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Minucius pensoit bien différemment. Il étoit déja auparavant insupportable par l'orgueil que lui inspiroit le succès, & la faveur de la multitude: mais alors, ne gardant plus aucune mesure, il se vantoit de n'être pas moins le vainqueur de Fabius, que celui d'Annibal. Il disoit avec “complaisance, Que ce fameux Général unique ressource dans les disgraces publiques, ce Dictateur seul jugé capable de tenir tête à Annibal, avoit vu son inférieur, son Général de la Cavalerie, devenir son égal par un Decret dont il n'y avoit point d'exemple dans toute la suite de l'histoire du Peuple Romain; & cela dans cette même ville, où les Généraux de la Cavalerie avoient coutume de trembler à la vue des haches & des faisceaux du Dictateur: tant son mérite, & le bonheur attaché à sa personne, avoient paru avec éclat! Qu'il suivroit donc sa bonne fortune, si le Dictateur s'opiniâtroit à ne point abandonner une conduite lente & timi de, condannée des Dieux & des Hommes.“


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Tout étoit en combustion dans l'ArméeDivision& disputeentre lesdeux Con suls.Liv. XXII.44.Plut. inFab. 182.Romaine. Les Conseils de guerre se passoient plus en disputes, qu'en délibérations. Comme on étoit campé dans une plaine fort unie & toute découverte, & que la Cavalerie d'Annibal étoit supérieure en tout à celle des Romains, Paul Emile ne jugeoit pas à propos d'engager le combat dans cet endroit, mais vouloit qu'on artirât l'ennemi dans un terrain où l'Infanterie pût avoir la plus grande part à l'ac tion. Son Collégue, Général sans expé rience, mais plein de présomtion & d'estime de lui-même, étoit d'un avis tout contraire. C'est le grand inconvénient d'un commandement partagé entre deux Généraux, parmi lesquels la jalousie, ou l'antipathie d'humeur, ou la diversité de vues, ne manquent guéres de mettre la division.Paul Emile opposoit à Varron l'exemple de la témérité de Sempronius & de Flaminius. Varron lui reprochoit à son tour que la conduite de Fabius qu'il vouloit imiter, étoit un prétexte bien commode, pour couvrir sous le nom spécieux de prudence une véritable lâcheté. Il prenoit les Dieux & les Hommes à témoin, que ce n'étoit point sa faute, si Annibal, par une longue & tranquille possession, s'acquéroit comme une espéce de droit sur l'Italie. Qu'il étoit retenu comme enchaîné par son Collégue, & que l'on ôtoit les ar- C. Ter. Varro, L. Æmil. Cons. mes des mains des soldats, qui étoientAn R.536.Av. J. C.216. pleins d'ardeur, & ne demandoient qu'à combattre.


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Je me serois tu aujourd'hui, pour ne point troubler, par un discours qui ne se ra peut-être pas de votre goût, une joie à laquelle je vois que tout le monde s'abandonne. Mais, en ne répondant rien à un Sénateur qui m'interroge, je donnerois lieu de me soupçonner, ou d'une fierté mal entendue, ou d'une bassesse servile: ce qui marqueroit que j'aurois oublié, ou que je parle à un

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Sur le prémier bruit de ce Traité, ApIl traiteindécemment lesAmbassadeurs deRome.pius Préteur de Sicile envoya des Ambassadeurs à Hiéronyme, pour renouveller l'alliance que les Romains avoient eue avec son aieul. Ce Prince, affectant un orgueilridicule & déplacé, les reçut avec un air dédaigneux, “en leur demandant d'un ton moqueur ce qui s'étoit passé à la Journée de Cannes: que les Ambassadeurs d'Annibal en racontoient des choses incroyables: qu'il étoit bien aise d'en savoir la vérité par leur bouche, afin de se déterminer sur le choix de ses Alliés.“ Les Romains lui répondirent qu'ils reviendroient quand il auroit appris à recevoir sérieusement des Ambassadeurs, & se retirérent.


