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31 - La Poésie Dramatique /

Il n'y a rien de sacré pour le Poëte, pas même la vertu, qu'il couvrira de ridicule, si la personne & le moment l'exigent. Il n'est ni impie, lorsqu'il tourne ses regards indignés vers le Ciel, & qu'il interpelle les Dieux dans sa fureur; ni religieux, lorsqu'il se pros- terne au pied de leurs autels, & qu'il leur adresse une humble priere.


32 - La Poésie Dramatique /


Dieux! que ne suis-je assis à l'ombre des forêts!..

33 - La Poésie Dramatique /

En général plus un peuple est civilisé, poli, moins ses mœurs sont poétiques. Tout s'affoiblit en s'adoucissant. Quand est-ce que la nature prépare des modeles à l'Art? C'est au temps où les enfans s'arrachent les cheveux autour du lit d'un pere moribond; où une mere découvre son sein & conjure son fils par les mammelles qui l'ont alaité; où un ami se coupe la chevelure & la répand sur le cadavre de son ami; où c'est lui qui le soutient par la tête & qui le porte sur un bûcher, qui recueille sa cendre & qui la renferme dans une urne qu'il va en certains jours arroser de ses pleurs; où les veuves échevelées se déchirent le visage de leurs ongles, si la mort leur a ravi un époux; où les chefs du peuple dans les calamités publiques posent leur front humilié dans la poussiere, ouvrent leurs vêtemens dans la douleur & se frappent la poitrine; où un pere prend entre ses bras son fils nouveau-né, l'éleve vers le Ciel & fait sur lui sa priere aux Dieux; où le premier mouvement d'un enfant, s'il a quitté ses parens & qu'il les revoie après une longue absence, c'est d'embrasser leurs genoux, & d'en attendre prosterné la bénédiction; où les repas sont des sacrifices qui commencent & finissent par des coupes remplies de vin & versées sur la terre; où le peuple parle à ses maîtres, & où ses maîtres l'entendent & lui répondent; où l'on voit un homme le front ceint de bandelettes devant un autel, & une Prêtresse qui étend les mains sur lui en invoquant le Ciel & en exécutant les cérémonies expia toires & lustratives; où des Pythies écumantes par la présence d'un démon qui les tourmente, sont assises sur des trépieds, ont les yeux égarés, & font mugir de leurs cris prophétiques le fond obscur des antres; où les Dieux altérés du sang humain ne sont appaisés que par son effusion; où des Bacchantes armées de thyrses s'égarent dans les forêts & inspirent l'effroi au profane qui se rencontre sur leur passage; où d'autres femmes se dépouillent sans pudeur, ouvrent leurs bras au premier qui se présente, & se prostituent, &c.


34 - La Poésie Dramatique /

En général plus un peuple est civilisé, poli, moins ses mœurs sont poétiques. Tout s'affoiblit en s'adoucissant. Quand est-ce que la nature prépare des modeles à l'Art? C'est au temps où les enfans s'arrachent les cheveux autour du lit d'un pere moribond; où une mere découvre son sein & conjure son fils par les mammelles qui l'ont alaité; où un ami se coupe la chevelure & la répand sur le cadavre de son ami; où c'est lui qui le soutient par la tête & qui le porte sur un bûcher, qui recueille sa cendre & qui la renferme dans une urne qu'il va en certains jours arroser de ses pleurs; où les veuves échevelées se déchirent le visage de leurs ongles, si la mort leur a ravi un époux; où les chefs du peuple dans les calamités publiques posent leur front humilié dans la poussiere, ouvrent leurs vêtemens dans la douleur & se frappent la poitrine; où un pere prend entre ses bras son fils nouveau-né, l'éleve vers le Ciel & fait sur lui sa priere aux Dieux; où le premier mouvement d'un enfant, s'il a quitté ses parens & qu'il les revoie après une longue absence, c'est d'embrasser leurs genoux, & d'en attendre prosterné la bénédiction; où les repas sont des sacrifices qui commencent & finissent par des coupes remplies de vin & versées sur la terre; où le peuple parle à ses maîtres, & où ses maîtres l'entendent & lui répondent; où l'on voit un homme le front ceint de bandelettes devant un autel, & une Prêtresse qui étend les mains sur lui en invoquant le Ciel & en exécutant les cérémonies expia toires & lustratives; où des Pythies écumantes par la présence d'un démon qui les tourmente, sont assises sur des trépieds, ont les yeux égarés, & font mugir de leurs cris prophétiques le fond obscur des antres; où les Dieux altérés du sang humain ne sont appaisés que par son effusion; où des Bacchantes armées de thyrses s'égarent dans les forêts & inspirent l'effroi au profane qui se rencontre sur leur passage; où d'autres femmes se dépouillent sans pudeur, ouvrent leurs bras au premier qui se présente, & se prostituent, &c.


35 - La Poésie Dramatique /

De vous rendre semblables aux Dieux, autant qu'il vous sera possible, & de leur abandonner le soin du reste.

36 - La Poésie Dramatique /

Ne pourroit-on pas en répandre une goutte en action de graces aux Dieux?

37 - La Poésie Dramatique /

Criton,... sacrifiez au Dieu de la santé... je guéris.

