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16 - Discours de la tragedie /

J'avouerai plus. Si la purgation des passions se fait dans la Tragédie, je tiens qu'elle se doit faire de la maniére que je l'explique; mais je doute si elle s'y fait jamais,& dans celles-là mêmes qui ont les conditions que demande Aristote. Elles se ren- DE LA TRAGEDIE. 509 contrent dans le Cid, & en ont causé le grand succès: Rodrigue & Chiméne y ont cetteprobité sujette aux passions, & ces passionsfont leur malheur, puisqu'ils ne sont malheureux qu'autant qu'ils sont passionnésl'un pour l'autre. Ils tombent dans l'inféli- cité par cette foiblesse humaine dont noussommes capables comme eux; leur malheur fait pitié, cela est constant, & il ena coûté assez de larmes aux spectateurspour ne le point contester. Cette pitié nous doit donner une crainte de tomber dans unpareil malheur, & purger en nous ce tropd'amour qui cause leur infortune, & nousles fait plaindre; mais je ne sai si elle nousla donne, ni si elle le purge, & j'ai bienpeur que le raisonnement d'Aristote sur ce point ne soit qu'une belle idée, quin'ait jamais son effet dans la vérité. Jem'en rapporte à ceux qui en ont vû lesreprésentations; ils peuvent en demander compte au secret de leur cœur, & repasser sur ce qui les a touchés au Théatre, pourreconnoître s'ils en sont venus par là jusqu'à cette crainte réfléchie, & si elle arectifié en eux la passion qui a causé ladisgrace qu'ils ont plainte. Un des Interprétes d'Aristote veut qu'il n'aye parlé de cette purgation des passions dans la Tragédie, que parce qu'il écrivoit après Platon,qui bannit les Poëtes Tragiques de sa République, parce qu'ils les remuent trop for- 510 SECOND DISCOURS. tement. Comme il écrivoit pour le contredire, & montrer qu'il n'est pas à proposde les bannir des Etats bien policés, il avoulu trouver cette utilité dans ces agitations de l'ame, pour les rendre recommandables par la raison même, sur qui l'autrese fonde pour les bannir. Le fruit qui peutnaître des impressions que fait la force del'exemple, lui manquoit; la punition des méchantesactions, & la récompense des bonnes, n'étoient pas de l'usage de son siécle, comme nous les avons rendues de celui du nôtre; & n'y pouvant trouver uneutilité solide, hors celle des sentences & desdiscours didactiques, dont la Tragédie sepeut passer selon son avis, il en a substitué une, qui, peut-être, n'est qu'imaginaire.Du moins si pour la produire il faut lesconditions qu'elle demande, elles se rencontrent si rarement, que Robortel ne lestrouve que dans le seul Oedipe, & soutient que ce Philosophe ne nous les prescrit pas comme si nécessaires, que leurmanquement rende un Ouvrage défectueux;mais seulement comme des idées de la perfection des Tragédies. Notre siécle les avues dans le Cid, mais je ne sai s'il les avues en beaucoup d'autres; & si nous voulons rejetter un coup d'œil sur cette régle,nous avouerons que le succès a justifié beaucoup de piéces où elle n'est pas observée.


17 - Discours de la tragedie /

Pour recueillir ce discours, avant quede passer à une autre matiére, établissonspour maxime, que la perfection de la Tragédie consiste bien à exciter de la pitié & de la crainte, par le moyen d'un prémierActeur, comme peut faire Rodrigue dansle Cid, & Placide dans Théodore; maisque cela n'est pas d'une nécessité si absolue, qu'on ne se puisse servir de divers personnages, pour faire naître ces deux sentimens, comme dans Rodogune, & mêmene porter l'auditeur qu'à l'un des deux,comme dans Polyeucte, dont la représentation n'imprime que de la pitié sans aucune crainte. Cela posé, trouvons quelquemodération à la rigueur de ces régles duPhilosophe, ou du moins quelque favorable interprétation, pour n'être pas obligésde condamner beaucoup de poëmes quenous avons vû réussir sur nos Théatres.