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Hiéronyme ignoroit sans doute que la raillerie ne convient point à un Prince, sut-tout une raillerie offensante & injurieuse, & cela au milieu des affaires les plus graves & les plus importantes. Mais il n'é coutoit que son orgueil, & s'applaudissoit apparemment, parmi ses flateurs, sur ce langage, où il trouvoit une hauteur digne d'un grand Roi. Tout le reste de sa con duite étoit du même caractére. Bientôt sa cruauté, & les autres vices auxquels il se livroit aveuglément, lui attirérent une fin malheureuse. Ceux qui avoient formé la conspiration dont il a été parlé, suivirent leur plan, & aiant trouvé une occasion favorable le tuérent dans un voyage qu'il faisoit de Syracuse au pays & dans la ville des Léontins. Voilà où se termina un régne très court, mais rempli de desordres, d'injustices, & de violences.


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Les Consuls étant entrés sur les terresLes Consuls reçoivent un échec devant Ca poue.Liv.XXV. 18. de la Campanie, commencérent à piller tout le plat-pays, & à faire le dégât aux environs de Capoue. Les Campaniens aiant fait sur eux une sortie, secondés de Magon & de la Cavalerie Carthaginoise, leur donnérent tellement l'épouvante, qu'ils rappellérent au plus vite leurs soldats, & Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212.se retirérent en desordre, après en avoir perdu plus de quinze cens. Cet avantage remplit d'une orgueilleuse confiance les Campaniens, naturellement fiers & arrogans, ensorte qu'ils ne cessoient de harceller les Romains; mais le mauvais succès du combat engagé témérairement, avoit rendu les Consuls plus attentifs & plus précautionnés.


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Et comment auroit-il pu s'y élever quelque tumulte? Il n'y avoit plus d'Assemblée, ni du Peuple où l'on tînt des harangues séditieuses, ni du Sénat où l'on prît des délibérations contraires au repos de l'Italie: point de Magistrats, qui par l'abus de leur autorité excitassent des plaintes publiques. Toute ambition, toute discorde Cn. Fulvius, P. Sulpicius. Cons. étoit éteinte; parce qu'il n'y avoit pointAn. R.541.Av. J. C.211. de charges à briguer, ni d'honneurs qu'on pût se disputer les uns aux autres. “Ain sia nos ancêtres, (c'est toujours Cicé ron qui parle) par leur profondesagesse, ont trouvé le moyen de réduire l'arrogance Campanienne & cette fierté turbulente à un tranquille repos & à une entiére inaction. Par-là ils ont évité l'odieux reproche de cruauté, en ne détruisant point une si belle & si puissante ville; & ils ont pris de sures précautions pour l'avenir, en lui coupant tous les nerfs, & la laissant dans un état de foiblesse qui la met hors d'état de remuer.“


