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31 - Der Hausvater /

Cäcilia, du schlägst die Augen nieder. Du zitterst. Du fürchtest dich, zu reden. — Mein Kind, laß mich in deiner Seele lesen. Du kannst kein Ge- heimniß vor deinem Vater haben; und wenn ich dein Vertrauen verloren hätte, so müßte es meine eigene Schuld seyn. — Du weinest —


32 - Der Hausvater /

Nein, mein Herr, ich will nicht länger in Furcht und Zittern leben. Mein Vater soll alles wissen. Mein Vater ist gut; er wird meine Unschuld erkennen; er wird den Bewegungsgrund ihrer Aufführung einsehen, und ich werde meine und ihre Verzeihung erhalten.


33 - Der Hausvater /

Ich höre sie kommen. — Sie kömmt näher. — Ich zittere. — Mich schaudert. — Es ist mir, als wolle mein Herz davon, als fürchte es sich, ihr entgegen zu gehen. — Ich werde die Augen nicht aufschlagen können. — Ich werde kein Wort mit ihr sprechen können.


34 - Der Hausvater /

(zu Sophien)Fürchten Sie nichts. Fassen Sie sich. Setzen Sie sich.


35 - Der Hausvater /

Ich sterbe noch vor Unruhe undFurcht. — Ist Deschamps wieder zum Vorschein gekommen?


36 - Fils naturelle /

Non. Mais elle attend son retour ... Elle DRAME. 43 craint .... Vous savez mieux que moi qu'une fille bien née craint toujours.


37 - Fils naturelle /

Ciel! quel est mon bonheur! .... il m'aime! ... Dorval, vous m'aimez! ... (Elle se promene agitée.) Non, vous ne partirez point ... Vos craintes sont frivoles ... votre délicatesse est vaine .... Vous avez ma tendresse .... Vous ne connoissez ni Constance, ni votre ami .... Non, vous ne les connoissez pas ..... mais peut-être qu'il s'éloigne, qu'il fuit au moment où je parle. (Elle sort de la Scene avec quelque précipitation.)


38 - Fils naturelle /

Mais auriez-vous cette crainte, si vous pensiez que l'effet de la vertu sur notre amen'est ni moins nécessaire, ni moins puissant que celui de la beauté sur nos sens. Qu'il est DRAME. 97 dans le cœur de l'homme un goût de l'ordre, plus ancien qu'aucun ressentiment réfléchi; que c'est ce goût qui nous rend sensibles à la honte; la honte qui nous fait redouter le mépris au-delà même du trépas; que l'imitation nous est naturelle, & qu'il n'y a point d'exemple qui captive plus fortement que celui de la vertu, pas même l'exemple du vice ..... Ah! Dorval, combien de moyens de rendre les hommes bons!


39 - Fils naturelle /

Et pourquoi donc ne sont-ils plus, ni ces instant si doux, où je lisois mes sentimensdans vos yeux? .... Où ces mains (il en prend une.) daignoient essuyer mes larmes, ces larmes, tantôt ameres, tantôt délicieuses, que la crainte & la tendresse faisoient couler tout-à-tour .... Rosalie! ne me désespérez pas .... par pitié pour vous-même. Vous ne DRAME. 113 connoissez pas votre cœur. Non, vous ne leconnoissez pas. Vous ne savez pas tout le chagrin que vous vous préparez.


40 - Fils naturelle /

Si j'osois, je vous demanderois gracepour les soubrettes. Il me semble que les 142 DE LA POÉSIE jeunes personnes, toujours contraintes dans leur conduite & dans leurs discours, n'ont que ces femmes à qui elles puissent ouvrir leur ame, confier des sentimensqui la pressent, & que l'usage, la bien séance, la crainte & les préjugés y tiennent renfermés

41 - Fils naturelle /

Rosalie vient: Constance & Clairville se retirent. Cette scène est celle de la timidité, de la naïveté, des larmes, de la douleur & du repentir. Rosalie voit tout le mal qu'elle a fait; elle en est désolée. Pressée entre l'a mour qu'elle ressent, l'intérêt qu'elle prend à Dorval, le respect qu'elle doit à Constance, & les sentimens qu'elle ne peut refuser à Clairville; combien elle dit de choses touchantes! Dorval paroît d'abord ni ne la voir, ni ne l'écouter. Rosalie pousse des cris, lui prend les mains, l'arrête, & il vient unmoment où Dorval fixe sur elle des yeux égarés: ses regards sont ceux d'un homme qui sortiroit d'un sommeil léthargique. Cet effort le brise; il tombe dans un fauteuil comme un homme frappé: Rosalie se retire en poussant des sanglots, se désolant, s'arrachant les cheveux.


42 - Fils naturelle /

Je vous le demande. Elle est plus voisine de nous. C'est le tableau des malheurs qui nous environnent. Quoi! vous ne concevez pas l'effet que produiroient sur vous une scène réelle, des habits vrais, des discours proportionnés aux actions, des actions simples, des dangers dont il est impossible que vous n'ayez tremblé pour vos parens, vos amis, pour vous-même? Un renversement de fortune, la crainte de l'ignominie, les suites de la misere, une passion qui conduit l'homme à sa ruine, de sa ruine au désespoir, du désespoir à une mort violente, ne sont pas des événemens rares; & vous croyez qu'ils ne vous affecteroient pas autant que la mort fa buleuse d'un tyran, ou le sacrifice d'un enfant aux autels des Dieux d'Athènes ou de Rome! .... Mais vous êtes distrait ...... Vous rêvez .... Vous ne m'écoutez pas ....


43 - Der natürliche Sohn /

Nein. Aber sie erwartet seine Zurückkunft. Sie fürchtet -- Sie wissen es ja besser 50 als ich, daß ein wohlerzogenes Frauenzimmer nie ohne Furcht ist.


44 - Der natürliche Sohn /

Himmel! wie groß ist mein Glück! -- Er liebtmich! -- Dorval, Sie lieben mich -- (Sie gehet in einer freudigen. Unruhe auf und ab) Nein, Sie dürfen nicht abreisen. -- Ihre Furcht ist eine eitele Furcht; -- Ihre Gewissenhaftigkeit ist nichtig. -- Sie haben meine ganze Zärtlichkeit. -- Sie kennen weder Theresien, noch ihren Freund! -- Nein, Sie kennen ihn nicht -- Aber vielleicht entfernt er sich schon, vielleicht flieht er den Augenblick, da ich hier rede -- (Sie verläßt die Scene nicht ohne Eilfertigkeit)


45 - Der natürliche Sohn /

(in einem pathetischen Tone, ganz durchdrungen.) Aber würden sie diese Furcht haben, wenn Sie bedächten, daß die Wirkung der Tugend auf unsere Seele nicht minder nothwendig und mächtig ist, als die Wirkung der Schönheit auf unsere Sinne? Wenn Sie bedächten, daß sich in dem menschlichen Herze ein Geschmack an Ordnung findet, der weit älter als alle Ueberlegung ist; daß wir durch diesen Geschmack zur Scham empfindlich werden, zur Scham, die uns die Verachtung sogar jenseit des Todes zu fürchten gewöhnet; daß die Nachahmung uns angebohren ist, und daß unter allen Beyspielen das Beyspiel der Tugend am stärksten fesselt, weit stärker als selbst das Beyspiel des Lasters? -- Ach Dorval, wie viele Mittel hat man nicht, die Menschen gut zu machen!