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16 - Reflexions sur comique-lamoryant /

C'est à cette partie éclairée du Public qu'on eſt redevable, dans tous les genres, de la conſervation de ce ſentiment exquis de la nature, de ce goût parfait, qui, reclamant ſans ceſſe contre le preſtige des nouveautés dangereuſes, ſait en même tems donner le prix aux inventions réel- lement utiles: comme la vérité même, il eſt indiviſible; ou ſi nous ai mons mieux ſuivre le ſyſtème du Ly rique François (a), nous en pour rons compter deux, dont il eſt à propos de crayonner quelques traits, afin de mieux ſentir la différence de leurs caracteres.


17 - Reflexions sur comique-lamoryant /

J'avoue que d'autres caracteres également bien frappés n'ont pas produit des fruits auſſi ſenſibles. Le Malade imaginaire n'a pas guéri les vapeurs de tous les Orgons: tous les Miſantropes n'en ſont pas deve nus plus ſociables, ni les Comtes de Tufiere plus modeſtes. Mais quelle en eſt la raiſon? C'eſt que les dé- fauts de cette eſpece n'attaquent pas la probité, & qu'on trouve même dans le monde des perſonnes qui s'en font honneur. Les tempéra mens délicats ſont tous prêts des eſpritsdélicats. Un caractere ſévere & chagrin eſt ordinairement rempli de probité. Le Duc de Montauſier ne dédaigna pas celui du Miſantro pe. Enfin, un certain orgueil ſuppo ſe un ſentiment quelquefois raiſon nable de ſa propre ſupériorité. Le préjugé, dans ces occaſions, lute avec ſuccès contre les traits de la critique: mais il ne tiendra point contre la peinture comique d'un vice de cœur, ou d'un ridicule de ſociété, ou d'un travers d'eſprit: on ne veut point, à quelque prix que ce ſoit, être l'objet des regards humilians des ſpectateurs; & ſi l'on ne ſe corrige pas en effet, on eſt du moins forcé à la diſſimulation, dans la crainte de paſſer publiquement pour ridicules ou pour mépriſables.


18 - Reflexions sur comique-lamoryant /

N'évoquez point ici pour ju ſtifier une maxime trop générale, & par là même dangereuſe, le bon mot de M. le Prince ſur la Tragé die ré guliere & ennuyeuſe de l'Abbé d'Aubignac, Ce ne fut pas l'emploi des regles qui cauſa la chûte de ſa Piece, mais la foibleſſe du coloris de ſon pinceau; & comme j'ai réſo lu de ne vous oppoſer que des rai ſons dont je ſois moi-même perſua dé, je commence par vous accorder que le Comique - plaintif produit de grands mouvemens, & même quelquefois des ſentimens agréables (a). Mais réduiſant pour un moment toute la queſtion à l'intérêt du plus grand plaiſir, je ſoûtiens qu'il

(a) On ne conteſte pas aux Auteurs du Co mique-Larmoyant, que le pathétique ne donne du plaiſir: mais cela ne prouve pas que cette ſorte de plaiſir ſoit celle qui convienne à la véritable Co médie, &c. Principes, idem.

ne peut nous en procurer d'auſſi variés, d'auſſi naturels que celui du ſiecle de Moliere.


19 - Reflexions sur comique-lamoryant /

En effet, ſi les fictions dramati ques nous affectent d'autant plus vivement qu'elles approchent plus de la réalité, celles du nouveau genre nous doivent cauſer des im- preſſions d'autant plus foibles qu'el- les ſont plus oppoſées à la vraiſſem blance. Il a fallu un miracle de l'art pour nous intéreſſer aux aventures d'une femme qui, après dix-ſept ans d'un mariage clandeſtin & d'une pri ſon imaginaire, ſort tout-à-coup du fond de ſa Province, prend le parti de venir juſqu'à Paris pourſuivre un mari infidele, & qui, à portée de le voir tous les jours, ne le rencontre néanmoins qu'au dénouement. Tel eſt le fond romaneſque ſur lequel la machine du Comique - Larmoyant eſt communément, ou plutôt néceſ ſairement établie, & auquel il faut que le ſpectateur ſe prête pour avoir du plaiſir. L'Opéra fait joüer moins de reſſorts pour nous ébloüir par le brillant de ſes décorations, que le Comique-plaintif n'employe d'illu ſion pour nous tirer un ſentiment douloureuſement agréable.