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Nachdem Fabius diese Befehle gegebenAnsehen der Dictatur. Liv. Plut.hatte, ging er durch die Flaminische Strasse, und marschirte vor dem Consul und dessenArmee voraus. Als er bey Ocriculum war,sahe er den Consul, welcher ihm zu Pferde,unter Begleitung einiger Officiers gleichfalls zu Pferde, entgegen kam. Sogleichließ er ihm sagen, er solle mit seinen Leutenabsteigen, und ohne Lictors und Gefolge zuihm kommen. Der geschwinde Gehorsamdes Consuls, und die Ehrerbiethung, mit 10 Fabius Maximus, Dictator,d. 535. J. n. R. E. d. 217. J. v. C. G. welcher er zu dem Fabius kam, machte inden Römischen Bürgern, und in ihren Bundesgenossen den hohen Begriff der Dictaturwieder rege, welchen die Zeit fast verlöschethatte. Geschah es aus Stoltz, daß der Dictator von einem Consul dieses Zeichen derUnterthänigkeit und der Ehrerbiethung, forderte? Nein, fürwahr nicht; es geschah ausSchuldigkeit und Recht. Die göttlicheVorsehung, welche alles mit Maaß und Gewicht verrichtet, hat einen Theil ihrer Gewalt den Königen, den Fürsten, und denjenigen, welche an der Spitze eines jeglichenStaates sind, mitgetheilet, damit ihr Ansehen den Niederern desto ehrwürdiger und desto nützlicher sey, und hat gewollt, daß esvon einer Hoheit und Pracht begleitet werde, welche in die Sinne fällt. Diese sindzum Theil die Lictors, welche die Fascesund die Beile tragen, ingleichen die bewafneten Wachten, welche, ein Schrecken einzujagen, voraus marschiren. Diese Hoheit zeigte sich auch, durch die tiefen Ehrenbezeigungen, welche man ihnen erweiset, wenn mansich ihrem Thron und ihrer Person nähert,und welche die Unterthänigkeit und den Gehorsam andeuten, welche Unterthanen zukommen. Die Menschen dencken nicht sofein, daß sie in Menschen, wie sie sind, dasgöttliche Ansehen sollten erkennen und verehren können, wenn sie es nicht in einem grossen und prächtigen, sondern in einem geringen und verächtlichen Zustande sehen.


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(*) Fabius fand bey seinen weisen Anschlägen an dem Minucius, seinem Generalder Reuterey, ein nicht geringeres HinderCharakter des Minucius. Liv.XXII. 2.niß, als an dem Hannibal. Diesen Menschen hinderte nichts, die Republick zu stürzen, als dieses, daß er andern untergeordnet war. Er war in seinen Rathschlägenhitzig und stürmisch, und in seinen Reden voll Stolz und Eigendünkel. Er fuhr den Fabius ohne einiges Schonen an, und zwar erstvor wenig Personen, bald darauf aber gantzöffentlich. Er schalt ihn nachläßig undfurchtsam, da er doch so klug und vorsichtigwar, und gab seinen Tugenden Namen dererLaster, welche ihnen am nächsten waren. Sobauete er seine Ehre auf den Ruin der Ehreseines Generals, durch ein niederträchtigesund verhaßtes Kunststück, welches mehrals zu oft glücket, und welches darinn bestehet, daß man diejenigen niederschlägt, welche (*) Sed non Annibalem magis infestum tam sanis consiliis habebat, quam Magistrum equitum, qui nihil aliud, quam quod parebat inimperio, morae ad praecipitandam remp. habebat: ferox rapidusque in consiliis, aclingua immodicus primo inter paucos, deinpropalam in vulgus, pro cunctatore segnem,pro cauto timidum, affingens vicina virtutibus vitia, compellabat: premendorumquesuperiorum arte (quae pessima ars nimis prosperis multorum successibus crevit) sese extollebat.und was sich unter ihm zugetragen. 15 über unsre Ehrenstelle und über unser Verd. 535. J. n. R. E. d. 217. J. v. C. G.dienst erhaben sind.


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Hannibal hatte in der Nacht einige Numider abgeschickt, welche sich einer nahe beyden Römern liegenden Höhe bemächtigten,und von welcher ihr Lager bestrichen werdenkonnte. Diese furchten sich nicht vor denwenigen Numidern, trieben sie den folgendenTag davon weg, und besetzten sie selbst. Aufdiese Art blieb zwischen beyden Lägern einziemlich kleiner Raum. Als Minucius aneinem Tage sahe, daß der gröste Theil derCarthaginensischen Armee auf dem Felde zerstreuet war, schickte er seine Reuterey und seine leichte Infanterie gegen die Furagirendenaus, und marschirte selbst mit den Legionen, 40 Fabius Maximus, Dictator,d. 535. J. n. R. E. d. 217. J. v. C. G. das Carthaginensische Lager zu überfallen.Alles, was Hannibal thun konnte, war dieses, daß er sich vertheidigte. Die Niederlage seiner Furagirer war groß. Dieses machte den Minucius ungezähmt hochmüthig undStolz, und erfüllte seinen Geist mit einer höchstverwegenen Kühnheit, welche keine Gefahrmehr kannte, und ihm bey den kühnsten Unternehmungen nichts als einen gewissen Siegvor Augen stellte.


