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61 - Lettres sur la danse /

M. Garrick célebre Comédien Anglois est le mod ele que je vais proposer. Il n'en est pas de plus beau, de plus parfait & de plus digne d'admiration; il peut être regardé comme le Prothée de nos jours car il réunit tous les genres, & les rend avec une perfection & une vérité qui lui attirent non seulement les applaudissements & les suffrages de sa Nation, mais qui excitent encore l'admiration & les éloges de tous les étrangers. Il est si naturel, son expression a tant de vérité, ses gestes, sa physionomie & ses regards sont si éloquents & si persuasifs, qu'ils mettent au fait de la Scene ceux mê- mes qui n'entendent point l'Anglois; on le suit sans peine; il to{??}uche dans le Lettres Pathétique; il fait éprouver dans leTragique les mouvements successifs despassions les plus violentes, & si j'ose m'exprimer ainsi, il arrache les entrailles du Spectateur, il déchire son cœur, il perce son ame, & lui fait répandre des larmes de sang. Dans le Comique noble il séduit & il enchante; dans le genre moins élevé il amuse & divertit, & il s'arrange au Théatre avec tant d'Art, qu'il est souvent méconnu des personnes qui vivent habituellement avec lui. Vous connoissez la quantité immense des caracteres que présente le Théatre Anglois: il les joue tous avec la même supériorité; il a, pour ainsi dire, un visage différent pour chaque rôle; il sait distribuer à propos & suivant que les caracteres l'exigent, quelques coups de pinceau sur les endroits où la physionomie doit Sur la Danse. se groupper & faire Tableau; l'âge, la situation, le caractere, l'emploi & le rang du Personnage qu'il doit repré- senter déterminent ses couleurs & ses pinceaux. Ne pensez pas que ce grand Acteur soit bas, trivial & grimacier; fidelle imitateur de la nature, il en sait faire le plus beau choix, il la montre toujours dans des positions heureuses & dans des jours avantageux; il conserve la décence que le Théatre exige dans les Rôles même les moins susceptibles de graces & d'agréments; il n'est jamais au-dessous ni au-dessus du Personnage qu'il fait; il saisit ce point juste d'imitation que les Comédiens manquent presque toujours; ce tact heureux qui caractérise le grand Acteur & qui le conduit à la vérité, est un talent{??} rare que M. Garrick possede; talent{??} Lettres d'autant plus estimable, qu'il empêche l'Acteur de s'égarer & de se tromper dans les teintes qu'il doit employer dans ses Tableaux; car on prend souvent le froid pour la décence, la monotonie pour le raisonnement, l'air guindé pour l'air noble, la minauderie pour les graces, les poumons pour les entrailles, la multiplicité des gestes pour l'action, l'imbécillité pour la naïveté, la volubilité sans nuances pour le feu, & les contorsions de la physionomie pour l'expression vive de l'ame. Ce n'est point tout cela chez M. Garrick: il étudie ses rôles, & plus encore les passions. Fortement attaché à son état, il se renferme en lui-même, & se dérobe à tout le monde les jours qu'il joue des rôles importants; son génie l'éleve au rang du Prince qu'il doit représenter; il en Sur la Danse. prend les vertus & les foiblesses; il en saisit le caractere & les goûts; il se transforme; ce n'est plus Garrick à qui l'on parle, ce n'est plus Garrick que l'on entend: la métamorphose une fois faite, le Comédien disparoît & le Héros se montre; il ne reprend sa forme naturelle que lorsqu'il a rempli les devoirs de son état. Vous concevez, Monsieur, qu'il est peu libre; que son ame est toujours agitée; que son imagination travaille sans cesse; qu'il est les trois quarts de sa vie dans un Enthousiasme fatigant qui altere d'autant plus sa santé qu'il se tourmente & qu'il se pénétre d'une situation triste & malheureuse, vingt-quatre heures avant de la peindre & de s'en délivrer. Rien de si gai que lui au contraire les jours où il doit représenter un Poëte, un Lettres Artisan, un Homme du Peuple, un Nouvelliste, un petit Maître; car cette espece regne en Angleterre, sous une autre forme à la vérité que chez nous; le génie différera, si vous le voulez, mais l'expression du ridicule & de l'impertinence est égale; dans ces sortes de rôles, dis-je, sa physionomie se déploie avec naïveté; son ame y est toujours répandue; ses traits sont autant de rideaux qui se tirent adroitement, & qui laissent voir à chaque instant de nouveaux Tableaux peints par le sentiment & lavérité. On peut sans partialité le regarder comme le Roscius de l'Angleterre, puisqu'il réunit à la diction, au débit, au feu, au naturel, à l'esprit & à la finesse cette Pantomime & cette expression rare de la Scene muette, qui caractérisent le grand Acteur & le parfait Sur la Danse.Comédien. Je ne dirai plus qu'un mot au sujet de cet Acteur distingué, & qui va désigner la supériorité de ses talents. Je lui ai vu représenter une Tragédie à laquelle il avoit retouché, car il joint au mérite d'exceller dans la Comédie celui d'être le Poëte le plus agréable de sa Nation; je lui ai vu, dis-je, jouer un tyran, qui effrayé de l'énormité de ses crimes, meurt déchiré de ses remords. Le dernier Acte n'étoit employé qu'aux regrets & à la douleur; l'humanité triomphoit des meurtres & de la barbarie; le tyran sensible à sa voix dé- testoit ses crimes; ils devenoient par gradations ses Juges & ses Bourreaux; la mort à chaque instant s'imprimoit sur son visage; ses yeux s'obcurcissoient; sa voix se prêtoit à peine aux efforts qu'il faisoit pour articuler sa pensée; Lettres ses gestes, sans perdre de leur expression caractérisoient les approches du dernier instant; ses jambes se déroboient sous lui; ses traits s'allongoient; son teint pâle & livide n'empruntoit sa couleur que de la douleur & du repentir; il tomboit enfin dans cet instant, ses crimes se retraçoient à son imagination sous des formes horribles. Effrayé des Tableaux hideux que ses forfaits lui présentoient, il luttoit contre la mort; la nature sembloit faire un dernier effort: cette situation faisoit frémir. Il grattoit la terre, il creusoit en quelque façon son tombeau; mais le moment approchoit, on voyoit réellement la mort; tout peignoit l'instant qui ramene à l'égalité; il expiroit enfin: le hoquet de la mort & les mouvements convulsifs de la Physionomie, des bras Sur la Danse. & de la poitrine, donnoient le dernier coup à ce Tableau terrible.


