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1 - Lettres sur la danse /

L'Opéra n'est fait que pour les yeux & les oreilles; il est moins le Spectacle du cœur & de la raison, que celui de la variété & de l'amusement. On pourroit cependant lui donner une forme & un caractere plus intéressant: mais cette matiere étant étrangere à mon Art & au sujet que je traite, je l'abandonne aux Auteurs ingénieux qui peuvent remédier à la monotonie de la Féerie, & à l'ennui que le merveilleux traîne après lui. Je dirai simplement que la Danse dans ce Spectacle devroit être placée dans un jour plus avantageux; j'avancerai même que l'Opéra est son élément, que c'est là que l'Art Sur la Danse devroit prendre de nouvelles forces, & paroître avec le plus d'avantage; mais par un malheur qui naît de l'entêtement des Poëtes ou de leur maladresse, la Danse à ce Spectacle ne tient à rien & ne dit rien; elle est dans mille circonstances si peu analogue au sujet, & si indépendante du Drame, que l'on pourroit la supprimer sans affoiblir l'intérêt, sans interrompre la marche des Scenes, & sans en refroidir l'action. La plupart des Poëtes modernes se servent des Ballets, comme d'un ornement de fantaisie qui ne peut ni soutenir l'ouvrage ni lui prêter de la valeur; ils regardent, pour ainsi dire, les divertissements qui terminent les Actes, comme autant de panneaux agréablement dessinés & artistement peints qu'ils emploient indifféremment Lettres pour la division de leur Tableau: quelle erreur! ou pour trancher le mot, quelle ignorance! Un Drame n'est autre chose qu'un grand Tableau qui doit en offrir successivement & avec rapidité une multitude; or n'est-il pas extravagant de le diviser par lambeaux, d'en interrompre la suite, d'en suspendre l'intrigue, & d'en détruire l'ensemble & l'harmonie? Ces accessoires & ces épisodes étrangers à l'action nuisent à l'ouvrage; ces objets contraires & toujours désunis; ce cahos de choses mal cousues partagent l'attention & fatiguent bien plus l'imagination qu'ils ne la satisfont: dès-lors le plan de l'Auteur disparoit, le fil échappe, la trame se brise, l'action s'évanouit, l'intérêt diminue & le plaisir s'enfuit. Tant que les Ballets de l'Opéra ne seront pas unis étroite- Sur la Danse. ment au Drame, & qu'ils ne concourront pas à son exposition, à son nœud & à son dénouement, ils seront froids & désagréables. Chaque Ballet devroit, à mon sens offrir une Scene qui enchaînât & qui liât intimement le premier Acte avec le second, le second avec le troisieme, &c. Ces Scenes absolument nécessaires à la marche du Drame seroient vives & animées; les Danseurs seroient forcés d'abandonner leur allure, & de prendre une ame pour les rendre avec vérité & avec précision; ils seroient contraints d'oublier en quelque sorte leurs pieds & leurs jambes, pour penser à leur physionomie & à leurs gestes; chaque Ballet seroit un Poëme qui termineroit l'Acte heureusement: ces Poë- mes puisés du fonds même du Drame Lettres seroient écrits par le Poëte; le Musicien seroit chargé de les traduire avec fidé- lité, & les Danseurs de les réciter par le geste, & de les expliquer avec énergie. Par ce moyen, plus de vuide, plus d'inutilité, plus de longueur & plus de froid dans la Danse de l'Opéra; tout seroit saillant & animé; tout marcheroit au but & de concert; tout séduiroit parce que tout seroit spirituel & paroîtroit dans un jour plus avantageux; tout enfin feroit illusion & deviendroit intéressant, parce que tout seroit d'accord, & que chaque partie tenant la place qu'elle doit occuper naturellement, s'entr'aideroit & se prêteroit réciproquement des forces.