20 - Reflexions sur comique-lamoryant /

On crut ſans doute à la naiſſan- ce du Tragi-comique, avoir étendu les limites de l'Empire de Thalie; & on applaudit d'abord à cette téméraire invention. Flatés de la mê me idée, les partiſans du nouveau genre trimphent à leur tour: ils veulent ſe perſuader que la voie du ſentiment eſt auſſi une de ces décou- vertes heureuſes, qui a donné à la Scene Françoiſe le dernier degré d'embelliſſement: ils ne veulent pas voir que le ſentiment ſi eſſentiel à certains Poëmes, comme à l'Elégie, à la Bergerie, ne peut jamais s'al lier avec ce fond de comique dont le Théatre a néceſſairement beſoin pour donner à ſes originaux le ton qui corrige en divertiſſant. Qu'on ne s'y trompe point: nous avions deux genres bien diſtincts, utiles & agréables: loin que le Comique- Larmoyant en ſorme un troiſieme, il réduit au contraire nos deux genres à un ſeul, & nous appauvrit, en paroiſſant nous enrichir.


21 - Reflexions sur comique-lamoryant /

C'est ainſi que mille nouveau tés utiles & brillantes s'offriroient au pinceau de nos Poëtes, s'ils n'é toient ſéduits par l'amour des ſin- gularités. Pourroient-ils être rete nus par la difficulté de nuancer des caracteres auſſi délicats, & qui n'ad- mettroient que les touches les plus légeres? Mais ne pourroient-ils pas, à l'exemple de Moliere, prendre ſur les perſonnages acceſſoires ce qui leur manqueroit pour ſoûtenir le ca- ractere principal? & leur faut - il moins d'art pour nous faire admirer des Romans habillés en Comédie, ou de génie pour ſe ſoûtenir dans le cercle étroit où ils ſe ſont renfermés? Bornés à ne rendre qu'un ſeul ſentiment, la pitié, craignons plu tôt qu'ils ne nous ennuient par l'uni formité de leur ton & de leurs origi naux. En effet, comme les recon- noiſſances ſont toûjours préparées, amenées & fondues avec les mêmes couleurs, auſſi rien ne reſſemble da- vantage au tableau d'une mere qui pleure ſes malheurs & ceux de ſa fille, que le portrait d'une femme qui verſe des larmes ſur le ſort de ſon fils & le ſien: de-là le dégoût inſéparable des répétitions.


22 - Reflexions sur comique-lamoryant /

Si ces réflexions ſont vraies, il eſt aiſé de préſager les deſtinées du Comique plaintif. Légitimé par la mode, il paſſera avec elle, & ſera relégué au pays du Tragi-comique d'où il eſt ſorti. Il brille à la lueur des éclairs de la nouveauté, il s'é teindra rapidement comme eux. Le beau ſexe protecteur né de toutes les tendres nouveautés, ne peut pas vouloir toûjours pleurer quoiqu'il veuille toûjours ſentir; fions-nous- en à ſon inconſtance.


23 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Bey Erblickung dieses edeln Fluges konnte man natürlicher Weise nicht anders denken, als daß die Komödie auf diesem Grade der Vortreflichkeit, welchen sie endlich erlangt hatte, stehen bleiben, und daß man wenigstens alle Mühe anwenden würde, nicht aus der Art zu schlagen. Allein, wo sind die Gesetze, die Gewohnheiten, die Vergleiche, welche dem Eigensinne der Neuigkeit widerstehen, und den Geschmack dieser gebiethrischen Göttin festsetzen könnten? Das Ansehen des Moliere, und noch mehr, die Empfindung des Wahren, nöthigten zwar einigermassen verschiedne von seinen Nachfolgern, in seine Fußtapfen zu treten, und lassen ihn auch noch jetzt berühmte Schüler finden. Doch der größte Theil unsrer Verfasser, und selbst diejenigen, welchen die Natur die meisten Gaben ertheilet hat, glauben, daß sie ein Betrachtungen über das so nützliches Muster verlassen können, und bestreben sich um die Wette, einen Namen zu erlangen, den sie, weder der Nachahmung der Alten noch der Neuern, zu danken hätten.


