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1 - L'art d'aimer /


Pour eux, hors de Paris, il n'est plus de génie,

2 - Die Kunst zu lieben /

Es giebt gewisse in ihre Sphäre so eingeschränkte Geister, die nur den Himmelsstrich preisen, unter welchem sie gebohren sind, furchtsam ihren Großältern nachschleichen und nur die Güter loben, die vor ihren Augen wachsen. Für sie ist ausser Paris kein Genie anzutreffen, und das Chaos fängt an, da wo sich Frankreich endet. Leget diesen närrischen Hochmuth, den ihr mit der Milch eingesogen habt, ab. In den wildesten Gegenden giebt es Pilpais. Der abergläubischeSpanier, der selbstmörderischeEngländer haben Sitten und Gaben. Erforschet ihren Geschmack und macht euch der Schätze zu Nutze, welche die Natur andern Ufern vorbehält.

3 - Reflexions sur comique-lamoryant /

Le Théatre Latin ne fit aucun changement (a) dans la maniere de Ménandre, & ſe borna à l'imiter, plus ou moins ſervilement, ſuivant le caractere du génie de ſes auteurs. Plaute, qui avoit un talent admira ble pour plaiſanter, tourna princi palement ſes portraits du côté du ridicule, & eût été plus volontiers l'émule d'Ariſtophanes que de Ménandre, s'il eût oſé. Térence, plus froid, plus décent & plus régulier, fit des peintures plus vraies, mais

(a) Les Comédies de Térence ſont toutes Gre ques, c'eſt-à-dire, qu'il n'y a rien des mœurs ni des manieres des Romains. Dans Plaute, il y a des pieces, qui, quoique Greques, ne le ſont pour tant pas entierement. . . . Cecilius traduiſoit auſſi les pieces de Ménandre, &c. Préface de la Tra- duction de Térence par Madame Dacier.

moins animées. Les Romains, dit le P. Rapin, penſoient être en conver- ſation, quand ils aſſiſtoient aux Co médies de ce Poëte; & ſes plaiſan teries, ſuivant Madame Dacier, ſont d'une légereté & d'une politeſſe qui doit ſervir de modele aux Co miques de tous les ſiecles.


4 - Reflexions sur comique-lamoryant /

Le ſiecle d'Auguſte, qui alla preſ que dans tous les genres à la perfec tion, laiſſa à celui de Louis xiv. la gloire d'y porterl'art comique. Mais comme les progrès du goût ne ſont que ſucceſſifs, il nous a fallu épui- ſer mille erreurs avant d'arriver à ce * Rouſ-ſeau, Epi-tre à Tha-lie.point fixe où l'art* doit naturelle ment aboutir. Imitateurs indiſcrets du génie Eſpagnol, nos peres cher cherent dans la Religion la matiere de leurs téméraires divertiſſemens; leur piété inconſidérée oſa joüer les myſteres les plus reſpectables, & ne craignit point d'expoſer ſur les Théatres publics un aſſemblage monſtrueux de dévotion, de liber tinage & de bouffonnerie.


5 - Reflexions sur comique-lamoryant /

On vit alors toutes les beautés de l'art & du génie réunies dans nos Poëmes: une économie judicieuſe dans la diſtribution de la Fable, & dans la marche de l'action; des in cidens finement ménagés, pour en flammer la curioſité du ſpectateur; des caracteres ſoûtenus, & ingénieuſement contraſtés avec des per- ſonnages acceſſoires, pour donner plus de ſaillant aux originaux. Les vices du cœur devinrent l'objet de ce haut Comique, inconnu à l'anti- quité, & avant Moliere, à toutesles nations de l'Europe; genre ſublime, dont le charme ſe fait ſentir à proportion de l'étendue & de la déli cateſſe des eſprits. Enfin, on vit dans l'eſpeceimitée des Anciens une cri tique relative aux mœurs & aux ac tions de la vie bourgeoiſe & ordi naire; & la plaiſanterie & le badinage pris du fond des choſes, ſe déclarer naturellement moins par les paroles que par les ſituations vraiement co miques des Acteurs.


