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16 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Wenn man mich versichert, daß ein Mensch geitzig ist, so werde ich mir kaum einbilden können, daß er im Stande sey, etwas Grosses hervor zu bringen. Dieses Laster macht den Geist klein, und das Herz enge. Die öffentlichen Unglücksfälle sind dem Geitzigen nichts. Oft erfreuet er sich darüber. Er ist hart. Wie soll er sich zu etwas Erhabenem schwingen können? Er liegt beständig gekrümmt auf sei nem Geldkasten. Er kennt weder die Geschwindigkeit der Zeit, noch die Kürze desLebens. Unbekannt mit dem allgemeinen Wohlwollen, schränkt er sich nur auf sich selbst ein. Die Wohlfahrt seines Nächsten ist in seinen Augen, in Vergleichung mit einem kleinen Stückchen gelben Metalls, nichts. Er hat nie das Vergnügen empfunden, dem Dürftigen mitzutheilen, dem Nothleidenden beyzuspringen, und mit dem Weinenden zu weinen. Er ist ein schlechter Vater, ein schlechter Sohn, ein schlechter Freund, ein schlechterBürger. Um sein Laster gegen sich selbst zu entschuldigen, hat er sich ein Lehrgebäude machen müssen, nach welchem er seinen Leidenschaft alle Pflichten aufopfern darf. Wenn er das Mitleiden, die Freygebigkeit, die Gastfreyheit, die Liebe des Vaterlandes, oder die Liebe des menschlichen Geschlechtsschildern müßte, wo sollte er die Farben dazu hernehmen? Er hält in seinem Herzen alle diese Eigenschaften für nichts, als verkehrte Thorheiten.


17 - Fils naturelle /

Après les longs chagrins, la solitude a tantde charmes! On y respire en liberté. J'y jouissois de mes peines passées. Il me sem bloit qu'elles avoient épuré ma raison. Mes journées, tou ours innocentes, quelquefois délicieuses, se partageoient entre la lecture, la promenade, & la conversation de mon frere. Clairville me parloit sans cesse de son austere & sublime ami. Que j'avois de plaisir à l'entendre! Combien je desirois de connoître un homme que mon frere aimoit, respectoit à tant de titres, & qui avoit développé dans son cœur les premiers germes de la sagesse!


18 - Fils naturelle /

Qu'ils sont méchans, ces hommes! & quenous sommes simples!..... Vois, Justine, comme, dans le cœur, la vérité est à côté du parjure; comme l'élévation y touche à la bassesse!..... Ce Dorval, qui expose sa vie pour son ami, c'est le même qui le trompe, qui trompe sa sœur, qui se prend pour moi de tendresse. Mais pourquoi lui reprocher de la tendresse! C'est mon crime. Le sien est une fausseté qui n'eut jamais d'exemple.


19 - Fils naturelle /

D'accord. Mais supposez qu'une femme ait l'ame, l'élévation & le caractere de Constance, qu'elle ait su choisir un honnêtehomme, & vous verrez qu'elle avouera ses sentimens sans conséquence. Constance m'embarrassa .... beaucoup .... Je la plaignis; & l'en respectai davantage.