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Minucius dachte ganz anders. SeinStolz, welchen ihm der glückliche Fortgangund die Gunst des Haufens eingab, warschon vorher unerträglich: nun aber überschritt er alles Maaß, und rühmte sich, nichtweniger des Fabius, als des Hannibal Ueberwinder zu seyn. Er sagte ganz höfllich, und was sich unter ihm zugetragen. 45„dieser berühmte General, die einzige Zud. 535. J. n. R. E. d. 217. J. v. C. G.flucht bey dem öffentlichen Unglücke, dieserDictator, welcher allein für fähig gehaltenworden, dem Hannibal die Spitze zu biethen, habe seinen Untergeordneten, seinenGeneral der Reuterey, durch einen Schluß,dessen gleichen man in der ganzen Historiedes Römischen Volks nicht fände, sich gleichwerden sehen, und zwar in eben der Stadt,wo die Generale der Reuterey zu zitternpflegten, wenn sie die Beile und Fasciendes Dictators sähen. So glänzend habesich sein Verdienst und das mit seiner Person verbundene Glück gezeigt! Er wollealso sein gutes Glück verfolgen, wenn derDictator so halsstarrig seyn, und sein langsames und furchtsames Betragen, welchesGötter und Menschen verdammten, nichtfahren lassen würde.“


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Alles war bey der Römischen Armee inFeuer. Der Kriegsrath bestund mehr inStreit, als in Berathschlagungen. Da mansich in einer sehr zusammenhängenden Ebene,welche ganz unbedeckt war, gelagert hatte,und da die Reuterey des Hannibal der Römischen Reuterey in allen überlegen war: so hielt Paulus Aemilius nicht für rathsam, sichan diesem Orte in ein Treffen einzulassen, sondern er wollte, daß man den Feind an einenOrt zöge, wo die Infanterie den grösten Theil und was sich unter ihnen zugetragen. 87 an der Schlacht nehmen könnte. Sein ColV. R. E. 536. V. C. G. 216.lege, ein General ohne Erfahrung, aber vollStolz und Achtung für sich selbst, war ganzentgegen gesetzter Meynung. Dieses ist dasgröste Uebel bey einem unter zwey Generalegetheiltem Commando, zwischen welchen dieEifersucht, oder die entgegen gesetzte GemüthsArt, oder die Verschiedenheit der Absichten gemeiniglich eine Trennung veranlasset. Paulus Aemilius setzte dem Varro das Exempel der Verwegenheit des Sempronius und Flaminius entgegen. Varro versetzte ihm hingegen, daß die Aufführung des Fabius, welche er nachahmen wollte, ein ganz beqvemerVorwand wäre, eine würkliche Nachläßigkeit mit dem prächtigen Namen der Klugheit zu bedecken. Er sagte, er ruffe Götterund Menschen zu Zeugen an, daß es nicht seinFehler sey, wenn sich Hannibal durch einenlangen und ruhigen Besitz gleichsam eine Arteines Rechts in Italien erwürbe. Er würde gleichsam durch seinen Collegen mit Kettenzurück gehalten, und man nehme den Soldaten, welche voll Muth und Feuer wären, undnichts als ein Treffen verlangten, die Waffenaus den Händen.


