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16 - Discours de la tragedie /

De tels épisodes toutefois ne seroient paspropres à un sujet historique, ou de pureinvention, parce qu'ils manqueroient de rapport avec l'action principale, & seroientmoins vraisemblables qu'elle. Les apparitions de Vénus & d'Æole ont eu bonnegrace dans Androméde: mais si j'avois faitdescendre Jupiter pour réconcilier Nicoméde avec son pére, ou Mercure pour révéler à Auguste la conspiration de Cinna, j'aurois fait révolter tout mon auditoire, & cette merveille auroit détruit toute la croyance que le reste de l'action auroit obtenue. Ces dénouemens par des Dieux de machine sont fort fréquens chez les Grecs dansdes Tragédies qui paroissent historiques, &qui sont vraisemblables à cela près. Aussi Aristote ne les condamne pas tout - à - fait,& se contente de leur préférer ceux quiviennent du sujet. Je ne sai ce qu'en décidoient les Athéniens qui étoient leurs juges;mais les deux exemples que je viens de ci- ter, montrent suffisamment qu'il seroitdangereux pour nous de les imiter en cettesorte de licence. On me dira que ces apparitions n'ont garde de nous plaire, parceque nous en savons manifestement la fausseté, & qu'elles choquent notre Religion,ce qui n'arrivoit pas chez les Grecs. J'avoue qu'il faut s'accommoder aux mœursde l'Auditeur, & à plus forte raison à sacroyance; mais aussi doit-on m'accorder que DE LA TRAGEDIE. 531 nous avons du moins autant de foi pourl'appartition des Anges & des Saints, queles Anciens en avoient pour celle de leurApollon & de leur Mercure. Cependantqu'auroit-on dit, si pour démêler Héraclius d'avec Martian, après la mort de Phocas,je me fusse servi d'un Ange? Ce poëme estentre des Chrétiens, & cette apparition yauroit eu autant de justesse que celle desDieux de l'antiquité dans ceux des Grecs:ç'eût été néanmoins un secret infaillible de rendre celui-là ridicule, & il ne faut qu'avoir un peu de sens commun pour en demeurer d'accord. Qu'on me permette doncde dire avec Tacite: Non omnia apud prioresmeliora, sed nostra quoque ætas multa laudis& artium imitanda posteris tulit.


17 - Discours de la tragedie /

Je ne saurois dissimuler une délicatesseque j'ai sur la mort de Clytemnestre, qu'Aristote nous propose pour exemple des actions qui ne doivent point être changées. Je veux bien avec lui qu'elle ne meure quede la main de son fils Oreste; mais je nepuis souffrir chez Sophocle que ce fils lapoignarde de dessein formé, pendant qu'elle est à genoux devant lui, & le conjure de lui laisser la vie. Je ne puis même pardonner à Electre, qui passe pour une vertueuse opprimée dans le reste de la piéce,l'inhumanité dont elle encourage son fréreà ce parricide. C'est un fils qui venge son pére, mais c'est sur sa mére qu'il le venge.Séleucus & Antiochus avoient droit d'enfaire autant dans Rodogune, mais je n'aiosé leur en donner la moindre pensée. Aussinotre maxime de faire aimer nos principaux Acteurs n'étoit pas de l'usage des Anciens,& ces républicains avoient une si forte haine des Rois, qu'ils voyoient avec plaisirdes crimes dans les plus innocens de leurrace. Pour rectifier ce sujet à notre mode, il faudroit qu'Oreste n'eût dessein que con- DE LA TRAGEDIE. 537 tre Ægiste, qu'un reste de tendresse respectueuse pour sa mére lui en fît remettre lapunition aux Dieux, que cette Reine s'opiniâtrât à la protection de son adultére, &qu'elle se mît entre son fils & lui si malheureusement, qu'elle reçût le coup quece Prince voudroit porter à cet assassin deson pére. Ainsi elle mourroit de la main deson fils, comme le veut Aristote, sans quela barbarie d'Oreste nous fît horreur, comme dans Sophocle, ni que son action méritât des Furies vengeresses pour le tourmenter, puisqu'il demeureroit innocent.


