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1 - Reflexions sur comique-lamoryant /

Le Théatredes Grecs, ouvrage immortel du Pere Brumoi, nous apprend qu'après que la Comédie eut laiſſé ſes tretaux, elle tourna ſes vûes du côté de l'inſtruction de ſes Citoyens, relativement aux affaires politiques du Gouvernement. Dans ce premier âge de la Scene, on at- taqua plutôt les perſonnes que les vices, & l'on ſe ſervit plus volontiers des armes de la ſatyre, que des traits du ridicule. Alors le Philo- ſophe, l'Orateur, le Magiſtrat, le Général d'Armée, les Dieux mêmes, ſurent expoſés aux railleries les plus ſanglantes; & tout, ſans diſtinction, devint la victime d'une liberté qui n'avoit point de bornes.


2 - Reflexions sur comique-lamoryant /

On vit alors toutes les beautés de l'art & du génie réunies dans nos Poëmes: une économie judicieuſe dans la diſtribution de la Fable, & dans la marche de l'action; des in cidens finement ménagés, pour en flammer la curioſité du ſpectateur; des caracteres ſoûtenus, & ingénieuſement contraſtés avec des per- ſonnages acceſſoires, pour donner plus de ſaillant aux originaux. Les vices du cœur devinrent l'objet de ce haut Comique, inconnu à l'anti- quité, & avant Moliere, à toutesles nations de l'Europe; genre ſublime, dont le charme ſe fait ſentir à proportion de l'étendue & de la déli cateſſe des eſprits. Enfin, on vit dans l'eſpeceimitée des Anciens une cri tique relative aux mœurs & aux ac tions de la vie bourgeoiſe & ordi naire; & la plaiſanterie & le badinage pris du fond des choſes, ſe déclarer naturellement moins par les paroles que par les ſituations vraiement co miques des Acteurs.


3 - Reflexions sur comique-lamoryant /

Si les fables propres au Brode quin étoient entierement épuiſées, on pourroit pardonner plus volon tiers à l'invention des caracteres larmoyans, qui, mêlés de vrai & de faux, ont au moins le mérite de nous toucher dans le moment, s'ils nous révoltent à la réflexion: mais il en eſt une foule (a) qui ſont encore tous neufs, & dont on ſouhaite en vain depuis long-tems d'avoir la peinture ſur la Scene. Nous n'avons peut-être pas un ſeul portrait fidele de certaines mœurs, de certains ridicules de notre tems, de l'affabili- téimpérieuſe de nos courtiſans, & de leur ſoif inſatiable des plaiſirs & de la faveur; de la vanité étourdie & de l'enflure importante de nos jeu nes Magiſtrats; de l'avarice réelle & de la prodigalité orgueilleuſe de

(a) Je répons, dit M. Dubos, que Moliere & ſes imitateurs n'ont pas mis ſur la Scene la qua trieme partie des caracteres propres à faire le ſujet d'une Comédie. Il en eſt du caractere & de l'eſprit des hommes à peu près comme de leurs viſages, quoique toûjours compoſés des mêmes parties, cependant ils ne ſe reſſemblent point, &c.

nos grands Financiers; de cette ja- louſie délicate & quelquefois emportée qui regne parmi les femmes de la Cour, ſur les avantages du rang, & plus encore ſur ceux de la beau té; de ces Bourgeoiſes opulentes que la fortune enivre, & qui inſul tent, par leur éclat impudent, aux lois, aux bienſéances & à la raiſon, &c.


4 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Die Schaubühne der Griechen, das unsterbliche Werk des Pater Brumoi, lehret uns, daß die Komödie, nachdem sie ihre bretterne Gerüste verlassen, ihr Augenmerk auf den Unterricht der Bürger, in Ansehung der politischen Angelegenheiten der Regierung, gerichtet habe. Jn dem ersten Alter der Bühne grif man vielmehr die Personen, als die Laster an, und gebrauchte lieber die Waffen der Satyre, als die Züge des Lächerlichen. Damals waren der Weltweise, der Redner, die Obrigkeit, der Feldherr, die Götter selbst, den allerblutigsten Spöttereyen ausgesetzt; und alles, ohne Unterscheid, ward das Opfer einerFreyheit, die keine Grenzen kannte.


5 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Nunmehr sahe man alle Schönheiten derKunst und des Genies in unsern Gedichten verbunden: eine vernünftige Oekonomie in der Eintheilung der Fabel und dem Fortgange derHandlung; fein angebrachte Zwischenfälle, die Aufmerksamkeit des Zuschauers anzufeuren; ausgeführte Charaktere, die mit Nebenpersonen in eine sinnreiche Abstechung * gebracht waren, um den Originalen desto mehr Vorsprung zu geben. Die Laster des Herzens wurden der Gegenstand des hohen Komischen, welches demAlterthume, und, vor Molieren, allen Völkern

* Durch dieses Wort habe ich das Französische Contraſte übersetzen wollen. Wer es besser zu übersetzen weis, wird mir einen Gefallen thun, wann er mich es lehret. Nur daß er nicht glaubt, es sey durch Gegensatz zu geben. Jch habe Abstechung deswegen gewählt, weil es von den Farben hergenommen, und also eben so wohl ein mahlerisches Kunstwort ist, als das franzö sische. Ueb.

