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1 - Die Kunst zu lieben /

Seine Geliebte zu bezwingen, muß man aufmercksam ihr zu gefallen, und von seinem Vorsatze ganz erfüllet seyn; nach ihrem Geiste, nach ihrem Geschmacke muß man sich falten, dencken, lieben, handeln wie sie, und sich ganz in sie verwandeln. Ist sie eine Schülerin der ernsten Weisheit, trägt sie in ihrem Herzen ein langsames Feuer, welches sie bestreitet? Geht nicht allzukühn fort, und schonet ihre Tugend. Vereinigt sie mit der Liebe einen philosophischenGeist? Redet, den Malebranche in der Hand, nichts als Metaphysick. Tadelt sie? Tadelt. Lobt sie? Lobt. Tanzet sie? Tanzet. Singt sie? Singet. Mahlt sie? bewundert ihre Werke. Lieset sie euch ihre Verse? verschwendet die Lobeserhebungen.

2 - Die Kunst zu lieben /

Es giebt gewisse in ihre Sphäre so eingeschränkte Geister, die nur den Himmelsstrich preisen, unter welchem sie gebohren sind, furchtsam ihren Großältern nachschleichen und nur die Güter loben, die vor ihren Augen wachsen. Für sie ist ausser Paris kein Genie anzutreffen, und das Chaos fängt an, da wo sich Frankreich endet. Leget diesen närrischen Hochmuth, den ihr mit der Milch eingesogen habt, ab. In den wildesten Gegenden giebt es Pilpais. Der abergläubischeSpanier, der selbstmörderischeEngländer haben Sitten und Gaben. Erforschet ihren Geschmack und macht euch der Schätze zu Nutze, welche die Natur andern Ufern vorbehält.

3 - Discours de la tragedie /

Nous avous pitié, dit-il, de ceux que nousvoyons souffrir un malheur qu'ils ne méritentpas, & nous craignons qu'il ne nous en arrive un pareil, quand nous le voyons souffrir à nossemblables. Ainsi la pitié embrasse l'intérêtde la personne que nous voyons souffrir,la crainte qui la suit regarde le nôtre, & cepassage seul nous donne assez d'ouverture, pour trouver la maniere dont se fait la purgation des passions dans la Tragédie. Lapitié d'un malheur où nous voyons tomber nos semblables, nous porte à la crainte d'un pareil pour nous; cette crainte au desir de l'éviter; & ce desir à purger, modérer, rectifier, & même déraciner en nous la passion qui plonge à nos yeux dans cemalheur les personnes que nous plaignons:par cette raison commune, mais naturelle& indubitable, que pour éviter l'effet ilfaut retrancher la cause. Cette explication ne plaira pae à ceux qui s'attachent aux 504 SECOND DISCOURS,commentateurs de ce Philosophe. Ils se gênent sur ce passage, & s'accordent si peul'un avec l'autre, que Paul Beny marquejusqu'à douze ou quinze opinions diverses, qu'il réfute avant que de nous donner la sienne. Elle est conforme à celle-cipour le raisonnement, mais elle différe ence point, qu'elle n'en applique l'effet qu'auxRois, & aux Princes, peut-être par cetteraison que la Tragédie ne peut nous faire craindre que les maux que nous voyons arriver à nos semblables, & que n'en faisantarriver qu'à des Rois, & à des Princes, cette crainte ne peut faire d'effet que sur desgens de leur condition. Mais sans doute ila entendu trop littéralement ce mot de nos semblables, & n'a pas assez considéré qu'iln'y avoit point de Rois à Athenes, où se représentoient les poëmes dont Aristote tire ses exemples, & sur lesquels il forme sesrégles. Ce Philosophe n'avoit garde d'avoircette pensée qu'il lui attribue, & n'eût pasemployé dans la définition de la Tragédieune chose dont l'effet pût arriver si rarement, & dont l'utilité se fût restrainte à si peu de personnes. Il est vrai qu'on n'introduit d'ordinaire que des Rois pour premiers acteurs dans la Tragédie, & que lesauditeurs n'ont point de sceptres par oùleur ressembler, afin d'avoir lieu de crain- dre les malheurs qui leur arrivent: maisces Rois sont hommes comme les auditeurs, DE LA TRAGEDIE. 505& tombent dans ces malheurs par l'emportement des passions dont les auditeurs sontcapables. Ils prêtent même un raisonnement aisé à faire du plus grand au moindre, & le spectateur peut concevoir avecfacilité, que si un Roi, pour trop s'abandonner à l'ambition, à l'amour, à la haine,à la vengeance, tombe dans un malheur sigrand qu'il lui fait pitié, à plus forte raison, lui qui n'est qu'un homme du commun, doit tenir la bride à de telles passions,de peur qu'elles ne l'abîment dans un pareilmalheur. Outre que ce n'est pas une nécessité de ne mettre que les infortunes desRois sur le Théatre. Celles des autres hommes y trouveroient place, s'il leur en arrivoit d'assez illustres, & d'assez extraordinaires pour la mériter, & que l'histoireprît assez de soin d'eux pour nous les apprendre. Scédase n'étoit qu'un simple paysan de Leuctres, & je ne tiendrois pas la sienne indigne d'y paroître, si la pureté denotre scéne pouvoit souffrir qu'on y parlâtdu violement effectif de ses deux filles, après que l'idée de la prostitution n'y a puêtre soufferte dans la personne d'une Saintequi en fut garantie.


