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31 - Discours de la tragedie /

La liaison des Scénes qui unit toutes lesactions particuliéres de chaque Acte l'uneavec l'autre, & dont j'ai parlé en l'Examende la Suivante, est un grand ornement dansun poëme, & qui sert beaucoup à former 564 TROSIE'ME DISCOURS. une continuïté d'action par la continuïtéde la représentation; mais enfin ce n'estqu'un ornement, & non pas une régle. LesAnciens ne s'y sont pas toujours assujettis,bien que la plûpart de leurs Actes ne soientchargés que de deux ou trois Scénes; cequi la rendoit bien plus facile pour eux,que pour nous qui leur en donnons quelquefois jusqu'à neuf ou dix. Je ne rapporterai que deux exemples du mépris qu'ils en ont fait. L'un est de Sophocle dans l'Ajax, dont le monologue, avant que de setuer, n'a aucune liaison avec la Scéne quile précéde, ni avec celle qui le suit. L'autreest du troisiéme Acte de l'Eunuque de Térence, où celle d'Antiphon seul n'a aucune communication avec Chrémés & Pythiasqui sortent du Théatre quand il y entre.Les Savans de notre siécle, qui les ont prispour modéles dans les Tragédies qu'ils nous ont laissées, ont encore plus négligé cetteliaison qu'eux, & il ne faut que jetter l'œilsur celles de Buchanan, de Grotius, & deHeinsius, dont j'ai parlé dans l'Examen dePolyeucte, pour en demeurer d'accord.Nous y avons tellement accoutumé nosspectateurs, qu'ils ne sauroient plus voirune Scéne détachée, sans la marquer pourun défaut. L'œil & l'oreille même s'enscandalisent, avant que l'esprit y aye pû faire de réflexion. Le quatriéme Acte deCinna demeure au-dessous des autres par DES TROIS UNITE'S. 565 ce manquement; & ce qui n'étoit pointune régle autrefois, l'est devenu maintenant par l'assiduïté de la pratique.


32 - Discours de la tragedie /

Bien que l'action du poëme dramatiquedoive avoir son unité, il y faut considérerdeux parties, le nœud, & le dénouement.Le nœud est composé, selon Aristote, en partie de ce qui s'est passé hors du Théatre avantle commencement de l'action qu'on y décrit, &en partie de ce qui s'y passe; le reste appartientau dénouement. Le changement d'une fortuneDES TROIS UNITE'S. 567en l'autre fait la séparatisn de ces deux parties. Tout ce qui le précéde est de la prémiére, & ce changement avec ce qui le suit, regarde l'autre. Le nœud dépend entiérement du choix& de l'imagination industrieuse du Poëte,& l'on n'y peut donner de régle, sinonqu'il y doit ranger toutes choses selon levraisemblable, ou le nécessaire, dont j'ai parlé dans le second Discours: à quoi j'ajoûte un conseil, de s'embarrasser le moins qu'illui est possible des choses arrivées avant l'action qui se représente. Ces narrations importunent d'ordinaire, parce qu'elles ne sontpas attendues, & qu'elles gênent l'esprit del'Auditeur, qui est obligé de charger sa mémoire de ce qui s'est fait dix ou douze ansauparavant, pour comprendre ce qu'il voitreprésenter: mais celles qui se font des choses qui arrivent & se passent derriére le Théatre, depuis l'action commencée, font toujours un meilleur effet, parce qu'elles sont attendues avec quelque curiosite, & font partie de cette action qui se représente. Unedes raisons qui donne tant d'illustres susfrages à Cinna pour le mettre au - dessus de ceque j'ai fait, c'est qu'il n'y a aucune narration du passé, celle qu'il fait de sa conspiration à Æmilie, étant plutôt un ornement qui chatouille l'esprit des Spectateurs,qu'une instruction nécessaire de particularités qu'ils doivcnt savoir & imprimer dansleur mémoire pour l'intelligence de la suite. 568 TROISIE'ME DISCOURS. Æmilie leur fait assez connoître dans lesdeux prémiéres scénes qu'il conspiroit contre Auguste en sa faveur, & quand Cinnalui diroit tout simplement que les conjuréssont prêts au lendemain, il avanceroit autant pour l'action, que par les cent vers qu'ilemploie à lui rendre compte, & de ce qu'illeur a dit, & de la maniére dont ils l'ontreçû. Il y a des intrigues qui commencentdès la naissance du Héros, comme celle d'Héraclius; mais ces grands efforts d'imagination en demandent un extraordinaire àl'attention du Spectateur, & l'empêchentsouvent de prendre un plaisir entier aux prémiéres représentations, tant elles le fatiguent.