2 - Lettres sur la danse /

Le Public s'appercevra-t-il plus facilement de l'idée & du dessein d'un Danseur, si sans cesse il lui cache sa physionomie sous un corps étranger; s'il enfouit l'esprit dans la matiere, & Sur la Danse. s'il substitue aux traits variés de la nature ceux d'un plâtre mal dessiné & enluminé de la maniere la plus désagréable? Les passions pourront-elles se montrer & percer le voile que l'Artiste met entre le spectateur & lui? Parviendra-t-il à répandre sur un seul de ces visages artificiels les caracteres innombrables des passions? lui sera- t-il possible de changer la forme que le moule aura imprimé à son masque? car un masque de quelque genre qu'il soit est froid ou plaisant, sérieux ou comique, triste ou grotesque. Le Modeleur ne lui prête qu'un caractere permanent & invariable; s'il réussit aisément à bien rendre les Figures hideuses & contrefaites, & toutes celles qui sont purement d'imagination, il n'a pas le même succès lorsqu'il abandonne la chargeLettres & qu'il cherche à imiter la belle nature; cesse-t-il de la faire grimacer? il devient froid, ses moules sont de glace, ses masques sont sans caractere & sans vie; il ne peut saisir les finesses des traits & toutes les nuances imperceptibles, quigrouppant, pour ainsi dire, la physionomie lui prêtent mille formes diffé- rentes. Quel est le Modeleur qui puisse entreprendre de rendre les passions dans toutes leurs dégradations? Cette variété immense qui échappe quelquefois à laPeinture & qui est la pierre de touche du grand Peintre, peut-elle être rendue avec fidélité par un faiseur de masques? Non, Monsieur, le Magasin deDucreux ne fut jamais celui de la nature; ses masques en offrent la charge & ne lui ressemblent point.


3 - Discours historique sur l'apocalypse /

Das Ballet, es mag von einer Gattung seyn, von welcher es will, muß, nach demAristoteles, so wie ein Gedicht, zweyerley Theile haben, die er Theile der Quantität, und Theile der Qualität, nennet. Allesinnliche Gegenstände haben ihre Materie, ihre Form und ihre Figur: folglich kann auch kein Ballet bestehen, wenn es nicht diese wesentliche Theile enthält, die alle sowohl belebte als unbelebte Wesen haben müssen. Seine Materie ist der Vorwurf, den man vorstellen will; seine Form ist die sinnreiche Wendung, die man ihm giebt, und seine Figur hängt von den verschiednen Theile ab, aus welchen es zusammen gesetzt ist. Seine Form macht also die Theile der Qualität, und seine Grösse, sein Umfang, die Theile der Quantität aus. Und solchergestalt sind die Ballette gewissermaaßen den Regeln der Poesie unterworffen; doch unterscheiden sie sich von den Tragödien und Komödien darinn, daß sie nicht verbunden sind die Einheit des Orts, die Einheit der Zeit, und die Einheit der Handlung zu beobachten. Aber wohl müßen sie unumgänglich eine Einheit der Absicht haben, damit die Scenen unter einander verbunden seyn, und alle zu einem Ziele abzwecken können. Das Ballet ist also zwar der Bruder des Gedichts; nur das er den Zwang der engen Regeln des Drama nicht vertragen kann, so wenig vertragen kann, daß diese Fesseln, die sich das Genie anlegt und dadurch dem Geist Zwang anthut und die Einbildungskraft einschränkt, ganz und gar die Komposition des Ballets aufheben, und demselben die Mannichfaltigkeit, darin eben seine Schönheit besteht, rauben würden.