4 - Discours de la tragedie /

Je n'ose décider si absolument de la seconde espéce. Qu'un homme prenne querelle avec un autre, & que l'ayant tué ilvienne à le reconnoître pour son pére, ou pour son frére, & en tombe au desespoir, cela n'a rien que de vraisemblable, & par conséquent on le peut inventer: mais d'ailleurs, cette circonstance de tuer son pére ouson frére, sans le connoître, est si extraordinaire, & si éclatante, qu'on a quelque droitde dire que l'Histoire n'ose manquer à s'ensouvenir, quand elle arrive entre des personnes illustres, & de refuser toute croyance à de tels événemens, quand elle ne lesmarque point. Le Théatre ancien ne nous DE LA TRAGEDIE. 529 en fournit aucun exemple qu'Oedipe, & je ne me souviens point d'en avoir vû aucunautre chez nos Historiens. Je sai que cetévénement sent plus la Fable que l'Histoire,& que par conséquent il peut avoir été inventé, ou en tout, ou en partie; mais la Fable & l'Histoire de l'antiquité sont si mêlées ensemble, que pour n'être pas en périld'en faire un faux discernement, nous leurdonnons une égale autorité sur nos théatres.Il suffit que nous n'inventions pas ce quide soi n'est point vraisemblable, & qu'étant inventé de longue main, il soit devenu si bien de la connoissance de l'auditeur,qu'il ne s'effarouche point à le voir sur lascéne. Toute la métamorphose d'Ovide est manifestement d'invention: on peut en tirer des sujets de Tragédie, mais non pasinventer sur ce modéle, si ce n'est des épisodes de même trempe. La raison en est,que bien que nous ne devions rien inventer que de vraisemblable, & que ces sujetsfabuleux, comme Androméde & Phaëton,ne le soient point du tout, inventer des épisodes, ce n'est pas tant inventer, qu'ajoû- ter à ce qui est déja inventé; & ces épisodes trouvent une espéce de vraisemblance,dans leur rapport avec l'action principale,en sorte qu'on peut dire que supposé quecela se soit pû faire, il s'est pû faire com- me le Poëte le décrit.