62 - Lettres sur la danse /

On ne peut se distinguer au Théatre que lorsqu'on est aidé par la nature, c'étoit le sentiment de Roscius. Selon lui, dit Quintilien, l'Art du Pantomime consiste dans la bonne grace & dans l'expression naïve des affections de l'ame; elle est au-dessus des regles & ne se peut enseigner; la nature seule la donne.


63 - Lettres sur la danse /

Le défaut de lumieres & la stupidité qui regne parmi la plupart des Danseurs, prend sa source de la mauvaiseéducation qu'ils reçoivent ordinairement. Ils se livrent au Théatre, moins pour s'y distinguer que pour secouer le joug de la dépendance; moins pour Lettres se dérober à une profession plus tranquille, que pour jouir des plaisirs qu'ils croient y rencontrer à chaque instant; ils ne voient dans ce premier moment d'enthousiasme que les roses du talent qu'ils veulent embrasser; ils apprennent la danse avec fureur; leur goût se ralentit à mesure que les difficultés se font sentir & qu'elles se multiplient; ils ne saisissent que la partie grossiere de l'Art; ils sautent plus ou moins haut; ils s'attachent à former machinalement une multitude de pas, & semblables à ces enfants qui disent beaucoup de mots sans esprit & sans suite, ils font beaucoup de pas sans génie, sans goût & sans graces.


64 - Lettres sur la danse /

Voilà, Monsieur, un systême assez général. Est-il possible que le Génie Créateur soit toujours persécuté? Soyez ami de la vérité, c'est un titre qui révolte Lettres tous ceux qui la craignent. M. de Cahusac dévoile les beautés de notre Art, il propose des embellissements nécessaires; il ne veut rien ôter à la Danse, il ne cherche au contraire qu'à tracer un chemin sûr dans lequel les Danseurs ne puissent s'égarer; on dédaigne de le suivre. Mr. Diderot ce Philosophe ami de la nature, c'est-à-dire, du vrai & du beau simple, cherche également à enrichir la SceneFrançoise d'un genre qu'il a moins puisé dans son imagination que dans l'humanité; il voudroit substituer la Pantomime aux manieres; le ton de la nature au ton ampoulé de l'Art; les habits simples aux colifichets & à l'oripeau; le vrai au fabuleux; l'esprit & le bon sens au jargon entortillé, à ces petits portraits mal peints qui font grima- Sur la Danse. cer la nature & qui l'enlaidissent; il voudroit, dis-je, que la ComédieFrançoise méritât le titre glorieux de l'Ecole des mœurs; que les contrastes fussent moins choquants & ménagés avec plus d'art; que les vertus enfin n'eussent pas besoin d'être opposées aux vices pour être aimables & pour séduire, parce que ces ombres trop fortes, loin de donner de la valeur aux objets & de les éclairer, les affoiblissent & les éteignent; mais tous ses efforts sont impuissants.


65 - Lettres sur la danse /

Mr. Diderot n'a eu d'autre but que celui de la perfection du Théatre; il vouloit ramener à la nature tous lesComédiens qui s'en sont écartés. Mr. de Cahusac rappelloit également les Danseurs à la vérité; mais tout ce qu'ils ont dit a paru faux, parce que tout ce qu'ils ont dit ne présente que les traits de la simplicité. On n'a point voulu convenir qu'il ne falloit que de l'esprit pour mettre en pratique leurs conseils. Peut- on avouer qu'on en manque? Est-il possible de confesser que l'on n'a point d'expression, ce seroit convenir que l'on n'a point d'ame? On dit bien: je n'ai point de poumons; mais je n'ai jamais entendu dire: je n'ai point d'entrailles. Les Danseurs avouent quelque- Sur la Danse. fois qu'ils n'ont point de vigueur, mais Ils n'ont pas la même franchise lorsqu'il est question de parler de la stérilité de leur imagination; enfin les Maîtres de Ballets articulent avec naïveté qu'ils ne composent pas vîte & que leur mé- tier les ennuye, mais ils ne conviennent point qu'ils ennuyent à leur tour le Spectateur, qu'ils sont froids, diffus, monotones, & qu'ils n'ont point degénie. Tels sont, Monsieur, la plupart des hommes qui se livrent au Théatre; ils se croient tous parfaits; aussi n'est-il pas étonnant que ceux qui se sont efforcés de leur dessiller les yeux, se dégoû- tent & se repentent même d'avoir tenté leur guérison.