18 - Discours de la tragedie /

Dans ces actions tragiques qui se passententre proches, il faut considérer si celui quiveut faire périr l'autre, le connoit, ou nele connoit pas, & s'il achéve, ou n'achéve pas. La diverse combinaison de ces deux maniéres d'agir, forme quatre sortes deTragédies, à qui notre Philosophe attribuedivers degrés de perfection. On connoit celui qu'on veut perdre, & on le fait périr eneffet, comme Médée tue ses enfans, Clytemnestre son mari, Oreste sa mére; & la moindre DE LA TRAGEDIE. 521 espéce est celle-là. On le fait périr sans leconnoître, & on le reconnoit avec déplaisir a- près l'avoir perdu; & cela, dit-il, ou avantla Tragédie, comme Oedipe, ou dans la Tragédie, comme l'Alcmæon d'Astydamas, & Télegonus dans Ulysse blessé, qui sont deux piéces que le temps n'a pas laissé venir jusqu'ànous; & cette seconde espéce a quelquechose de plus élevé selon lui que la prémiére.La troisiéme est dans le haut degré d'excellence, quand on est prêt de faire périr un de ses proches sans le connoítre, & qu'on le reconnoit assez tôt pour le sauver, comme Iphigénie reconnoit Oreste pour son frére, lorsqu'elle devoit le sacrifier à Diane, & s'enfuit avec lui.Il en cite encore deux autres exemples, deMérope dans Cresphonte, & de Hellé,dont nous ne connoissons ni l'un ni l'autre.Il condamne entiérement la quatriéme espéce de ceux qui connoissent, entreprennent & n'achévent pas, qu'il dit avoir quelque chose de méchant, & rien de tragique, & endonne pour exemple Æmon, qui tire l'épée contre son pére dans l'Antigone, & ne s'en sert que pour se tuer lui - même. Mais sicette condamnation n'étoit modifiée, elles'étendroit un peu loin, & envelopperoitnon seulement le Cid, mais Cinna, Rodogune, Héraclius & Nicoméde.


19 - Discours de la tragedie /

Il y a grande apparence que ce qu'a ditce Philosophe de ces divers degrés de perfection pour la Tragédie, avoit une entiére justesse de son temps, & en la présencede ses compatriotes; je n'en veux point douter: mais aussi je ne puis m'empêcherde dire que le goût de notre siécle n'est pointcelui du sien sur cette préférence d'une espéce à l'autre, ou du moins, que ce qui DE LA TRAGEDIE. 527 plaisoit au dernier point à ses Athéniens, neplaît pas également à nos François; & jene sai point d'autre moyen de trouver mesdoutes supportables, & demeurer tout ensemble dans la vénération que nous devons à tout ce qu'il a écrit de la Poëtique.


20 - Discours de la tragedie /

J'ai parlé de trois sortes de liaisons danscet Examen de la Suivante. J'ai montré aversion pour celles de bruit, indulgencepour celles de vûe, estime pour celles de présence & de discours, & dans ces derniéres j'ai confondu deux choses qui méritent d'être séparées. Celles qui sont de présence & de discours ensemble ont sans doutetoute l'excellence dont elles sont capables;mais il en est de discours sans présence, &de présence sans discours, qui ne sont pas dans le même degré. Un Acteur qui parle à unautre d'un lieu caché sans se montrer, faitune liaison de discours sans présence, quine laisse pas d'être fort bonne, mais cela arrive fort rarement. Un homme qui demeure sur le Théatre seulement pour entendre ce que diront ceux qu'il y voit entrer, fait une liaison de présence sans discours, qui souvent a mauvaise grace, & tombe dans une affectation mendiée, plutôt pour remplir ce nouvel usage qui passeen précepte, que pour aucun besoin qu'enpuisse avoir le sujet. Ainsi dans le troisiéme Acte de Pompée, Achorée après avoirrendu compte à Charmion de la receptionque César a faite au Roi quand il lui a présenté la tête de ce Héros, demeure sur leThéatre, où il voit venir l'un & l'autre, 566 TROISIE'ME DISCOURS. seulement pour entendre ce qu'ils diront & le rapporter à Cléopatre. Ammon fait lamême chose au quatriéme d'Androméde,en faveur de Phinée, qui se retire à la vûedu Roi & de toute sa Cour qu'il voit arriver. Ces personnages qui deviennent muets, lient assez mal les scénes, où ils ont si peude part qu'ils n'y sont comptés pour rien.Autre chose est, quand ils se tiennent cachés pour s'instruire de quelque secret d'importance par le moyen de ceux qui parlent, & qui croyent n'être entendus de personne; car alors, l'intérêt qu'ils ont à ce qui sedit, joint à une curiosité raisonnable d'apprendre ce qu'ils ne peuvent savoir d'ailleurs, leur donne grande part en l'actionmalgré leur silence. Mais en ces deux exemples, Ammon & Achorée mêlent uneprésence si froide aux scénes qu'ils écoutent, qu'à ne rien déguiser, quelque couleur que je leur donne pour leur servir deprétexte, ils ne s'arrêtent que pour les lier avec celles qui les précédent, tant l'une & l'autre pièce s'en peut aisément passer.