5 - Discours de la tragedie /

Celles de la troisiéme espéce ne reçoiventaucune difficulté. Non seulement on lespeut inventer, puisque tout y est vraisemblable, & suit le train commun des affec- tions naturelles; mais je doute même si cene seroit point les bannir du Théatre, qued'obliger les Poëtes à en prendre les sujetsdans l'Histoire. Nous n'en voyons point 532 SECOND DISCOURS. de cette nature chez les Grecs, qui n'ayentla mine d'avoir été inventés par leurs Auteurs. Il se peut faire que la Fable leur enaye prêté quelques-uns. Je n'ai pas les yeuxassez pénétrans pour percer de si épaisses obscurités, & déterminer si l'Iphigénie inTauris est de l'invention d'Euripide commeson Héléne, & son Ion, ou s'il l'a prise d'un autre; mais je croi pouvoir dire qu'ilest très-mal-aisé d'en trouver dans l'Histoire, soit que tels événemens n'arrivent quetrès-rarement, soit qu'ils n'ayent pas assezd'éclat pour y mériter une place. Celui de Thésée reconnu par le Roi d'Athénes sonpére, sur le point qu'il l'alloit faire périr,est le seul dont il me souvienne. Quoi qu'ilen soit, ceux qui aiment à les mettre surla Scéne, peuvent les inventer sans crainte de la censure. Ils pourront produire par là quelque agréable suspension dans l'esprit de l'Auditeur, mais il ne faut pas qu'ils se promettent de lui tirer beaucoup de larmes.


6 - Discours de la tragedie /

Avant que d'en venir aux définitions &divisions du vraisemblable & du nécessaire,je fais encore une réflexion sur les actionsqui composent la Tragédie, & trouve quenous pouvons y en faire entrer de trois sortes, selon que nous le jugeons à propos. Les unes suivent l'Histoire, les autres ajoûtentà l'Histoire, les troisiémes falsifient l'Histoire. Les prémiéres sont vraies, les secondesquelquefois vraisemblables, & quelquefoisnécessaires; & les derniéres doivent toujoursêtre nécessaires.


7 - Discours de la tragedie /

Cette fausseté manifeste qui détruit lavraisemblance, se peut rencontrer mêmedans les piéces qui sont toutes d'invention.On n'y peut falsifier l'histoire, puisqu'ellen'y a aucune part; mais il y a des circonstances des temps, & des lieux, qui peuvent convaincre un auteur de fausseté, quandil prend mal ses mesures. Si j'introduisoisun Roi de France ou d'Espagne sous unnom imaginaire, & que je choisîsse pour temps de mon action un siécle, dont l'Histoire eût marqué les véritables Rois de cesdeux Royaumes, la fausseté seroit toutevisible; & c'en seroit une encore pluspalpable, si je plaçois Rome à deux lieuesde Paris, afin qu'on pût y aller & reveniren un même jour. Il y a des choses surquoi le Poëte n'a jamais aucun droit. Il peutprendre quelque licence sur l'Histoire, en tant qu'elle regarde les actions des particuliers, comme celle de César, ou d'Auguste,& leur attribuer des actions qu'ils n'ont pasfaites, ou les faire arriver d'une autre maniére qu'ils ne les ont faites; mais il nepeut pas renverser la Chronologie, pourfaire vivre Alexandre du temps de César,& moins encore changer la situation deslieux, ou les noms des Royaumes, desProvinces, des Villes, des montagnes, & des fleuves remarquables. La raison est, 548 SECOND DISCOURS. que ces Provinces, ces montagnes, ces riviéres sont des choses permanentes. Ce quenous savons de leur situation étoit dès lecommencement du monde, nous devons présumer qu'il n'y a point eu de changement à moins que l'Histoire le marque, &la Géographie nous en apprend tous lesnoms anciens & modernes. Ainsi un homme seroit ridicule d'imaginer que du tempsd'Abraham, Paris fût au pied des Alpes,ou que la Seine traversât l'Espagne, & demêler de pareilles grotesques dans une piéced'invention. Mais l'Histoire est des choses quipassent, & qui succédant les unes aux autres, n'ont que chacune un moment pour leur durée, dont il en échappe beaucoup àla connoissance de ceux qui l'écrivent. Aussin'en peut-on montrer aucune qui contienne tout ce qui s'est passé dans les lieux dontelle parle, ni tout ce qu'ont fait ceux dont elle décrit la vie. Je n'en excepte pas même les Commentaires de César qui écrivoitsa propre histoire, & devoit la savoir touteentiére. Nous savons quels pays arrosoientle Rhône & la Seine, avant qu'il vînt dansles Gaules; mais nous ne savons que fortpeu de choses, & peut-être rien du tout,de ce qui s'y est passé avant sa venue. Ainsinous pouvons bien y placer des actions quenous feignons arrivées avant ce temps-là, mais non pas sous ce prétexte de fictionPoëtique, & d'éloignement des temps, y DE LA TRAGEDIE. 549 changer la distance naturelle d'un lieu àl'autre. C'est de cette façon que Barclay ena usé dans son Argénis, où il ne nommeaucune ville, ni fleuve de Sicile, ni de nosProvinces, que par des noms véritables,bien que ceux de toutes les personnes qu'ily met sur le tapis soient entiérement de soninvention, aussi-bien que leurs actions.