66 - Discours historique sur l'apocalypse /

Eines der wesentlichsten Stücke eines Ballets ist ohnstreitig die Abwechselung; die Zwischenfälle und Gemählde, die daraus entspringen, müssen schnell auf einander folgen; wenn die Handlung nicht mit großen Schritten fortgehet, wenn die Scenen langweilig werden, wenn sich ein gleiches Feuer nicht durch alle Theile verbreitet, wenn sich dieses Feuer mit der Entwickelung der Intrigue nicht immer mehr und mehr spüren läßt: so ist der Plan übel angelegt, übel verbunden, so sündiget er wider die Regeln des Theaters, und die Vorstellung kann kein anderes Gefühl bey dem Zuschauerhervorbringen, als das Gefühl ihrer Kälte und Langweiligkeit.


67 - Discours historique sur l'apocalypse /

Freylich muß man auf dem Theater alles Ueberflüßige vermeiden, folglich alles, was die Handlung frostig machen kann, von der Scene verbannen, und nicht mehr und nicht weniger Personen einführen, als zur Vorstellung des Stücks unumgänglich nothwendig sind.


68 - Discours historique sur l'apocalypse /

Der allmälige Abfall der Taillen, und Farben der Kleider, ist auf dem Theater etwas ganz Unbekanntes; wo mehrere Dinge dieser Art völlig vernachläßiget werden. Gleichwohl ist eine solche Vernachläßigung bey gewissen Umständen, besonders in der Oper, auf keine Weise zu entschuldigen. Denn die Oper ist das Theater der Erdichtung, auf welchem die Mahlerey alle ihre Schätze auslegen darf, und das, bey dem Mangel, den es nicht selten an starken Handlungen und einem lebhaften Interesse hat, an Gemählden von allerley Art desto reicher seyn sollte.


69 - Discours historique sur l'apocalypse /

In Decorationen hingegen, die aus der blossen Idee genommen werden, z. E. ein chinesischer Pallast, ein öffentlicher Platz in Konstantinopel, wo Lustbarkeiten angestellet werden sollen; in dergleichen Decorationen, sage ich, die keinen strengen Regelnunterworfen sind, die so sonderbar, so glänzend an Farben, mit den buntesten Stoffen so behangen, mit Gold und Silber so überladen seyn können, als sie nur wollen: müssen die Kleidungen nach dem Kostume gemacht, aber schlecht und recht, und durchaus von einer Schattirung seyn, die derjenigen, welche sich in der Decoration am meisten ausnimt, gerade entgegen gesetzt ist. Wenn man diese Regel nicht genau beobachtet, so wird, aus Mangel des Schattens und der Opposition, eines das andere vernichten. Auf dem Theater muß alles mit einander harmoniren; und nur alsdenn, wenn die Decoration eben sowohl für die Kleider, als die Kleider für die Decoration gemacht sind, wird die Vorstellung ihre möglichste Täuschung äußern können.


70 - Discours historique sur l'apocalypse /

Der Maschienenmeister hat das Amt, dieGemählde des Mahlers in ihrem gehörigen Punkt der Perspective und in das verschiedene Licht zu bringen, das sie erfodern; seine vornehmste Pflicht ist, die verschiedenen Stücke der Decoration mit so vieler Richtigkeit anzuordnen, daß aus allen ein vernünftiges und zusammenhängendes Ganze wird; seine Geschicklichkeit besteht darinn, daß er sie schnell hervor und wieder weg bringt. Versteht er die Kunst nicht, die Erleuchtung gehörig zu vertheilen, so schwächt er das Werk des Mahlers und wirft die Wirkung der Decoration übern Haufen. Eine Parthie des Gemähldes, welche Lichtvoll seyn sollte, wird schwarz und dunkel; eine andere, welche ohne Licht zu seyn verlangt, steht da hell und schimmernd. Mit einer großen Menge Lampen allein ist es nicht ausgerichtet, wenn man ein Theatergehörig und vortheilhaft erleuchten will, man mag sie nun aufs Gerathewohl oder nach der Symetrie anbringen; die Kunst steckt darinn, daß man das Licht nach ungleichen Theilen oder Massen zu vertheilen wisse, um die Stellen, welche ein starkes Licht erfodern, hervor zu zwingen, die zu schonen, welche weniger verlangen, und die zu vernachläßigen, welche noch weniger annehmen können. Der Mahler muß, der Perspective wegen, Nüancen und Farbenschwächung in diesen Gemählden anbringen; derjenige also, der es erleuchten soll, dünkt mich, sollte ihn zu Rath ziehen, um die nehmlichen Nüancen und Schwächungen in den Lichtern zu beobachten. Nichts wäre so schlecht als eine, in einemTone der Farbe und in einerley Nüancen gemahlte Decoration; sie hätte weder Entfernung noch Perspectiv; eben so, wenn die gemahlten Stücke, welche nach ihrer Vertheilung ein Ganzes machen sollen, mit gleicher Stärke erleuchtet werden, gehen Anordnung, Masse und Gegenprallung verlohren, und das Gemählde bleibt ohne Wirkung.


