein Leiden nicht sage. Meine Liebe ist allzu aufmerksam auf die Deinige und mag Dir die Empfindung ihrer unglücklichen Schmerzen nicht entdecken, damit sie Dir das Mitleid erspare.


3 - Reflexions sur comique-lamoryant /

Mais ce n'eſt pas, ſi je l'oſe dire, la diminution & l'affoibliſſement de nos plaiſirs où l'inutilité d'une morale grave & triſtement ſententieu ſe, qu'on peut le plus légitimement reprocher au nouveau comique; ſon défaut principal eſt d'ôter les bornes qui ont toûjours ſéparéle Co- thurne du Brodequin (a), & de nous rappeller ainſi à l'eſpece monſtrueu- ſe du Tragi-comique, ſi juſtement proſcrite après pluſieurs années d'un triomphe impoſteur. Je ſais bien que le nouveau genre n'a point de traits auſſi biſarres; que la diſproportion des perſonnages n'eſt point auſſi révoltante, & que les Valetsn'y jouent pas avec les Princes: mais le fond en eſt également défectueux, quoi- que ce ſoit par des vices différens.

(a) Il ſemble qu'en France, depuis ſoixante ans, on ait oublié le ſecret de la bonne Comédie. On a perdu juſqu'a la trace de Moliere. On ne ſait plus établir & garder les différences qui ſé- parent la Comédie du genre tragique. Les deux ſtyles ſont maintenant confondus ſur notre Théa tre. Melpomene abandonne à Thalie ſa nobleſſe & ſa dignité. Donnez aux Acteurs des noms plus relevés; & de la plûpart de nos Comédies, vous ferez de vraies Tragédies, ou ce ſeront, ſi l'on veut, des Tragédies Bourgeoiſes, &c. Mémoires de Trévoux, Juillet 1748.

En effet, ſi le premier dégradoit des perſonnages héroïques, en ne leur donnant que des paſſions ſubal ternes, & s'il ne nous préſentoit que des tableaux de ces vertus commu nes, qui ne ſont point aſſez élevées pour l'Héroïſme de la Tragédie; le ſecond éleve des perſonnages communs à ce genre de ſentimens qui produit l'admiration, & les peint ſous les traits de cette pitié char mante qui fait l'appanage diſtinctif du Tragique. Ainſi le génie de l'une & de l'autre Scene paroiſſant égale ment oppoſé à l'eſſence convenue du Poëme comique, elles méritent une égale cenſure, & peut-être une égale proſcription.


4 - Reflexions sur comique-lamoryant /

C'est ainſi que mille nouveau tés utiles & brillantes s'offriroient au pinceau de nos Poëtes, s'ils n'é toient ſéduits par l'amour des ſin- gularités. Pourroient-ils être rete nus par la difficulté de nuancer des caracteres auſſi délicats, & qui n'ad- mettroient que les touches les plus légeres? Mais ne pourroient-ils pas, à l'exemple de Moliere, prendre ſur les perſonnages acceſſoires ce qui leur manqueroit pour ſoûtenir le ca- ractere principal? & leur faut - il moins d'art pour nous faire admirer des Romans habillés en Comédie, ou de génie pour ſe ſoûtenir dans le cercle étroit où ils ſe ſont renfermés? Bornés à ne rendre qu'un ſeul ſentiment, la pitié, craignons plu tôt qu'ils ne nous ennuient par l'uni formité de leur ton & de leurs origi naux. En effet, comme les recon- noiſſances ſont toûjours préparées, amenées & fondues avec les mêmes couleurs, auſſi rien ne reſſemble da- vantage au tableau d'une mere qui pleure ſes malheurs & ceux de ſa fille, que le portrait d'une femme qui verſe des larmes ſur le ſort de ſon fils & le ſien: de-là le dégoût inſéparable des répétitions.