38 - La Poésie Dramatique /

Je vois du premier coup d'œil que l'homme idéal que je cherche étant un composé comme moi, les anciens Sculpteurs en déterminant les proportions qui leur ont paru les plus belles, ont fait une partie de mon modele... Oui. Prenons cette statue, & animons-la... Donnons-lui les organes les plus parfaits que l'homme puisse avoir. Douonsla de toutes les qualités qu'il est donné à un mortel de posséder, & notre modele idéal sera fait... Sans doute... Mais quelle étude! Quel travail! Combien de connoissances physiques, naturelles & morales à acquérir! Je ne connois aucune science, aucun art dans lequel il ne me fallût être profondément versé... Aussi aurois-je le modele idéal de toute vérité, de toute bonté, & de toute beauté... Mais ce modele général idéal est impossible à former, à moins que les Dieux ne m'accordent leur intelligence & ne me promettent leur éternité. Me voilà donc retombé dans les incertitudes d'où je me proposois de sortir.


39 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Weil der Theil, den der tragische Dichter aus der Geschichte entlehnet, macht, daß man das, was aus seiner Erfindung geflossen ist, gleichfalls für historisch annimmt. Die Dinge, die er erdichtet, werden durch die, die ihm gegeben sind, wahrscheinlich. Dem komischen Dichter aber wird durchaus nichts gegeben; und folglich ist es ihm weniger vergönnt, sich auf die Simultaneität der Begebenheiten zu gründen. Uebrigens ist die Fatalität, oder der Wille der Götter, ob welchem die Menschen so sehr erzittern, wenn sie ihr Schicksaal in der Gewalt höherer Wesen sehen, denen sie nicht entgehen können, und deren Hand sie oft in dem Augenblicke, wenn sie am allersichersten sind, ergreift, in der Tragödie ungleich nöthiger. Wenn irgend in der Welt etwas rührendes ist, so ist es der Anblick eines Menschen, der wider seinen Willen strafbar und unglücklich geworden ist.


40 - Von der dramatischen Dichtkunst /

In der Komödie müssen die Menschen die Rolle spielen, welche in der Tragödie die Götter spielen. Hier ist die Fatalität, und dort die Bosheit die Grundlage des dramatischen Interesse.


41 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Das Stück ist romanenhaft, wenn dasWunderbare aus der Simultaneität der Begebenheiten entspringt; wenn die Götter oder Menschen entweder allzuböse oder allzugut darinn erscheinen; wenn die Fälle und dieCharaktere fast ganz und gar nicht so sind, als wir sie aus der Erfahrung und aus derGeschichte kennen; und vor allen Dingen, wenn die Verbindung der Begebenheiten allzuausserordentlich, und allzuverwickelt ist.


42 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Achill, erinnere dich deines Vaters; er ist von meinem Alter, und wir seufzen beide unter der Last der Jahre. — Ah, vielleicht fällt auch ihm itzt ein feindlicher Nachbar schwer, und er hat niemanden um sich, der die drohende Gefahr von ihm abwende. — Hat er aber vernommen, daß du noch lebst, so fließt Hoffnung und Freude in sein Herz, und seine Tage verlauffen in der süssen Erwartung, seinen Sohn bald wieder zu sehen. — Wie verschieden ist sein Schicksal von dem mei- nigen! — Ich hatte Kinder, und ich bin, als ob ich sie alle verloren hätte! — Von funfzigen, die ich um mich her zehlte, als die Griechen ankamen, war mir nur noch einer übrig, der uns vertheidigen konnte, und dieser eine ist von deinen Händen, ist vor den Mauern dieser Stadt gefallen. — Gieb mir seinen Leichnam wieder; nimm meine Geschenke an; scheue die Götter; erinnere dich deines Vaters, und habe mit mir Erbarmung! — Sieh, wie weit ich gebracht bin! — Sah je ein Monarch sich so tief erniedriget! War je ein Mensch so sehr zu beklagen! Ich liege zu deinen Füssen, und küsse deine Hände, die von dem Blute meines Sohnes noch befleckt sind.

43 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Diese Wirkung hat jene Stelle in der Ilias, $$$ wo mir der Dichter den Jupiter auf dem Ida zeiget; am Fusse des Berges würgen sich die Trojaner und Griechen, mitten in der Nacht, die er um sie verbreitet hat; doch sind die unachtsamen und heitern Blicke des Gottes gegen die unschuldigen Gefielde der Aethioper gewendet, die von der Milch leben. Und so gewährt er mir auf einmal den Anblick derGlückseeligkeit und des Elendes, des Friedens und der Unruhe, der Unschuld und des Lasters, des Schicksals der Menschen und der Grösse der Götter. Ich sehe an dem Fusse des Ida nichts als einen Hauffen Ameisen.


44 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Diese Wirkung hat jene Stelle in der Ilias, $$$ wo mir der Dichter den Jupiter auf dem Ida zeiget; am Fusse des Berges würgen sich die Trojaner und Griechen, mitten in der Nacht, die er um sie verbreitet hat; doch sind die unachtsamen und heitern Blicke des Gottes gegen die unschuldigen Gefielde der Aethioper gewendet, die von der Milch leben. Und so gewährt er mir auf einmal den Anblick derGlückseeligkeit und des Elendes, des Friedens und der Unruhe, der Unschuld und des Lasters, des Schicksals der Menschen und der Grösse der Götter. Ich sehe an dem Fusse des Ida nichts als einen Hauffen Ameisen.


45 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Für den Dichter ist nichts heilig; nicht einmal die Tugend; auch die wird er lächerlich machen, sobald es die Person und der Augenblick erfordern. Er ist weder gottlos, wenn er ergrimmte Blicke gen Himmel kehret, und in seiner Wuth wider die Götter redet; noch fromm, wenn er sich vor ihre Altäre niederwirft, und ein demüthiges Gebet an sie ergehen läßt.