6 - Reflexions sur comique-lamoryant /

Telles ſont, Meſſieurs, les maximes dangereuſes contre leſ quelles j'oſe m'élever; car remar quez, je vous prie, que, péné tré de la plus ſincere admiration pour le génie des Auteurs, je n'at taque jamais que le goût de leurs ouvrages, ou plutôt celui du Comique- plaintif pris en général. Je me ſuis toûjours réſervé la liberté de donner avec vous mille loüanges aux Poëtes charmans, qui, par des beautés de détail très-réelles, par la découverte de pluſieurs portraits & de pluſieurs caracteres vrais & ſaillans, & par la nouveau té impoſante de leur coloris, ont ſu nous dérober quelquefois ce que le fond de leurs fables pouvoit a voir de frivole ou de défectueux. Le gé nie d'un Auteur perce toûjours, & peut lui attirer de juſtes éloges mal- gré les défauts de ſon ouvrage: mais les défauts de l'ouvrage percent auſſi, & peuvent être légitimement repris, malgré tous les preſtiges du génie de l'ouvrier.


7 - Reflexions sur comique-lamoryant /

Quelque impoſant que pa roiſſe ce raiſonnement, il ſuffit, pour le renverſer, de vous accorder vos principes & d'en nier la conſéquen ce. Il eſt vrai que toutes les produc tions de génie ont, pour ainſi dire, leurs tâtonnemens, juſqu'à ce qu'el les ſoient arrivées à leur perfection; mais il eſt également certain que pluſieurs y ſont parvenues, tels que le Poëme épique, l'Ode, l'Eloquen ce & l'Hiſtoire. Homere, Pindare, Démoſthenes & Theucidides, ont été les Maîtres de Virgile, d'Horace, de Ciceron & de Tite-Live. L'autorité réunie de ces grands hommes a fait loi; & cette loi a depuis été adoptée par toutes les Nations ſavantes, qui n'ont crû de voir attacher la perfection qu'à l'imi tation exacte de ces anciens mo- deles. Or, s'il eſt vrai que l'eſſence de ces diverſes productions eſt auſſi invariablement fixée qu'elle peut l'être par les autorités les plus reſ- pectables, par quelle raiſon particu liere ſeroit-il plus libre de chan ger celle de la Comédie, également conſacrée par l'approbation univer- ſelle?


8 - Reflexions sur comique-lamoryant /

Il n'en eſt pas de même des por- traits que le Poëte crayonne d'après les vices & le ridicule; nous en ſom mes tous ſuſceptibles, & l'homme le plus parfait porte toûjours dans ſon eſprit & dans ſon cœur le germe de certains travers, de certains défauts que les occaſions ſavent bien développer. Nous devons donc nous retrouver dans la peinture de ces foibleſſes attachées à l'humanité, & y voir ce que nous ſommes, ou ce que nous pouvons être. Cette ima ge, qui devient la nôtre, eſt un ob jet des plus intéreſſans, & qui porte dans l'ame des coups de lumiere d'autant plus ſalutaires, qu'ils ſont produits par la cauſe la plus capa ble de nous déterminer, la crainte du déshonneur & du ridicule. Ainſi la nation ſuperbe & implacable des hypocrites fut abatue par la pein ture des vices de l'Impoſteur. Mille coupables furent allarmés, & ſe plai- gnirent avec d'autant plus d'aigreur, qu'ils avoient été plus vivement frappés. Dans les repréſentations de Georges Dandin, les maris les plus aguerris laiſſent remarquer ſur leurs viſages l'émotion qu'ils reſſen tent quand leur ſituation approche trop de celle de l'original; & ces rapports-là ne ſont pas rares. Le défaut de figure ou de génie, le goût du changement, le caprice les multiplient, comme l'inégalité de la naiſſance. Les tableaux ſans ceſſe re naiſſans des Diafoirus n'ont peut- être pas peu contribué à faire aban donner aux Medecins leur entêtement aveugle pour l'ancienne mé- thode, ſans les provoquer néan- moins, à ces eſſais haſardeux dont on ſuppoſe malignement que nous ſommes quel quefois les victimes. En fin, vous n'ignorez pas que les traits enjoüés & mordans des Femmes ſa vantes & des Précieuſes ridicules, corrigerent rapidement ces deux manies du ſexe.