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Hanno antwortete hierauf mit einer ganzgelassenen Stimme und Mine folgendergestalt. Ich würde heute gern ein tiefes Stillschweigen beobachtet haben, um diejenigeFreude, welcher sich, wie ich wahrnehme, einjeder überlässet, nicht durch einen Vortragzu stören, der vielleicht nicht nach eurem Geschmack seyn dürfte. Weil ich aber befürchten müste, wenn ich einem Senator, der michauffordert, nichts antworten wollte, michentweder eines übelangebrachten Stolzes, odereiner knechtischen Niederträchtigkeit schuldigzu machen, und zu erkennen zu geben, daß ichnicht wüste, wie ich sowohl selbst ein freyerMensch sey, als auch mit einem solchen zu thun habe, so antworte ich hiermit dem Himilco: daß ich nicht nur allemahl auf diesenKrieg übel zu sprechen gewesen, sondern auchnie aufhören werde, mich gegen euren unüberwindlichen General zu erklären, bis ich sehe,daß der Krieg durch einen Frieden, dessenBedingungen erträglich sind, geschlossen wor und was sich unter ihm zugetragen. 159den. Ich werde beständig den vorigen FrieV. R. E. 536. V. C. G. 216.den bedauren, bis ein neuer wieder hergestellet seyn wird. Die Vortheile, welche uns Mago eben itzt bis an den Himmel erhoben hat, erregen bey dem Himilco und andern Anhängern des Hannibals ein ausnehmendesVergnügen, und sie können in so fern beymir eine gleiche Wirkung haben, da ein soglücklicher Fortgang der Waffen, wenn wiruns denselben recht zu Nutze machen wollen,uns annehmliche Friedensbedingungen verschaffen kann. Lassen wir aber diesen glücklichen Zeitpunct aus den Händen, in welchem es bey uns zu stehen scheinet, nicht denFrieden anzunehmen, sondern zu geben, sofürchte ich sehr, es dürfte die Freude, welcheuns itzt entzückt, in kurzen zunichte und zuWasser werden. Denn was will es überhaupt mit diesem so sehr gepriesenem Glücke sagen, und womit endigen sich alle die grossen Lobsprüche? Es heißt, wir haben die Armeender Feinde niedergehauen, schicket uns frischeSoldaten. Was würdet ihr wohl verlangen, wenn ihr wäret überwunden worden?Wir haben, saget ihr ferner, uns zweyer feindlicher Lager bemächtiget, welche ohne Zweifelmit vieler Beute und allerhand Lebensmittelnversehen waren, schicket uns Proviant undGeld. Was würdet ihr denn begehren,wenn ihr euer Lager eingebüsset hättet? Damit es aber nicht das Ansehen habe, als obich hier allein als ein Verklagter abgehöret werden solle, so antwortet mir nun auch, 160 C. Terentius Varro, Cons.V. R. E. 536. V. C. G. 216.Himilco, oder Mago, denn ich glaube eben sowohl berechtiget zu seyn, euch zu fragen, als Himilco vermeinet, mit Fragen in mich zudringen. Ihr saget, die Niederlage bey Cannas habe das ganze Römische Reich überden Hauffen geworffen, und ganz Italien seygegen die Römer aufgebracht. Saget unsdoch, ist denn wohl unter allen Völkern desLateinischen Namens ein einiges, welches eure Parthey ergriffen hat? und ist unter allenden 35 Zünften, aus denen Rom bestehet,ein einiger Bürger, welcher zu euch übergegangen ist? Auf die dargegen ertheilte Ant wort des Mago, daß keines von beyden geschehen sey, fuhr er also fort: Da wir demnach noch eine sehr ansehnliche Menge Feindeauf dem Halse haben, so meldet uns dochwenigstens, was diejenigen, welche also nochübrig sind, für Anstalten machen, und ob siesich noch mit einiger Hofnung schmeicheln? Da Mago hierauf zur Antwort ertheilte, daß er davon nichts wisse; versetzte Hanno, es istdoch gleichwohl nichts leichter, als dieses, zuerfahren. Habt ihr aber auch nichts gehört,ob man etwan in dem Rathe zu Rom etwasvorgetragen, das auf die Erbittung des Friedens abzielet, oder sind vielleicht gar schonRömische Gesandten bey dem Hannibal angelangt, um sich mit ihm wegen des Friedens in Unterhandlung einzulassen? Da Mago a bermahls mit Nein antwortete, fuhr Hannoalso fort: Wir haben also noch immer dievöllige Kriegslast auf uns, welche wir da und was sich unter ihm zugetragen. 161mahls hatten, als Hannibal nach ItalienV. R. E. 536. V. C. G. 216.übersetzte. Es sind viele unter uns, welchesich noch gar wohl des abwechselnden Glückes in dem erstern Kriege erinnern. Konntees mit unsern Sachen zu Wasser und zu Lande wohl besser stehen, ehe Caius Lutatiusund Aulus Posthumius das Consulat antraten? und doch wurden wir unter ihrer Regierung bey den Aegatischen Inseln überwunden. Sollte sich das Blat jetzt wenden,doch die Götter wollen diese Prophezeyungnicht in die Erfüllung gehen lassen! sollte sich,sage ich, das Blat itzt wenden, dürffen wiruns wohl im geringsten Rechnung machen,daß wir sodann als Ueberwundene den Frieden erhalten werden, den uns itzo, da wirUeberwinder sind, niemand anbeut. Wenngegenwärtig die Rede davon wäre, entweder denen Römern den Frieden zu ertheilen,oder denselben von ihnen anzunehmen, wüsteich wohl, was ich darzu zu sagen hätte.Wollet ihr aber meine Meynung über die Vorstellungen des Mago wissen, so ist selbige diese: Entweder Hannibal ist siegreich,so bedarf er keiner Hülfe, oder er betrügetuns mit ungegründeter Hofnung, so verdienet er um so weniger, daß man ihm willfahre.