33 - Discours de la tragedie /

Aristote veut que la Tragédie bien faitesoit belle & capabl de plaire, sans le secoursdes Comédiens, & hors de la représentation. Pour faciliter ce plaisir au Lecteur,il ne faut non plus gêner son esprit, quecelui du Spectateur; parce que l'effort qu'il est obligé de se faire pour la concevoir, & se la représenter lui-même dans son esprit,diminue la satisfaction qu'il en doit recevoir. Ainsi je serois d'avis que le Poëte prîtgrand soin de marquer à la marge les menues actions qui ne méritent pas qu'il en charge ses vers, & qui leur ôteroient même quelque chose de leur dignité, s'il seravaloit à les exprimer. Le Comédien ysupplée aisément sur le Théatre, mais surle livre on seroit assez souvent réduit à deviner, & quelquefois même on pourroit deviner mal, à moins que d'être instruit parlà de ces petites choses. J'avoue que cen'est pas l'usage des Anciens, mais il fautm'avouer aussi, que faute de l'avoir pratiqué ils nous laissent beaucoup d'obscurités dans leurs poëmes, qu'il n'y que les maitres de l'art qui puissent développer; encore ne sai je s'ils en viennent à bout, toutesles fois qu'ils se l'imaginent. Si nous nousassujettissions à suivre entiérement leur méthode, il ne faudroit mettre aucune distinction d'Actes, ni de Scénes, non plus que 574 TROISIE'ME DISCOURS. les Grecs. Ce manque est souvent causeque je ne sai combien il y a d'Actes dansleurs piéces, ni si à la fin d'un Acte un Acteur se retire pour laisser chanter le chœur, ou s'il demeure sans action cependant qu'ilchante; parce que ni eux, ni leurs interprétes, n'ont daigné nous en donner un motd'avis à la marge.


34 - Discours de la tragedie /

Beaucoup déclament contre cette réglequ'ils nomment tyrannique, & auroientraison, si elle n'étoit fondée que sur l'autorité d'Aristote: mais ce qui la doit faireaccepter, c'est la raison naturelle qui lui DES TROIS UNITE'S. 577 sert d'appui. Le poëme dramatique est uneimitation, ou pour en mieux parler, unportrait des actions des hommes; & il esthors de doute que les portraits sont d'autant plus excellens, qu'ils ressemblent mieux à l'original. La représentation dure deuxheures, & ressembleroit parfaitement, sil'action qu'elle représente n'en demandoitpas davantage pour sa réalité. Ainsi ne nousarrêtons point ni aux douze, ni aux vingtquatre heures; mais resserrons l'action du poëme dans la moindre durée qu'il noussera possible, afin que sa représentation ressemble mieux, & soit plus parfaite. Nedonnons, s'il se peut, à l'une que les deuxheures que l'autre remplit; je ne croi pas que Rodogune en demande guére davantage, & peut-être qu'elles suffiroient pourCinna. Si nous ne pouvons la renfermerdans ces deux heures, prenons-en quatre, six, dix; mais ne passons pas de beaucouples vingt-quatre, de peur de tomber dansle déréglement, & de réduire tellement leportrait en petit, qu'il n'aye plus ses dimensions proportionnées, & ne soit qu'imperfection.


35 - Discours de la tragedie /

Quand la fin de l'action dépend d'Acteursqui n'ont point quitté le Théatre, & nefont point attendre de leurs nouvelles, comme dans Cinna & dans Rodogune, le cinquiéme Acte n'a point besoin de ce privilége, parce qu'alors toute l'action est envûe; ce qui n'arrive pas, quand il s'en passe une partie derriére le Théatre depuis qu'ilest commencé. Les autres Actes ne méritent point la même grace. S'il ne s'y trouve pas assez de temps, pour y faire rentrerun Acteur qui en est sorti, ou pour fairesavoir ce qu'il a fait depuis cette sortie, onpeut attendre à en rendre compte dans l'Acte suivant, & le violon qui les distingue l'un de l'autre en peut consumer autantqu'il en est besoin; mais dans le cinquiéme il n'y a point de remise, l'attention estépuisée, & il faut finir.