20 - Fils naturelle /

Il m'entendit, & me répondit d'une voix altérée. Il est vrai. C'est ici qu'on voit la na- DRAMATIQUE. 159 ture. Voici le séjour sacré de l'enthousiasme. Un homme a-t-il reçu du génie: il quitte la ville & ses habitans. Il aime, selon l'attrait de son cœur, à mêler ses pleurs au crystald'une fontaine; à porter des fleurs sur un tombeau; à fouler d'un pied léger l'herbe tendre de la prairie; à traverser à pas lents des campagnes fertiles; à contempler les travaux des hommes; à fuir au fond des forêts: il aime leur horreur secrette; il erre; il cherche un antre qui l'inspire. Qui est-ce qui mêle sa voix au torrent qui tombe de la mon tagne? Qui est-ce qui sent le sublime d'un lieu désert? Qui est-ce qui s'écoute dans le silence de la solitude? C'est lui. Notre poëte habite sur les bords d'un lac. Il promene sa vue sur les eaux, & son génie s'étend C'est-là qu'il est saisi de cet esprit tantôt tranquille,& tantôt violent, qui souleve son ame ouqui l'appaise à son gré .... O Nature, tout ce qui est bien est renfermé dans ton sein! Tu es la source féconde de toutes vérités!.... Il n'y a dans ce monde que la vertu & la vérité qui soient dignes de m'occuper ..... L'enthousiasme naît d'un objet de la nature. Si l'esprit l'a vu sous des aspects frappans &divers, il en est occupé, agité, tourmenté. 160 DE LA POÉSIE L'imagination s'échauffe. La passion s'émeut. On est successivement étonné, attendri, indigné, courroucé. Sans l'enthousiasme, ou l'idée véritable ne se présente point, ou, si par hafard on la rencontre, on ne peut la poursuivre ..... Le poëte sent le moment de l'enthousiasme. C'est après qu'il a médité. Il s'annonce en lui par un frémissement qui part de sa poitrine, & qui passe d'une maniere délicieuse & rapide jusqu'aux extrémités de son corps. Bientôt ce n'est plus un frémissement: c'est une chaleur forte & permanente qui l'embrâse, qui le fait haleter, qui le consume, qui le tue; mais qui donne l'ame, la vie à tout ce qu'il touche. Si cette chaleur s'accroissoit encore, les spectres se multiplieroient devant lui: sa passion s'éleveroit presqu'au degré de la fureur: il ne connoîtroit de soulagement qu'à verser au-dehors un torrent d'idées qui se pressent, se heurtent & se chassent.


21 - Fils naturelle /

Je voudrois bien (dit-il d'abord) persuader à ces esprits timides qui ne connoissent rien au-delà de ce qui est, que, si les choses étoient autrement, ils les trouveroient également bien; & que, l'autorité de la raison n'étant rien devant eux, en comparaison de l'autorité du tems, ils approuveroient ce qu'ils reprennent, comme il leur est souvent DRAMATIQUE. 181 arrivé de reprendre ce qu'ils avoient approuvé .... Pour bien juger dans les beaux arts, il faut réunir plusieurs qualités rares ... Un grand goût suppose un grand sens, une lon gue expérience, une ame honnête & sensi ble, un espritélevé, un tempérament un peu mélancolique, & des organes délicats...


22 - Fils naturelle /

Si vous êtes convaincu, me dit-il, que ce soit là de la tragédie, & qu'il y ait entre la tra- DRAMATIQUE. 231 gédie & la comédie un genre intermédiaire; voilà donc deux branches du genre dramatiquequi sont encore incultes, & qui n'attendent que des hommes. Faites des comédies dans le genre sérieux. Faites des tragédies domestiques, & soyez sûr qu'il y a des applaudissemens & une immortalité qui vous sont réservés. Surtout négligez les coups de théâtre; cherchez des tableaux; rapprochez-vous de la vie réelle; & ayez d'abord un espace qui permette l'éxercice de la pantomime dans toute son étendue .... On dit qu'il n'y a plus de grandes passions tragiques à émouvoir; qu'il est impossible de présenter les sentimens élevés d'une maniere neuve & frappante. Cela peut être dans la tragédie, telle que les Grecs, les Romains, les François, les Italiens, les Anglois & tous les peuples de la terre l'ont composée. Mais la tragédie domestique aura une autre action, un autre ton, & un sublimequi lui sera propre. Je le sens, ce sublime; il est dans ces mots d'un pere qui disoit à son fils qui le nourrissoit dans sa vieillesse: Mon fils, nous sommes quittes. Je t'ai donné la vie, et tu me l'as rendue; & dans ceux-ci d'un autre pere qui disoit au sien: Dites toujours la vérité. Ne promettez rien à personne, que232 DE LA POÉSIEvous ne vouliez tenir. Je vous en conjure par ces pieds que je réchauffois dans mes mains, quand vous étiez au berceau.


23 - Fils naturelle /

Personne ne lit Quinault avec plus de plaisir que moi. C'est un poëte plein de graces, qui est toujours tendre & facile, & souvent élevé. J'espere vous montrer un jour jusqu'où je porte la connoissance & l'estime des talens de cet homme unique, & quel parti on auroit pû tirer de ses tragédies, telles qu'elles sont. Mais il s'agit de son genre, que je trouve mauvais. Vous m'abandonnez, je crois, le monde burlesque. Et le monde enchanté, vous est-il mieux connu? A quoi en compa rez-vous les peintures, si elles n'ont aucun modele subsistant dans la nature?