weinerlich Komische. Europens unbekannt war, und eine neue erhabne Art ausmacht, deren Reitze nach Maßgebung des Umfanges und der Zärtlichkeit derGemüther empfunden werden. Endlich so sahe man auch, in der von den AltennachgeahmtenGattung, eine auf die Sitten und Handlungen des bürgerlichen und gemeinen Lebens sich beziehende Beurtheilung; das Lustige und Spaßhafte wurde aus dem Jnnersten der Sache selbst genommen, und weniger durch die Worte als durch die wahrhaftig komischen Stellungen der Spiele ausgedrückt.


6 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Wann die wirklich komischen Fabeln gänzlich erschöpft wären, so könnte man die Erfindung der weinerlichen Charaktere noch eher vergeben, weil sie wenigstens, als eine Vermischung des Wahren und Falschen, das Verdienst ha Betrachtungen über das ben, uns auf einen Augenblick zu rühren, wenn sie uns auch schon durch die Ueberlegung verdrüßlich werden: allein es ist derselben noch eine sehr große Menge übrig, welche alle neu sind, und die man, schon seit langer Zeit, auf der Bühne geschildert zu sehen gewünscht hat. Wir haben vielleicht nicht ein einziges getreues Gemählde von verschiednen Sitten und Lächerlichkeiten unsrer Zeit; zum Exempel, von der gebiethrischen Leutseligkeit unsrer Hofleute, und von ihrem unersättlichen Durste nach Vergnügen und Gunst; von der unbesonnenen Eitelkeit und wichtigen Aufgeblasenheit unserer jungen Magistratspersonen; von dem wirklichen Geitze und der hochmüthigen Verschwendung unsrer großen Rentmeister; von jener feinen und manchmal ausgelaßenen Eifersucht, welche unter den Hofdamen, wegen der Vorzüge des Ranges, und noch mehr wegen der Vorzüge der Schönheit, herrschet; von jenen reichen Bürgerinnen, welche dasGlück trunken macht, und die durch ihre unverschämte Pracht den Gesetzen, dem Wohlstande und der Vernunft Hohn sprechen.


7 - Discours de la tragedie /

Le vraisemblable général est ce que peutfaire, & qu'il est à propos que fasse un Roi,un Général d'Armée, un Amant, un Ambitieux, &c. Le particulier est ce qu'a pû oudû faire Alexandre, César, Alcibiade, com- patible avec ce que l'Histoire nous apprendde leurs actions. Ainsi tout ce qui choquel'Histoire sort de cette vraisemblance, parce qu'il est manifestement faux, & il n'estpas vraisemblable que César après la Batail- le de Pharsale se soit remis en bonne intelligence avec Pompée, ou Auguste avec Antoine après celle d'Actium; bien qu'à parler en termes généraux, il soit vraisemblable, que dans une guerrecivile après une grande Bataille, les Chefs des partis contrai- DE LA TRAGEDIE. 547 res se réconcilient, principalement lorsqu'ils sont généreux l'un & l'autre.


8 - Von den Trauerspielen /

Die allgemeine Wahrscheinlichkeit ist das, was geschehen kann, und was einem Könige, einem General, einem Liebhaber, einem Ehrgeizigen etc. zu thunansteht. Die besondre Wahrscheinlichkeit ist das,was sich insbesondre für einen Alexander, Cäsar, Alcibiades schickt, und was mit dem übereinstimmenmuß, was uns die Historie von ihren Thaten meldet.Alles also, was wider die Geschichte anstößt, weichtvon dieser Wahrscheinlichkeit ab, weil es offenbar falsch ist; und so ist es nicht wahrscheinlich, daß Cä sar nach der pharsalischen Schlacht sich mit dem Pompejus sollte vertragen haben, oder August nach der Schlacht bey Actium mit dem Antonius, ob es gleich, überhaupt zu reden, ganz wahrscheinlich ist, daß sich in einem bürgerlichenKriege, nach einer großen Schlacht, die Häupter der Parteyen mit einandervertragen, besonders, wenn sie beyde großmüthigsind.


9 - La Poésie Dramatique /

Le plan d'un drame peut être fait & bien fait, sans que le Poëte sache rien encore du caractere qu'il attachera à ses personnages. Des hommes de différens caracteres sont tous les jours exposés à un même événement. Celui qui sacrifie sa fille peut être ambitieux, foible ou féroce. Celui qui a perdu son argent, riche ou pauvre. Celui qui craint pour sa maîtresse, bourgeois ou héros, tendre ou jaloux, Prince ou valet.


10 - La Poésie Dramatique /

Il y a dans le drame, ainsi que dans le monde, un ton propre à chaque caractere. La bassesse de l'ame, la mé- chanceté tracassiere, & la bonhomie, ont pour l'ordinaire le ton bourgeois & commun.


