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31 - La Poésie Dramatique /

Acteurs, si vous voulez apprendre à vous habiller; si vous voulez perdre le faux goût du faste, & vous rapprocher de la simplicité qui conviendroit si fort aux grands effets, à votre fortune, & à vos mœurs; fréquentez nos galeries.


32 - La Poésie Dramatique /

O Clairon, c'est à vous que je reviens! Ne souffrez pas que l'usage & le préjugé vous subjuguent. Livrez-vous à votre goût & à votre génie; montrez-nous la nature & la vérité: c'est le devoir de ceux que nous aimons, & dont les talens nous ont disposés à recevoir tout ce qu'il leur plaira d'oser.


33 - La Poésie Dramatique /

Le Critique s'écrie après cela: O tems! O mœurs! Le goût est perdu! & le voilà consolé.


34 - La Poésie Dramatique /

Si le systême moral est corrompu, il faut que le goût soit faux.


35 - La Poésie Dramatique /

Il n'y a peut-être pas dans l'espece humaine entiere deux individus qui aient quelque ressemblance approchée. L'or- ganisation générale, les sens, la figure extérieure, les visceres, ont leur variété. Les fibres, les muscles, les solides, les fluides ont leur variété. L'esprit, l'imagination, la mémoire, les idées, lesvérités, les préjugés, les alimens, les exercices, les connoissances, les états, l'éducation, les goûts, la fortune, les talens, ont leur variété. Les objets, les climats, les mœurs, les loix, les coutumes, les usages, les gouvernemens, les religions, ont leur variété. Comment seroit-il donc possible que deux hommes eussent précisément un même goût, ou les mêmes notions du vrai, du bon & du beau? La différence de la vie & la variété des événemens suffiroient seules pour en mettre dans les jugemens.


36 - La Poésie Dramatique /

Il n'y a peut-être pas dans l'espece humaine entiere deux individus qui aient quelque ressemblance approchée. L'or- ganisation générale, les sens, la figure extérieure, les visceres, ont leur variété. Les fibres, les muscles, les solides, les fluides ont leur variété. L'esprit, l'imagination, la mémoire, les idées, lesvérités, les préjugés, les alimens, les exercices, les connoissances, les états, l'éducation, les goûts, la fortune, les talens, ont leur variété. Les objets, les climats, les mœurs, les loix, les coutumes, les usages, les gouvernemens, les religions, ont leur variété. Comment seroit-il donc possible que deux hommes eussent précisément un même goût, ou les mêmes notions du vrai, du bon & du beau? La différence de la vie & la variété des événemens suffiroient seules pour en mettre dans les jugemens.


37 - La Poésie Dramatique /

Ce n'est pas tout. Dans un même homme, tout est dans une vicissitude perpétuelle, soit qu'on le considere au physique, soit qu'on le considere au moral: la peine succede au plaisir, le plaisir à la peine; la santé à la maladie, la maladie à la santé. Ce n'est que par la mémoire que nous sommes un même individu pour les autres & pour nousmêmes. Il ne me reste peut-être pas à l'âge que j'ai, une seule molécule du corps que j'apportai en naissant. J'ignore le terme prescrit à ma durée; mais lorsque le moment de rendre ce corps à la terre sera venu, il ne lui restera peutêtre pas une des molécules qu'il a. L'ame en différens périodes de la vie ne se ressemble pas davantage. Je balbutiois dans l'enfance. Je crois raisonner à présent. Mais tout en raisonnant, le temps passe & je m'en retourne à la balbutie. Telle est ma condition & celle de tous. Comment seroit-il donc possible qu'il y en eût un seul d'entre nous qui conservât pendant toute la durée de son existence le même goût, & qui portât les mêmes jugemens du vrai, du bon & du beau? Les révolutions causées par le chagrin & par la méchanceté des hommes, suffiroient seules pour altérer ses jugemens.


38 - La Poésie Dramatique /

L'homme est-il donc condamné à n'être d'accord ni avec ses semblables ni avec lui-même, sur les seuls objets qu'il lui importe de connoître, la vérité, la bonté, la beauté? Sont-ce là des choses locales, momentanées & arbitraires? des mots vuides de sens? N'y a-t-il rien qui soit tel? Une chose estelle vraie, bonne & belle, quand elle me le paroît? & toutes nos disputes sur le goût se résoudroient-elles enfin à cette proposition: nous sommes vous & moi deux êtres différens, & moimême je ne suis jamais dans un instant ce que j'étois dans un autre?


39 - La Poésie Dramatique /

Mais pourquoi, reprit-il après un moment de silence, n'imiterai-je pas aussi les Sculpteurs? Ils se sont fait un modele propre à leur état, & j'ai le mien... Que l'homme de lettres se fasse un modele idéal de l'homme de lettres le plus accompli, & que ce soit par la bouche de cet homme qu'il juge les productions des autres & les siennes. Que le Philosophe suive le même plan... Tout ce qui semblera bon & beau à ce modele, le sera. Tout ce qui lui semblera faux, mauvais & difforme, le sera... Voilà l'organe de ses décisions... Le modele idéal sera d'autant plus grand & plus sévere, qu'on étendra davantage ses connoissances... Il n'y a personne & il ne peut y avoir personne qui juge également bien en tout, du vrai, du bon & du beau. Non: & si l'on entend par un homme de goût, celui qui porte en lui-mème le modele général idéal de toute perfection; c'est une chimere.