18 - Discours de la tragedie /

Je tiens donc, & je l'ai déjà dit, quel'Unité d'action consiste dans la Comédie, en l'Unité d'intrigue, ou d'obstacles aux desseins des principaux Acteurs;& en l'Unité de péril dans la Tragédie, soit que son héros y succombe, soitqu'il en sorte. Ce n'est pas que je prétende qu'on ne puisse admettre plusieurspérils dans l'une, & plusieurs intrigues ouobstacles dans l'autre, pourvû que de l'un on tombe nécessairement dans l'autre; caralors la sortie du prémier péril ne rend pointl'action complette, puisqu'elle en attire unsecond, & l'éclaircissement d'une intriguene met point les Acteurs en repos, puisqu'il les embarrasse dans une nouvelle. Ma 560 TROISIE'ME DISCOURS. mémoire ne me fournit point d'exemplesanciens de cette multiplicité de périls attachés l'un à l'autre, qui ne détruit pointl'Unité d'action; mais j'en ai marqué laduplicité indépendante pour un défaut dans Horace & dans Théodore, dont il n'estpoint besoin que le prémier tue sa sœur ausortir de sa victoire, ni que l'autre s'offreau martyre, après avoir échappé la prostitution; & je me trompe fort, si la mortde Polixéne, & celle d'Astianax, dans la Troade de Sénéque, ne font la même irrégularité.


19 - Discours de la tragedie /

Quand je dis qu'il n'est pas besoin derendre compte de ce que font les Acteurs,pendant qu'ils n'occupent point la Scéne,je n'entens pas dire qu'il ne soit quelquefois fort à propos de le rendre; mais seulement qu'on n'y est pas obligé, & qu'iln'en faut prendre le soin que quand ce quis'est fait derriére le Théatre sert à l'intelligence de ce qui se doit faire devant les spectateurs. Ainsi je ne dis rien de ce qu'afait Cléopatre depuis le second Acte jusqu'au quatriéme, parce que durant toutce temps-là elle a pû ne rien faire d'important pour l'action principale que je prépare; mais je fais connoître dès le prémiervers du cinquiéme, qu'elle a employé toutl'intervalle d'entre ces deux derniers, à tuerSéleucus, parce que cette mort fait une partie de l'action. C'est ce qui me donnelieu de remarquer, que le Poëte n'est pastenu d'exposer à la vûe toutes les actionsparticuliéres qui aménent à la principale. Ildoit choisir celles qui lui sont les plus avan- tageuses à faire voir, soit par la beauté du spectacle, soit par l'éclat & la véhémence des passions qu'elles produisent, soit parquelque autre agrément qui leur soit attaché; & cacher les autres derriére la Scéne, DES TROIS UNITE'S. 563 pour les faire connoître au spectateur, oupar une narration, ou par quelque autre adresse de l'art. Sur-tout il doit se souvenirque les unes & les autres doivent avoir unetelle liaison ensemble, que les derniéres soient produites par celles qui les précédent, & que toutes ayent leur source dansla protase qui doit fermer le prémier Acte.Cette régle que j'ai établie dès le prémierDiscours, bien qu'elle soit nouvelle, & contre l'usage des Anciens, a son fondementsur deux passages d'Aristote. En voici leprémier: Il y a grande difference, dit-il,entre les événemens qui viennent les uns aprèsles autres, & ceux qui viennent les uns àcause des autres. Les Maures viennent dansle Cid après la mort du Comte, & nonpas à cause de la mort du Comte; & lePêcheur vient dans D. Sanche, après qu'on soupçonne Carlos d'être le Prince d'Arragon, & non pas à cause qu'on l'en soupçonne: ainsi tous les deux sont condamnables. Le second passage est encore plus formel, & porte en termes exprès, que toutce qui se passe dans la Tragédie, doit arrivernécessairement ou vraisemblablement de ce qui l'a précédé.