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Auf das erste Gerücht von diesem Ver Er geht unanständig268 T. S. Gracchus, u. Q. F. Maximus, Cons.mit den Römischen Ge sandten um. trage schickte Appius, der Prätor von Sicilien, Gesandte zu dem Hieronymus, denBund zu erneuern, welchen die Römer mitseinem Großvater gehabt hatten. DieserPrinz, welcher einen lächerlichen und unanständigen Stolz zeigte, empfing sie mit einerverächtlichen Miene, „und fragte sie mit einem höhnischen Thon, was in der Schlachtbey Cannas vorgefallen wäre; Die Gesandten des Hannibal erzehlten unglaubliche Dinge davon; Er möchte also gern dieWahrheit aus ihrem Munde vernehmen,damit er wegen der Wahl seiner Bundesgenossen einen Schluß fassen könne.“ DieRömer giengen davon und sagten, sie wollten wieder kommen, wenn er würde gelernethaben, Gesandte ernsthaft zu empfangen.


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Hieronymus wuste ohne Zweifel nicht,daß sich die Spötterey nicht vor einen Prinzen schickt, vornämlich eine anzügliche undschimpfliche Spötterey, und zwar mitten unter den ernsthaftesten und wichtigsten Geschäften. Aber er hörte nichts, als seinenStolz, und schmeichelte sich, wie es schien,unter seinen Schmeichlern, wegen derjenigenSprache, worinnen er eine einem grossenKönige würdige Hoheit fand. Alle seineübrige Aufführung war von gleichem Charakter. Seine Grausamkeit und die andernLaster, welchen er sich blindlings überließ, zogen ihm bald ein unglückliches Ende zu.Diejenigen, welche die Zusammenverschwörung gemacht hatten, wovon geredet wor und was sich unter ihnen zugetragen. 269den, folgten ihrem Entwurfe, und nachdemd. 537. J. n. R. E. d. 215. J. v. C. G.sie eine günstige Gelegenheit gefunden hatten, brachten sie ihn auf einer Reise um, welche er von Syracusa auf das Land und indie Stadt der Leontiner that. So endigtesich eine sehr kurze Regierung voll Unordnung, Ungerechtigkeit und Gewaltthätigkeit.