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31 - Lettres sur la danse /

Passons au vêtement. La variété & la vérité dans le costume y sont aussi rares que dans la Musique, dans les Ballets & dans la Danse simple. L'entêtement est égal dans toutes les parties de l'Opéra; il préside en Souverain à ce Spectacle. Grec, Romain, Berger, Chasseur, Guerrier, Faune, Silvain, Jeux, Plaisirs, Ris, Tritons, Vents, Feux, Songes, grand Prêtre & Sacrificateurs; tous les habits de ces Personnages sont coupés sur le même patron, & ne diffé- rent que par la couleur & les embellis- Lettres sements que la profusion bien plus que le goût jette au hazard. L'Oripeau brille par-tout: le Paysan, le Matelot & le Héros en sont également chargés; plus un habit est garni de colifichets, de paillettes, de gaze & de réseau, & plus il a de mérite aux yeux de l'Acteur & du Spectateur sans goût. Rien n'est si singulier que de voir à l'Opéra une troupe de Guerriers qui viennent de combattre, de disputer & de remporter la victoire. Traînent-ils après eux l'horreur du carnage? Leur Physionomie paroît-elle animée? Leurs regards sont- ils encore terribles? Leurs cheveux sont- ils épars & dérangés? non, Monsieur, rien de tout cela; ils sont parés avec le dernier scrupule, & ils ressemblent plutôt à des hommes efféminés, sortant des mains du Baigneur, qu'à des Sur la Danse. Guerriers échappés à celles de l'ennemi. Que devient la vérité? où est la vraisemblance? d'où naîtra l'illusion? & comment n'être pas choqué d'une action si fausse & si mal rendue? Il faut de la dé- cence au Théatre, j'en conviens, mais il faut encore de la vérité & du naturel dans l'action, du nerf & de la vigueur dans les Tableaux, & un désordre bien entendu dans tout ce qui en exige. Je ne voudrois plus de ces tonnelets roides qui dans certaines positions de la Danse placent, pour ainsi dire, la hanche à l'épaule, & qui en éclipsent tous les contours. Je bannirois tout arrangement symmétrique dans les habits; arrangement froid qui désigne l'Art sans goût & qui n'a nulle grace. J'aimerois mieux des draperies simples & légeres, contrastées par les couleurs, Lettres & distribuées de façon à me laisser voir la taille du Danseur. Je les voudrois légeres, sans cependant que l'étoffe fût ménagée; de beaux plis, de bellesMasses, voilà ce que je demande; & l'extrémité de ces draperies voltigeant & prenant de nouvelles formes, à mesure que l'exécution deviendroit plus vive & plus animée, tout auroit l'air léger. Un élan, un pas vif, une fuite agiteroient la draperie dans des sens différents: voilà ce qui nous rapprocheroit de la Peinture, & par conséquent de la Nature; voilà ce qui prêteroit de l'agrément aux attitudes & de l'élégance aux positions; voilà enfin ce qui donneroit au Danseur cet air leste qu'il ne peut avoir sous le harnois gothique de l'Opéra. Je diminuerois des trois quarts les paniers Sur la Danse. ridicules de nos Danseuses; ils s'opposent également à la liberté, à la vîtesse & à l'action prompte & animée de la Danse; ils privent encore la taille de son élégance & des justes proportions qu'elle doit avoir; ils diminuent l'agrément des bras, ils enterrent, pour ainsi dire les graces, ils contraignent & gênent la Danseuse à un tel point, {??} que le mouvement de son panier l'affecte & l'occupe quelquefois plus sérieusement que celui de ses bras & de ses jambes. Tout Acteur au Théatre doit être libre: il ne doit pas même recevoir des entraves du Rôle & du Personnage qu'il a à représenter. Si son imagination est partagée, si la mode d'un costumeridicule le gêne au point d'être accablé par son habit, d'en sentir le poids & d'oublier son Rôle, de gémir enfin sous Lettres le faix qui l'assomme, & de ne point s'intéresser à l'action qui se passe & qu'il doit rendre avec chaleur; il doit dès-lors se délivrer d'une mode qui appauvrit l'Art & qui empêche le talent de se montrer. Mlle. Clairon, Actrice inimitable, faite pour secouer les usages adoptés par l'habitude, a supprimé les paniers, & les a supprimé sans préparation, sans ménagement. Le vrai talent n'est qu'un, il plaît sans Art. Mlle.Clairon, en panier ou sans panier sera toujours une excellente Actrice; elle seroit la premiere tragique de l'Univers, si la Scene Françoise n'étoit en possession des rares & sublimes talents de Mlle.Dumesnil, Actrice, qui remuera toujours infailliblement les cœurs sensibles aux accents & au cri de la nature. Le caprice n'a point conduit Mlle. ClaironSur la Danse. lorsqu'elle s'est dépouillée d'un ornement aussi ridicule qu'embarrassant. C'est moins pour se donner le ton de réformatrice des modes, que parce qu'elle mérite le titre de grande Actrice, qu'elle a quitté les paniers. La raison, l'esprit, le bon sens & la nature l'ont guidée dans cette réforme; elle a consulté les anciens, & elle s'est imaginée que Médée, Electre & Ariane n'avoient point l'air, le ton, l'allure & l'habillement de nos petites maîtresses; elle a senti qu'en s'éloignant de nos usages elle se rapprocheroit de ceux de l'antiquité; que l'imitation des Personnages qu'elle représente seroit plus vraie, plus naturelle; que son action d'ailleurs étant vive & animée, elle la rendroit avec plus de feu & de vivacité, lorsqu'elle se seroit débarrassée du poids & Lettres dégagée de la gêne d'un vêtement ridicule; elle s'est persuadée enfin que lePublic ne mesureroit pas ses talents sur l'immensité de son Panier. Il est certain qu'il n'appartient qu'au mérite supérieur d'innover & de changer dans un instant la forme des choses auxquelles l'habitude, bien moins que le goût & la réflexion nous avoient attachés.