8 - Discours de la tragedie /

Il est si mal-aisé qu'il se rencontre dansl'histoire, ni dans l'imagination des hommes, quantité de ces événemens illustres& dignes de la Tragédie, dont les délibérations & leurs effets puissent arriver en un DE LA TRAGEDIE. 555 même lieu, & en un même jour, sans faire un peu de violence à l'ordre commun deschoses, que je ne puis croire cette sorte deviolence tout-à-fait condamnable, pourvûqu'elle n'aille pas jusqu'à l'impossible Il estde beaux sujets où on ne la peut éviter, &un Auteur scrupuleux se priveroit d'une belle occasion de gloire, & le Public de beaucoup de satisfaction, s'il n'osoit s'enhardirà les mettre sur le Théatre, de peur de sevoir forcé à les faire aller plus vîte que lavraisemblance ne le permet. Je lui donnerois en ce cas un conseil que peut-être il trouveroit salutaire, c'est de ne marqueraucun temps préfix dans son poëme, niaucun lieu déterminé où il pose ses Acteurs.L'imagination de l'auditeur auroit plus de liberté de se laisser aller au courant de l'action, si elle n'étoit point fixée par ces marques, & il pourroit ne s'appercevoir pas decette précipitation, si elles ne l'en faisoientsouvenir, & n'y appliquoient son espritmalgré lui. Je me suis toujours repenti d'avoir fait dire au Roi dans le Cid, qu'il vouloit que Rodrigue se délassât une heureou deux après la défaite des Maures, avantque de combattre Dom Sanche. Je l'avoisfait pour montrer que la piéce étoit dans les vingt quatre heures, & cela n'a servi qu'à avertir les spectateurs de la contrainte avec laquelle je l'y ai réduite. Si j'avoisfait résoudre ce combat, sans en désigner 556 SECOND DISCOURS. l'heure, peut-être n'y auroit-on pas prisgarde.


9 - Discours de la tragedie /

& non pas en porter la signification jusqu'à celles qui peuvent trouver quelqueexemple dans l'Histoire, ou dans la Fable,hors du sujet qu'on traite. Le même Horace décide la question autant qu'on la peutdécider par cet autre vers, avec lequel jefinis ce Discours:


10 - Von den Trauerspielen /

Wir haben Mitleiden, spricht er, mit denen,welche wir ohne ihr Verschulden unglücklichsehen, und wir fürchten uns, daß uns nicht eben das wiederfahre, wenn wir sehen, daß es unsers gleichen wiederfährt. Das Mitleidennimmt also an den Umständen derjenigen Person,die wir leiden sehen, Antheil, und die Furcht, diediesem Mitleiden folgt, geht uns selbst an; folglichgiebt uns diese einzige Stelle Licht genug, die Art zuentdecken, auf welche die Reinigung der Leidenschaftenin dem Trauerspiele geschieht. Das Mitleiden mitdem Unglücke, worein wir einen andern verfallen sehen, läßt uns ein gleiches Unglück für uns befürchten, diese Furcht erwecket in uns die Bemühung ihm zu entgehen, und diese Bemühung treibt uns an, diejenigen Leidenschaften, welche, nach unserm Urtheil, die Person, welche wir bedauern, in ihr Unglück stürzen, zu von den Trauerspielen insbesondere. 213 reinigen, zu mäßigen, zu bessern, ja gar auszurotten. Denn der Schluß ist so natürlich, als unumstößlich, daß wir, wenn wir die Wirkung vermeiden wollen, die Ursache abschneiden müssen. Diese Erklärung wirddenen nicht gefallen, die sich genau an die Commentatores dieses Weltweisen halten. Sie martern sich überdie Stelle, und sind in ihren Meynungen so wenig einig, daß Paul Beni deren zwölf bis funfzehn verschiedne zählt, die er alle erst widerlegt, ehe er unsseine entdeckt. In den Gründen kömmt sie mit derunsrigen überein, darinne aber ist sie unterschieden, daßsie die Wirkung nur auf die Könige und Fürsten einschränkt, vielleicht deswegen, weil uns das Trauerspiel nur solche Uebel befürchten läßt, die unsers gleichenwiederfahren, weil sie nur Königen und Fürsten wiederfahren, so könne die Furcht auch keinen Eindruck als nur in Königen und Fürsten machen. Allein er hat ohne Zweifel das Wort: unsers gleichen; in allzuengem Verstande genommen, und hat nicht überlegt, daß in Athen keine Könige waren, wo doch die Gedichte vorgestellt wurden, aus welchen Aristoteles seine Regeln gezogen hat. Dieser Philosoph hat wohl schwerlich den Gedanken gehabt, den man ihm zuschreibt, weil er sonst nimmermehr etwas in die Erklärung der Tragödie würde gebracht haben, das seineWirkung so wenigmal äußert, und dessen Nutzen aufso wenig Personen eingeschränkt ist. Es ist zwar wahr,daß man meistentheils nichts als Könige zu den vornehmsten Personen des Trauerspiels nimmt, und daß die Zuschauer keinen Zepter haben, der sie ihnen gleich macht, damit sie gleichfalls das Unglück befürchten könnten, das ihnen begegnet: aber diese Könige 214 II. P. Corneille zweyte Abhandlung, sind doch Menschen wie ihre Zuschauer, und verfallen durch die Vergehungen solcher Leidenschaften in ihr Unglück, deren die Zuschauer gleichfalls fähig sind. Sie geben so gar einen Schluß vom Größern auf das Geringere ab, und der Zuschauer kann ganz leichte begreifen, daß, wenn ein König, weil er allzusehr dem Ehrgeize, der Liebe, dem Hasse, der Rache nachhängt, in ein so groß Unglück verfällt, daß er Mitleiden mit ihm hat, so müsse er, als ein Mensch vongeringerm Stande, noch vielmehr seine Leidenschaftenim Zügel halten, wenn sie ihn nicht in ein gleiches Unglück stürzen sollen. Uebrigens ist es keine Nothwendigkeit, daß man nur das Unglück der Könige auf denSchauplatz bringen müsse. Auch das Unglück andrerLeute, wenn es in die Augen fallend und besonders genug ist, und wenn es in den Geschichtbüchern selbst ist aufgezeichnet worden, findet daselbst seinen Platz. Scedasus war nichts, als ein gemeiner Bauer inLeuctra, gleichwohl glaube ich, daß seine Geschichteauf den Schauplatz geführet zu werden verdiene, wennes nur die Reinigkeit unsrer Bühne vergönnte, vonder seinen beyden Töchtern angethanen Gewalt zu reden, da selbst die Gedanke einer Schändung in der Person einer Heiligen, die dafür beschützet würde, den Zuhörern unerträglich war.