40 - La Poésie Dramatique /

Après cet entretien avec lui-même, Ariste conçut qu'il avoit encore beaucoup à apprendre. Il rentra chez lui; il s'y renferma pendant une quinzaine d'années. Il se livra à l'Histoire, à la Philosophie, à la Morale, aux Sciences & auxArts; & il fut à cinquante-cinq ans homme de bien, homme instruit, homme de goût, grand Auteur, Critiqueexcellent.


41 - Von der dramatischen Dichtkunst /

O wie sehr ersprießlich würde es für die Menschen seyn, wenn sich alle Künste derNachahmung einen gemeinschaftlichen Gegenstand wählten, und sich einmal mit den Gesetzen dahin verbänden, uns die Tugend liebenswürdig und das Laster verhaßt zu machen! Des Philosophen Pflicht ist es, sie dazu einzuladen; er muß sich an den Dichter, an den Mahler, an den Tonkünstler wenden, und ihnen auf das nachdrücklichste zuruffen: O ihr von höhern Fähigkeiten, warum hat euch der Himmel begabt? Wird er gehört, so werden gar bald die Mauern unsrer Palläste nicht mehr von Gemählden der schändlichsten Wollust bedeckt seyn; unsere Stimmen werden nicht länger die Verkündigerinnen des Lasters seyn, und Geschmack und Tugend werden dabey gewinnen. Glaubt man denn wirklich, daß die Aetion zweyer blinden Eheleute, die einander noch im hohenAlter suchten, die sich mit thränenden Augen zärtlich die Hände drückten, die sich, so zu reden, an dem Rande des Grabes noch liebkosten, nicht eben so viel Geschicklichkeit erfordere, mich nicht weit mehr rühren würde, als der Anblick der heftigen Wollust, in der sich ihre noch ganz neuen Sinne in der Jugend betaumelten.


42 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Ich meines Theils mache weit mehr aus einemAffecte, aus einem Charakter, der sich nach und nach entwickelt und sich endlich in aller seiner Stärke zeiget, als aus allen den künstlichen Verwickelungen, aus denen man Stücke zusammensetzt, in welchen die Zuschauer eben so sehr hin und her geworffen werden, als die Personen. Mich dünkt, der gute Geschmack kann dergleichen Stücke nicht vertragen, und grosse Wirkungen können sie unmöglich haben. Und das ist es gleichwohl, was wirLeben und Bewegung nennen. Die Alten hatten einen ganz andern Begriff davon. Der einfältigste Verlauf; eine Handlung, mit der man kurz vor ihrem Ende anfängt, damit alles bereits aufs äusserste gebracht sey; eine Entwickelung, die alle Augenblicke ausbrechen will und doch immer durch einen ganz schlechten aber wahren Umstand verschoben wird; nachdrückliche Reden; heftige Leidenschaften; Gemählde; ein oder zwey meisterhaft gezeichnete Charaktere: das war ihre ganze Kunst. Mehr brauchte Sophokles nicht, aller Gemüther unter sich zu bringen. Wer keinen Gefallen an den Alten gefunden hat, der wird nie erfahren, wie viel unserRacine dem alten Homer zu danken hat.


43 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Ein andrer, dessen Verstandausgebreiteter ist, der über die Dichtkunst nachgedacht hat, der das Theater kennt, den Erfahrung und Geschmack die interessanten Stellungen kennen gelehrt, der Begebenheiten zu verbinden weis, wird seinen Plan ohne viel Mühe machen. Dieser aber wird mit seiner Arbeit um so viel weniger zufrieden seyn, je genauer er mit den besten Schriftstellern in seiner und den todten Sprachen bekannt ist; er wird sie ohne Unterlaß mit den Meisterstücken vergleichen, die er beständig vor Augen hat. Kömmt es auf eine Erzehlung an: so wird ihm die Erzehlung in der Andria beyfallen. Kömmt es auf eine affectvolle Scene an: so wird ihm der Evnuchus statt einer zehne darbieten, die ihn zur Verzweiflung bringen werden.


44 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Nicht genug, komischer Dichter, daß du in deinem Entwurfe gesagt hast: dieser junge Mensch soll sich aus dieser Buhlerin nur wenig machen; er soll sie verlassen, er soll sich verheyrathen; er soll an seiner Frau Geschmack finden; diese soll liebenswürdig seyn, und er soll sich ein erträgliches Leben mit ihr zu führen versprechen; er soll ferner zwey Monate bey ihr liegen, ohne sie zu berühren, und gleichwohl soll sie sich schwanger befinden. Die Schwiegermutter soll in ihre Schnur ganz vernarrt seyn. Desgleichen brauche ich eine Buhlerin von schönen Gesinnungen. Auch kann ich eine gewaltsame Schändung nicht wohl entbehren; und diese muß auf der Strasse von einem jungen betrunkenen Menschen ge schehen seyn. Recht gut; nur fort! Häuffe nur immer einen seltsamen Umstand auf den andern; ich bin es zufrieden. Deine Fabel wird ganz gewiß wunderbar seyn. Nur vergiß nicht, daß du alles dieses Wunderbare mit einer Menge gemeiner Umstände versetzen und so zurichten mußt, daß es mich täuschen kann.


45 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Die Natur hat mir Geschmack an der Einfalt gegeben, und ich bemühe mich, diesen Geschmack durch das Lesen der Altenvollkommner zu machen. Das ist mein Geheimniß. Wer den Homer mit ein wenig Genie lieset, wird bey ihm die Quelle, woraus ich schöpfe, mit mehr Zuverlässigkeit finden.