24 - Der natürliche Sohn /

Nach langen Verdrießlichkeiten, ist die Einsamkeit so reitzend! Man athmet in ihr freyer. Ich genoß meiner selbst. Ich genoß meines vergangnen Elendes. Es schien mir meinen Verstand geläutert zu haben. Lesen, spatzieren, mit meinem Bruder mich unterhalten, das waren die Beschäftigungen meiner immer unschuldigen und manchmal recht süssen Tage. Clairville sprach mit mir ohne Unterlaß von seinem strengen und erhabnen Freunde. Mit welchem Vergnügen hörte ich ihm zu! Wie begierig ward ich, einen Mann kennen zu lernen, den mein Bruder liebte, den er so viel Ursache zu verehren32 hatte, und der in seinem Herzen die ersten Keime der Tugend entwickeln helfen!


25 - Der natürliche Sohn /

(setzet sich wieder nieder und sagt:) Wie boshaft sind diese Mannsbilder! und wie einfältig sind wir! -- Sieh nur, Justine, wie nahe in ihren Herzen die Wahrheit mit dem Meineide gränzet; das Erhabene mit dem Niederträchtigen! -- Dieser Dorval, der sein Leben für seinen Freund wagt, ist eben derselbe, der ihn betriegt, der seine Schwester betriegt, und gegen mich Zärtlichkeit hägen darf. Aber warum werfe ich ihm Zärtlichkeit 84 vor? Zärtlichkeit ist mein Verbrechen. Seine Zärtlichkeit war eine Falschheit, die nie ihres gleichen gehabt hat.


26 - Der natürliche Sohn /

Ich leugne es nicht. Aber setzen Sie, daß ein Frauenzimmer Theresiens Seele, Erhabenheit und Charakter hat, daß es sich einen rechtschaffenen Mannzu wählen gewußt, und Sie werden sehen, daß 136 Sie ihre Empfindungen ohne Bedenken bekennen wird. Theresia setzte mich in Verlegenheit; -- und das recht sehr. Ich betauerte Sie, und verehrte Sie um so vielmehr.


27 - Der natürliche Sohn /

Er hörte mich, und antwortete mir mit einer heisern Stimme: Es ist wahr. Hier, hier läßt sich die Natur sehen. Hier ist der heilige Aufenthalt der Begeisterung. Hat ein Mensch Genie erhalten: so verläßt er die Stadt und ihre Einwohner. Ihn154 freuet, so wie sein Herz ihn reitzet, bald seine Thränen mit dem Krystalle einer Quelle zu mischen; bald Blumen auf ein Grab zu tragen; bald mit leichten Füssen das zarte Gras der Wiesen niederzutreten; bald mit langsamen Schritten fruchtbare Felder durchzuwandern; bald die Arbeit des Landmannes mit anzusehen; bald in das Innerste der Wälder zu fliehen. Er liebt ihre geheime Schauder. Er irret umher. Er sucht eine Höhle, die ihn begeistre. Wer sonst als er, läßt seine Stimme zu dem Rauschen des Stromes, der von dem Berge stürzet, ertönen? Wer sonst als er, empfindet das Erhabene eines einsamen Ortes? Wer sonst als er, höret sich in der Stille der Einöde? Niemand als er. Unser Dichter wohnet auan dem Ufer einer See. Er wirft seine Blicke über die Fläche der Wasser, und sein Genie erweitert sich. Hier ist es, wo er von dem bald ruhigen bald heftigen Geiste ergriffen wird, der seine Seele nach Willkühr itzt empöret, itzt beruhiget. -- O Natur, alles was gut ist, ist in deinem Schooße verschlossen! Du bist die reiche Quelle aller Wahrheiten. -- Nichts als Tugendund Wahrheit ist in diesem Augenblicke würdig, mich zu beschäftigen. -- Die Begeisterung entspringet aus einem Gegenstande der Natur. Hat ihn die Seele von mehrern und von den hellesten Seiten gesehen, so bemeistert er sich ihrer, und setzt siein Bewegung und Aufruhr. Die Einbildungskraftwird hitziger. Die Leidenschaften werden rege. 155 Man ist, eines ums andere, erstaunt, gerührt, geärgert, erzürnt. Ohne die Begeisterung findet sich der wahre Gedanke entweder gar nicht ein; oder wenigstens, wenn man ihn ja von ohngefehr trift, kann man ihn doch nicht verfolgen. -- Der Dichter empfindet den Augenblick der Begeisterung. Er folget auf sein Nachdenken. Er kündiget sich bey ihm durch eine Erschütterung an, die in seiner Brust den Anfang nimmt, und sich, auf die süsseste und schnelleste Weise, bis in die äussersten Theile des Körpers fortpflanzet. Bald aber ist es keine Erschütterung mehr. Es ist eine starke und anhaltende Hitze, die ihn entzündet, die ihn verzehret, die ihn tödtet; die aber allem, womit er sich abgiebt,Seele und Leben ertheilet. Wenn diese Hitze nochsteiget, so werden auch der Erscheinungen vor ihmmehr. Seine Leidenschaft würde bis zur Staffel der Wuth steigen. Er würde von keiner andern Erleichterung wissen, als einen Strom von Ideen, die sich drengen, sich stossen und sich jagen, auszuschütten.