71 - Discours historique sur l'apocalypse /

Dieser Plan mag sich auf dem Papiere schlecht ausnehmen, er thut aber auf demTheater gewiß große Wirkung; er enthält keinen Augenblick, der nicht mahlerisch ist; die mannichfaltigen Situationen und Gemählde, die er giebt, sind beständig neu im Colorit, in der Handlung und im Interesse; dieSoloentree des Tyrsis und Aristeus seine, sind voller Leidenschaften, sie mahlen, reden, und sind wahre Monologen. Die beyden Pas de trois sind das Bild eines dramatischen Dialogs von entgegen gesetzten Gattungen, und das pantomimische Ballet, welches diesen kleinen Roman schließt, wird denjenigen immer sehr lebhaft rühren, der Augen und ein Herz hat; wenn nur die, welche es ausführen, Seelen haben, und Empfindung mit gehörigem Nachdruck und Leben vorstellen können.


72 - Discours historique sur l'apocalypse /

Auf die Kleidung zu kommen. Abwechselung und Wahrheit im Kostume sind dabey eben so selten als in der Musik, in den Balletten und im bloßen Tanze. Der Eigensinn regieret in allen Theilen der Oper gleich stark, er ist der Tyrann dieses Schauspiels. Die Kleider der Griechen, Römer, Schäfer, Jäger, Helden, Faunen, Silphen, Scherze, Spiele, Liebesgötter, Tritonen, Winde, Salamander, Träume, Hohenpriester, Unterpriester, alle sind nach einem Muster geschnitten, und durch nichts unterschieden, als durch die Farben und die Verzierungen, welche mehr die Verschwendung als der Geschmack aufs Gerathewohl darauf wirft. Allenthalben schimmert das unächte Gold oder Silber: der Bauer, der Matrose und der Held sind gleich dick damit besäet. Je mehr Flinkern, Gase und Verbrämungen auf ein Kleid angebracht sind, je schöner ists in den Augen des geschmackslosen Zuschauers>. Nichts läßt so sonderbar, als wenn man ein Haufen Krieger ankommen sieht, die eben gefochten und gesieget haben. Kann man ihnen wohl das Schreckliche des Blutbades ansehn? Sind ihre Mienen lebhaft und aufgebracht? Ihre Blicke fürchterlich? Fliegen ihre Haare in wilder Unordnung? Nein, m. H., nichts von alle dem; sie sind mit der äußersten Sorgfalt geputzt und geschmückt; sie sehn mehr einem Sybariten ähnlich, der eben den Bader von sich gelassen, als einem Helden, der eben den Feind in die Flucht geschlagen hat. Wo bleibt dieWahrheit, die Wahrscheinlichkeit? wo soll die Illusion herkommen? Wer kann sich wohl bey einer so falschen und so schlecht vorgebrachten Aktion des Verdrusses erwehren? Das Theater fodert seine eigene Anständigkeit; das geb' ich zu; es erfodert aber auchWahrheit und Natur in der Vorstellung, Kraft und Stärke in den Gemählden, und da, wo es nöthig ist, eine wohlverstandneUnordnung. Ich möchte die steifen Korbröcke weggeschaft wissen, welche in gewissen Stellungen des Tanzens die Hüften gleichsam bis an die Schultern bringen, und ihre Umrisse verbergen. Ich möchte aus den Kleidern alle frostige Anordnungen nach der Symetrie, welche nur Kunst ohne Geschmack verräth, und nichts Reitzendes hat, verbannen. Ich würde lieber die leichter ungekünstelten Drapperien wählen, welche nach den Farben abstächen und dergestalt eingerichtet wären, daß sie den Wuchs des Tänzers nicht versteckten. Ich möchte sie leicht haben, ohne das deswegen eben der Stoff gespart werden müßte. Schöne Falten, schöne Gewände wünsch ich, und sie würden immer das Ansehn von Leichtigkeit haben, weil die äußern Theile dieser Drapperie fliegen, und so wie der Tanz an Hurtigkeit und Lebhaftigkeit zunähme, immer neue Lagen annehmen würden. Ein Sprung, ein lebhafter Pas, eine Flucht gäben diesem Gewande beständig einen andern Fall: das würde uns der Mahlerey und folglich derNatur näher bringen; das würde den Stellungen Zierlichkeit und den Lagen des Körpers Anmuth geben; das würde endlich dem Tänzer dieses Ansehn von Stärke und Leichtigkeit