5 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Doch die Verringerung und Swächung<Schwächung> unseres Vergnügens, oder die Unnützlichkeit einer ernsthaften und traurig spruchreichen Moral, ist Betrachtungen über das der gegründeste Vorwurf noch nicht, den man der neuen Art von Komödien machen kann: ihr vornehmster Fehler ist dieser, daß sie die Grenzen gar aufhebt, welche von je her das Tragische von dem Komischen getrennt haben, und uns jene ungeheure Gattung des Tragikomischen zurück bringet, welche man mit so vielem Grunde, nach verschiednen Jahren eines betrieglichen Triumphs, verworffen hat. Jch weis wohl, die neue Art hat bey weitem nicht so viele und grosse Ungereimtheiten; die Verschiedenheit ihrer Personen ist nicht so anstößig, und die Bedienten dürfen darinne nicht mit Prinzen zusammen spielen: allein im Grunde ist sie doch eben so fehlerhaft, ob schon auf eine veschiedne Weise. Denn wie die erstre Art die heroischen Personen erniedrigte, indem sie ihnen bloß gemeine Leidenschaften gab, und nur die gewöhnlichen Tugenden aufführte, die zu dem heldenmäßigen derTragödie lange nicht erhaben genug sind; eben so erhöhnt die andre die gemeinen Personen zu Gesinnungen, welche Bewunderung erwecken, und mahlt sie mit Zügen jenes reitzenden Mitleids, welches das unterscheidende Eigenthum des Trauerspiels ausmachet. Beyde sind also dem Wesen, welches man dem komischen Gedichte zugestanden hat, gleich sehr zuwider; beyde verdienen also einen gleichen Tadel, und vielleicht auch eine gleiche Verbannung.


6 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Auf diese Art würden sich tausend nützliche und glänzende Neuigkeiten dem Pinsel unsrer Dichter darbiethen, wenn sie nicht von der Liebe zu dem Besondern verführt würden. Sollten sie wohl von der Schwierigkeit, solche feine Charaktere zu schattiren, welche nur eine sehr leichte Auftragung der Farben erlauben, zurückgehal weinerlich Komische. ten werden? Allein könnten sie nicht, nach dem Beyspiele des Moliere, an den Nebenrollen dasjenige einbringen, was ihnen an der Unterstüzung des Hauptcharakters abgehet? Und brauchen sie denn weniger Kunst darzu, wenn sie uns in Komödien eingekleidete Romane wollen bewundern lassen, oder weniger Genie, um sich in dem engen Bezirke, in welchen sie sich einschliessen, zu erhalten? Da sie nur auf eine einzigeEmpfindung, des Mitleidens nehmlich, eingeschränkt sind, so haben wir vielmehr zu fürchten, daß sie uns, durch die Einförmigkeit ihres Tones und ihrer Originale, Frost und Eckel erwecken werden. Denn in der That, wie die Erkennungen beständig mit einerley Farben vorbereitet, herzugeführet, und aufgeschlossen werden, so ist auch nichts dem Gemählde einer Mutter, welche ihr und ihrer Tochter Unglück beklagt, ähnlicher, als das Bild einer Frau, welche über ihr und ihres Sohnes Unglück Thränen vergießt. Fliessen aber hieraus nicht nothwendig Wiederhohlungen, die nicht anders, als verdrüßlich seyn können?


7 - Discours de la tragedie /

par la pitié & la crainteelle purge de semblables passions.