9 - Reflexions sur comique-lamoryant /

C'est ainſi que mille nouveau tés utiles & brillantes s'offriroient au pinceau de nos Poëtes, s'ils n'é toient ſéduits par l'amour des ſin- gularités. Pourroient-ils être rete nus par la difficulté de nuancer des caracteres auſſi délicats, & qui n'ad- mettroient que les touches les plus légeres? Mais ne pourroient-ils pas, à l'exemple de Moliere, prendre ſur les perſonnages acceſſoires ce qui leur manqueroit pour ſoûtenir le ca- ractere principal? & leur faut - il moins d'art pour nous faire admirer des Romans habillés en Comédie, ou de génie pour ſe ſoûtenir dans le cercle étroit où ils ſe ſont renfermés? Bornés à ne rendre qu'un ſeul ſentiment, la pitié, craignons plu tôt qu'ils ne nous ennuient par l'uni formité de leur ton & de leurs origi naux. En effet, comme les recon- noiſſances ſont toûjours préparées, amenées & fondues avec les mêmes couleurs, auſſi rien ne reſſemble da- vantage au tableau d'une mere qui pleure ſes malheurs & ceux de ſa fille, que le portrait d'une femme qui verſe des larmes ſur le ſort de ſon fils & le ſien: de-là le dégoût inſéparable des répétitions.


10 - Reflexions sur comique-lamoryant /

Du tems de Moliere & des Cor neilles, & ſurtout au commence ment de leur ſiecle, on pouvoit re- préſenter les Savans & les beaux Eſ- prits de profeſſion, hériſſés de cita- tions Greques & Latines; appeſan tis ſur les Auteurs les plus barbares; durs & groſſiers dans leurs façons; ſales & négligés dans leur extérieur. Les mêmes traits ne conviennent plus depuis long-tems. L'air pédant a diſparu avec cette érudition pro- fonde, puiſée dans la lecture des originaux. Satisfaits, ſi je l'oſe dire, du ſimple vernis de la littérature, un débit aiſé & brillant tient lieu à la plûpart de nos Modernes de ce fond réel d'érudition qu'avoient leurs de vanciers. Leurs connoiſſances ſont, dit-on, plus variées, mais par là mê me plus ſuperficielles. Ils ont, ſi l'on veut, plus d'eſprit; mais peut- être moins de véritable génie. Enfin pluſieurs d'entr'eux ſemblent n'a voir retenu de leurs prédéceſſeurs que l'acharnement déplorable de décrier mutuellement leurs perſon nes & leurs ouvrages, & le talent fu- neſte de s'avilir ainſi eux - mêmes aux yeux de leurs contemporains & de la poſtérité.


11 - Reflexions sur comique-lamoryant /

L'on peut mettre encore au nom bre des raiſons qui feront dépren dre du goût larmoyant, la difficulté extrême de réuſſir dans ce genre: la carriere n'eſt pas vaſte; & il faut pour la remplir avec ſuccès, un gé nie auſſi brillant, auſſi cultivé que celui de l'auteur de Mélanide. M. de Fontenelle a un ton qui lui eſt propre, & qui lui ſied admirable- ment bien, mais qu'il eſt impoſſible ou dangereux d'imiter. M. de la Chauſſée a le ſien qu'il a créé, & qui trouvera encore moins d'imita teurs par l'eſpece d'impoſſibilité qu'il ya de ne pas copier ſes fables, que par la difficulté de les rendre avec autant d'art & avec des couleurs auſſi brillantes que celles qu'il a employées.


12 - Reflexions sur comique-lamoryant /

Concluons donc qu'il ne doit jamais être permis d'inventer que pour embellir; que le genre du Comique Larmoyant eſt une dé- couverte dangereuſe, & capable de porter le coup mortel au vrai Co mique. Lorſqu'un art eſt arrivé à ſa perfection, vouloir en changer l'eſſence, eſt moins une liberté permi ſe à l'Empire des Lettres, qu'une licence intolérable (a). Les Grecs & les Romains nos Maîtres & nos modeles dans toutes les produc tions de goût, ont principalement deſtiné la Comédie à nous amuſer & à nous inſtruire par la voie de la critique & de l'enjoue

(a) Comme les Arts ſe touchent, écoutons les plaintes de M. Blondel, dans ſon Diſcours ſur l'Architecture, imprimé en 1747. Il eſt à crain dre, dit-il, que les nouveautés ingénieuſes qu'on introduit de nos jours, même avec ſuccès, ne ſoient imitées par des Artiſans, qui, n'ayant ni le mérite ni la capacité des Inventeurs, jmagi neroient dans la ſuite une infinité de formes bi- ſarres, qui corromproient inſenſiblement le goût, & feroient décorer du beau nom d'invention des ſingularités extravagantes. Quand une fois ce poi ſon des Arts a ſéduit, les Anciens paroiſſent ſtériles, les grands Hommes froids, & les préceptes trop reſſerrés, &c.

ment. Toutes les Nations de l'Eu rope ont depuis ſuivi cette maniere plus ou moins exactement, ſuivant qu'elle s'accordoit avec leur génie particulier: nous l'avons nous-mê- mes adoptée dans les jours de notre gloire, dans ce ſiecle ſi ſouvent mis en parallele avec celui d'Auguſte; pour quoi forcer Thalie d'emprunter au- jourd'hui la ſombre attitude de Melpomene, & de répandre un air ſé rieux ſur un Théatre dont les jeux & les ris ont toûjours fait le princi pal ornement, & feront toûjours le caractere diſtinctif?