geben, welches er in den gothischen Harnischen der Oper nicht haben kann. Ich würde die lächerlichen Steifröcke unserer Tänzer um Dreyviertheil kleiner machen; sie stehen sowohl der Freyheit und Leichtigkeit, als der richtigen und lebhaften Aktion des Tanzes im Wege. Sie benehmen dem Wuchse seine Zierlichkeit und die richtigen Proportions, die er haben muß. Sie vermindern das Angenehme in den Bewegungen der Arme; sie begraben, so zu sagen, die Grazien, und zwängen und schnüren die Tänzerinn dergestalt, daß sie zuweilen mehr und emsiger auf die Bewegungen ihres Steifrockes, als ihrer Arme und Füße denkt. Jeder Akteur muß auf dem Theater ungezwungen scheinen: er muß nicht einmal von der Rolle oder Person, die er vorzustellen hat, Zwang annehmen. Ist seine Aufmerksamkeit getheilt, legt ihm die Mode eines lächerlichenKostume so viel Zwang auf, daß er die drückende Schwere seines Habits mit Verdruß fühlt, daß er darüber seine Rolle vergißt, daß er nicht mehr den gehörigen Antheil an der Handlung nimmt, die vorgeht, oder die er mit Wärme vorstellen sollte: so muß er sich alsobald von einer Mode befreyen, welche derKunst eine armselige Figur giebt, und der Geschicklichkeit wehret, sich zu zeigen. Mademoiselle Clairon, diese unnachahmliche Aktrice, welche geschaffen ist, die Gewohnheiten, die ein langer Brauch geheiligt, abzuschaffen, hat die Steifröcke ungescheut und ohne Vorbereitung verbannt. Das wahre Talent ist allenthalben einerley; es gefällt ohne Kunst. Mademois. Clairon wird ohne oder mit den Steifrock eine vortreffliche Aktrice bleiben; sie würde die erste Trauerspielerinn seyn, wenn das französische Theater nicht die mit den seltensten und erhabensten Talenten begabte Mademoiselle Dumenil aufzuweisen hätte, die unfehlbar allemal die Herzen derjenigen rühren wird, welche ein Gefühl für die Töne derNatur haben. Es war nichts weniger als Eigensinn, was Mademois. Clairon bewog, einen eben so lächerlichen als beschwerlichen Putz zu verwerfen. Sie hat den Steifrock weniger deswegen abgelegt, als wollte sie das Ansehen haben, etwas zu reformiren, denn weil sie wirklich eine große Aktrice ist. Einsicht, Verstand, Vernunft und dieNatur haben sie bey dieser Reform geleitet; sie hat die Alten zu Rathe gezogen, und geglaubt, daß Medea, Electra und Ariadne nicht aussehn, reden, gehn und sich kleiden könnten, als unsre Modedamens. Sie hat gefühlt, daß sie sich den altenSitten eben so weit näherte, als sie sich von den unsrigen entfernte; daß die Nachahmung der Personen, die sie vorstellte, wahrer und natürlicher seyn würde; daß sie ihre ohne dem lebhafte und geistvolle Aktion noch mit mehr Seele und Feuer herausbringen könnte, wenn sie sich von dem Zwange und der Last einer lächerlichen Kleidung befreyet hätte; sie ist endlich überzeugt gewesen, daß das Publikum ihre Talente nicht nach der Weite ihres Steifrockes abmessen würde. Freylich steht es nur vorzüglichen Verdiensten zu, Neuerungen einzuführen, und auf einmal die Gestalt solcher Dinge zu ändern, denen wir weit mehr aus Gewohnheit, als aus Geschmack und Ueberlegung anhingen. HerrChasse, der einzige Akteur in seiner Art, der die Kunst gefunden, in eiskalte Auftritte was Anziehendes zu bringen, und abgenutzte und frostige Gedanken durch seine Gestus zu heben, hat gleichfals die beschwerlichen Korboder Steifröcke abgeworfen, welche dem Akteur nichts Ungezwungnes ließen, und ihn, so zu sagen, zu einer schlecht eingerichteten Maschiene machten. Die Caskete und die symetrischen Habite hat dieser große Mann gleichfals verwiesen; statt der aufgedunseten Korbröcke wählte er wohl ausgesonnene Gewände, und statt der antiquen Federbüsche bedient er sich Plümen, die er mit Geschmack und Wahl anbringt. In seinem Anzuge herrschten Verstand und mahlerische Natur.