32 - Lettres sur la danse /

M. Boquet chargé depuis quelque temps des desseins & du costume des habits de l'Opéra, remediera facilement aux défauts qui régnent dans cette partie si essentielle à l'illusion, si toutefois on lui laisse la liberté d'agir, & si l'on ne s'oppose point à ses idées qui tendront toujours à porter les choses à leur perfection.


33 - Lettres sur la danse /

Ceux qui aiment les masques, qui y sont attachés par ancienneté d'habitude, & qui croiroient que l'Art dégé- néreroit si l'on sécouoit le joug des vieilles rubriques de l'Opéra, diront pour autoriser leur mauvais goût, qu'il est des caracteres au Théâtre qui exi- Lettres gent des masques; comme les Furies, les Tritons, les Vents, les Faunes, &c. Cette objection est foible, elle est fondée sur un préjugé moins facile à combattre qu'à détruire. Je prouverai premiérement que les masques dont on se sert pour ces sortes de caracteres sont mal modelés, mal peints & qu'ils n'ont aucune vraisemblance; secondement, qu'il est aisé de rendre ces personnages avec vérité sans aucun secours étranger. J'appuierai ensuite ce sentiment par des exemples vivants que l'on ne pourra rejetter si l'on est enfant de lanature, si la simplicité séduit, si le vrai semble préférable à cet Art grossier qui détruit l'illusion & qui affoiblit le plaisir du Spectateur.


34 - Lettres sur la danse /

Les Danseurs devroient s'attacher ainsi que les Comédiens à peindre & àsentir, puisqu'ils ont le même objet à remplir. S'ils ne sont vivement affectés de leurs rôles; s'ils n'en saisissent le caractere avec vérité, ils ne peuvent se flatter de réussir & de plaire; ils doivent également enchaîner le Public par la force de l'illusion, & lui faire éprouver tous les mouvements dont ils sont animés. Cette vérité, cet enthousiasme qui caractérisent le grand Acteur Lettres & qui est l'ame des beaux Arts, est, si j'ose m'exprimer ainsi, l'image du coup électrique; c'est un feu qui se communique avec rapidité, qui embrase dans un instant l'imagination des Spectateurs, qui ébranle leur ame, & qui force leur cœur à la sensibilité.