13 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Das Lateinische Theater machte in der Art des Menanders keine Veränderung, sondern begnügte sich, ihr mehr oder weniger knechtischnachzuahmen, nach dem das Genie seiner Verfasser beschaffen war. Plautus, welcher eine vortrefliche Gabe zu scherzen hatte, entwarf alle seine Schilderungen von der Seite des Lächer weinerlich Komische. lichen, und wäre weit lieber ein Nacheiferer desAristophanes als des Menanders gewesen, wenn er es hätte wagen dürfen. Terenz war kälter, anständiger und regelmäßiger; seine Schilderungen hatten mehr Wahrheit, aber weniger Leben. Die Römer, sagt der Pater Rapin, glaubten in artiger Gesellschaft zu seyn, wann sie denLustspielen dieses Dichters beywohnten; und seine Scherze sind, nach dem Urtheile der Frau Dacier, von einer Leichtigkeit und Bescheidenheit, die den Lustspieldichtern aller Jahrhunderte zum Muster dienen kann.


14 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Nunmehr sahe man alle Schönheiten derKunst und des Genies in unsern Gedichten verbunden: eine vernünftige Oekonomie in der Eintheilung der Fabel und dem Fortgange derHandlung; fein angebrachte Zwischenfälle, die Aufmerksamkeit des Zuschauers anzufeuren; ausgeführte Charaktere, die mit Nebenpersonen in eine sinnreiche Abstechung * gebracht waren, um den Originalen desto mehr Vorsprung zu geben. Die Laster des Herzens wurden der Gegenstand des hohen Komischen, welches demAlterthume, und, vor Molieren, allen Völkern

* Durch dieses Wort habe ich das Französische Contraſte übersetzen wollen. Wer es besser zu übersetzen weis, wird mir einen Gefallen thun, wann er mich es lehret. Nur daß er nicht glaubt, es sey durch Gegensatz zu geben. Jch habe Abstechung deswegen gewählt, weil es von den Farben hergenommen, und also eben so wohl ein mahlerisches Kunstwort ist, als das franzö sische. Ueb.

weinerlich Komische. Europens unbekannt war, und eine neue erhabne Art ausmacht, deren Reitze nach Maßgebung des Umfanges und der Zärtlichkeit derGemüther empfunden werden. Endlich so sahe man auch, in der von den AltennachgeahmtenGattung, eine auf die Sitten und Handlungen des bürgerlichen und gemeinen Lebens sich beziehende Beurtheilung; das Lustige und Spaßhafte wurde aus dem Jnnersten der Sache selbst genommen, und weniger durch die Worte als durch die wahrhaftig komischen Stellungen der Spiele ausgedrückt.


15 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Von dieser Art sind die gefährlichen Maximen, gegen die ich mich zu setzen wage; denn man merke wohl, daß ich von einer aufrichtigen Bewunderung des Genies der Verfasser durchdrungen bin, und niemals etwas anders als den Geschmack ihrer Werke, oder vielmehrdas weinerlich Komische überhaupt genommen, angreiffe. Jch habe mir beständig die Freyheit vorbehalten, den liebenswürdigen Dichtern tausend Lobsprüche zu ertheilen, die uns durch sehr wirkliche Schönheiten der Ausführung, durch die Entdeckung verschiedner wahren und sich ausnehmenden Schilderungen und Charaktere, durch die blendende Neuigkeit ihrer Farbenmischung, oft dasjenige zu verbergen wußten, was an dem Wesentlichen ihrerFabel etwa nichtig oder fehlerhaft seyn konnte. Das Genie des Verfassers strahlet allezeit durch, und kann ihm, ohngeachtet der Fehler seines Werks, ein gerechtes Lob erwerben: allein die Fehler seines Werks strahlen gleichfalls durch, und können, Troz den Bezaubrungen, die das Genie des Werkmeisters angebracht hat, mit Grund getadelt werden.