8 - Discours de la tragedie /

Nous avous pitié, dit-il, de ceux que nousvoyons souffrir un malheur qu'ils ne méritentpas, & nous craignons qu'il ne nous en arrive un pareil, quand nous le voyons souffrir à nossemblables. Ainsi la pitié embrasse l'intérêtde la personne que nous voyons souffrir,la crainte qui la suit regarde le nôtre, & cepassage seul nous donne assez d'ouverture, pour trouver la maniere dont se fait la purgation des passions dans la Tragédie. Lapitié d'un malheur où nous voyons tomber nos semblables, nous porte à la crainte d'un pareil pour nous; cette crainte au desir de l'éviter; & ce desir à purger, modérer, rectifier, & même déraciner en nous la passion qui plonge à nos yeux dans cemalheur les personnes que nous plaignons:par cette raison commune, mais naturelle& indubitable, que pour éviter l'effet ilfaut retrancher la cause. Cette explication ne plaira pae à ceux qui s'attachent aux 504 SECOND DISCOURS,commentateurs de ce Philosophe. Ils se gênent sur ce passage, & s'accordent si peul'un avec l'autre, que Paul Beny marquejusqu'à douze ou quinze opinions diverses, qu'il réfute avant que de nous donner la sienne. Elle est conforme à celle-cipour le raisonnement, mais elle différe ence point, qu'elle n'en applique l'effet qu'auxRois, & aux Princes, peut-être par cetteraison que la Tragédie ne peut nous faire craindre que les maux que nous voyons arriver à nos semblables, & que n'en faisantarriver qu'à des Rois, & à des Princes, cette crainte ne peut faire d'effet que sur desgens de leur condition. Mais sans doute ila entendu trop littéralement ce mot de nos semblables, & n'a pas assez considéré qu'iln'y avoit point de Rois à Athenes, où se représentoient les poëmes dont Aristote tire ses exemples, & sur lesquels il forme sesrégles. Ce Philosophe n'avoit garde d'avoircette pensée qu'il lui attribue, & n'eût pasemployé dans la définition de la Tragédieune chose dont l'effet pût arriver si rarement, & dont l'utilité se fût restrainte à si peu de personnes. Il est vrai qu'on n'introduit d'ordinaire que des Rois pour premiers acteurs dans la Tragédie, & que lesauditeurs n'ont point de sceptres par oùleur ressembler, afin d'avoir lieu de crain- dre les malheurs qui leur arrivent: maisces Rois sont hommes comme les auditeurs, DE LA TRAGEDIE. 505& tombent dans ces malheurs par l'emportement des passions dont les auditeurs sontcapables. Ils prêtent même un raisonnement aisé à faire du plus grand au moindre, & le spectateur peut concevoir avecfacilité, que si un Roi, pour trop s'abandonner à l'ambition, à l'amour, à la haine,à la vengeance, tombe dans un malheur sigrand qu'il lui fait pitié, à plus forte raison, lui qui n'est qu'un homme du commun, doit tenir la bride à de telles passions,de peur qu'elles ne l'abîment dans un pareilmalheur. Outre que ce n'est pas une nécessité de ne mettre que les infortunes desRois sur le Théatre. Celles des autres hommes y trouveroient place, s'il leur en arrivoit d'assez illustres, & d'assez extraordinaires pour la mériter, & que l'histoireprît assez de soin d'eux pour nous les apprendre. Scédase n'étoit qu'un simple paysan de Leuctres, & je ne tiendrois pas la sienne indigne d'y paroître, si la pureté denotre scéne pouvoit souffrir qu'on y parlâtdu violement effectif de ses deux filles, après que l'idée de la prostitution n'y a puêtre soufferte dans la personne d'une Saintequi en fut garantie.