35 - Lettres sur la danse /

Il faudroit jouer, disois-je un jour à un Comédien, le Pere de famille & le Fils naturel: ils ne feroient point d'effet au Théatre, me répliqua-t-il. Avez-vous lu ces deux Drames? oui, me répondit-il; eh bien n'avez-vous pas été ému; votre ame n'a-t-elle point été affectée; votre cœur ne s'est- il pas attendri; & vos yeux ont-ils pu refuser des larmes aux tableaux simples mais touchants que l'Auteur a peints si naturellement? J'ai éprouvé, me dit-il, tous ces mouvements. Pour- Lettres quoi donc, lui répondis-je, doutezvous de l'effet que ces pieces produiroient au Théatre, puisqu'elles vous ont séduit, quoique dégagées des charmesde l'illusion que leur prêteroit la Scene, & quoique privées de la nouvelle force qu'elles acquerroient étant jouées par de bons Acteurs? Voilà la difficulté; il seroit rare d'en trouver un grand nombre, continua-t-il, capable de jouer ces Pieces; ces Scenes simultanées seroient embarrassantes à bien rendre; cette action Pantomime seroit l'écueil contre lequel la plupart des Comédiens échoueroient. La Scene muette est épineuse, c'est la pierre de touche de l'Acteur. Ces phrases coupées, ces sens suspendus, ces soupirs, ces sons à peine articulés demanderoient une vérité, uneame, une expression & un esprit qu'il Sur la Danse. n'est pas permis à tout le monde d'avoir; cette simplicité dans les vêtements dépouillant l'Acteur de l'embellissement de l'Art, le laisseroit voir tel qu'il est; sa taille n'étant plus relevée par l'élégance de la parure, il auroit besoin pour plaire de la bellenature, rien ne masqueroit ses imperfections, & les yeux du Spectateur n'étant plus éblouis par le clinquant & les colifichets, se fixeroient entiérement sur le Comédien. Je conviens, lui dis-je, que l'uni en tous genres exige de grandes perfections; qu'il ne sied qu'à labeauté d'être simple & que le déshabillé ajoute même à ses graces; mais ce n'est ni la faute de Mr. Diderot, ni celle de Mr. de Cahusac, si les grands talents sont rares; ils ne demandent l'un & l'autre qu'une per- Lettres fection que l'on pourroit atteindre avec de l'émulation; le genre qu'ils ont tracé est le genre par excellence; il n'emprunte ses traits & ses graces que de la nature.


36 - Discours historique sur l'apocalypse /

Mich dünket, mein Herr, daß diese Kunst nur darum in ihrer Kindheit geblieben, weil man ihr nicht viel größere Wirkungen zugemuthet, als ungefehr die Feuerwerkskunst haben kann; die bloßen Augen auf eine kurze Zeit zu belustigen. Ob sie schon mit den besten Schauspielen das Vermögen zu interessiren, zu bewegen, und den Zuschauer durch die Reitze der vollkommensten Illusion zu fesseln, gemein hat: so hat man ihr doch nie zugetrauet, daß sie für den Geist arbeiten, und sich dem Herze verständlich machen könne.


37 - Discours historique sur l'apocalypse /

Ein schönes Gemählde ist nur eine Kopie derNatur; ein schönes Ballet ist die Natur selbst, durch alle Reitze derKunst verschönert. Wenn mich bloße Bilder bis zur Illusionhinreissen; wenn mich die Zauberkunst der Mahlerey entzückt; wenn der Anblick eines Gemähldes mitleidige Empfindungen in mir erregen kann; wenn Farben und Pinsel, in den Händen eines geschickten Mahlers meine Sinne so zu täuschen wissen, daß ich die Natur selbst zu sehen glaube, sie reden höre, sie verstehe und ihr antworte: wie sehr wird meine Empfindlichkeit zunehmen, wie ungleich stärker werde ich durch den Anblick einer Vorstellung gerührt werden, die sich der Wahrheit noch mehr nähert, durch eine Handlung, die durch meines Gleichen nachgeahmet wird! Welche Herrschaft werden diese lebendige immer abwechselnde Gemählde über meine Einbildungskraft nicht haben! Nichts interessiret die Menschheit mehr, als die Menschheit selbst. Kurz, m. H., es ist schimpflich, daß der Tanz der Gewalt, welche er über unsereSeele haben kann, ensagt, und sich nur den Augen zu gefallen begnüget. Ein schönes Ballet ist zur Zeit nur ein Wesen der Einbildung; ein Phönix, den man überall vergebens sucht.


