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16 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Es giebt vielleicht unter dem ganzen mensch, lichen Geschlechte nicht zwey Individua, die mit einander übereinkämen. Die allgemeine Organisation, die Sinne, die äusserliche Gestalt, die Eingeweide, haben ihre Verschiedenheit. Die Fasern, die Muskeln, die festen und flüßigen Theile, haben ihre Verschiedenheit. Der Witz, die Einbildungskraft, das Gedächtniß, die Gedanken, die Wahrheiten, die Vorurtheile, die Nachahmung, die Uebung, die Kenntnisse, die Stände, die Erziehung, der Geschmack, das Glück, die Talente, haben ihre Verschiedenheit. Die Gegenstände, die Himmelsstriche, die Sitten, die Gesetze, die Gewohnheiten, die Gebräuche, die Regierungsformen, die Religionen, haben ihre Verschiedenheit. Wie wäre es also möglich, daß zwey Menschen vollkommen ebendenselbenGeschmack, oder ebendieselben Begriffe von Wahrheiten, Güte und Schönheiten haben könnten? Die Verschiedenheit der Lebensart und der zustossenden Begebenheiten, wäre schon allein hinlänglich, auch unsere Urtheile verschieden zu machen.


17 - Le Pere de Famille /

OLoix du monde! O préjugés cruels!... Il y a déja si peu de femmes pour un homme qui pense & qui sent. Pourquoi faut-il que le choix en soit encore si limité!... Mais mon fils ne tardera pas à venir... Secouons, s'il se peut, de mon ame, l'impression que cet enfant y a faite... Lui représenterai-je comme il me convient, ce qu'il me doit, ce qu'il se doit à luimême, si mon cœur est d'accord avec le sien?...


18 - Le Pere de Famille /

Vous avez vu Sophie!... Si je la quitte pour un rang, des dignités, des espérances, des préjugés, je ne méritai pas de la connoître. Mon pere, mépriseriez-vous assez votre fils pour le croire?


19 - Der Hausvater /

O Gesetze der Welt! O grausame Vor urtheile! — Es giebt so schon wenigFrauenzimmer gnug für einen Mann, der denket und empfindet. Warum muß die Wahl derselben noch so eingeschränkt seyn! — Aber mein Sohn wird bald da seyn. — Ich muß mich des Eindrucks entschlagen, den dieses Kind auf meine Seele gemacht hat. — Wie kann ich ihm, meiner Pflicht gemäß, vorstellen, was er mir schuldig ist, was er sich selbst schuldig ist, wenn mein Herz mit dem seinigen eins ist? —


20 - Der Hausvater /

Sie haben Sophien gesehen! — Wenn ich sie für Hoheit, für Würden, für Hoffnungen, für Vorurtheile verlasse, so verdiente ich sie nicht zu kennen. Mein Vater, verachten Sie wohl ihren Sohn so sehr, daß Sie das glauben sollten?


21 - Fils naturelle /

, vous m'offensez. Je porte une 60 LE FILS NATUREL,ame trop haute, pour concevoir de pareilles craintes. Si Constance étoit capable de ce préjugé, j'ose le dire, elle ne seroit pas digne de moi.


22 - Fils naturelle /

Je vais parler. Je vous le dois. Je le dois àvotre frere. Je me le dois à moi-même.... Vous voulez le bonheur de Dorval; mais connoissez-vous bien Dorval? ... De foibles services dont un jeune homme bien né s'est exagéré le mérite; ses transports à l'appa rence de quelques vertus; sa sensibilité pour quelques-uns de mes malheurs; tout a pré paré & établi en vous des préjugés que la vérité m'ordonne de détruire. L'esprit de Clairville est jeune; Constance doit porter de moi d'autres jugemens.


23 - Fils naturelle /

Trop tard pour mon malheur. Il a effarouché une ame simple, qui auroit été heureuse de ses moindres faveurs. Il l'a remplie de craintes, de terreurs, d'une horreur secrette ..... Dorval oseroit se charger du bonheur d'une femme! ... Il seroit pere! ... Il auroit des enfans! ... Des enfans! ... Quand je pense que nous sommes jettés, tout en naissant, dans un cahos de préjugés, d'extra vagances, de vices & de misere, l'idée m'en fait frémir.


24 - Fils naturelle /

Oui, si nous savions en faire usage ..... Mais je veux qu'avec des soins assidus, secondés d'heureux naturels, vous puissiez les garantir du vice; en seront-ils beaucoup moins à plaindre? Comment écarterez-vous d'eux la terreur & les préjugés qui les attendent à l'entrée dans ce monde, & qui les suivront jusqu'au tombeau? La folie & la misere de l'homme m'épouvantent. Combiend'opinions monstrueuses dont il est, tour-àtour, & l'auteur, & la victime! Ah! Constance, qui ne trembleroit d'augmenter le nombre de ces malheureux, qu'on a comparés à des forçats qu'on voit dans un cachot funeste,


25 - Fils naturelle /

Vous pensez juste. Je vois que l'amour est sans préjugé. Mais ne songez qu'à fléchirRosalie, & vous n'aurez point à changer d'état. Si le vaisseau qui portoit sa fortune est tombé entre les mains des ennemis, il étoit assuré, & la perte n'est rien. La nouvelle en est dans les papiers publics, & je vous conseille de l'annoncer à Rosalie.


26 - Fils naturelle /

Ce n'est pas le précepte; c'est autre chose de plus immédiat, de plus intime, de plus obscur & de plus certain, qui les guide & qui les éclaire. Je ne peux vous dire que cas je fais d'un grand acteur, d'une grande actrice. Combien je serois vain de ce talent, si je l'avois! Isolé sur la surface de la terre, maître de mon sort, libre de préjugés, j'ai voulu une fois être comédien; & qu'on me 170 DE LA POÉSIE réponde du succès de Quinault Dufresne, & je le suis demain. Il n'y a que la médiocrité qui donne du dégoût au théâtre; &, dans quelqu'état que ce soit, que les mauvaises mœurs qui déshonorent. Au-dessous de Ra cine & de Corneille, c'est Baron, la Desmares, la de Seine, que je vois; au-dessous de Moliere & de Regnard, Quinault l'aîné & sa sœur.


27 - Fils naturelle /

Mais nos sots préjugés ne nous permettent pas d'être bien difficiles

28 - Fils naturelle /

Il y a cependant une ressource. Il faut espérer que quelque jour un homme de génie sentira l'impossibilité d'atteindre ceux qui l'ont précédé dans une route battue, & se jettera de dépit dans une autre. C'est le seul événement qui puisse nous affranchir de plu sieurs préjugés que la Philosophie a vaine- 188 DE LA POÉSIE ment attaqués. Ce ne sont plus des raisons: c'est une production qu'il nous faut.


29 - Fils naturelle /

Les passions détruisent plus de préjugés que

30 - Fils naturelle /

Horace vouloit qu'un poëte allât puiser sa science dans les ouvrages de Socrate: Rem202 DE LA POÉSIEtibi Socraticæ poterunt ostendere chartæ. Or, je crois qu'en un ouvrage, quel qu'il soit, l'esprit du siecle doit se remarquer. Si la mo rale s'épure, si le préjugé s'affoiblit, si les esprits ont une pente à la bienfaisance générale, si le goût des choses utiles s'est répandu, si le peuple s'intéresse aux opérations du ministre, il faut qu'on s'en apperçoive, même dans une comédie.