24 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Nach den verschiednen Rührungen des Herzens entweder lachen oder weinen, sind, ohne Zweifel, natürliche Empfindungen: allein in eben demselben Augenblicke lachen und weinen, und jenes in der einen Scene fortsetzen, wenn man in der andern dieses thun soll, das ist ganz und gar nicht nach der Natur. Dieser schleinige Uebergang von der Freude zur Betrübniß, und von der Betrübniß zur Freude, setzet die Seele in Zwang und verursacht ihr unangenehme und gewaltsame Bewegungen. *


25 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Und man glaube nur nicht, daß diese durchgängige Uebereinstimmung schwer zu beweisen sey. Man nehme den Aristophanes, Plautus und Terenz; man durchlaufe das englische Theater und die guten Stücke des Jtaliänischen; man besinne sich hernach auf den Moliere undRegnard und verbinde diese thätlichen Beweise mit den Entscheidungen der dramatischen Gesetzgeber, des Aristoteles, des Horaz, des Despreaux, des P. Rapins, so wird man die einen sowohl, als die andern, dem System des kläglichKomischen gänzlich zuwider finden. Zwar wird man die nothwendigen Verschiedenheiten zwischen den Sitten und dem Genie der Dichter eines jeden Volks bemerken; zwar wird man, nach Beschaffenheit der Gegenstände, in den Stücken, welche die Laster des Herzens angreifen, einen nothwendig ernsthaften Ton antreffen, so wie man in denen, welche mit den Ungereimtheiten des Verstandes zu thun haben, eine Vermischung des Scherzes und des Ernstes, und in denen, welche nur das Lächerliche schildern sollen, nichts als komische Züge und Wendungen finden wird; zwar wird man sehen, daß die Kunst eben nicht verbunden ist, uns zum Lachen zu bewegen, und daß sie sich oft begnügt, uns weiter nicht als auf diejenige innereEmpfindung, welche die Seele erweitert, zu bringen, ohne uns zu den unmäßigen Bewegungen zu treiben, welche laut ausbrechen: Betrachtungen über das aber jenen traurigen und kläglichen Ton, jenesromanenhafte Gewinsle, welches vor unsern Augen der Abgott des Frauenzimmers und der jungen Leute geworden ist, wird man ganz und gar nicht gewahr werden. Mit einem Worte, diese Untersuchung wird uns überzeugen, daß es wider die Natur der komischen Gattung ist, uns unsre Fehler beweinen zu lassen, es mögen auch noch sohäßlicheLaster geschildert werden; daß Thalia, so zu reden, auf ihrer Maske keine andre Thränen, als Thränen der Freude und der Liebe duldet; und daß diejenigen, welche sie quasi=tragische Thränen wollen vergiessen lassen, sich nur eine andre Gottheit für ihre Opfer suchen können.


26 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Diesem erleuchteten Theile des Publicums hat man es zu danken, daß sich noch in allen Gattungen jene ausgesuchte Empfindung der Natur und jener vollkommene Geschmack erhält, der, indem er wider die Blendungen gefährlicher Neuigkeiten eifert, zugleich den wirklich nützlichen Erfindungen ihren wahren Werth zu bestimmen weis. Er ist eben so einfach, als die Wahrheit selbst; oder wenn man lieber dem Lehrgebäude des französischen Odendichters* folgen will, so giebt es nur einen gedoppelten, deren Züge hier zu entwerfen nicht undienlich seyn wird, damit man den Unterscheid ihrer Charaktere desto besser empfinde.


27 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Jch gebe zu, daß andre Charaktere, welche eben sowohl getroffen waren, keine so merkliche Wirkungen gehabt haben. Der eingebildete Kranke hat nicht alle Orgons von ihren Dünsten befreyet; es sind nicht alle Menschenfeinde gesellschaftlicher, noch alle Grafen von Tufiere bescheidner geworden. Allein was ist der Grund davon? Er ist dieser; weil die Fehler von dieser Art das rechtschafne Wesen nicht angreifen, und weil man so gar in der Welt Leute antrift, die sich eine Ehre daraus machen. Zärtliche Leibesbeschaffenheiten setzen gemeiniglich zärtlicheSeelen voraus. Eine strenge und unwillige Gemüthsart ist fast immer mit viel Rechtschaffenheit verbunden; der Her Betrachtungen über das zog von Mantausier hielt es nicht für seiner unwürdig, ein Menschenfeind zu seyn. Und ein gewisser Stolz endlich, entstehet nicht selten aus einer vernünftigenEmpfindung seiner eignen übersehenden Größe. Das Vorurtheil ringet bey solchen Gelegenheiten glücklich mit den Spöttereyen des Tadels, da es Gegentheils gegen diekomische Schilderung eines Lasters des Herzens, oder eine Lächerlichkeit im gesellschaftlichen Leben, oder einer Ungereimtheit des Verstandes, gewiß nicht bestehen wird. Der Gegenstand der beschämenden Bemerckungen der Zuschauer, will man durchaus nicht seyn, es koste auch, was es wolle; und wenn man sich auch nicht wirklich bessert, so ist man doch gezwungen sich zu verstellen, damit man öffentlich weder für lächerlich noch für verächtlich gehalten werde.