21 - Discours de la tragedie /

Beaucoup déclament contre cette réglequ'ils nomment tyrannique, & auroientraison, si elle n'étoit fondée que sur l'autorité d'Aristote: mais ce qui la doit faireaccepter, c'est la raison naturelle qui lui DES TROIS UNITE'S. 577 sert d'appui. Le poëme dramatique est uneimitation, ou pour en mieux parler, unportrait des actions des hommes; & il esthors de doute que les portraits sont d'autant plus excellens, qu'ils ressemblent mieux à l'original. La représentation dure deuxheures, & ressembleroit parfaitement, sil'action qu'elle représente n'en demandoitpas davantage pour sa réalité. Ainsi ne nousarrêtons point ni aux douze, ni aux vingtquatre heures; mais resserrons l'action du poëme dans la moindre durée qu'il noussera possible, afin que sa représentation ressemble mieux, & soit plus parfaite. Nedonnons, s'il se peut, à l'une que les deuxheures que l'autre remplit; je ne croi pas que Rodogune en demande guére davantage, & peut-être qu'elles suffiroient pourCinna. Si nous ne pouvons la renfermerdans ces deux heures, prenons-en quatre, six, dix; mais ne passons pas de beaucouples vingt-quatre, de peur de tomber dansle déréglement, & de réduire tellement leportrait en petit, qu'il n'aye plus ses dimensions proportionnées, & ne soit qu'imperfection.


22 - Von den Trauerspielen /

Damit uns Aristoteles die Mittel dieses Mitleiden, und diese Furcht zu erwecken, erleichtere, so hilft eruns die Personen und Begebenheiten wählen, welchebeydes zu erwecken fähig sind. Vorher müssen wirvoraus setzen, daß unsre Zuhörer, welches auch ganzwahrscheinlich ist, weder Lasterhafte, noch Heilige,sondern Leute von gemeiner Güte sind, die sich der von den Trauerspielen insbesondere. 215 strengen Tugend eben nicht so sehr befleißigen, daß sie nicht gewisser Leidenschaften fähig, und der Gefahr, worein sie durch diese Leidenschaften können gestürzt werden, unterworfen seyn sollten. Dieses nun vorausgesetzt, wollen wir untersuchen, was für Personen der Philosoph von dem Trauerspiele ausschließt, damit wir mit ihm auf diejenigen kommen können, auf welchen er die Vollkommenheit der Tragödie beruhen läßt.