38 - Discours historique sur l'apocalypse /

Die Oper ist bloß für die Augen und Ohren, sie soll mehr durch Abänderung und Mannichfaltigkeit vergnügen, als ein Schauspiel für den Verstand und fürs Herz seyn. Man könnte ihr indessen eine interessantere Gestalt und Charakter geben: doch diese Materie ist von meiner Kunst und von dem Gegenstande, den ich behandle, zu entfernt, ich überlasse sie daher solchen Köpfen, die der Monotonie, der Feyerie und der Langenweile abzuhelfen wissen, die das Wunderbare mit sich schleppt, und begnüge mich bloß zu sagen, daß der Tanz in diesemSchauspiele in ein vortheilhafteres Licht gesetzt werden müßte, ja, was noch mehr ist, daß selbst die Oper sein Element sey, und er sich eben da hervorthun und in seinen vortheilhaftesten Lichte zeigen sollte. Aber durch ein Unglück, woran der Eigensinn oder die Unschicklichkeit der Poeten schuld ist, hängt der Tanz mit diesen Schauspielen nicht zusammen, und sagt nichts; er ist in tausend Umständen dem Süjet so wenig angemessen, und so unabhängig vom Drama, daß man ihn ganz weglassen kann, ohne das Interesse zu schwächen, ohne die Fortschreitung der Scenen zu unterbrechen, und die Action kälter zu machen. Die meisten neuern Poeten bedienen sich der Ballette, als eines blossen Zierrahts der Fantasie, die ihrem Werke weder neuen Werth noch Schmuck geben kann; sie sehen, so zu sagen, die Divertissements, damit sich die Acten schliessen, als so viele artig gezeichnete und künstlich gemahlte Streifen an, wodurch sie ohne andre Absicht ihre Gemählde Abtheilen. Welch ein Irrthum! oder um es gerade zu sagen, welch eine Unwissenheit! Ein Drama ist nichts anders, als ein grosses Gemählde, das nach und nach und schnell hinter einander eine Menge kleinerer darstellen soll, ist es nun aber nicht thöricht, dieses grosse Gemählde zu zerschneiden, die Folge desselben zu unterbrechen, den Fortgang der Intrigue zu hemmen, und das ganze und die Harmonie desselben zu zerstören? diese der Handlung fremde Zusätze und Episoden schaden dem Werke; diese wiedersprechende und allemal abgerissene Gegenstände, dieß Chaos von übel verbundenen Sachen theilen die Aufmerksamkeit, und ermüden die Einbildungskraft mehr als sie solche befriedigen: sogleich verschwindet der Plan des Verfassers, der Faden verliert sich und wird zerrissen, die Handlung verschwindet, das Interesse nimmt ab, und das Vergnügen ist dahin. Die Opernballette werden so lange kalt und unangenehm seyn, als sie nicht genau mit dem Drama verbunden werden, und nicht zu seiner Einleitung, zu seinem Knoten und zu seiner Entwickelung das Ihrige beytragen. Jedes Ballet sollte, meiner Meynung nach, eine Scene geben, die den ersten Akt mit den zweyten, den zweyten mit dem dritten u. s. w. auf das allergenaueste verbände und zusammenknüpfte. Diese Scenen die zur Fortschreitung des Drama unumgänglich nöthig wären, würden beseelt und voll Sinn seyn. Die Tänzer würden gezwungen werden, ihren mechanischen Gang aufzugeben und einen gewissen Enthusiasmus anzunehmen, um ihre Rollen mitWahrheit und Richtigkeit zu machen; sie würden gezwungen seyn, auf gewisse weise ihre Füsse und Schenkel zu vergessen, und auf ihre Physiognomie und Gebehrden zu denken; jedes Ballet wäre ein Gedicht das den Akt auf eine glückliche weise schlösse; der Poet müße diese, aus dem Innern des Drama geschöpften Gedichte schreiben, der Musikus sie treu übersetzen, und die Tänzer sie durch ihre Gestus recitiren und sie mit nachdruck vortragen. Auf die Weise würde in den Operntänzen nichts Leeres nichts Unnn<n>ützes, nichts Langweiliges noch Kaltes seyn; alles wäre bedeutend und beseelt, alles zielte auf einen gemeinschaftlichen Zweck ab; alles würde täuschen, weil alles voll Geist wäre, und in einem vortheilhafteren Licht erschiene, alles würde endlich die Illusion befördern und interessant seyn, weil alles zusammenstimmte, und alle Theile, die ein jeder an seinem rechten Ort stünden, sich forthülfen, und sich wechselsweise einander Nachdruck gäben.