11 - Von den Trauerspielen /

Bey der andern Art will ich mich es nicht so ausdrücklich zu entscheiden wagen. Daß ein Mensch miteinem andern in Streit geräth, daß er ihn tödtet,und daß er ihn erstlich hernach für seinen Vater oderseinen Bruder erkennet, und deswegen in Verzweiflungverfällt, das ist noch ganz wahrscheinlich, folglich von den Trauerspielen insbesondre. 237 kann man es auch erfinden. Doch ist der Zufall, seinen Vater oder seinen Bruder, ohne daß man ihn kennt, zu tödten, so außerordentlich und beträchtlich,daß man mit Recht verlangen kann, die Geschichtesolle ihn nicht verschwiegen haben, besonders wenn erberühmte Personen angeht, und daß man mit Grunddaran zweifeln könne, wenn sie ihn nicht bemerkt hat.Der alte Schauplatz giebt uns kein Beyspiel davon,als den Oedipus, und ich erinnere mich auch nicht,ein andres in unsern Geschichtsschreibern gelesen zu haben. Ich weis zwar, daß diese Begebenheit mehrnach der Fabel, als nach der Historie, schmecket, folglich kann sie entweder ganz oder zum Theil seyn erfunden worden. Allein die Fabel ist mit der Historie des Alterthums so sehr vermischt, daß man, aus Furcht keinen falschen Unterschied zu machen, beydengleiches Ansehen auf unsern Schaubühnen gegeben hat.Es ist genug, daß wir nichts erfinden, was für sichnicht wahrscheinlich ist, und daß das, was vor langerZeit ist erfunden worden, den Zuschauern so gut bekanntsey, daß es ihn nicht befremdet, wenn er es auf der Bühne siehet. Die ganze Metamorphosis des Ovidsist offenbar eine Erfindung: man kann Stoffe zu Trauerspielen daraus nehmen, allein keine auf diesen Schlag erfinden, es müßten denn Zwischenspiele, von gleicher Art, seyn. Die Ursache ist diese. Ob wir gleich nicht als was wahrscheinliches erfinden sollen, und obgleich die fabelhaften Stoffe, von der Andromeda, vom Phaeton es im geringsten nicht sind; soist doch die Erfindung der Episoden nicht sowohl eineErfindung, als vielmehr ein Zusatz zu dem, was schonerfunden ist, und diese Episoden bekommen eine gewisse 238 II. P. Corneille zweyte Abhandlung, Art der Wahrscheinlichkeit in Gegenhaltung der Haupthandlung, so daß man sagen kann, wenn dieses geschehen seyn soll, so kann es auf die oder jene Art, wie es der Poete beschreibt, geschehen seyn.


