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31 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Der Dichter, der Romanenschreiber, der Schauspieler dringen verstohlner Weise ans Herz, und treffen es um so viel gewisser und stärker, je weniger es den Streich vermuthet, je mehr Blösse es folglich giebt. Die Unglücksfälle, durch die man mich rühret, sind erdichtet: was thut das? Sie rühren mich doch. Jede Zeile in dem Ehrlichen Manne, der sich der Welt entzogen, im Dechant von Killerine, im Cleveland, erregt in mir ein zärtliches Theilnehmen an den Unglücksfällen der Tugend, und kostet mich Thränen. Könnte es eine unseeligere Kunst geben, als die, die mich zum Mitschuldigen des Laster haften machte? Aber wo ist auch eine schätzbarereKunst als die, die mich unvermerkt für das Schicksal des rechtschaffnen Mannes einnimmt, die mich aus der ruhigen und süssen Fassung, in der ich mich befand, reisset, um mich mit ihm umher zu treiben, mich in die Höhlen zu versetzen, in die er flüchten muß, mich zum Mitgenossen der Unfälle zu machen, durch die es dem Poeten beliebt, seine Beständigkeit auf die Probe zu stellen.


32 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Da der Plan viel Mühe kostet, und er lange und wohl überlegt seyn will, wie geht es denen, die sich der dramatischenDichtkunst widmen, bloß weil sie viel Leichtigkeit Charaktere zu schildern, bey sich verspüren? Sie übersehen ihren Stof ungefehr im Ganzen, sie wissen ungefehr die Situationen, und haben die Charaktere fest gesetzt; und wenn sie einmal bey sich ausgemacht haben, daß diese Mutter verbuhlt, dieser Vater hart, dieser Liebhaber freygebig, dieses junge Mädchenempfindlich und zärtlich seyn soll: so überfällt sie die Wuth, Scenen zu machen. Sie schreiben und schreiben; sie finden feine, artige, auch wohl starke Gedanken; sie haben vortreffliche Stellen schon ganz fertig. Wenn sie nun aber lange gearbeitet haben, und endlich auf den Plan kommen, denn auf diesen muß man doch endlich kommen: so suchen sie die vortrefflichen Stellen anzubringen; sie können sich nicht entschliessen, diesen und jenen feinen oder starken Gedanken zu verlieren; sie thun also von dem, was sie thun sollten, gerade das Gegentheil und machen den Plan nach den Scenen, anstatt daß sie die Scenen nach dem Plane machen sollten. Dadurch wird denn nicht allein der Verfolg, sondern auch das Gespräch gezwungen, viel Zeit und Mühe gehet verloren, und eine Menge Späne bleiben auf dem Holzhofe liegen. Wie verdrießlich ist das, besonders wenn das Stück in Versen ist!


33 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Der Vater wird den Charakter seines Standes haben. Er wird gut, wachsam, standhaft und zärtlich seyn. Da ich ihn in die bedenklichsten Umstände seines Lebens setze, so wird seine Seele hinlängliche Gelegenheit haben, sich ganz zu entwickeln.


34 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Der Plan eines Drama kann gemacht, und gut gemacht seyn, ohne daß der Dichter noch im geringsten weis, was für einen Charakter er seinen Personen geben will. Man siehet alle Tage, daß Leute von ganz verschiedenem Charakter einerley Zufällen ausgesetzt seyn können. Ein Vater, der seine Tochter opfert, kann ehrgeitzig, kann schwach, kann wild seyn. Einer, der sein Geld verloren hat, kann arm oder reich seyn. Einer, der um seine Geliebte besorgt ist, kann ein Bürger oder ein Held, kann zärtlich oder eifersüchtig, kann ein Prinz oder ein Bedienter seyn.


35 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Wenn sich Terenz die Mühe genommen hätte, die Pantomime aufzuschreiben, so würden wir aus aller Ungewißheit seyn. Aber was liegt daran, ob er sie aufgeschrieben hat oder nicht; sie ergiebt sich hier von selbst. Immer ist es aber nicht so. Wer würde sie zum Exempel im Geitzigen errathen haben? Harpagon ist wechselsweise lustig und traurig, nach dem Euphrosine bald von der Armuth, bald von der Zärtlichkeit der Mariane mit ihm spricht. Das Gespräch ist hier zwischen der Rede und den Gebehrden.


36 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Der Philosoph spricht wenig mit seiner Frau. Aber wie viel Zärtliches hatte nicht ein weiser Mann, dem das Leben gleichgültig war, über sein Kind zu sagen!


37 - Fils naturelle /

Vous avouerai-je ce qui m'a coûté le plus? C'étoit de vous dérober ces mouvemens si tendres & si peu libres, qui trahissent pres que toujours une femme qui aime. La raisonse fait entendre par intervalles. Le cœur importun parle sans cesse. Dorval, cent fois le mot fatal à mon projet s'est présenté sur mes levres. Il m'est échappé quelquefois; mais vous ne l'avez point entendu, & je m'en suis toujours félicitée.