23 - Von den Trauerspielen /

Ich will noch mehr gestehn. Wenn die Leidenschaften in dem Trauerspiele sollen gereiniget werden,so glaube ich, daß es auf keine andre Art geschehenkönne, als ich erklärt habe; allein ich zweifle überhaupt, ob es jemals, auch so gar in denjenigen Trauerspielen, welche die Bedingungen des Aristoteles haben, geschieht. Sie sind alle im Cid, welches die 218 II. P. Corneille zweyte Abhandlung,sem Stücke den großen Beyfall erworben hat. Rodrigue und Chimene sind tugendhaft, doch so, daßsie Leidenschaften unterworfen sind, und diese Leidenschaften eben machen ihr Unglück, denn sie sind nichtweiter unglücklich, als sie in einander verliebt sind.Sie gerathen in Unglück durch eine menschlicheSchwachheit, deren wir, wie sie, fähig sind; ihrUnglück erweckt Mitleiden, das ist offenbar, und eshat den Zuschauern allzu viel Thränen gekostet, als daß man es leugnen könne. Dieses Mitleiden nun soll in uns die Furcht in ein gleiches Unglück zu verfallen erwecken, und die übermäßige Liebe, welche dieUrsache davon ist, reinigen: allein ich zweifle, ob esdiese Furcht erwecke, und ob sie diese Reinigung zuStande bringe, und ich sürchtefürchte sehr, daß dieses Vorgeben des Aristoteles nichts als ein schöner Gedankesey, der in der That niemals seine Wirkung thut.Ich berufe mich auf die, die das angeführte Stück haben vorstellen sehen, sie mögen insgeheim ihr Herz befragen, und alle die Stellen wiederholen, die sie auf dem Schauplatze gerührt habe, um zu erkennen, ob sie bis zu der nachdenkenden Furcht sind gebracht worden, und ob diese diejenige Leidenschaft bey ihnen gereiniget habe, die das Unglück, welches sie bedauern, verursacht. Einer von den Auslegern des Aristoteles behauptet, er habe nur deswegen von der Reinigung der Leidenschaften durch das Trauerspiel geredt, weiler nach dem Plato geschrieben habe, der die tragischenDichter aus seiner Republik verbannet, weil sie allzuheftig bewegen. Da er ihn also hat widerlegen wollen, und bemüht gewesen ist zu zeigen, daß es nichtgut sey, sie aus einem wohlgeordneten Staate zu ver von den Trauerspielen insbesondre. 219bannen, so hat er ihren Nutzen selbst in diese Bewegungen der Leidenschaften zu setzen gesucht, damit er sie eben dadurch, weswegen sie der andre verdammt hat, entschuldigen könne. Die Frucht des Eindrucks, welchen die Stärke des Exempels in uns macht, fehlte ihm; die Belohnung der guten und Bestrafung der bösenHandlungen, die zu unsrer Zeit ist eingeführet worden, war zu seiner Zeit nicht gebräuchlich;und da er also keinen gründlichern Nutzen in denTrauerspielen finden konnte, als den, der aus denSittensprüchen und den lehrreichen Reden, die darinnen enthalten sind, kömmt, und deren doch die Tragödie, nach seiner Meynung, entbehren kann, so hat er einen andern fest gesetzt, welches vielleicht nichts als ein eingebildeter Nutzen ist. Wenigstens wenn alle die Bedingungen, die er uns vorschreibt, ihn hervorzubringen nöthig sind, so finden sie sich so selten, daßRobortellus sie nur in dem einzigen Oedipus antrifft, daher er denn behauptet, daß Aristoteles sieuns eben nicht so nothwendig vorstelle, daß nicht ohne Nachtheil des Stückes eine davon fehlen könnte,und daß sie bey ihm nichts als Begriffe von der Vollkommenheit der Trauerspiele wären. Unsre Zeitenhaben sie alle in dem Cid gefunden, ich weis abernicht, ob in vielen andern, und wenn wir unsre Gedanken auf diese Regel wenden wollen, so werden wirgestehn müssen, daß der Beyfall viel Stücke gerechtfertiget habe, worinne man sie doch nicht beobachtet hat.


24 - Von den Trauerspielen /

Damit wir, ehe wir uns zu etwas anderm wenden,was wir gesagt haben, kurz zusammen fassen, so wollen wir es zu einem Lehrsatze machen, daß die Vollkommenheit des Trauerspiels in der glücklichen Erregungdes Mitleidens und der Furcht, vermittelst einer Hauptperson, bestehe, wie Rodrigue im Cid, und Pla cida im Theodor sind. Doch muß es eben nichtdurchaus verbothen seyn, sich mehr als einer Person,zur Erregung dieser zwey Empfindungen, zu bedienen, wie es in der Rodogune geschehen ist; es muß auch nicht verwehrt seyn, die Zuschauer nur zu einem zu be wegen, wie ich es im Polyeukt gethan habe, dessen Vorstellung nichts als Mitleiden, ohne die geringste Furcht erwecket. Dieses vorausgesetzt, wollen wir sehen, ob wir die strengen Regeln des Philosophen einigermaßen mäßigen, oder wenigstens vortheilhaft auslegen können, damit wir nicht verbunden sind viele Stücke zu verdammen, die auf unsern Schauplätzen Beyfall gefunden haben.