20 - Discours de la tragedie /

Aristote veut que la Tragédie bien faitesoit belle & capabl de plaire, sans le secoursdes Comédiens, & hors de la représentation. Pour faciliter ce plaisir au Lecteur,il ne faut non plus gêner son esprit, quecelui du Spectateur; parce que l'effort qu'il est obligé de se faire pour la concevoir, & se la représenter lui-même dans son esprit,diminue la satisfaction qu'il en doit recevoir. Ainsi je serois d'avis que le Poëte prîtgrand soin de marquer à la marge les menues actions qui ne méritent pas qu'il en charge ses vers, & qui leur ôteroient même quelque chose de leur dignité, s'il seravaloit à les exprimer. Le Comédien ysupplée aisément sur le Théatre, mais surle livre on seroit assez souvent réduit à deviner, & quelquefois même on pourroit deviner mal, à moins que d'être instruit parlà de ces petites choses. J'avoue que cen'est pas l'usage des Anciens, mais il fautm'avouer aussi, que faute de l'avoir pratiqué ils nous laissent beaucoup d'obscurités dans leurs poëmes, qu'il n'y que les maitres de l'art qui puissent développer; encore ne sai je s'ils en viennent à bout, toutesles fois qu'ils se l'imaginent. Si nous nousassujettissions à suivre entiérement leur méthode, il ne faudroit mettre aucune distinction d'Actes, ni de Scénes, non plus que 574 TROISIE'ME DISCOURS. les Grecs. Ce manque est souvent causeque je ne sai combien il y a d'Actes dansleurs piéces, ni si à la fin d'un Acte un Acteur se retire pour laisser chanter le chœur, ou s'il demeure sans action cependant qu'ilchante; parce que ni eux, ni leurs interprétes, n'ont daigné nous en donner un motd'avis à la marge.


21 - Discours de la tragedie /

Nos Anciens, qui faisoient parler leursRois en place publique, donnoient assezaisément l'unité rigoureuse de lieu à leursTragédies. Sophocle toutefois ne l'a pas observée dans son Ajax, qui sort du Théatre afin de chercher un lieu écarté pour setuer, & s'y tue à la vûe du peuple: cequi fait juger aisément que celui où il setue, n'est pas le même que celui d'où onl'a vû sortir, puisqu'il n'en est sorti quepour en choisir un autre.


22 - Discours de la tragedie /

Beaucoup de mes piéces en manqueront,si l'on ne veut point admettre cette modération, dont je me contenterai toujours à 588 TROISIEM'E DISCOURS. l'avenir, quand je ne pourrai satisfaire à laderniére rigueur de la régle. Je n'ai pû yen réduire que trois, Horace, Polyeucte,& Pompée. Si je me donne trop d'indulgence dans les autres, j'en aurai encore davantage pour ceux dont je verrai réussir lesouvrages sur la Scéne avec quelque apparence de régularité. Il est facile aux spéculatifs d'être sévéres, mais s'ils vouloientdonner dix ou douze poëmes de cette nature au public, ils élargiroient peut-être lesrégles encore plus que je ne fais, si-tôtqu'ils auroient reconnu par l'expérience,quelle contrainte apporte leur exactitude,& combien de belles choses elle bannit de notre Théatre. Quoi qu'il en soit, voilà mes opinions, ou si vous voulez, mes hérésies, touchant les principaux points del'art, & je ne sai point mieux accorder lesrégles anciennes avec les agrémens modernes. Je ne doute point qu'il ne soit aisé d'en trouver de meilleurs moyens, & jeserai tout prêt de les suivre, lorsqu'on lesaura mis en pratique aussi heureusementqu'on y a vû les miens.