38 - Fils naturelle /

Vous savez si j'aime Rosalie! ..... Mais non, vous n'en savez rien. Devant les autres, l'amour est ma premiere vertu; j'en rougis presque devant vous .... Eh bien! Dorval, je rougirai, s'il le faut; mais je l'adore ..... Que ne puis-je vous dire tout ce que j'ai fouffert! Avec quel ménagement, quelle dé licatesse j'ai imposé silence à la passion la plus forte! .... Rosalie vivoit retirée, près d'ici, avec une tante. C'étoit une Américaine fort âgée, une amie de Constance. Je voyois Rosalie tous les jours, & tous les jours je voyois augmenter ses charmes; je sentois augmenter mon trouble. Sa tante meurt. Dans ses derniers momens, elle appelle ma sœur, lui tend une main défaillante; & lui montrant Rosalie qui se désoloit au bord de son lit, elle la regardoit sans parler; ensuite elle regardoit Constance; des larmes tomboient de ses yeux; elle soupiroit; & ma sœur entendoit tout cela. Rosalie devint sa compagne, sa pupille, son éleve; & moi, je fus le plus heureux des hommes. Constance voyoit ma passion: Ro- 26 LE FILS NATUREL, salie en paroissoit touchée. Mon bonheurn'étoit plus traversé que par la volonté d'une mere inquiette qui redemandoit sa fille. Je me préparois à passer dans les climats éloignés où Rosalie a pris naissance: mais sa mere meurt; & son pere, malgré sa vieillesse, prend le parti de revenir parmi nous.


39 - Fils naturelle /

Je vous l'ai dit d'abord. Rosalie ne m'aime plus. A mesure que les obstacles qui s'opposoient à mon bonheur ont disparu, elle est devenue réservée, froide, indifférente. Ces sentimenstendres, qui sortoient de sa bouche avec une naïveté qui me ravissoit, ont fait place à une politesse qui me tue. Tout lui est insipide. Rien ne l'occupe. Rien ne l'a muse. M'apperçoit-elle: son premier mouvement est de s'éloigner. Son pere arrive; & l'on diroit qu'un événement si desiré, si long-tems attendu, n'a plus rien qui la touche. Un goût sombre pour la solitude, DRAME. 27 est tout ce qui lui reste. Constance n'est pas mieux traitée que moi. Si Rosalie nous cherche encore, c'est pour nous éviter l'un par l'autre; &, pour comble de malheur, ma sœur même ne paroît plus s'intéresser à moi.


40 - Fils naturelle /

Avez-vous oublié que Clairville est l'amant que votre cœur a préféré? .... Songez-vousqu'il traîneroit des jours bien malheureux, si l'espérance de recouvrer votre tendresse lui étoit ôtée? .... Mademoiselle, croyez-vous qu'il soit permis à une honnête-femme de se jouer du bonheur d'un honnête-homme?


41 - Fils naturelle /

Ciel! quel est mon bonheur! .... il m'aime! ... Dorval, vous m'aimez! ... (Elle se promene agitée.) Non, vous ne partirez point ... Vos craintes sont frivoles ... votre délicatesse est vaine .... Vous avez ma tendresse .... Vous ne connoissez ni Constance, ni votre ami .... Non, vous ne les connoissez pas ..... mais peut-être qu'il s'éloigne, qu'il fuit au moment où je parle. (Elle sort de la Scene avec quelque précipitation.)


42 - Fils naturelle /

Aux transports de sa joie, reconnoissez enfin la vérité de ses sentimens & l'injustice de votre inquiétude. Mais quel motif ignoré peut encore suspendre les vôtres? Dorval, si j'ai votre tendresse, pourquoi n'ai-je pas aussi votre confiance?


43 - Fils naturelle /

En est-ce assez? .... Voilà donc le prix de mes inquiétudes! Voilà le fruit de toute ma tendresse! Laissez - moi. Je vous hais. Ah! (Il pousse l'accent inarticulé du désespoir; il se promene avec agitation, et il répete sous différentes sortes de déclamations violentes:Laissez-moi, je vous hais. Il se jette dans un fauteuil. Il y demeure un moment en silence. Puis il dit d'un ton sourd et bas: elle me hait! ... & qu'ai-je fait, pour qu'elle me haïsse? Jel'ai trop aimée. Il se tait encore un moment. Il se leve. Il se promene. Il paroît s'être un peu tranquillisé. Il dit:) Oui, je lui suis odieux, DRAME. 65 Je le vois. Je le sens. Dorval, vous êtes mon ami. Faut-il se détacher d'elle.... & mourir? Parlez. Décidez de mon sort. (Charles entre. Clairville se promene.)


44 - Fils naturelle /

Amant, qui m'étois alors si cher! Clairville,que j'estime & que je désespere! O toi, à qui un bien moins digne a ravi toute ma tendresse, te voilà bien vengé! Je pleure, & l'on se rit de mes larmes.


45 - Fils naturelle /

Qu'ils sont méchans, ces hommes! & quenous sommes simples!..... Vois, Justine, comme, dans le cœur, la vérité est à côté du parjure; comme l'élévation y touche à la bassesse!..... Ce Dorval, qui expose sa vie pour son ami, c'est le même qui le trompe, qui trompe sa sœur, qui se prend pour moi de tendresse. Mais pourquoi lui reprocher de la tendresse! C'est mon crime. Le sien est une fausseté qui n'eut jamais d'exemple.