73 - Discours historique sur l'apocalypse /

Die Masken der Tritonen sind grün, mit Silber; der Dämonen Feuerfarbe, mit Silber; der Faunen schwarzbräunlich; derWinde pausbäckig, oder als jemand, der die Backen voll nimmt zu blasen; so sehen unsere Masken aus. Laß uns nun sehen, ob sie einige Aehnlichkeit haben, wenn wir sie mit den Meisterstücken der Mahlereyvergleichen? In den vortrefflichsten Gemählden finde ich Tritonen, deren Gesicht nicht grün ist; ich bemerke Faunen und Satyren von röthlicher und braungelber Gesichtsfarbe, aber ich bemerke nicht, daß ein dunkles Braun über alle Züge verbreitet wäre; ich kann keine Gesichter von Feuerfarbe und Silber finden; die Dämonen sind von dem Elemente, das sie bewohnen, röthlich; allenthalbenempfind und seh ich die Natur, sie verliert sich weder unter dick aufgetragenen Farben, noch unter der schweren Pinselbürste; ich unterscheide die Gestallt eines jeden Zuges, sie kommen mir freylich scheußlich, überladen und übertrieben vor, aber alles zeigt mir doch den Menschen, nicht wie er ist, sondern wie er, ohne die Wahrscheinlichkeit zu beleidigen, seyn kann. Sollte übrigens der Abstand zwischen dem Menschen und den von der Fiktion und dem Gehirne der Poeten erzeugten Wesen, nicht nothwendig, und sollten die Bewohner der Elemente in Etwas von der Menschheit unterschieden seyn? Die Masken der Winde gleichen nach den Originalen, die uns die Mahler davon gegeben, am besten, und wenn das Theater ja eine Maske nöthig hat: so ist es gewiß diese. Ich würde solche aus zwey Gründen brauchen. Erstlich, wegen der Schwierigkeit, lange die aufgeblasenen Backen zu behalten, zweytens, weil dieseGattung sehr wenig Ausdruck hat. Sie sagt nichts, kräuselt mit Schnelligkeit herum, hat viel Bewegung und wenig Aktion; es ist ein Wirbelwind von Schritten ohne Geschmack, und oft ohne Richtigkeit, welche blenden, ohne zu vergnügen, welche überraschen, ohne anzuziehen, und also verdirbt dabey die Maske nichts. Ja, mein Herr, ich finde diese Gattung so frostig und langweilig, daß meinenthalben der Tänzer viele dergleichen anbringen möchte, wenn er dadurch ihre Liebhaber zu belustigen denkt. Wenn man den Boreas in dem sinnreichen Ballette des fleursausnimmt: so sind alle übrigen Winde der Oper lästige und uns langweilige Dinger.