36 - Von den Trauerspielen /

Ich will noch mehr gestehn. Wenn die Leidenschaften in dem Trauerspiele sollen gereiniget werden,so glaube ich, daß es auf keine andre Art geschehenkönne, als ich erklärt habe; allein ich zweifle überhaupt, ob es jemals, auch so gar in denjenigen Trauerspielen, welche die Bedingungen des Aristoteles haben, geschieht. Sie sind alle im Cid, welches die 218 II. P. Corneille zweyte Abhandlung,sem Stücke den großen Beyfall erworben hat. Rodrigue und Chimene sind tugendhaft, doch so, daßsie Leidenschaften unterworfen sind, und diese Leidenschaften eben machen ihr Unglück, denn sie sind nichtweiter unglücklich, als sie in einander verliebt sind.Sie gerathen in Unglück durch eine menschlicheSchwachheit, deren wir, wie sie, fähig sind; ihrUnglück erweckt Mitleiden, das ist offenbar, und eshat den Zuschauern allzu viel Thränen gekostet, als daß man es leugnen könne. Dieses Mitleiden nun soll in uns die Furcht in ein gleiches Unglück zu verfallen erwecken, und die übermäßige Liebe, welche dieUrsache davon ist, reinigen: allein ich zweifle, ob esdiese Furcht erwecke, und ob sie diese Reinigung zuStande bringe, und ich sürchtefürchte sehr, daß dieses Vorgeben des Aristoteles nichts als ein schöner Gedankesey, der in der That niemals seine Wirkung thut.Ich berufe mich auf die, die das angeführte Stück haben vorstellen sehen, sie mögen insgeheim ihr Herz befragen, und alle die Stellen wiederholen, die sie auf dem Schauplatze gerührt habe, um zu erkennen, ob sie bis zu der nachdenkenden Furcht sind gebracht worden, und ob diese diejenige Leidenschaft bey ihnen gereiniget habe, die das Unglück, welches sie bedauern, verursacht. Einer von den Auslegern des Aristoteles behauptet, er habe nur deswegen von der Reinigung der Leidenschaften durch das Trauerspiel geredt, weiler nach dem Plato geschrieben habe, der die tragischenDichter aus seiner Republik verbannet, weil sie allzuheftig bewegen. Da er ihn also hat widerlegen wollen, und bemüht gewesen ist zu zeigen, daß es nichtgut sey, sie aus einem wohlgeordneten Staate zu ver von den Trauerspielen insbesondre. 219bannen, so hat er ihren Nutzen selbst in diese Bewegungen der Leidenschaften zu setzen gesucht, damit er sie eben dadurch, weswegen sie der andre verdammt hat, entschuldigen könne. Die Frucht des Eindrucks, welchen die Stärke des Exempels in uns macht, fehlte ihm; die Belohnung der guten und Bestrafung der bösenHandlungen, die zu unsrer Zeit ist eingeführet worden, war zu seiner Zeit nicht gebräuchlich;und da er also keinen gründlichern Nutzen in denTrauerspielen finden konnte, als den, der aus denSittensprüchen und den lehrreichen Reden, die darinnen enthalten sind, kömmt, und deren doch die Tragödie, nach seiner Meynung, entbehren kann, so hat er einen andern fest gesetzt, welches vielleicht nichts als ein eingebildeter Nutzen ist. Wenigstens wenn alle die Bedingungen, die er uns vorschreibt, ihn hervorzubringen nöthig sind, so finden sie sich so selten, daßRobortellus sie nur in dem einzigen Oedipus antrifft, daher er denn behauptet, daß Aristoteles sieuns eben nicht so nothwendig vorstelle, daß nicht ohne Nachtheil des Stückes eine davon fehlen könnte,und daß sie bey ihm nichts als Begriffe von der Vollkommenheit der Trauerspiele wären. Unsre Zeitenhaben sie alle in dem Cid gefunden, ich weis abernicht, ob in vielen andern, und wenn wir unsre Gedanken auf diese Regel wenden wollen, so werden wirgestehn müssen, daß der Beyfall viel Stücke gerechtfertiget habe, worinne man sie doch nicht beobachtet hat.