9 - Discours de la tragedie /

Il reste donc à trouver un milieu entreces deux extrémités, par le choix d'unhomme, qui ne soit ni tout-à-fait bon, nitout-à-fait méchant, & qui par une faute, ou foiblesse humaine, tombe dans un malheur qu'il ne mérite pas. Aristote en donne pour exemple Oedipe, & Thyeste, enquoi véritablement je ne comprens point sa pensée. Le prémier me semble ne faireaucune faute, bien qu'il tue son pére, parce qu'il ne le connoit pas, & qu'il ne faitque disputer le chemin en homme de cœurcontre un inconnu qui l'attaque avec avantage. Néanmoins comme la significationdu mot Grec ἀμάρτημα peut s'étendre à unesimple erreur de méconnoissance, telle qu'étoit la sienne, admettons-le avec ce Philosophe, bien que je ne puisse voir quelle passion il nous donne à purger, ni de quoi nous pouvons nous corriger sur son exem- 508 SECOND DISCOURS. ple. Mais pour Thyeste, je n'y puis découvrir cette probité commune, ni cettefaute sans crime, qui le plonge dans sonmalheur. Si nous le regardons avant la Tra- gédie qui porte son nom, c'est un incestueux qui abuse de la femme de son frére.Si nous le considérons dans la Tragédie,c'est un homme de bonne foi qui s'assuresur la parole de son frére, avec qui il s'est réconcilié. En ce prémier état, il est trèscriminel; en ce dernier, très-homme debien. Si nous attribuons son malheur àson inceste, c'est un crime dont l'auditoiren'est point capable, & la pitié qu'il pren- dra de lui n'ira point jusqu'à cette crainte qui purge, parce qu'il ne lui ressemble point. Si nous imputons son desastre àsa bonne-foi, quelque crainte pourra suivre la pitié que nous en aurons; mais ellene purgera qu'une facilité de confiance surla parole d'un ennemi réconcilié, qui estplutôt une qualité d'honnête homme, qu'une vicieuse habitude, & cette purgation ne fera que bannir la sincérité des réconciliations. J'avoue donc avec franchise queje n'entens point l'application de cet exemple.


10 - Discours de la tragedie /

Cependant, quelque difficulté qu'il y ayeà trouver cette purgation effective & sensible des passions, par le moyen de la pitié& de la crainte, il est aisé de nous accommoder avec Aristote. Nous n'avons qu'à dire que par cette façon de s'énoncer, iln'a pas entendu que ces deux moyens yservissent toujours ensemble, & qu'il suffitselon lui de l'un des deux pour faire cettepurgation, avec cette différence toutefois, que la pitié n'y peut arriver sans la crainte, & que la crainte peut y parvenir sans la pitié. La mort du Comte n'en fait aucunedans le Cid, & peut toutefois mieux purger en nous cette sorte d'orgueil envieuxde la gloire d'autrui, que toute la compassion que nous avons de Rodrigue & de DE LA TRAGEDIE. 513 Chiméne ne purge les attachemens de ceviolent amour qui les rend à plaindre l'un& l'autre. L'auditeur peut avoir de la commisération pour Antiochus, pour Nicoméde, pour Héraclius; mais s'il en demeure-là, & qu'il ne puisse craindre de tomber dans un pareil malheur, il ne guérirad'aucune passion. Au contraire, il n'en apoint pour Cléopatre, ni pour Prusias, nipour Phocas; mais la crainte d'une infortune semblable, ou approchante, peut purger en une mére l'opiniâtreté à ne se pointdessaisir du bien de ses enfans; en un mari,le trop de déférence à une seconde femmeau préjudice de ceux de son prémier lit;en tout le monde, l'avidité d'usurper le bien ou la dignité d'autrui par violence; & tout cela proportionnément à la condition d'unchacun, & à ce qu'il est capable d'entreprendre. Les déplaisirs & les irrésolutionsd'Auguste dans Cinna peuvent faire ce dernier effet, par la pitié & la crainte jointesensemble; mais, comme je l'ai déja dit, il n'arrive pas toujours que ceux que nousplaignons soient malheureux par leur faute.Quand ils sont innocens, la pitié que nousen prenons ne produit aucune crainte, & sinous en concevons quelqu'une qui purge nos passions, c'est par le moyen d'une autre personne que de celle qui nous fait pitié, & nous la devons toute à la force del'exemple


11 - Discours de la tragedie /

Pour recueillir ce discours, avant quede passer à une autre matiére, établissonspour maxime, que la perfection de la Tragédie consiste bien à exciter de la pitié & de la crainte, par le moyen d'un prémierActeur, comme peut faire Rodrigue dansle Cid, & Placide dans Théodore; maisque cela n'est pas d'une nécessité si absolue, qu'on ne se puisse servir de divers personnages, pour faire naître ces deux sentimens, comme dans Rodogune, & mêmene porter l'auditeur qu'à l'un des deux,comme dans Polyeucte, dont la représentation n'imprime que de la pitié sans aucune crainte. Cela posé, trouvons quelquemodération à la rigueur de ces régles duPhilosophe, ou du moins quelque favorable interprétation, pour n'être pas obligésde condamner beaucoup de poëmes quenous avons vû réussir sur nos Théatres.