28 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Man berufe sich nicht zur Bestätigung dieser zu allgemeinen und eben deswegen gefährlichen Maxime auf den Einfall Sr. Hoheit des Prinzen über die regelmäßige aber verdrüßliche Tragödie des Abts von Aubignac. Die Anwendung der Regeln verursachte den Fall dieses Stücks gar nicht; sondern die schlechte Colorite seines Pin

* S. den Prolog des Lustspiels Liebe für Liebe.

weinerlich Komische. sels schlug es nieder. Doch weil ich mir vorgenommen habe meinen Gegnern nur solche Gründe entgegen zu setzen, von welchen ich selbst überzeugt bin, so will ich es ihnen vorläufig einräumen, daß das kläglich Komische große Bewegungen und oft angenehme Empfindungen verursache. Allein, wenn ich auf einen Augenblick die ganze Frage dahinaus lauffen lasse, bey welcher Gattung das größere Vergnügen anzutreffen seyn, so behaupte ich, daß jene neuere uns kein so mannichfaltiges und natürliches Vergnügen verschaffen könne, als die Gattung welche in dem Jahrhunderte des Moliere herrschte.


29 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Jn der That, wenn die dramatischen Erdichtungen uns um so viel lebhafter rühren, je näher sie der Wirklichkeit kommen, so müssen die Erdichtungen der neuen Gattung so viel schwächere Eindrücke machen, je entgegengesetzter sie der Wahrscheinlichkeit sind. Es ist ein Wunderwerk der Kunst nöthig gewesen, um uns die Abentheuer einer Frau annehmlich zu machen, die nach siebzehn Jahren einer heimlichen Vermählung und eines eingebildeten Gefängnisses, auf einmal sich aus dem Schooße ihrer Provinz aufmacht, und nach Paris kommt, einen untreuen Mann aufzusuchen, der sie, ob er sie schon alle Tage zu sehen bekommen könnte, doch nicht eher, als bey der Entwicklung findet. So und nicht anders ist der romanenhafte Grund beschaffen, auf welchen das Gebäude des weinerlich Komischen gemeiniglich aufgeführt ist, oder vielmehr nothwendig aufgeführt seyn muß; und diesen muß sich der Zuschauer gefallen lassen, wenn er anders Vergnügen daran finden will. Die Oper sezt bey weitem nicht so viel Triebfedern in Bewegung, um uns durch das Glänzende ihrer Auszierungen zu verblenden, als das kläglich KomischeTäuschungen anwendet, um eine schmerzhaft angenehme Empfindung in uns zu erwecken.


30 - Betrachtungen über das weinerlich Komische /

Als das Tragikomische zuerst aufkam, glaubte man, ohne Zweifel, das Gebiethe der komischen Muse erweitert zu haben, und billigte also anfangs diese kühne Erfindung. Mit eben dieser Einbildung geschmeichelt, triumphiren auch jetzo die Anhänger der neuen Gattung; sie suchen sich zu überreden, der Weg der Empfindung sey gleichfalls eine von den glücklichen Entdeckungen, welche der französischen Scene den höchsten Grad der Ausschmückung gegeben habe; sie wollen durchaus nicht einsehen, daß die Empfindung, welche gewissen Gedichten, zum Exempel der Elegie und dem Hirtengedichte, so wesentlich ist, sich ganz und gar nicht mit der komischen Grundlage verbinden lasse, welche das Theater nothwendig braucht, wenn sie ihren Originalen denjenigen Ton geben will, der im Ergötzen bessert. Man betriege sich hier nur nicht: wir haben zwey sehr unterschiedne Gattungen; die eine ist die nützliche, und die andre die angenehme: weit gefehlt also, daß das weinerlich Komische eine dritte ausmache; sie schmelzt vielmehr beyde Gattungen in eine einzige, und machet uns ärmer, indem sie uns reicher zu machen scheinet.