37 - Von den Trauerspielen /

Das Unglück eines allzulasterhaften Menschen erweckt weder Mitleiden noch Furcht, weil er des erstern nicht würdig ist, und weil die Zuschauer nicht solasterhaft sind als er, daß seine Strafe die andre beyihnen erwecken könne. Wir müssen aber hier einenUnterschied unter den Uebelthaten machen. Es giebtwelche, deren rechtschaffne Leute durch die Heftigkeitihrer Leidenschaften fähig sind, und deren unglücklicherAusgang das Gemüthder Zuhörer rühren kann. Einrechtschaffner Mann wird in keinen Wald in der Absicht zu rauben gehn, er wird auch niemanden mit kaltem Blute ermorden; wenn er aber sehr verliebt ist, so kann er wohl seinen Mitbuhler betrügen, oder wenn sich der Zorn seiner bemeistert, in der ersten Hitze jemanden tödten, oder auch von dem Ehrgeize zu einem Laster oder einer strafbaren Handlung verleitet werden. Es giebt wenig Mütter, die ihre Kinder ermorden oder mit Gift vergeben wollen, damit sie ihnen nicht ihr Vermögen wiedergeben dürfen, wie die Kleopatra in dem Trauerspiele Rodogune: derenaber giebt es viele, die sich den Gebrauch desselben anmaßen, und die es nur mit Misvergnügen, und so spät, als es immer möglich ist, wieder ausliefern.Ob sie gleich keiner so schändlichen und unnatürlichenHandlung, wie die Handlung dieser Königinn von von den Trauerspielen insbesondre. 221 Syrien war, fähig sind, so liegt doch der Saame derjenigen Grundsätze, welche sie dazu verleiteten, in ihnen. Der Anblick ihrer verdienten Strafe kann ihnen also zwar kein gleiches Unglück, aber doch ein Unglück, welches dem Grade, zu welchem sie ihr Verbrechen bringen können, gemäß ist, befürchten lassen. Eben so ist es mit einigen andern Lastern beschaffen, zu welchen unsre Zuschauer nicht aufgelegt sind. Der Leser mag sie selbst nach diesem Exempel aufsuchen und beurtheilen.