28 - Der natürliche Sohn /

Ich möchte gar zu gern (sagte er gleich anfangs) diese furchtsamen Geister, die sich außer dem, was sie wirklich vor sich haben, nichts einbilden können,überreden, daß wenn die Sachen ganz anders wären, sie doch nichts weniger damit zufrieden seyn würden; daß sie alsdenn, da das Ansehen der Vernunft bey ihnen nichts gilt, dasjenige billigen würden, was sie itzt tadeln, so wie sie oft gnug das 178 getadelt haben, was sie vorher billigten. -- In den schönen Künsten richtig zu urtheilen, muß man verschiedne seltene Eigenschaften verbinden -- Ein grosser Geschmack setzet einen grossen Verstand voraus, eine lange Erfahrung, eine rechtschaffne undempfindliche Seele, einen erhabnenGeist, ein etwas melancholisches Temperament, und feine sinnliche Werkzeuge. --


29 - Der natürliche Sohn /

Wenn Sie also überzeugt sind, sagte er zu mir, daß das Tragödie ist, und daß es eine Mittelgattung 231 zwischen der Komödie und der Tragödie giebt: so haben wir zwey Aeste der dramatischen Dichtkunst, die ganz und gar nicht bearbeitet sind, und nur Köpfe erwarten. Machen Sie Lustspiele in der ernsthaften Gattung. Machen Sie bürgerliche Tragödien, und seyn Sie versichert, daß es einen Beyfall und eine Ewigkeit giebt, die Ihnen vorbehalten sind. Vor allen Dingen geben Sie sich mit den Theaterstreichen nicht ab. Suchen Sie Gemälde. Nähern Sie sich dem wirklichen Leben, und wählen Sie gleich Anfangs ein Feld, wo sich die Pantomime in ihrem ganzen Umfange zeigen kann. -- Man sagt, es gebe keine grosse tragische Leidenschaftenmehr zu erregen; man könne die erhabenen Gesinnungen unmöglich auf eine neue und rührende Art vortragen. Das kann in der Tragödie wahr seyn, so wie sie die Griechen, die Römer, die Franzosen, die Italiäner, die Engländer und alle Völker auf der Welt gemacht haben. Die bürgerliche Tragödie aber wird eine andere Handlung, einen andern Ton, und ein Erhabenes haben, das ihr eigenthümlich zugehöret. Ich empfinde es, dieses Erhabene. Es findet sich in den Worten eines Vaters, der zu seinem Sohne, welcher ihn im Alter ernährte, sagte: Mein Sohn, wir rechnen ab. Ich habe dir das Leben gegeben; und du giebst mir eswieder. Es findet sich in der Rede eines andern Vaters, der gleichfalls zu seinem Sohne sagte: Rede allezeit die Wahrheit. Versprich nichts,232 was du nicht halten wolltest. Ich beschwöre dich bey diesen Füssen, die ich mit meinen Händen erwärmte, als du noch in der Wiege lagest.


30 - Der natürliche Sohn /

Niemand kann den Quinault mit mehr Vergnügen lesen, als ich. Es ist der Poet der Grazien, der immer leicht und zärtlich, und oft erhaben ist. Ich hoffe Ihnen ein andermal zu zeigen, wie wohl ich die Talente dieses einzigen Mannes kenne, und wie hoch ich sie schätze, und welchen Gebrauch man von seinen Tragödien, so wie sie sind, hätte machen können. Allein hier ist die Frage von seiner Gattung, und diese finde ich schlecht. Sie überlassen mir willig die burleske Welt; und ist Ihnen denn die bezauberte Welt besser bekannt? Womit vergleichen Sie die Gemälde aus derselben, wenn sie kein festes Muster in der Natur haben?