12 - Von den Trauerspielen /

Bey der dritten Art hat es wieder keine Schwierigkeit. Wir können sie nicht allein erfinden, weil alles darinne wahrscheinlich ist, und die natürlichen Gesinnungen nicht übersteigt; sondern ich behaupte so gar,daß man sie von der Schaubühne verbanne, wennman die Dichter nöthigen wollte, den Stoff dazuaus der Geschichte zu nehmen. Wir finden kein 240 II. P. Corneille zweyte Abhandlung, Trauerspiel von dieser Art bey den Griechen, welches nicht von seinem Verfasser ersonnen zu seyn scheinet. Es kann zwar auch seyn, daß ihnen die Fabel zu einigen verholfen hat. Meine Augen sind nicht scharf genug die Finsterniß zu durchdringen, und zu bestim men, ob die Iphigenia in Tauris gleichfalls eine Erfindung des Euripides sey, wie seine Selena oder sei ne Ion, oder ob er sie von einem andern entlehnthat: ich glaube aber doch behaupten zu können, daßes sehr schwer seyn würde, dergleichen Zufälle in denGeschichten zu finden, es sey nun, weil sie sich seltenzutragen, oder weil sie nicht Aufsehens genug machen,einen Platz darinne zu verdienen. Ich besinne michauf ein einziges Exempel, da nämlich Aegeus derKönig von Athen den Theseus für seinen Sohn erkannte, eben da er ihn wollte umbringen lassen. Dochdem sey wie ihm wolle, die, die dergleichen gerne aufdie Bühne bringen wollen, können sie, ohne Furchtgetadelt zu werden, erfinden. Sie können zwar dadurch bey ihren Zuschauern eine angenehme Ungewißheit hervorbringen, ihnen aber viel Thränen auszulocken dörfen sie sich nicht versprechen.


13 - Von den Trauerspielen /

Ehe wir noch auf die Erklärung und Eintheilungen des Wahrscheinlichen und Nothwendigen kommen, sowollen wir noch eine Betrachtung über die Handlungen, woraus das Trauerspiel besteht, anstellen; undwir werden finden, daß wir deren dreyerley dabey anwenden können, wie wir es für das beste halten. Dieeinen folgen der Geschichte, die andern setzen was zuder Geschichte hinzu, die dritten verfälschen die Geschichte. Die ersten sind wahr, die andern manchmal wahrscheinlich und manchmal nothwendig, und die dritten müssen allezeit nothwendig seyn.


14 - Von den Trauerspielen /

Diese offenbare Falschheit, welche alle Wahrscheinlichkeit über den Haufen stößt, kann sich auch sogar inden ganz und gar erdichteten Stücken befinden. Man von den Trauerspielen insbesondre. 255 kann zwar die Historie daselbst nicht verfälschen, weil diese gar keinen Theil daran hat, allein es sind gewisse Umstände der Zeit und des Orts, welche den Verfasser, wenn er seine Einrichtung nicht wohl macht,seiner Lügen überführen können. Wenn ich einen König von Frankreich oder Spanien unter einem erdichteten Namen einführte, und wählte zur Zeit der Handlung ein Jahrhundert, worinne uns die Geschichtewahrhaftige Könige von diesen beyden Reichen meldet,so würde die Falschheit sehr deutlich seyn; die aber würde noch viel empfindlicher seyn, wenn ich Rom zwey Meilen von Paris setzen wollte, damit man in einem Tage hin und her kommen könne. Es giebt gewisse Sachen, worauf der Poet niemals einiges Recht hat. Er kann sich zwar einige Freyheit gegen die Historie nehmen, in so weit sie die Handlungen besondrer Personen, als den Cäsar oder den August angeht, und kann ihnen Handlungen beylegen, die sie niemalsgethan haben, oder kann sie auf eine andre Art geschehen lassen, als sie nicht geschehen sind; allein die Chronologie kann er nicht umstoßen, und kann nicht denAlexander zu Zeiten des Cäsars leben lassen, nochvielweniger kann er die Lagen der Oerter, die Namender Königreiche, der Provinzen, der Städte, derBerge, und der merkwürdigen Flüsse ändern. Die Ursache ist, weil diese Provinzen, diese Berge, diese Flüsse beständig bleibende Sachen sind. Was wir von ihrer Lage wissen, war von Anfange der Welt so,und wir dürfen nicht vermuthen, daß eine Veränderung damit vorgegangen sey, wenn sie von der Geschichte nicht ausdrücklich bemerkt wird; die Geographie aber sagt uns alle ihre sowohl alte als neue 256 II. P. Corneille zweyte Abhandlung, Namen. Derjenige also würde sehr lächerlich seyn, der sich einbilden wollte, zu den Zeiten Abrahams habe Paris an dem Fuße der Alpen gelegen, oder die Seyne wäre durch Spanien geflossen, und wollte dergleichen Ungereimtheiten in ein erfundenes Stück bringen. Allein die Historie betrifft vorgehende Sachen, und von denen eine auf die andre folgt, und deren jede nur einen Augenblick währet, und wovon vieles der Kenntniß derjenigen, die die Geschichte schreiben, entwischt. Man kann auch keine aufweisen, die alles in sich enthielte, was sich an den Orten, von welchen sie redt, zugetragen hat, oder alles was von dem, dessen Leben sie beschreibt, ist verrichtet worden. Ich nehme auch nicht einmal die Commentare des Cäsars aus, worinne er seine eigne Historie, die er doch wohl vollkommen wissen sollte, beschreibet. Wir wissen, was für Länder an der Rhone und an der Seyne gelegen haben, ehe Cäsar nach Gallien gekommen ist, allein wir wissen wenig, oder vielleicht gar nichts, was sich vor seiner Ankunft daselbst zugetragen hat. Wir können zwar also wohl einige Handlungen daselbst vorgehen lassen, die wir zu dieser Zeit geschehen zu seyn erdichten, allein an der natürlichen Entfernung eines Orts von dem andern, können wir, unter dem Vorwande einer poetischen Erfindung, oder der lange verfloßnen Zeiten, nichts ändern. So hat Barclajusin seiner Argenis verfahren, er nennt jede Stadt, jeden Fluß von Sicilien, jede von unsern Provinzenmit seinem eigentlichen Namen, obgleich die Namen allen Personen, die er einführt, eben sowohl, wie ihre Handlungen, erdichtet sind.