38 - Von den Trauerspielen /

Unterdessen, so schwer es auch ist diese merklichwirksame Reinigung der Leidenschaften, welche vondem Mitleiden und der Furcht erzeugt werden soll, anzutreffen, so können wir doch leicht mit dem Aristoteles einig werden. Wir dürfen nur sagen, er habeeben dadurch nicht behaupten wollen, daß alle beydeMittel zugleich dazu nöthig wären, sondern nach seiner Meynung sey auch eines zureichend, diese Reinigung hervorzubringen; doch mit dem Unterschiede, daß zwar nicht das Mitleiden ohne die Furcht, wohl aber die Furcht ohne das Mitleiden dazu genug sey. Der Tod des Grafen im Cid erweckt kein Mitleiden,er reiniget aber diese Art des Stolzes, die auf die Ehre der andern so neidisch ist, besser, als alle das Mitleiden, welches wir mit dem Rodrigue und der Chimene haben, die heftige Liebesneigung, welche beydeso beklagenswürdig macht, zu reinigen vermögend ist. Der Zuschauer kann mit dem Antiochus, dem Ni komed, dem Heraklius Mitleiden haben; wenn esaber dabey bleibt, und wenn er nicht besorgen darf, inein gleiches Unglück zu verfallen, so wird er von keiner Leidenschaft dadurch genesen können. Er hat Ge 222 II. P. Corneille zweyte Abhandlung,gentheils kein Mitleiden mit der Kleopatra, mit demPrusias, mit dem Phokas; und dennoch kann die Furcht eines gleichen oder ähnlichen Unglücks bey einer Mutter die Hartnäckigkeit sich des Vermögens ihrerKinder nicht zu entschlagen, bey einem Vater die allzugroße Ergebenheit gegen die andre Frau zum Nachtheil seiner Kinder erster Ehe, und bey allen die Begierde das Vermögen und die Ehre anderer mit Gewalt an sich zu ziehen, reinigen; so daß allezeit dieseReinigung jedes seinen Umständen und dem, was erzu begehen vermögend ist, gemäß bleibet. Das Misvergnügen und die Unentschließigkeit des Augusts im Cinna muß diese letztere Wirkung durch die Furchtund das Mitleiden zugleich thun; wie ich aber schongesagt habe, so geschieht es nicht allezeit, daß diejenigen, welche wir beklagen, durch ihr Verschulden unglücklich sind. Wenn sie also unschuldig sind, so bringtdas Mitleiden, welches wir mit ihnen haben, keine Furcht hervor, und wenn wir ja etwas von Furcht, die unsre Leidenschaft reinigen kann, dabey empfinden, so wird sie durch eine andre Person, und nicht durch die, welche wir beklagen, erweckt, so daß wir sie gänzlich der Stärke des Beyspiels schuldig sind. Wir können diese Erklärung aus dem Aristoteles selbst bekräftigen, wenn wir die Gründe recht erwägen, welche er von der Ausschließung derjenigen Begebenheiten, die er in den Trauerspielen misbilliget, giebt. Er sagt niemals, dieses oder jenes schickt sich in dieTragödie nicht, weil es bloß Mitleiden und keine Furcht erwecket; oder dieses ist daselbst unerträglich, weil es bloß die Furcht erwecket, ohne das Mitleiden zu erregen; nein, sondern er von den Trauerspielen insbesondre. 223 verwirft sie deswegen, weil sie, wie er sagt, wederMitleiden noch Furcht zuwege bringen, undgiebt uns dadurch zu erkennen, daß sie ihm deswegennicht gefallen, weil ihnen sowohl das eine als das andre fehlt, und daß er ihnen seinen Beyfall nicht versagen würde, wenn sie nur eines von beyden wirkten. In dieser Gedanke bestätiget mich das von ihm angeführte Beyspiel des Oedipus. Wenn wir ihm glauben, so hat es alle erfoderliche Eigenschaften einesTrauerspiels; gleichwohl erwecket sein Unglück nichts als Mitleiden, und ich glaube nicht, daß einer von denen, welche ihn bey der Vorstellung beklagen, sich in den Sinn kommen läßt zu befürchten, er könne auch seinen Vater tödten und seine Mutter heirathen.Wenn ja seine Vorstellung in uns einige Furcht erwecken kann, und wenn diese Furcht noch eine strafbare oder lasterhafte Neigung in uns zu reinigen vermögend ist, so kann es aufs höchste keine andre seyn,als die Neugierigkeit sein Schicksal zu wissen, undwenn es weit kömmt, so werden wir uns daraus hüten lernen, unsre Zuflucht zu Prophezeyungen zu nehmen, die größtentheils nichts nutzen, als daß sie uns in das Unglück, das man uns vorhergesagt hat, selbst durch die Sorgfalt ihm zu entfliehen, stürzen. Denn es ist gewiß, Oedipus würde weder seinen Vatergetödtet, noch seine Mutter geheirathet haben, wennsein Vater und seine Mutter, welchen das Orakel, was sich zutragen solle, vorausgesagt hatte, ihn nicht aus Furcht es möge wahr werden, hätten wegsetzen lassen. Es wäre also nicht Oedipus, sondern Lajus und Jokaste, die diese Furcht erweckten, welche noch dazu aus der Vorstellung eines Fehlers, welcher 224 II. P. Corneille zweyte Abhandlung, vierzig Jahr vor dem gegenwärtigen Falle begangen worden, herrühren würde; daß also die Furcht durch eine andre Person als die Hauptperson, und durch eine andre Handlung als die, welche den Inhalt der Tragödie ausmacht, in uns entstünde.