39 - Discours historique sur l'apocalypse /

Kann der Poet nicht, ohne selbst Musikus zu seyn, empfinden, ob dieser oder jener Zug in der Musik seinen Gedanken ausdrückt, ob ein anderer nicht den Ausdruck schwächt, ob ein dritter nicht der Leidenschaft Stärke, oder der Empfindung Anmuth und Leben giebt? Kann er nicht, ohne ein Decorationsmahler zu seyn, einsehen, ob eine Decoration, die einen afrikanischen Wald vorstellen soll, nicht zu viel von dem Wäldchen zu Fontainebleau entlehnt hat? Ob eine andere, die ein amerikanisches Gestade nachbilden soll, nicht der Gegend bey Toulon zu ähnlich sieht? Ob eine dritte, die den Pallast eines chinesischen Kaisers vorstellen soll, nicht zu viel von Versailles hat? und ob endlich eine, die die Gärten der Semiramis zeigen soll, nicht Marly aufweiset? Er braucht kein Balletmeister zu seyn, um zu merken, wenn in den Tänzen Unordnung herrscht, wenn die Tänzer wenig Ausdruck haben; er kann, sage ich, beurtheilen, ob seine Handlung feurig vorgestellt wird; ob die Gemählde treffend, ob die Pantomime wahr sind, und ob der Charakter des Tanzes dem Volke der Nation entspricht, welchen er vorstellen soll. Kann er nicht eben so gut auch die Fehler merken, welche in den Kleidungen stecken, entweder aus Nachläßigkeit oder aus falschem Geschmacke, die, dadurch, daß sie sich vom Kostume entfernen, alle Illusion aufheben? Braucht er eben Maschienenmeister zu seyn, um gewahr zu werden, daß diese oder jene Maschiene nicht geschwind genug hervorkömmt? Nichts ist leichter, als ihre Langsamkeit oder richtige Geschwindigkeit zu bemerken. Uebrigens ist es die Sache des Maschienenmeisters, dafür zu sorgen, daß die Räder, Seile und Schieber im richtigen Stande sind.