25 - Von den Trauerspielen /

In denjenigen tragischen Handlungen, welche zwischen Verwandten vorgehen, muß man betrachten, obder, der den andern verderben will, ihn kenne oder ober ihn nicht kenne, ob er seine That vollziehe odernicht. Die unterschiedne Verbindung dieser zweyFälle bringet vier Arten von Trauerspielen hervor,welchen unser Philosoph verschiedne Grade der Vollkommenheit zuschreibt. Man kennt diejenigen,die man umbringen will, und bringt sie auch in der That um, so wie Medea ihre Kinder, Klytemnestra ihren Mann, Orestes seine Mutter umbringt: eine geringre Art aber ist die, wenn man sie umbringt ohne sie zu kennen, und wenn man sie mit Misvergnügen erst erkennt,wenn man sie schon umgebracht hat, und dieses zwar, spricht er, entweder vor dem Trauerspiele, wie Oedipus, oder in dem Trauerspiele, wieder Alkmäon des Astydamas, oder wie Telegonusim verwundeten Ulysses, welches zwey Stücke sind,die nicht bis auf uns gekommen sind; und diese andreArt hat nach seiner Meynung etwas erhabners als dieerste. Die dritte Art ist von einer besondern Vortrefflichkeit, wenn man nämlich bereit ist einen vonseinen Verwandten umzubringen, ohne daß man ihn kennet, ihn aber doch noch zeitig genug erkennet, daß man ihn zu retten imStande ist; so wie die Iphigenia den Orestesihren Bruder erkennet, indem sie ihn der Dia230 II. P. Corneille zweyte Abhandlung,na opfern soll, und hernach mit ihm entfliehet. Er führet noch zwey andre Exempel an, die Merope im Kresphontes und die Helle, die wiraber beyde nicht kennen. Die vierte Art verdammet ergänzlich, wo man nämlich die Person kennt, sie umbringen will, den Mord aber nicht ausführet; er spricht,sie hätte etwas schändliches und nichts tragisches, und führet den Aemon zum Exempel an, welcher das Schwerdt wider seinen Vater den Antigonus ziehet, und sich dessen zu seiner eignen Ermordung bedient. Wenn diese Verdammung nicht eingeschränkt wäre, so würde sie sich weit erstrecken, und nicht allein den Cid, sondern auch den Cinna, die Rodogune, den Heraklius und den Nikomed, in sichschließen.


26 - Von den Trauerspielen /

Es ist sehr wahrscheinlich, daß das, was Aristoteles, von den unterschiedenen Graden der Vollkommenheit des Trauerspiels, gesagt hat, auf seine Zeiten undauf seine Landsleute vollkommen wohl paßte. Ich willgar nicht daran zweifeln; doch kann ich kühnlich behaupten, daß der Geschmack seiner Zeit nicht der unsrige ist, und daß das, was den Atheniensern ganz besonders gefallen hat, nicht allezeit auch den Franzosengefällt. In der That weis ich kein ander Mittel,meine Zweifel erträglich zu machen, und zugleich der Ehrfurcht, die wir seiner Dichtkunst schuldig sind, nicht zu nahe zu treten.


27 - Von den Trauerspielen /

Ich habe in der Untersuchung des Kammermägdchens von drey Arten der Verbindungen geredet.Die Verbindung des Geräusches habe ich verworfen, die Verbindung des Gesichts zur Noth verstattet, und die Verbindung der Gegenwart und Unterredung gelobt; bey dem letzten aber habe ich zwey Sachen mit einander vermengt, die von einander gesondert zu werden verdienen. Die Verbindungen der Gegenwart und der Unterredung zugleich sind, sonder Zweifel, so vollkommen, als sie nur immerseyn können; es giebt aber auch Verbindungen derUnterredung ohne Gegenwart, und der Gegenwartohne Unterredung, welche so vollkommen nicht sind.Eine Person, die mit der andern aus einem verborgenen Orte redt, ohne sich zu zeigen, macht eine Verbindung der Unterredung ohne Gegenwart, die aber gleichwohl sehr gut ist, ob sie schon selten vorkommt. Eine Person, die auf der Bühne bleibt zu hören, was diejenigen, die sie kommen sieht, sagen werden,macht eine Verbindung der Gegenwart ohne Unterredung, die oft sehr übel läßt und in das Gezwungenefällt, weil sie mehr der neue Gebrauch, der nunmehr zu einer Regel geworden ist, als ein nothwendigerEinfluß in den Stoff verursachet. So bleibet, im dritten Aufzuge des Pompejus, Achoreus, nachdem er dem Charmion erzählt, wie Cäsar den König empfangen, als er ihm den Kopf dieses Helden überreicht, auf dem Theater, weil er beyde kommen sieht, und gern hören will was sie sagen, damit er es der Cleopatra hinterbringen kann. Eben dieses thut Ammon im vierten Aufzuge der Andromeda, dem Phineas zu Gefallen, der sich bey Seite begiebt, als er den Kö 552 II. P. Corneille dritte Abhandlung, nig mit seinem ganzen Hofe ankommen sieht. Diese stummgewordene Personen verbinden die Auftritte sehr schlecht, weil sie so wenig Theil daran nehmen,daß sie gar nicht in Betrachtung kommen. Ganzetwas anders aber ist es, wenn sie sich verborgen halten, um ein Geheimniß von denen, welche reden undsich allein zu seyn glauben, zu erfahren; denn alsdann macht der Antheil, den sie an dem, was gesagt wird, nehmen, und ihre vernünftige Neugierde, etwas zu wissen, was sie auf keine andere Art erfahren können, daß sie an der Handlung, ihres Stillschweigens unerachtet, Theil bekommen. In den angeführten zwey Exempeln aber, bleiben Ammon und Achoreusbey den Reden, die sie mit anhören, so frostig, daßsie ungeachtet alles Vorwandes, den ich ihnen in denMund lege, die Wahrheit zu gestehen, bloß zur Verbindung der Scenen dableiben; so gar sehr sind sie inbeyden Stücken überflüßig.