39 - Von den Trauerspielen /

Eine jede Handlung

40 - Von den Trauerspielen /

In denjenigen tragischen Handlungen, welche zwischen Verwandten vorgehen, muß man betrachten, obder, der den andern verderben will, ihn kenne oder ober ihn nicht kenne, ob er seine That vollziehe odernicht. Die unterschiedne Verbindung dieser zweyFälle bringet vier Arten von Trauerspielen hervor,welchen unser Philosoph verschiedne Grade der Vollkommenheit zuschreibt. Man kennt diejenigen,die man umbringen will, und bringt sie auch in der That um, so wie Medea ihre Kinder, Klytemnestra ihren Mann, Orestes seine Mutter umbringt: eine geringre Art aber ist die, wenn man sie umbringt ohne sie zu kennen, und wenn man sie mit Misvergnügen erst erkennt,wenn man sie schon umgebracht hat, und dieses zwar, spricht er, entweder vor dem Trauerspiele, wie Oedipus, oder in dem Trauerspiele, wieder Alkmäon des Astydamas, oder wie Telegonusim verwundeten Ulysses, welches zwey Stücke sind,die nicht bis auf uns gekommen sind; und diese andreArt hat nach seiner Meynung etwas erhabners als dieerste. Die dritte Art ist von einer besondern Vortrefflichkeit, wenn man nämlich bereit ist einen vonseinen Verwandten umzubringen, ohne daß man ihn kennet, ihn aber doch noch zeitig genug erkennet, daß man ihn zu retten imStande ist; so wie die Iphigenia den Orestesihren Bruder erkennet, indem sie ihn der Dia230 II. P. Corneille zweyte Abhandlung,na opfern soll, und hernach mit ihm entfliehet. Er führet noch zwey andre Exempel an, die Merope im Kresphontes und die Helle, die wiraber beyde nicht kennen. Die vierte Art verdammet ergänzlich, wo man nämlich die Person kennt, sie umbringen will, den Mord aber nicht ausführet; er spricht,sie hätte etwas schändliches und nichts tragisches, und führet den Aemon zum Exempel an, welcher das Schwerdt wider seinen Vater den Antigonus ziehet, und sich dessen zu seiner eignen Ermordung bedient. Wenn diese Verdammung nicht eingeschränkt wäre, so würde sie sich weit erstrecken, und nicht allein den Cid, sondern auch den Cinna, die Rodogune, den Heraklius und den Nikomed, in sichschließen.


41 - Von den Trauerspielen /

Das heißt nicht den Aristoteles widerlegen, wenn man ihn vortheilhaft erklärt, damit man in der vierten Art der Handlungen, welche er verwirft, eine neueArt des Trauerspiels entdecken möge, die schöner, alsdie von ihm angeführten drey Arten, ist, und die erohne Zweifel würde vorgezogen haben, wenn er siegekannt hätte. Dieses heißt unserm JahrhunderteEhre machen, ohne dem Ansehen dieses Philosophenetwas zu entziehen. Doch weis ich in der That nicht,wie ich ihn bey diesem Ansehen werde erhalten können,da ich die Rangordnung, welche er unter den benannten drey Arten gemacht hat, umstoßen will. Gleichwohl glaube ich mich auf die Erfahrung zu gründen, wenn ich vermuthe, daß diejenige Art, welche er am wenigsten schätzet, vielleicht die schönste sey, und daß die, die er am meisten erhebet, den geringsten Platz verdiene. Die Ursache davon ist, weil jene gar kein Mitleiden erregen kann. Ein Vater will seinen Sohn umbringen, ohne ihn zu kennen, er sieht ihn als einen gleichgültigen Menschen oder wohl gar als seinen Feind an. Er mag ihn für den einen oder für den andern halten, so verdient seine Gefahr, selbst nach des AristotelesUrtheil, kein Mitleiden, und erregt in den Zuschauernnichts als ein gewisses innerliches Erzittern, welches ihn fürchten läßt, der Sohn möchte eher umkommen, als ihn der Vater erkennt, und ihn zu wünschen treibet, daß er ihn je eher je lieber erkennen möge. Dieses entstehet aus dem Antheile, welches wir allezeit andem Glücke eines tugendhaften Menschen, den wir lie von den Trauerspielen insbesondre. 233ben müssen, nehmen; und wenn die Erkennung geschieht, so wirkt sie nichts als die Empfindung einer gemeinschaftlichen Freude, daß die Sache nach unsermWunsche ausgeschlagen ist.