15 - Von den Trauerspielen /

Man kann sowohl in der Geschichte als in der Einbildung der Menschen eine Menge von berühmtenund des Trauerspiels würdigen Handlungen, deren Berathschlagungen und Wirkungen an einem Orte undan einem Tage, ohne der gemeinen Ordnung der Sachen Gewalt anzuthun, vorgehen könnten, so schwerlich finden, daß ich diese Gewalt nicht ganz und garverdammen kann, wenn sie nur nicht bis ans Unmögliche getrieben wird. Es giebt schöne Stoffe, wo man sie nicht vermeiden kann, und ein allzugewissenhafter Schriftsteller würde sich der schönsten Gelegenheit zur Ehre, und die Zuschauer vieles Vergnügens berauben, wenn er es nicht wagen wollte, sie auf die Bühne zu bringen, aus Furcht, er müsse sie geschwinder von den Trauerspielen insbesondre. 263 hinter einander geschehen lassen, als es die Wahrscheinlichkeit erlaube. Ich will ihm in diesem Falle einen Rath geben, welchen er vielleicht heilsam befinden wird, dieser besteht darinne, daß er keine gewisse Zeit in seinem Gedichte bemerkt, auch keinen gewissen Ort, wohin er seine Zuschauer versetzt, bestimmt. Die Einbildung der Zuschauer hat mehr Freyheit, dem Strome der Handlungen zufolgen, wenn sie durch diese Bemerkungen nicht angehalten wird; und er würdeseine Hinreißung nicht einmal bemerken, wenn dieseihn derselben nicht wider seinen Willen erinnerten.Es hat mich allezeit gereuet, daß ich dem Könige im Cid habe sagen lassen, er wolle daß sich Rodrigue,nach seinem Siege über die Moren, vorher ein oder zweyStunden erhole, ehe er mit dem Dom Sanche kämpfe. Ich that es um zu zeigen, daß das Stück in vier und zwanzig Stunden vorgehe, es hat mir aber zu nichts geholfen, als daß es die Zuschauer des Zwanges, welchen ich den Handlungen angethan, erinnerte. Wenn ich diesen Kampf hätte beschließen lassen, ohne eine gewisse Stunde davon zu bemerken, so hätte man vielleicht nicht daran gedacht.