4 - Discours historique sur l'apocalypse /

Die Oper ist bloß für die Augen und Ohren, sie soll mehr durch Abänderung und Mannichfaltigkeit vergnügen, als ein Schauspiel für den Verstand und fürs Herz seyn. Man könnte ihr indessen eine interessantere Gestalt und Charakter geben: doch diese Materie ist von meiner Kunst und von dem Gegenstande, den ich behandle, zu entfernt, ich überlasse sie daher solchen Köpfen, die der Monotonie, der Feyerie und der Langenweile abzuhelfen wissen, die das Wunderbare mit sich schleppt, und begnüge mich bloß zu sagen, daß der Tanz in diesemSchauspiele in ein vortheilhafteres Licht gesetzt werden müßte, ja, was noch mehr ist, daß selbst die Oper sein Element sey, und er sich eben da hervorthun und in seinen vortheilhaftesten Lichte zeigen sollte. Aber durch ein Unglück, woran der Eigensinn oder die Unschicklichkeit der Poeten schuld ist, hängt der Tanz mit diesen Schauspielen nicht zusammen, und sagt nichts; er ist in tausend Umständen dem Süjet so wenig angemessen, und so unabhängig vom Drama, daß man ihn ganz weglassen kann, ohne das Interesse zu schwächen, ohne die Fortschreitung der Scenen zu unterbrechen, und die Action kälter zu machen. Die meisten neuern Poeten bedienen sich der Ballette, als eines blossen Zierrahts der Fantasie, die ihrem Werke weder neuen Werth noch Schmuck geben kann; sie sehen, so zu sagen, die Divertissements, damit sich die Acten schliessen, als so viele artig gezeichnete und künstlich gemahlte Streifen an, wodurch sie ohne andre Absicht ihre Gemählde Abtheilen. Welch ein Irrthum! oder um es gerade zu sagen, welch eine Unwissenheit! Ein Drama ist nichts anders, als ein grosses Gemählde, das nach und nach und schnell hinter einander eine Menge kleinerer darstellen soll, ist es nun aber nicht thöricht, dieses grosse Gemählde zu zerschneiden, die Folge desselben zu unterbrechen, den Fortgang der Intrigue zu hemmen, und das ganze und die Harmonie desselben zu zerstören? diese der Handlung fremde Zusätze und Episoden schaden dem Werke; diese wiedersprechende und allemal abgerissene Gegenstände, dieß Chaos von übel verbundenen Sachen theilen die Aufmerksamkeit, und ermüden die Einbildungskraft mehr als sie solche befriedigen: sogleich verschwindet der Plan des Verfassers, der Faden verliert sich und wird zerrissen, die Handlung verschwindet, das Interesse nimmt ab, und das Vergnügen ist dahin. Die Opernballette werden so lange kalt und unangenehm seyn, als sie nicht genau mit dem Drama verbunden werden, und nicht zu seiner Einleitung, zu seinem Knoten und zu seiner Entwickelung das Ihrige beytragen. Jedes Ballet sollte, meiner Meynung nach, eine Scene geben, die den ersten Akt mit den zweyten, den zweyten mit dem dritten u. s. w. auf das allergenaueste verbände und zusammenknüpfte. Diese Scenen die zur Fortschreitung des Drama unumgänglich nöthig wären, würden beseelt und voll Sinn seyn. Die Tänzer würden gezwungen werden, ihren mechanischen Gang aufzugeben und einen gewissen Enthusiasmus anzunehmen, um ihre Rollen mitWahrheit und Richtigkeit zu machen; sie würden gezwungen seyn, auf gewisse weise ihre Füsse und Schenkel zu vergessen, und auf ihre Physiognomie und Gebehrden zu denken; jedes Ballet wäre ein Gedicht das den Akt auf eine glückliche weise schlösse; der Poet müße diese, aus dem Innern des Drama geschöpften Gedichte schreiben, der Musikus sie treu übersetzen, und die Tänzer sie durch ihre Gestus recitiren und sie mit nachdruck vortragen. Auf die Weise würde in den Operntänzen nichts Leeres nichts Unnn<n>ützes, nichts Langweiliges noch Kaltes seyn; alles wäre bedeutend und beseelt, alles zielte auf einen gemeinschaftlichen Zweck ab; alles würde täuschen, weil alles voll Geist wäre, und in einem vortheilhafteren Licht erschiene, alles würde endlich die Illusion befördern und interessant seyn, weil alles zusammenstimmte, und alle Theile, die ein jeder an seinem rechten Ort stünden, sich forthülfen, und sich wechselsweise einander Nachdruck gäben.


5 - Discours historique sur l'apocalypse /

Wird das Publikum die Idee und die Absicht eines Tänzers leichter fassen, wenn er ihm beständig seine Physionomie hinter einem fremden Körper verbirgt? wenn er den Geist in die Materie einhüllt, und ihm, statt der abwechselnden Züge der Natur, eine schlecht gezeichnete und höchst elend gemahlte Larve zeigt? Können sich da die Leidenschaftenzeigen, und durch den Vorhang dringen, welchen die Maske zwischen ihn und den Zuschauer zieht? Wird er wohl mit einem einzigen von diesen künstlichen Gesichtern, die unzähligen Charaktere der Leidenschaften ausdrücken können? wird es ihm möglich seyn, die Gestallt zu verändern, welche die Maske von der Patrone bekommen? Denn eine Maske, sie sey von welcher Gattung sie wolle, ist entweder unbedeutend oder drolligt, ernsthaft oder komisch, traurig oder Fratze. Der Formschneider giebt ihr nur einen und unveränderlichen Charakter; so leicht es ihm gelingt, scheusliche, verzerrte Gesichter, und alle dergleichen Hirngeburten zu machen, so sauer wird es ihm, wenn er die Carikatur verlassen, und suchen soll, die schöne Naturnachzuahmen. Läßt er sie keine Grimassen machen, so wird er frostig, seine Patronen sind Eis und seine Masken ohne Charakter, ohne Leben; er weiß die Feinheit der Züge und alle die unmerklichen Schattirungen nicht zu treffen, welche der Physionomie, indem sie solche gleichsam gruppiren, tausenderley verschiedene Gestallten geben. Wo ist der Formschneider, der so kühn wäre, die Leidenschaften in allen ihren Gradationen vorstellen zu wollen? Sollte wohl ein Maskenmacher diese unzählbare Mannichfaltigkeit hervorbringen können, die zuweilen der Mahlerey entwischt, und der Probierstein des großenMahlers ist? Nein, m. H., DucreuxLaden war niemals das Magazin derNatur; seine Masken stellen sie in der Carikatur vor, und sind ihr nichts weniger als ähnlich.