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31 - Fils naturelle /

m'abandonnai à toute ma douleur, et je fis re-

32 - Fils naturelle /

Un pere a perdu son fils dans un combar singulier. C'est la nuit. Un domestique, témoin du combat, vient annoncer cette nouvelle. Il entre dans l'appartement du pere malheureux qui dormoit. Il se promene. Le bruit d'un homme qui marche, l'éveille. Ildemande qui c'est ..... C'est moi, Monfieur, lui répond le domestique d'une voix altérée... Eh bien? qu'est-ce qu'il y a?... Rien.... Comment! rien? .... Non, Monsieur ..... Cela n'est pas. Tu trembles. Tu détournes la tête. Tu évites ma vue. Encore un coup, qu'est-ce qu'il y a? Je veux le savoir. Parle. Je te l'ordonne .... Je vous dis, Monsieur, qu'il n'y a rien, lui répond encore le domestique, en versant des larmes .... Ah! malheureux, s'écrie le pere, en s'élançant du lit sur lequel il reposoit; tu me trompes: il est arrivé quelque grand malheur .... Ma femme estelle morte? .... Non, Monsieur ..... Ma fille? .... Non, Monsieur ..... C'est donc mon fils? .... Le domestique se taît. Le pere entend son silence, se jette à terre. Il rem plit son appartement de sa douleur & de ses cris. Il fait, il dit tout ce que le désespoir suggere à un pere qui perd son fils, l'espérance unique de sa famille.


33 - Fils naturelle /

Mais dans l'art, ainsi que dans la nature, tout est enchaîné; si l'on se rapproche d'un côté de ce qui est vrai, on s'en rapprochera de beaucoup d'autres. C'est alors que nous verrons sur la scène des situations naturelles qu'une décence ennemie du génie & des grands effets a proscrites, Je ne me lasserai 190 DE LA POÉSIE point de crier à nos François: La Vérité! La Nature! Les Anciens! Sophocle! Philoctete! Le poëte l'a montré sur la scène, couché à l'entrée de sa caverne, & couvert de lambeaux déchirés. Il s'y roule; il y éprouve une attaque de douleur; il y crie; il y fait entendre des voix inarticulées. La décoration étoit sauvage; la piece marchoit sans appareil. Des habits vrais, des discoursvrais, une intrigue simple & naturelle. No- tre goût seroit bien dégradé, si ce spectacle ne nous affectoit pas davantage que celui d'un homme richement vêtu, apprêté dans sa parure.


34 - Fils naturelle /

Jugez de la force d'un grand concours de spectateurs, par ce que vous savez vous-même de l'action des hommes les uns sur les autres, & de la communication des passions dans les émeutes populaires. Quarante à cinquante mille hommes ne se contiennent pas par décence. Et s'il arrivoit à un grand personnage de la république de verser une larme, quel effet croyez-vous que sa douleur dût produire sur le reste des spectateurs? Y a-t-il rien de plus pathétique que la douleur d'un homme vénérable?


35 - Fils naturelle /

On dit quelquefois: il est arrivé une aventure fort plaisante à la cour, un événement fort tragique à la ville. D'où il s'ensuit que la comédie & la tragédie sont de tous les états; avec cette différence, que la douleur& les larmes sont encore plus souvent sous les toîts des sujets, que l'enjouement & la gaieté dans les palais des rois. C'est moins le sujet qui rend une pièce comique, sérieuse ou tragique, que le ton, les passions, les caracteres & l'intérêt. Les effets de l'amour,de la jalousie, du jeu, du déreglement, de DRAMATIQUE. 221 l'ambition, de la haîne, de l'envie peuvent faire rire, réfléchir ou trembler. Un jaloux qui prend des mesures pour s'assurer de son déshonneur, est ridicule; un homme d'honneur qui le soupçonne & qui aime, en est affligé; un furieux qui le sait, peut commettre un crime. Un joueur portera chez un usurier le portraitd'une maitresse; un autre joueur embarrassera sa fortune, la renversera, plongera une femme & des enfans dans la misere, & tomberadans le désespoir. Que vous dirai-je de plus? La pièce dont nous nous sommes entretenus a presque été faite dans les trois genres.


36 - Fils naturelle /

Rosalie vient: Constance & Clairville se retirent. Cette scène est celle de la timidité, de la naïveté, des larmes, de la douleur & du repentir. Rosalie voit tout le mal qu'elle a fait; elle en est désolée. Pressée entre l'a mour qu'elle ressent, l'intérêt qu'elle prend à Dorval, le respect qu'elle doit à Constance, & les sentimens qu'elle ne peut refuser à Clairville; combien elle dit de choses touchantes! Dorval paroît d'abord ni ne la voir, ni ne l'écouter. Rosalie pousse des cris, lui prend les mains, l'arrête, & il vient unmoment où Dorval fixe sur elle des yeux égarés: ses regards sont ceux d'un homme qui sortiroit d'un sommeil léthargique. Cet effort le brise; il tombe dans un fauteuil comme un homme frappé: Rosalie se retire en poussant des sanglots, se désolant, s'arrachant les cheveux.