74 - Discours historique sur l'apocalypse /

Der berühmte englische Comödiant, Garrick, ist das Muster, das ich aufstellen will. Ich weiß kein schöneres, vollkommneres und das mehr Bewunderung verdiente; man könnte ihn den Protheus unserer Zeit nennen, denn er spielt alle Gattungen von Rollen, und zwar mit einer Vollkommenheit und Wahrheit, die ihm nicht allein den Beyfall seiner Nation, sondern auch von allen Fremden Lob und Bewunderung erwerben. Er ist so natürlich, sein Ausdruck ist so mannichfaltig, seine Gestus, seine Physionomie und seine Blicke sind so rednerisch, so überzeugend, daß ihn selbst der versteht, der kein Englisch weiß; es wird einem nicht schwer, ihm zu folgen. Er rührt im Pathetischen; im Tragischen erregt er die auf einander folgenden Bewegungen der heftigstenLeidenschaften, er wühlt, wenn ich so sagen darf, im Eingeweide des Zuschauers>, zerreißt ihm das Herz, durchbohrt ihm dieSeele, und preßt ihm blutige Thränen aus. Im hohen komischen gefällt und entzückt er; er ergötzt und belustigt in der niedern Gattung, und weiß sich mit solcher Kunst fürs Theater einzurichten, daß ihn oft diejenigen verkennen, die täglich mit ihm umgehen. Sie kennen die unendliche Zahl von Charakteren, welche das englische Theater aufzuweisen hat: er spielt sie alle mit gleich großer Geschicklichkeit; er hat gleichsam zu jeder Rolle ein eigenes Gesicht. Er versteht die Kunst, nach Erforderniß der Charaktere gelegentlich an den Stellen der Physionomie, die gruppiren oder ein Gemählde machen sollen, einige Pinselstriche anzubringen; das Alter, die Situation, der Charakter, die Lebensart und der Rang der Person, die er vorzustellen hat, schreiben ihm die Farben und Züge vor. Glauben Sie nicht, daß dieser große Akteur niedrig und gemein sey, oder Grimassen mache; er ist ein getreuer Nachahmer der Natur, und weiß aus derselben allemal das Schönste zu wählen; er zeigt sie beständig in glücklichen Stellungen und in einem vortheilhaften Lichte: selbst in solchen Rollen, welche Grazie und Anmuth am wenigsten leiden, weiß er die, dem Theater wesentliche Wohlanständigkeit beyzuhalten. Er ist niemals weder unter noch über seiner vorzustellenden Person. Er trift den richtigen Punkt der Nachahmung, welchen die Komödianten fast beständig verfehlen; dieses glückliche Gefühl, ohne welches keiner ein großer Akteur werden kann, und welches zum Wahren leitet, ist die seltene Eigenschaft, welche Garrick besitzt; dieses Talent ist um desto schätzbarer, weil es den Akteur abhält, sich zu verirren und sich in den Tinten zu betriegen, die er zu seinen Gemählden anwenden soll; denn man hält oft das Frostige für Würde, Eintönigkeit fürvernünftiges Wesen, Aufgeblasenheit für edles Ansehn, Mienenspielerey für Anmuth, Schreyen für Heftigkeit, vieles Herumtummeln für Aktion, Klotzigkeit für ungekünstelteNatur, schnelles Plappern für Feuer, und eine verzerrte Physionomie für einen lebendigen Ausdruck der Seele. Bey Garrick ist es ganz anders; er studirt seine Rollen, noch mehr aber die Leidenschaften. Er liebt seine Kunst so sehr, daß er sich an den Tagen, da er wichtige Rollen zu spielen hat, in der Einsamkeit vorbereitet, und keinen Menschen zu sich läßt. Sein Genie erhebt ihn zu den Prinzen, den er vorstellen soll; er nimmt seine Tugenden und Schwachheiten an; er dringt in ihren Charakter und Geschmack; er schmilzt sich um; es ist nicht mehr Garrick, welcher hört oder spricht; wenn die Verwandelung einmal vorgegangen, steht der Held da, und der Komödiant verschwindet; er nimmt seinen natürlichen Charakter nicht eher wieder, als nach geendigter Rolle. Sie können leicht denken, m. H., daß er wenig frey ist; daß er den Kopf beständig voll hat; daß seine Gedanken immerfort arbeiten; daß er drey Viertheile von seinem Leben in einem abmattenden Enthusiasmus hinbringt, der seine Gesundheit um desto mehr angreifen muß, weil er vier und zwanzig Stunden vorher anfängt, sich zu quälen und in eine traurige und unglückliche Situation zu versetzen, ehe er sie mahlt und vorstellt. Hingegen kann man niemand munterer sehen, als ihn, die Tage, wo er einen Poeten zu machen hat, einen Künstler, einen gemeinen Mann, einen wichtigen Zeitungsschreiber, einen Petitmaitre; denn dieser Art Leute giebts in England eben sowol, obgleich unter einer andern Gestalt, als bey uns inFrankreich; das Genie ist verschieden, das geb' ich Ihnen zu, aber der Ausdruck des Lächerlichen und der Unverschämtheit ist sich gleich. In dieser Art von Rollen, sag' ich, entfaltet sich seine Physionomie gleichsam von selbst; seine Seele ist immer darauf sichtbar; seine Gesichtszüge sind so viel Vorhänge, die er sehr geschickt aufzuziehen weiß, um jeden Augenblick neue Gemählde voller Wahrheit und Empfindung sehen zu lassen. Man kann ihn ohne Partheylichkeit Englands Roscius nennen, weil er mit der Diction, der Deklamation, dem Feuer, der Natur, dem Geiste und der Feinheit, diese Pantomime und diesen seltenen Ausdruck der stummen Scene verbindet, welche den großen Akteur und den vollkommnen Schauspieler auszeichnen. Ich will nur noch ein Wort von diesem vortrefflichen Akteur sagen, woraus die Größe seiner Talente erhellen wird. Ich sah ihn eines Tages in einem Trauerspiele agiren, welches er nach seiner eigenen Veränderung wieder aufs Theater gebracht hatte, denn er ist nicht allein ein großer Schauspieler, sondern er hat auch das Verdienst, ein bey seiner Nation sehr beliebter Dichter zu seyn; ich sah ihn, sag ich, einen Tyrannen vorstellen, welcher vollerSchrecken über die Abscheulichkeit seiner Verbrechen in der heftigsten Gewissensangst stirbt. Der ganze letzte Akt war zu dieser angstvollen Reue angewendet; die Menschlichkeit siegte über Mordsucht und Blutdurst; der Tyrann empfand ihre Stimme, verabscheuete seineLaster; stuffenweise ward er sein Richter und sein Henker; jeden Augenblick zeigte sich derTod auf seinem Gesichte; seine Augen wurden dunkel; seine Stimme wollte kaum dem Bestreben gehorchen, das er anwendete, seine Gedanken in Worte zu fassen; seine Gestus, ohne von ihrem Ausdrucke zu verlieren, verkündigten die Annäherung des letzten Augenblickes; seine Kniee schlotterten; seine Gesichtszüge verlängerten sich; Quaal und Reue hatten ihn mit Todesblässe übermahlt. In diesem Augenblicke sank er endlich auf den Boden nieder; seine Schandthaten stellten sich seiner Einbildung unter den furchtbarsten Gestalten vor. Voller Entsetzen über das schreckliche Gemählde, welches ihm seine Blutschulden vorhielten, rang er mit dem Tode; die Natur schien ihre letzten Kräfte anzustrengen: diese Situation erregte Schaudern. Er kratzte auf der Erde, und scharrte gleichsam sein Grab auf; aber der Augenblick rückte heran, man sah den Tod vor Augen; alles mahlte den Zeitpunkt, der alle Ungleichheit aufhebt; endlich verschied er; das Todesschluchsen und die konvulsivischen Bewegungen der Gesichtsmuskeln, der Arme und der Brust, gaben diesem graunvollen Gemählde den letzten Pinselzug