42 - Von den Trauerspielen /

Was die erste anbelangt, so ist es außer Zweifel, daß sich die Alten so wenige Freyheit dazu nahmen,daß sie ihre Tragödien nur mit sehr wenig Familienbeschäfftigten, weil dergleichen tragische Zufälle nursehr wenig Familien begegnet waren; und eben deswegen sagt der Philosoph, daß das Glück und nichtdie Kunst uns die Handlungen verschaffen müsse. Erglaubt es in einer andern Abhandlung gesagt zu ha 236 II. P. Corneille zweyte Abhandlung,ben. Gleichwohl scheint es, als ob er den Dichterneine völlige Freyheit verstattet hätte; sie können,spricht er, sich entweder dessen, was sie gehörthaben, bedienen, oder auch selbst was erfinden. Diese Ausdrücke würden die Frage entscheiden,wenn sie nicht zu allgemein wären. Weil er aber nachder unterschiedenen Zeit der Erkennung drey Arten desTrauerspiels feste setzt, so wollen wir alle dreye durchgehn, vielleicht daß wir einen Unterschied machen können, welcher diese Freyheit recht spricht. Ich werde meine Meynung um so viel kühner sagen, je weniger man mir wird vorwerfen können, daß ich dem Aristoteles widerspräche, wenn ich es ihm wenigstens nur bey einer von den drey Arten gänzlich einräume.


43 - Von den Trauerspielen /

Solche Episoden aber würden weder zu einem historischen noch gänzlich erdichteten Stoffe passen, weilsie keine Verwandtschaft mit der Haupthandlung haben,und weniger wahrscheinlich als diese seyn würden.Die Erscheinungen der Venus und des Aeolus schicken sich in die Andromeda ganz gut; hätte ich aber denJupiter vom Himmel kommen lassen, den Nikomedmit seinem Vater auszusöhnen, oder den Merkur, dem August die Verschwörung des Cinna zu offenbaren, so würde ich alle meine Zuschauer aufgebrachthaben, und dieses Wunder würde allen Glauben, dender übrige Theil der Handlung verdient hätte, vernichten. Diese Auflösung durch die Erscheinungen der Götter ist bey den Griechen in den Tragödien, welche historisch scheinen, und die, dieses einzige ausgenommen, sonst ganz wahrscheinlich sind, sehr gebräuchlich. Daher verdammet sie Aristoteles auch nicht schlechterdings, sondern zieht ihr nur diejenige vor, welche sich aus dem Inhalte selbst ergiebt. Ich weis nicht, was die Athenienser davon mögen geurtheilet haben: die zwey angeführten Exempel aber beweisen hinlänglich, daß es für uns sehr gefährlich seyn würde, wenn wir ihnen in dergleichen Freyheiten nachahmen wollten. Man wird vielleicht sagen, daß solche Erscheinungen uns deswegen nicht gefielen, weil wir von ihrer Falschheit allzusehr überzeugt wären, und weil sie wider unsre Religion anstießen, welches bey den Griechen nicht geschehen wäre. Ich gesteh es, von den Trauerspielen insbesondre. 239 man muß sich nach den Sitten seiner Zuschauer richten, und noch weit mehr nach ihrem Glauben; man muß mir aber doch einräumen, daß wir die Erscheinung der Engel und Heiligen wenigstens eben so sehrglauben, als die Alten die Erscheinung des Apollo oderdes Merkurs geglaubt haben. Unterdessen, was würdeman gesagt haben, wenn ich mich, nach dem Todedes Phokas, den Seraklius und Martian auseinander zu setzen, der Hülfe eines Engels bedient hätte. Das Spiel ist unter Christen, und diese Erscheinung würde eben so viel Richtigkeit haben, als die Erscheinung der Götter des Alterthums bey den Griechen hatte; gleichwohl würde es ein unfehlbar Mittel gewesen seyn, lächerlich zu werden, und man braucht nur ein wenig Ueberlegung es zu begreifen. Es sey mir also vergönnet mit dem Tacitus zu sagen: Non omnia apud priores meliora, ſed noſtra quoqueaetas multa laudis et artium imitanda poſteris tulit.