28 - Von den Trauerspielen /

Wider diese Regel wird von vielen gestritten, die sie eine Tyranney nennen. Sie würden Recht haben, wenn sie allein auf das Ansehen des Aristotelesgegründet wäre, und uns die Natur nicht selbst befähle, sie anzunehmen. Das dramatische Gedichteist eine Nachahmung, oder besser zu reden, ein Bildder menschlichen Handlungen; und es ist außer allemZweifel, daß die Bilder desto vortrefflicher sind, je näher sie dem Originale kommen. Die Vorstellung dauert ungefähr zwey Stunden, und nur alsdannwürde sie vollkommen ähnlich seyn, wenn die vorgestellte Handlung in der That nicht mehr Zeit erfoderte. Was brauchen wir uns also in 12 oder 24Stunden einzuschließen? Wenn wir nur die Hand lung des Gedichts in eine so kurze Dauer einschränken als es möglich ist, damit die Vorstellung desto ähnlicher, und also desto vollkommner sey. Kann man sie vollkommen ähnlich machen, und die Dauerder Handlung selbst auf zwey Stunden bringen, so ist es desto besser. Ich glaube nicht, daß Rodogune vielmehr Zeit erfodert, und für den Cinna werden sie auchhinlänglich seyn. Geht es aber nicht an, daß zweyStunden zu der Dauer zureichend sind, so können wir vier, sechs, zehn Stunden dazu nehmen, nur daß wir die 24 Stunden nicht allzusehr überschreiten, weil alsdann alle Kleinigkeiten allzu weit auseinander gesetzt seyn würden, als daß sie ihre gehörige Verhältnisse gegen einander haben könnten.


29 - La Poésie Dramatique /

J'avoue cependant que si la pantomime étoit portée sur la scene à un haut point de perfection, on pourroit souvent se dispenser de l'écrire; & c'est la raison peut-être pour laquelle les anciens ne l'ont pas fait. Mais parmi nous, comment le Lecteur, je parle même de celui qui a quelque habitude du Théatre, la suppléera-t-il en lisant, puisqu'il ne la voit jamais dans le jeu? Seroit-il plus Acteur qu'un Comédien par état?


30 - La Poésie Dramatique /

Si vous êtes bien né, si la nature vous a donné un esprit droit & un cœursensible, fuyez pour un temps la société des hommes; allez vous étudier vousmême. Comment l'instrument rendrat-il une juste harmonie, s'il est désac- cordé? Faites-vous des notions exactes des choses; comparez votre conduite avec vos devoirs; rendez-vous homme de bien, & ne croyez pas que ce travail & ce temps si bien employés pour l'homme, soient perdus pour l'Auteur. Il réjaillira de la perfectionmorale que vous aurez établie dans votre caractere & dans vos mœurs, une nuance de grandeur & de justice qui se répandra sur tout ce que vous écrirez. Si vous avez le vice à peindre, sachez une fois combien il est contraire à l'ordre général & au bonheur public & particulier, & vous le peindrez fortement. Si c'est la vertu; comment en parlerez-vous d'une maniere à la faire aimer aux autres, si vous n'en êtes pas transporté? De retour parmi les hommes, écoutez beaucoup ceux qui parlent bien, & parlezvous souvent à vous-même.