75 - Discours historique sur l'apocalypse /

Der berühmte englische Comödiant, Garrick, ist das Muster, das ich aufstellen will. Ich weiß kein schöneres, vollkommneres und das mehr Bewunderung verdiente; man könnte ihn den Protheus unserer Zeit nennen, denn er spielt alle Gattungen von Rollen, und zwar mit einer Vollkommenheit und Wahrheit, die ihm nicht allein den Beyfall seiner Nation, sondern auch von allen Fremden Lob und Bewunderung erwerben. Er ist so natürlich, sein Ausdruck ist so mannichfaltig, seine Gestus, seine Physionomie und seine Blicke sind so rednerisch, so überzeugend, daß ihn selbst der versteht, der kein Englisch weiß; es wird einem nicht schwer, ihm zu folgen. Er rührt im Pathetischen; im Tragischen erregt er die auf einander folgenden Bewegungen der heftigstenLeidenschaften, er wühlt, wenn ich so sagen darf, im Eingeweide des Zuschauers>, zerreißt ihm das Herz, durchbohrt ihm dieSeele, und preßt ihm blutige Thränen aus. Im hohen komischen gefällt und entzückt er; er ergötzt und belustigt in der niedern Gattung, und weiß sich mit solcher Kunst fürs Theater einzurichten, daß ihn oft diejenigen verkennen, die täglich mit ihm umgehen. Sie kennen die unendliche Zahl von Charakteren, welche das englische Theater aufzuweisen hat: er spielt sie alle mit gleich großer Geschicklichkeit; er hat gleichsam zu jeder Rolle ein eigenes Gesicht. Er versteht die Kunst, nach Erforderniß der Charaktere gelegentlich an den Stellen der Physionomie, die gruppiren oder ein Gemählde machen sollen, einige Pinselstriche anzubringen; das Alter, die Situation, der Charakter, die Lebensart und der Rang der Person, die er vorzustellen hat, schreiben ihm die Farben und Züge vor. Glauben Sie nicht, daß dieser große Akteur niedrig und gemein sey, oder Grimassen mache; er ist ein getreuer Nachahmer der Natur, und weiß aus derselben allemal das Schönste zu wählen; er zeigt sie beständig in glücklichen Stellungen und in einem vortheilhaften Lichte: selbst in solchen Rollen, welche Grazie und Anmuth am wenigsten leiden, weiß er die, dem Theater wesentliche Wohlanständigkeit beyzuhalten. Er ist niemals weder unter noch über seiner vorzustellenden Person. Er trift den richtigen Punkt der Nachahmung, welchen die Komödianten fast beständig verfehlen; dieses glückliche Gefühl, ohne welches keiner ein großer Akteur werden kann, und welches zum Wahren leitet, ist die seltene Eigenschaft, welche Garrick besitzt; dieses Talent ist um desto schätzbarer, weil es den Akteur abhält, sich zu verirren und sich in den Tinten zu betriegen, die er zu seinen Gemählden anwenden soll; denn man hält oft das Frostige für Würde, Eintönigkeit fürvernünftiges Wesen, Aufgeblasenheit für edles Ansehn, Mienenspielerey für Anmuth, Schreyen für Heftigkeit, vieles Herumtummeln für Aktion, Klotzigkeit für ungekünstelteNatur, schnelles Plappern für Feuer, und eine verzerrte Physionomie für einen lebendigen Ausdruck der Seele. Bey Garrick ist es ganz anders; er studirt seine Rollen, noch mehr aber die Leidenschaften. Er liebt seine Kunst so sehr, daß er sich an den Tagen, da er wichtige Rollen zu spielen hat, in der Einsamkeit vorbereitet, und keinen Menschen zu sich läßt. Sein Genie erhebt ihn zu den Prinzen, den er vorstellen soll; er nimmt seine Tugenden und Schwachheiten an; er dringt in ihren Charakter und Geschmack; er schmilzt sich um; es ist nicht mehr Garrick, welcher hört oder spricht; wenn die Verwandelung einmal vorgegangen, steht der Held da, und der Komödiant verschwindet; er nimmt seinen natürlichen Charakter nicht eher wieder, als nach geendigter Rolle. Sie können leicht denken, m. H., daß er wenig frey ist; daß er den Kopf beständig voll hat; daß seine Gedanken immerfort arbeiten; daß er drey Viertheile von seinem Leben in einem abmattenden Enthusiasmus hinbringt, der seine Gesundheit um desto mehr angreifen muß, weil er vier und zwanzig Stunden vorher anfängt, sich zu quälen und in eine traurige und unglückliche Situation zu versetzen, ehe er sie mahlt und vorstellt. Hingegen kann man niemand munterer sehen, als ihn, die Tage, wo er einen Poeten zu machen hat, einen Künstler, einen gemeinen Mann, einen wichtigen Zeitungsschreiber, einen Petitmaitre; denn dieser Art Leute giebts in England eben sowol, obgleich unter einer andern Gestalt, als bey uns inFrankreich; das Genie ist verschieden, das geb' ich Ihnen zu, aber der Ausdruck des Lächerlichen und der Unverschämtheit ist sich gleich. In dieser Art von Rollen, sag' ich, entfaltet sich seine Physionomie gleichsam von selbst; seine Seele ist immer darauf sichtbar; seine Gesichtszüge sind so viel Vorhänge, die er sehr geschickt aufzuziehen weiß, um jeden Augenblick neue Gemählde voller Wahrheit und Empfindung sehen zu lassen. Man kann ihn ohne Partheylichkeit Englands Roscius nennen, weil er mit der Diction, der Deklamation, dem Feuer, der Natur, dem Geiste und der Feinheit, diese Pantomime und diesen seltenen Ausdruck der stummen Scene verbindet, welche den großen Akteur und den vollkommnen Schauspieler auszeichnen. Ich will nur noch ein Wort von diesem vortrefflichen Akteur sagen, woraus die Größe seiner Talente erhellen wird. Ich sah ihn eines Tages in einem Trauerspiele agiren, welches er nach seiner eigenen Veränderung wieder aufs Theater gebracht hatte, denn er ist nicht allein ein großer Schauspieler, sondern er hat auch das Verdienst, ein bey seiner Nation sehr beliebter Dichter zu seyn; ich sah ihn, sag ich, einen Tyrannen vorstellen, welcher vollerSchrecken über die Abscheulichkeit seiner Verbrechen in der heftigsten Gewissensangst stirbt. Der ganze letzte Akt war zu dieser angstvollen Reue angewendet; die Menschlichkeit siegte über Mordsucht und Blutdurst; der Tyrann empfand ihre Stimme, verabscheuete seineLaster; stuffenweise ward er sein Richter und sein Henker; jeden Augenblick zeigte sich derTod auf seinem Gesichte; seine Augen wurden dunkel; seine Stimme wollte kaum dem Bestreben gehorchen, das er anwendete, seine Gedanken in Worte zu fassen; seine Gestus, ohne von ihrem Ausdrucke zu verlieren, verkündigten die Annäherung des letzten Augenblickes; seine Kniee schlotterten; seine Gesichtszüge verlängerten sich; Quaal und Reue hatten ihn mit Todesblässe übermahlt. In diesem Augenblicke sank er endlich auf den Boden nieder; seine Schandthaten stellten sich seiner Einbildung unter den furchtbarsten Gestalten vor. Voller Entsetzen über das schreckliche Gemählde, welches ihm seine Blutschulden vorhielten, rang er mit dem Tode; die Natur schien ihre letzten Kräfte anzustrengen: diese Situation erregte Schaudern. Er kratzte auf der Erde, und scharrte gleichsam sein Grab auf; aber der Augenblick rückte heran, man sah den Tod vor Augen; alles mahlte den Zeitpunkt, der alle Ungleichheit aufhebt; endlich verschied er; das Todesschluchsen und die konvulsivischen Bewegungen der Gesichtsmuskeln, der Arme und der Brust, gaben diesem graunvollen Gemählde den letzten Pinselzug