40 - Discours historique sur l'apocalypse /

Auf die Kleidung zu kommen. Abwechselung und Wahrheit im Kostume sind dabey eben so selten als in der Musik, in den Balletten und im bloßen Tanze. Der Eigensinn regieret in allen Theilen der Oper gleich stark, er ist der Tyrann dieses Schauspiels. Die Kleider der Griechen, Römer, Schäfer, Jäger, Helden, Faunen, Silphen, Scherze, Spiele, Liebesgötter, Tritonen, Winde, Salamander, Träume, Hohenpriester, Unterpriester, alle sind nach einem Muster geschnitten, und durch nichts unterschieden, als durch die Farben und die Verzierungen, welche mehr die Verschwendung als der Geschmack aufs Gerathewohl darauf wirft. Allenthalben schimmert das unächte Gold oder Silber: der Bauer, der Matrose und der Held sind gleich dick damit besäet. Je mehr Flinkern, Gase und Verbrämungen auf ein Kleid angebracht sind, je schöner ists in den Augen des geschmackslosen Zuschauers>. Nichts läßt so sonderbar, als wenn man ein Haufen Krieger ankommen sieht, die eben gefochten und gesieget haben. Kann man ihnen wohl das Schreckliche des Blutbades ansehn? Sind ihre Mienen lebhaft und aufgebracht? Ihre Blicke fürchterlich? Fliegen ihre Haare in wilder Unordnung? Nein, m. H., nichts von alle dem; sie sind mit der äußersten Sorgfalt geputzt und geschmückt; sie sehn mehr einem Sybariten ähnlich, der eben den Bader von sich gelassen, als einem Helden, der eben den Feind in die Flucht geschlagen hat. Wo bleibt dieWahrheit, die Wahrscheinlichkeit? wo soll die Illusion herkommen? Wer kann sich wohl bey einer so falschen und so schlecht vorgebrachten Aktion des Verdrusses erwehren? Das Theater fodert seine eigene Anständigkeit; das geb' ich zu; es erfodert aber auchWahrheit und Natur in der Vorstellung, Kraft und Stärke in den Gemählden, und da, wo es nöthig ist, eine wohlverstandneUnordnung. Ich möchte die steifen Korbröcke weggeschaft wissen, welche in gewissen Stellungen des Tanzens die Hüften gleichsam bis an die Schultern bringen, und ihre Umrisse verbergen. Ich möchte aus den Kleidern alle frostige Anordnungen nach der Symetrie, welche nur Kunst ohne Geschmack verräth, und nichts Reitzendes hat, verbannen. Ich würde lieber die leichter ungekünstelten Drapperien wählen, welche nach den Farben abstächen und dergestalt eingerichtet wären, daß sie den Wuchs des Tänzers nicht versteckten. Ich möchte sie leicht haben, ohne das deswegen eben der Stoff gespart werden müßte. Schöne Falten, schöne Gewände wünsch ich, und sie würden immer das Ansehn von Leichtigkeit haben, weil die äußern Theile dieser Drapperie fliegen, und so wie der Tanz an Hurtigkeit und Lebhaftigkeit zunähme, immer neue Lagen annehmen würden. Ein Sprung, ein lebhafter Pas, eine Flucht gäben diesem Gewande beständig einen andern Fall: das würde uns der Mahlerey und folglich derNatur näher bringen; das würde den Stellungen Zierlichkeit und den Lagen des Körpers Anmuth geben; das würde endlich dem Tänzer dieses Ansehn von Stärke und Leichtigkeit geben, welches er in den gothischen Harnischen der Oper nicht haben kann. Ich würde die lächerlichen Steifröcke unserer Tänzer um Dreyviertheil kleiner machen; sie stehen sowohl der Freyheit und Leichtigkeit, als der richtigen und lebhaften Aktion des Tanzes im Wege. Sie benehmen dem Wuchse seine Zierlichkeit und die richtigen Proportions, die er haben muß. Sie vermindern das Angenehme in den Bewegungen der Arme; sie begraben, so zu sagen, die Grazien, und zwängen und schnüren die Tänzerinn dergestalt, daß sie zuweilen mehr und emsiger auf die Bewegungen ihres Steifrockes, als ihrer Arme und Füße denkt. Jeder Akteur muß auf dem Theater ungezwungen scheinen: er muß nicht einmal von der Rolle oder Person, die er vorzustellen hat, Zwang annehmen. Ist seine Aufmerksamkeit getheilt, legt ihm die Mode eines lächerlichenKostume so viel Zwang auf, daß er die drückende Schwere seines Habits mit Verdruß fühlt, daß er darüber seine Rolle vergißt, daß er nicht mehr den gehörigen Antheil an der Handlung nimmt, die vorgeht, oder die er mit Wärme vorstellen sollte: so muß er sich alsobald von einer Mode befreyen, welche derKunst eine armselige Figur giebt, und der Geschicklichkeit wehret, sich zu zeigen. Mademoiselle Clairon, diese unnachahmliche Aktrice, welche geschaffen ist, die Gewohnheiten, die ein langer Brauch geheiligt, abzuschaffen, hat die Steifröcke ungescheut und ohne Vorbereitung verbannt. Das wahre Talent ist allenthalben einerley; es gefällt ohne Kunst. Mademois. Clairon wird ohne oder mit den Steifrock eine vortreffliche Aktrice bleiben; sie würde die erste Trauerspielerinn seyn, wenn das französische Theater nicht die mit den seltensten und erhabensten Talenten begabte Mademoiselle Dumenil aufzuweisen hätte, die unfehlbar allemal die Herzen derjenigen rühren wird, welche ein Gefühl für die Töne derNatur haben. Es war nichts weniger als Eigensinn, was Mademois. Clairon bewog, einen eben so lächerlichen als beschwerlichen Putz zu verwerfen. Sie hat den Steifrock weniger deswegen abgelegt, als wollte sie das Ansehen haben, etwas zu reformiren, denn weil sie wirklich eine große Aktrice ist. Einsicht, Verstand, Vernunft und dieNatur haben sie bey dieser Reform geleitet; sie hat die Alten zu Rathe gezogen, und geglaubt, daß Medea, Electra und Ariadne nicht aussehn, reden, gehn und sich kleiden könnten, als unsre Modedamens. Sie hat gefühlt, daß sie sich den altenSitten eben so weit näherte, als sie sich von den unsrigen entfernte; daß die Nachahmung der Personen, die sie vorstellte, wahrer und natürlicher seyn würde; daß sie ihre ohne dem lebhafte und geistvolle Aktion noch mit mehr Seele und Feuer herausbringen könnte, wenn sie sich von dem Zwange und der Last einer lächerlichen Kleidung befreyet hätte; sie ist endlich überzeugt gewesen, daß das Publikum ihre Talente nicht nach der Weite ihres Steifrockes abmessen würde. Freylich steht es nur vorzüglichen Verdiensten zu, Neuerungen einzuführen, und auf einmal die Gestalt solcher Dinge zu ändern, denen wir weit mehr aus Gewohnheit, als aus Geschmack und Ueberlegung anhingen. HerrChasse, der einzige Akteur in seiner Art, der die Kunst gefunden, in eiskalte Auftritte was Anziehendes zu bringen, und abgenutzte und frostige Gedanken durch seine Gestus zu heben, hat gleichfals die beschwerlichen Korboder Steifröcke abgeworfen, welche dem Akteur nichts Ungezwungnes ließen, und ihn, so zu sagen, zu einer schlecht eingerichteten Maschiene machten. Die Caskete und die symetrischen Habite hat dieser große Mann gleichfals verwiesen; statt der aufgedunseten Korbröcke wählte er wohl ausgesonnene Gewände, und statt der antiquen Federbüsche bedient er sich Plümen, die er mit Geschmack und Wahl anbringt. In seinem Anzuge herrschten Verstand und mahlerische Natur.