12 - Discours de la tragedie /

Ce n'est pas démentir Aristote, que del'expliquer ainsi favorablement, pour trouver dans cette quatriéme maniére d'agirqu'il rebute, une espéce de nouvelle Tragédie plus belle que les trois qu'il recommande, & qu'il leur eût sans doute préférée, s'il l'eût connue. C'est faire honneurà notre siécle, sans rien retrancher de l'autorité de ce Philosophe; mais je ne sai comment faire pour lui conserver cette autorité, & renverser l'ordre de la préférence qu'il établit entre ces trois espéces. Cependant jepense être bien fondé sur l'expérience, àdouter si celle qu'il estime la moindre destrois, n'est point la plus belle, & si cellequ'il tient la plus belle, n'est point la moin- 524 SECOND DISCOURS. dre. La raison est que celle-ci ne peut exciter de pitié. Un pére y veut perdre sonfils sans le connoître, & ne le regarde quecomme indifférent, & peut - être commeennemi. Soit qu'il passe pour l'un ou pourl'autre, son péril n'est digne d'aucune commisération selon Aristote même, & ne fait naître en l'auditeur qu'un certain mouvement de trépidation intérieure, qui le porte à craindre que ce fils ne périsse avantque l'erreur soit découverte, & à souhaiterqu'elle se découvre assez tôt pour l'empêcher de périr: ce qui part de l'intérêt qu'onne manque jamais à prendre dans la fortune d'un homme assez vertueux pour se faire aimer; & quand cette reconnoissance arrive, elle ne produit qu'un sentiment de conjouïssance de voir arriver la chose comme on le souhaitoit.


13 - Discours de la tragedie /

Je passe plus outre, & pour exténuer, ouretrancher cette horreur dangereuse d'uneaction historique, je voudrois la faire arriver sans la participation du prémier Acteur,pour qui nous devons toujours ménager la faveur de l'auditoire. Après que Cléopatreeut tué Séleucus, elle présenta du poison àson autre fils Antiochus à son retour de lachasse, & ce Prince soupçonnant ce qui enétoit, la contraignit de le prendre, & laforça à s'empoisonner. Si j'eusse fait voir cette action sans y rien changer, c'eût étépunir un parricide par un autre parricide; DE LA TRAGEDIE. 535 on eût pris aversion pour Antiochus, & il a été bien plus doux de faire qu'elle-même,voyant que sa haine & sa noire perfidie alloient être découvertes, s'empoisonne dansson desespoir, à dessein d'envelopper cesdeux amans dans sa perte, en leur ôtant tout sujet de défiance. Cela fait deux effets. La punition de cette impitoyable mére laisseun plus fort exemple, puisqu'elle devientun effet de la justice du Ciel, & non pasde la vengeance des hommes: d'autre côtéAntiochus ne perd rien de la compassion,& de l'amitié qu'on avoit pour lui, qui redoublent plutôt qu'elles ne diminuent: &enfin l'action historique s'y trouve conservée malgré ce changement, puisque Cléopatre périt par le même poison qu'elle présente à Antiochus.


14 - Von den Trauerspielen /

daß es vermittelst desMitleidens und der Furcht ähnliche Leidenschaften reiniget.