44 - Von den Trauerspielen /

Die andre Frage, ob es erlaubt sey an dem Stoffe, welchen man aus der Historie oder aus der Fabelnimmt, etwas zu ändern, scheint von dem Aristoteles ausdrücklich entschieden zu seyn, wenn er spricht:man muß in den historischen Stoffen nichtsändern, und Klytemnestra muß von niemanden anders als von ihrem Sohne Orestes, undEriphilus von niemanden anders als vom Alkmäon ermordet werden. Doch dieser Ausspruch kann schon einigen Unterschied und einige Linderung von den Trauerspielen insbesondre. 241 leiden. Es ist ausgemacht, daß die Umstände, oder die Mittel zu der Handlung zu gelangen, in unsrer Gewalt bleiben müssen. Die Geschichte bemerkt sie entweder oft gar nicht, oder bringt doch so weniges davon bey, daß es nothwendig ist etwas dazu zu setzen, damit das Gedicht erfüllet werde. Man kann mit Wahrscheinlichkeit voraussetzen, daß das Gedächtnißder Zuschauer, die sie gelesen haben, nicht so stark ist,daß es die Veränderungen alsobald merken, und unsLügen strafen werde; welches er aber thun würde,wenn wir die Haupthandlung ändern wollten. DieseVerfälschung würde verursachen, daß er auch demReste keinen Glauben zustellte, wie er gegentheils alles übrige desto leichter glaubt, wenn er siehet, daß es nur zu der Haupthandlung, die er weis und die sich bey Lesung der Geschichte tiefer in ihn eingedrückt hat, den Weg bahnet. Der Tod der Klytemnestrakann zur Probe dessen, was ich gesagt habe, dienen. Sophokles und Euripides haben ihn beyde abgehandelt, jeder aber mit einer Verwicklung und Auflösung, die von des andern seiner ganz unterschiedenist, und dieser Unterschied macht es, daß es nicht einerley Stück ist, ob der Inhalt gleich einerley ist, wovon sie die Haupthandlung beyde beybehalten haben.Diese muß man also beybehalten; doch muß man zu gleicher Zeit untersuchen, ob sie nicht allzugrausam oder allzuschwer in der Vorstellung scheinen würde, daß sie nicht den Glauben, den der Zuhörer der Geschichte schuldig ist, und den er auch gerne der Fabel geben will, indem er sich an die Stelle derjenigen setzt, die sie für wahr gehalten haben, verringere. Wenn man diese Unbequemlichkeit zu befürchten hat, 242 II. P. Corneille zweyte Abhandlung, so ist es gut, wenn man den Ausgang vor den Augen versteckt, und ihn nur durch eine bloße Erzählung, welche uns leichter als die Vorstellung betrügt, den Zuschauern wissen läßt.


45 - Von den Trauerspielen /

Ich muß es gestehen, daß ich mir auch eine kleine Schwierigkeit bey dem Tode der Klytemnestra mache, welchen uns Aristoteles gleichwohl zum Exempel derjenigen Handlungen, woran wir nichts ändern müssen, vorstellet. Ich bin darinne mit ihm einig,daß sie kein andrer als Orestes umbringen muß; dasaber scheint mir unerträglich, daß sie ihr Sohn beydem Sophokles vorsetzlicher Weise durchbohret, ebenda sie vor ihm auf den Knien liegt, und ihn um ihr Leben bittet. Auch an der Elektra, welche sonst indem ganzen Stücke als eine tugendhafte Unterdrücktevorgestellet wird, will mir die Unmenschlichkeit, denBruder zu einem Muttermorde zu ermahnen, nichtgefallen. Es ist zwar ein Sohn der seinen Vater rächet, aber er rächet ihn an seiner Mutter. Se leukus und Antiochus hätten in der Rodogunedas Recht gehabt eben dergleichen zu thun, ich habe mich aber wohl gehütet, sie auch nicht einmal daran denken zu lassen. Doch unser Grundsatz, die Hauptpersonen liebenswürdig zu machen, war bey den Altennicht im Gebrauche, und diese Republikaner hatten einen so großen Haß gegen die Könige, daß sie mit Vergnügen, auch an den Unschuldigsten von ihrem Geschlechte, Lasterthaten erblickten. Wenn wir diesen Stoff nach unsrer Schaubühne einrichten wollten,so müßte Orestes nur dem Aegisthus nachstellen, dieStrafe seiner Mutter aber müßte er aus einem Restevon Ehrfurcht gegen sie, den Göttern überlassen wollen; indem aber die Königinn durchaus ihren Ehebrecher beschützen wollte, und sich unglücklicher Weisezwischen ihn und seinen Sohn würfe, so könnte sie derStoß durchbohren, der den Aegisthus hätte treffen sol von den Trauerspielen insbesondre. 245len. Sie stürbe also von der Hand ihres Sohnes, wie es Aristoteles haben will, ohne, daß die Grausamkeit des Orestes uns zum Entsetzen brächte, wie bey dem Sophokles, und ohne daß seine Handlung die Plage der rächerischen Furien verdiente, weil er unschuldig bleibt.