41 - Discours historique sur l'apocalypse /

Herr Le Kain, ein vortrefflicher Trauerspieler, ist dem Beyspiele des Chasse gefolgt; er ist noch weiter gegangen. In VoltairensSemiramis ist er mit zurückgestreiften Aermeln, mit blutigen Händen, mit sträubigten Haaren und verwildertem Blicke, aus dem Grabmale des Ninus hervor gekommen. Dieses starke aber natürliche Gemählde traf auf den Zuschauer, erhielt seine Aufmerksamkeit und warf Schrecken und Entsetzen in seineSeele. Der kritische Witz kam zwar einen Augenblick nach der Rührung mit seinen Anmerkungen hervor, aber es war zu spät; der Eindruck war gemacht, der Pfeil abgedrückt, der Akteur hatte sein Ziel getroffen, und ein allgemeiner Beyfall belohnte eine zwar kühne aber glückliche Aktion, die ohne Zweifel mißglückt seyn würde, wenn sie ein mittelmäßiger und minder gelittner Akteur gewagt hätte. Herr Boquet, der seit einiger Zeit die Aufsicht über die Zeichnung und das Kostume der Opernkleider hat, wird den Fehlern in diesem, der Illusion so wesentlichen Theile, leicht abhelfen, wenn man ihm nur freye Hand läßt, und sich seinen Ideen nicht widersetzt, welche immer auf die Vollkommenheit abzwecken werden.


42 - Discours historique sur l'apocalypse /

Diejenigen, welche die Masken vertheidigen, denen aus alter Gewohnheit das Herz daran hängt, die glauben, es wäre um dieKunst geschehen, wenn man sich von dem alten Schlendrian der Oper losmachte, werden, um ihren schlechten Geschmackdurchzusetzen, sagen, daß es solche Charaktere auf dem Theater giebt, welche die Masken nothwendig machen, als die Furien, die Tritonen, die Winde, die Faunen, u. s. w. Dieser Einwurf ist schwach, er gründet sich auf ein Vorurtheil, das leichter zu zerstören als zu bekämpfen ist. Ich werde beweisen, erstlich, daß die Masken, deren man sich zu dieser Gattung von Charakteren bedient, schlecht geformt und schlecht gemahlt sind, und gar keine Wahrscheinlichkeit haben: zweytens, daß es leicht ist, diese Personen ohne fremde Hülfe mitWahrheit vorzustellen. Ich werde hernach diese Meinung durch lebende Beyspiele unterstützen, die man nicht verwerfen kann, wenn man die Natur liebt, wenn das Simple gefällt, wenn die Wahrheit den Vorzug vor der plumpen Kunst zu verdienen scheint, die die Illusion aufhebt, und das Vergnügen des Zuschauers> vermindert.