37 - Fils naturelle /

S'il compose ce morceau dans le style sim ple, il se remplira de la douleur, du désespoir de Clytemnestre; il ne commencera à travailler que quand il se sentira pressé par les images terribles qui obsédoient Clytemnestre. Le beau sujet pour un récitatif obligé, que les premiers vers! Comme on en peut couper les différentes phrases par une ritournelle plaintive! .... O Ciel! .... O mere in- fortunée! ..... premier jour pour la ritournelle .... De festons odieux ma fille couron- née .... second jour ..... Tend la gorge aux couteaux par son pere apprêtés ..... troisieme jour .... Par son pere! quatrieme jour .... Chalcas va dans son sang ... cinquieme jour... Quels caracteres ne peut-on pas donner à cette symphonie? .... Il me semble que je l'entends ..... Elle me peint la plainte .... la douleur ..... l'effroi ..... l'horreur .... la fureur ....


38 - Fils naturelle /

S'il compose ce morceau dans le style sim ple, il se remplira de la douleur, du désespoir de Clytemnestre; il ne commencera à travailler que quand il se sentira pressé par les images terribles qui obsédoient Clytemnestre. Le beau sujet pour un récitatif obligé, que les premiers vers! Comme on en peut couper les différentes phrases par une ritournelle plaintive! .... O Ciel! .... O mere in- fortunée! ..... premier jour pour la ritournelle .... De festons odieux ma fille couron- née .... second jour ..... Tend la gorge aux couteaux par son pere apprêtés ..... troisieme jour .... Par son pere! quatrieme jour .... Chalcas va dans son sang ... cinquieme jour... Quels caracteres ne peut-on pas donner à cette symphonie? .... Il me semble que je l'entends ..... Elle me peint la plainte .... la douleur ..... l'effroi ..... l'horreur .... la fureur ....


39 - Der natürliche Sohn /

Ich wollte diesen Mann kennen lernen. Ich lernte ihn kennen, und fand ihn so, wie man mir ihn abgemalet hatte, finster und melancholisch. Verdruß und Schmerz hatten aus einer Seele, in welcher sie allzulange gewohnet, nicht anders als mit Zurücklassung der Traurigkeit, scheiden können. Er war, sowohl in seinen Unterredungen, als in 18 seinem äusserlichen Betragen, traurig; ausgenommen,wenn er von der Tugend sprach, oder die Entzückungen fühlte, die sie in ihren eifrigsten Verehrern hervorbringt. Alsdann war er, wie ganz verwandelt.Die Heiterkeit entwickelte sich auf seinem Gesichte. Seine Augen bekamen Glanz und Freundlichkeit.Seine Rede ward pathetisch. Es war eine Kette von strengen Ideen und rührendenBildern, wodurch die Aufmerksamkeit in einem beständigen Feuer erhalten, und die Seele außer sich selbst gesetzet ward.Aber so wie an einem neblichten und umzogenen Herbsttage, die Stralen der Sonne aus einer Wolke hervorbrechen, einen Augenblick glänzen, und sich wieder in den dunkeln Himmel verlieren: so verlor sich auch gar bald seine Munterkeit wieder, undplötzlich fiel er in sein melancholisches Stillschweigen zurück.


40 - Der natürliche Sohn /

Bey dieser Stelle verwandte Dorval sein Gesicht, um seine Thränen zu verbergen, und sagte zu mir, in dem Tone eines Menschen, der sich seinen Schmerz nicht will merken lassen: -- Das Stück ist gemacht. -- Aber Er, der es bestellte, Er ist dahin! Nach einem kurzen Stillschweigen setzte er hinzu: Ich hatte es liegen lassen, das Stück, und hatte es beynahe vergessen; aber man gab mir es so oft zu hören, ich lebte hierinn demWillen meines Vaters nicht nach, daß ich mich endlich überreden ließ. Künftigen Sonntag werden wir uns das erstemal unserer Schuldigkeit -- denn als eine Schuldigkeit betrachten wir es einmüthig, --damit entladen.


41 - Der natürliche Sohn /

Wie schön schien sie mir in ihrem Schmerze! Wie rührend waren ihre Reitze! Ich hätte mein Leben darum gegeben, wenn ich eine von den Thränen, die aus ihren Augen flossen, hätte aufsammeln können. -- Dorval, das wissen Sie. -- Die 48se Worte ertönen noch in dem Innersten meines Herzens. -- -- Sie werden mir sobald nicht aus dem Gedächtnisse kommen.


42 - Der natürliche Sohn /

Scham und Gewissensbisse verfolgen mich. --Dorval, Sie kennen die Gesetze der Unschuld. -- -- Bin ich strafbar? -- Retten Sie mich! -- Ach, ist hierzu noch Zeit? Wie beklage ich meinen Vater! -- meinen Vater! -- Und Clairville? ich wollte mein Leben für ihn lassen -- Leben Sie wohl, Dorval; für Sie wollte ich tausend Leben lassen -- -- Leben Sie wohl! -- Sie fliehen, und ich werde für Schmerz sterben.

43 - Der natürliche Sohn /

(Clairville läßt Rosalien gehen. Er ist wie unsinnig. Er geht, er kömmt, er bleibt stehen. Er seufzet vor Schmerzund Wuth. Er stützet sich mit dem Ellebogen auf die Rücklehne eines Stuhls, die Hände so vor dem Gesichte, daß die Ballen in den Augen liegen. Er schweigt einen Augenblick. Endlich bricht er aus:)

44 - Der natürliche Sohn /

(indem sie ihre Bestürzung und ihren Schmerz, jeder durch die seinem Charakterzukommende Gebehrden zu erkennen geben)

45 - Der natürliche Sohn /

(Hier brechen alle Bediente in verschiedne Laute desSchmerzes aus. Clairville ist seines Schmerzes nicht länger Meister. Dorval giebt Arnolden ein Zeichen, einen Augenblick inne zu halten. Hierauf fährt er schluchzend fort)