11 - La Poésie Dramatique /

Si l'on m'assure qu'un homme est avare, j'aurai peine à croire qu'il produise quelque chose de grand. Ce vice rapetisse l'esprit & retrécit le cœur. Les malheurs publics ne sont rien pour l'avare. Quelquefois il s'en réjouit. Il est dur. Comment s'élevera-t-il à quelque chose de sublime? Il est sans cesse courbé sur un coffre fort. Il ignore la vîtesse du temps & la briéveté de la vie. Concentré en lui-même, il est étranger à la bienfaisance. Le bonheur de son semblable n'est rien à ses yeux, en comparaison d'un petit morceau de métal jaune. Il n'a jamais connu le plaisir de donner à celui qui manque, de soulager celui qui souffre, & de pleurer avec celui qui pleure. Il est mauvais pere, mauvais fils, mauvais ami, mauvais citoy{??}. Dans la nécessité de s'excuser son vice à lui-même, il s'est fait un systême qui immole tous les devoirs à sa passion. S'il se proposoit de peindre la commisération, la libéralité, l'hospitalité, l'amour de la patrie, celui du genre humain, où en trouvera-t-il les couleurs? Il a pensé dans le fond de son cœur, que ces qualités ne sont que des travers & des folies.


12 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Der Plan eines Drama kann gemacht, und gut gemacht seyn, ohne daß der Dichter noch im geringsten weis, was für einen Charakter er seinen Personen geben will. Man siehet alle Tage, daß Leute von ganz verschiedenem Charakter einerley Zufällen ausgesetzt seyn können. Ein Vater, der seine Tochter opfert, kann ehrgeitzig, kann schwach, kann wild seyn. Einer, der sein Geld verloren hat, kann arm oder reich seyn. Einer, der um seine Geliebte besorgt ist, kann ein Bürger oder ein Held, kann zärtlich oder eifersüchtig, kann ein Prinz oder ein Bedienter seyn.


13 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Jeder Charakter hat, in dem Schauspiele sowohl als in der Welt, seinen eigenen Ton. Die Niederträchtigkeit, die boshafte Hetzerey, das gute ehrliche Herz, haben gemeiniglich einen bürgerlichen und alttäglichen Ton.


14 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Wenn man mich versichert, daß ein Mensch geitzig ist, so werde ich mir kaum einbilden können, daß er im Stande sey, etwas Grosses hervor zu bringen. Dieses Laster macht den Geist klein, und das Herz enge. Die öffentlichen Unglücksfälle sind dem Geitzigen nichts. Oft erfreuet er sich darüber. Er ist hart. Wie soll er sich zu etwas Erhabenem schwingen können? Er liegt beständig gekrümmt auf sei nem Geldkasten. Er kennt weder die Geschwindigkeit der Zeit, noch die Kürze desLebens. Unbekannt mit dem allgemeinen Wohlwollen, schränkt er sich nur auf sich selbst ein. Die Wohlfahrt seines Nächsten ist in seinen Augen, in Vergleichung mit einem kleinen Stückchen gelben Metalls, nichts. Er hat nie das Vergnügen empfunden, dem Dürftigen mitzutheilen, dem Nothleidenden beyzuspringen, und mit dem Weinenden zu weinen. Er ist ein schlechter Vater, ein schlechter Sohn, ein schlechter Freund, ein schlechterBürger. Um sein Laster gegen sich selbst zu entschuldigen, hat er sich ein Lehrgebäude machen müssen, nach welchem er seinen Leidenschaft alle Pflichten aufopfern darf. Wenn er das Mitleiden, die Freygebigkeit, die Gastfreyheit, die Liebe des Vaterlandes, oder die Liebe des menschlichen Geschlechtsschildern müßte, wo sollte er die Farben dazu hernehmen? Er hält in seinem Herzen alle diese Eigenschaften für nichts, als verkehrte Thorheiten.


15 - Le Pere de Famille /

Vous craignez des peines, & vous ne pensez pas à celles que vous me causeriez? Vous m'abandonneriez? Vous quitteriez la maison de votre pere, pour un cloître? la société de votre oncle, de votre frere, & la mienne, pour la servitude? Non, ma fille, cela ne sera point. Je respecte la vocation religieuse, mais ce n'est pas la vôtre. La Nature, en vous accordant les qualités sociales, ne vous destina point à l'inutilité... Cécile, vous soupirez... Ah, si ce dessein te venoit de quelque cause secrete, tu ne sais pas le sort que tu te préparerois. Tu n'as pas entendu les gémissemens des infortunées dont tu irois augmenter le nombre. Ils percent la nuit & le silence de leurs prisons. C'est alors, mon enfant, que les larmes coulent ameres & sans témoin, & que les couches solitaires en sont arrosées... Mademoiselle, ne me parlez jamais de couvent... Je n'aurai point donné la vie à un enfant; je ne l'aurai point élevé; je n'aurai point travaillé sans relâche à assûrer son bonheur, pour le laisser descendre tout vif dans un tombeau, & avec lui mes espérances, & celles de la société trompées... Et qui la repeuplera de citoyensvertueux, si les femmes les plus dignes d'être des meres de famille, s'y refusent?