43 - Discours historique sur l'apocalypse /

Die Tänzer sollten sich so gut als die Schauspieler darauf befleißigen, zu empfinden und nachzubilden, weil sie einerley Zweck mit ihnen haben. Wenn sie von ihrer Rolle nicht lebhaft durchdrungen sind; wenn sie den Charakter derselben nicht nach seiner ganzen Wahrheit einsehen: so können sie sich nicht schmeicheln, daß es ihnen glücken, und daß sie gefallen werden; sie sollen eben so wohl das Publikum durch die Stärke der Illusionfesseln, und ihm die Empfindungen mittheilen, wovon sie belebt sind. Diese Wahrheit, dieser Enthusiasmus, welcher den Charakter des großen Akteurs und die Seele der schönen Künste ausmacht, ist, wenn ich so sagen darf, das Bild des elektrischen Funkens; es ist ein Feuer, daß sich höchst schnell mittheilt, dieImagination der Zuschauer plötzlich entflammt, ihre Seelen erschüttert, und ihre Herzen zwingt, zu fühlen.


44 - Discours historique sur l'apocalypse /

Man sollte den Hausvater und den natürlichen Sohn aufs Theater bringen, sagte ich eines Tages zu einem Akteur; sie würden sich darauf nicht ausnehmen, war seine Antwort. Haben Sie die beyden Stücke gelesen? Ja, versetzte er. Nun, sind Sie nicht davon gerührt worden? ward ihre Seele nicht bewegt, ihr Herz erweicht, und haben Sie es lassen können, bey den ungekünstelten rührendenGemählden zu weinen, welche der Verfasser so natürlich vorgestellt hat. Ich habe, sagt er, alles das . Warum glauben Sie denn, daß diese Stücke auf dem Theater keine Wirkung thun würden, da Sie davon hingerissen wurden, obgleich ihnen die Illusion der Bühne dabey fehlte, und ihnen die neue Stärke mangelte, die sie erhalten müßten, wenn sie von guten Akteurs aufgeführt würden? Da steckt der Knoten; es ist sehr selten eine große Anzahl zusammen zu bringen, fuhr er fort, die diese Stücke vorstellen könnten; diese mit einander fortlaufende Scenen, würden sie in Verlegenheit setzen, wie sie solche herausbringen sollten; diese pantomimische Aktion würde eine Klippe seyn, woran die meisten Komödianten scheiterten. Die stumme Scene ist der Probierstein des Akteurs. Diese abgebrochnen Phrases, diese halb gesagten Gedanken, diese Seufzer, und diese kaum artikulirten Töne, erfodern eineWahrheit, eineSeele, einen Ausdruck und eine Einsicht, die nicht jedermanns Ding sind; diese Einfalt in den Kleidungen, welche dem Akteur das nimmt, womit ihn die Kunst verschönert, würde ihn bloß sehen lassen, wie er ist; sein Wuchs, der nicht mehr durch einen zierlichen Schmuck erhoben wäre, würde der schönen Natur bedürfen, um zu gefallen, nichts versteckte mehr seine Mängel, und die Augen des Zuschauers, nicht länger durch Flitterwerk und Bettelstaat geblendet, würden gänzlich auf dem Schauspieler haften. Ich gebe zu, sagt ich ihm, daß das Einfache in allen Gattungen große Vollkommenheiterfodert; daß es nur der Schönheit kleidet, ungeputzt einher zu gehn, und daß ein nachläßiger Anzug sogar ihren Reitz erhöht; aber die Schuld liegt weder an Diderot noch an Cahüsac, wenn große Talente rar sind; sie verlangen beyde nur solche Vollkommenheiten, die zu erwerben stehn, wenn man Nacheiferung hat; die Gattung, die sie ausgezeichnet haben, ist die einzige wahre; sie borgt ihren Reitz und ihre Züge bloß von derNatur.