15 - Von den Trauerspielen /

Wir haben Mitleiden, spricht er, mit denen,welche wir ohne ihr Verschulden unglücklichsehen, und wir fürchten uns, daß uns nicht eben das wiederfahre, wenn wir sehen, daß es unsers gleichen wiederfährt. Das Mitleidennimmt also an den Umständen derjenigen Person,die wir leiden sehen, Antheil, und die Furcht, diediesem Mitleiden folgt, geht uns selbst an; folglichgiebt uns diese einzige Stelle Licht genug, die Art zuentdecken, auf welche die Reinigung der Leidenschaftenin dem Trauerspiele geschieht. Das Mitleiden mitdem Unglücke, worein wir einen andern verfallen sehen, läßt uns ein gleiches Unglück für uns befürchten, diese Furcht erwecket in uns die Bemühung ihm zu entgehen, und diese Bemühung treibt uns an, diejenigen Leidenschaften, welche, nach unserm Urtheil, die Person, welche wir bedauern, in ihr Unglück stürzen, zu von den Trauerspielen insbesondere. 213 reinigen, zu mäßigen, zu bessern, ja gar auszurotten. Denn der Schluß ist so natürlich, als unumstößlich, daß wir, wenn wir die Wirkung vermeiden wollen, die Ursache abschneiden müssen. Diese Erklärung wirddenen nicht gefallen, die sich genau an die Commentatores dieses Weltweisen halten. Sie martern sich überdie Stelle, und sind in ihren Meynungen so wenig einig, daß Paul Beni deren zwölf bis funfzehn verschiedne zählt, die er alle erst widerlegt, ehe er unsseine entdeckt. In den Gründen kömmt sie mit derunsrigen überein, darinne aber ist sie unterschieden, daßsie die Wirkung nur auf die Könige und Fürsten einschränkt, vielleicht deswegen, weil uns das Trauerspiel nur solche Uebel befürchten läßt, die unsers gleichenwiederfahren, weil sie nur Königen und Fürsten wiederfahren, so könne die Furcht auch keinen Eindruck als nur in Königen und Fürsten machen. Allein er hat ohne Zweifel das Wort: unsers gleichen; in allzuengem Verstande genommen, und hat nicht überlegt, daß in Athen keine Könige waren, wo doch die Gedichte vorgestellt wurden, aus welchen Aristoteles seine Regeln gezogen hat. Dieser Philosoph hat wohl schwerlich den Gedanken gehabt, den man ihm zuschreibt, weil er sonst nimmermehr etwas in die Erklärung der Tragödie würde gebracht haben, das seineWirkung so wenigmal äußert, und dessen Nutzen aufso wenig Personen eingeschränkt ist. Es ist zwar wahr,daß man meistentheils nichts als Könige zu den vornehmsten Personen des Trauerspiels nimmt, und daß die Zuschauer keinen Zepter haben, der sie ihnen gleich macht, damit sie gleichfalls das Unglück befürchten könnten, das ihnen begegnet: aber diese Könige 214 II. P. Corneille zweyte Abhandlung, sind doch Menschen wie ihre Zuschauer, und verfallen durch die Vergehungen solcher Leidenschaften in ihr Unglück, deren die Zuschauer gleichfalls fähig sind. Sie geben so gar einen Schluß vom Größern auf das Geringere ab, und der Zuschauer kann ganz leichte begreifen, daß, wenn ein König, weil er allzusehr dem Ehrgeize, der Liebe, dem Hasse, der Rache nachhängt, in ein so groß Unglück verfällt, daß er Mitleiden mit ihm hat, so müsse er, als ein Mensch vongeringerm Stande, noch vielmehr seine Leidenschaftenim Zügel halten, wenn sie ihn nicht in ein gleiches Unglück stürzen sollen. Uebrigens ist es keine Nothwendigkeit, daß man nur das Unglück der Könige auf denSchauplatz bringen müsse. Auch das Unglück andrerLeute, wenn es in die Augen fallend und besonders genug ist, und wenn es in den Geschichtbüchern selbst ist aufgezeichnet worden, findet daselbst seinen Platz. Scedasus war nichts, als ein gemeiner Bauer inLeuctra, gleichwohl glaube ich, daß seine Geschichteauf den Schauplatz geführet zu werden verdiene, wennes nur die Reinigkeit unsrer Bühne vergönnte, vonder seinen beyden Töchtern angethanen Gewalt zu reden, da selbst die Gedanke einer Schändung in der Person einer Heiligen, die dafür beschützet würde, den Zuhörern unerträglich war.