23 - Von den Trauerspielen /

Die Blutsverwandtschaft also, und die Verbindungen der Liebe und Freundschaft zwischen dem Verfolger und dem Verfolgten, ist eine große Hülfe zurErregung des Mitleidens. Es scheint aber doch, alsob diese Bedingung eben so wenig durchaus nothwendig sey, als die, von welcher ich kurz vorher geredthabe, und daß sie eben so wie jene nur zu vollkommnenTrauerspielen erfodert werde. Wenigstens haben siedie Alten nicht allezeit beobachtet. Ich finde sie we der in dem Ajax des Sophokles, noch in seinem Philoktet, und wer alle Stücke, die uns von dem Aeschylus und Euripides übrig sind, durchgehenwollte, der wird noch mehrere Exempel davon antreffen. Wenn ich gesagt habe, daß diese zwey Bedingungen nur für vollkommne Trauerspiele sind, so willich damit nicht sagen, daß diejenigen, worinne sie sichnicht befinden, unvollkommen wären; denn so würde ich sie ja eben nothwendig machen, und mich selbst widersprechen. Ich verstehe aber durch vollkommne Trauerspiele diejenigen, welche von der erhabenstenund rührendsten Art sind, so daß die, welche eine von diesen Bedingungen oder gar alle beyde nicht haben, wenn sie nur sonst regelmäßig sind, ebenfalls in ihrer Art vollkommen sind, ob sie gleich auf einer niedrigern Stufe stehen und den erstern an Schönheit und Reiz nicht beykommen, wenn sie sich nicht von den Trauerspielen insbesondre. 229 etwa durch die Vortrefflichkeit der Poesie, oder durch die Pracht der Aufführung, oder durch andre Annehmlichkeiten, welche etwas anders als den Inhalt zum Grunde haben, erholen.


24 - Von den Trauerspielen /

Ich weis, daß die BrkennungErkennung eine große Zierdeder Trauerspiele ist. Aristoteles sagt es. Allein es ist auch gewiß, daß sie ihre Unbequemlichkeiten hat. Die Italiäner sind größtentheils sehr eifrig darnach, und sie verlieren oft durch ihr großes Bestreben darnach, die schönsten Gelegenheiten zu erhabnen Gesinnungen, welche viel beträchtlichere Schönheiten haben würden. Dieses sehen wir offenbar in dem Tode des Crispus, welchen Johann Baptista Ghirardel234 II. P. Corneille zweyte Abhandlung,li, einer von ihren witzigsten Köpfen verfertiget hat.Er ist in Rom 1653 gedruckt worden. Er hat seine Geburt darinne dem Constantin nicht wissen lassen,und hat bloß einen großen Feldherrn aus ihm gemacht,den er erst, nachdem er ihn hat hinrichten lassen, fürseinen Sohn erkennet. Dieses Stück ist so voller Witz und schöner Gesinnungen, daß es Aufsehen genug machte, wider seinen Verfasser schreiben zu können, und es zu beurtheilen, so bald es ans Licht trat. Aber was für weit schönre Züge, als alle die sind, mit welchen er sein Stück ausgeputzt hat, hat ihn diese unnöthige Verbergung der Geburt, die so gar mit der bekannten Wahrheit der Geschichte streitet, nicht entzogen! Constantin würde in ganz andern Verwirrungen, in ganz andrer Unentschließigkeit und Angsthaben seyn müssen, wenn er das Todesurtheil wider seinen Sohn hätte sprechen müssen, als da er es nur wider einen glücklichen Soldaten spricht. Die Ungerechtigkeit würde dem Crispus an seinem Vater vielempfindlicher gewesen seyn, als sie ihm an seinemHerrn ist. Als Sohn würde das Verbrechen, das man ihm Schuld gab, weit größer geworden seyn, und die Betrübniß, sich von seinem Vater desselbenschuldig gehalten zu wissen, würde bey ihm viel weiter gegangen seyn. Fausta selbst würde mehr innerlichen Kampf empfinden, wenn sie eine Blutschandeunternehmen sollte, als da sie sich nur zum Ehebrucheentschließt; ihre Reue würde viel heftiger, und ihreVerzweiflung viel gewaltsamer gewesen seyn. Allediese Vortheile aber hat der Verfasser aufgegeben, weiler seinen Stoff nicht auf die Art hat ausführen wollen,wie ihn zu unsern Zeiten der Jesuite Stephoniusvon den Trauerspielen insbesondre. 235 ausgeführet hat, und wie die Alten die Geschichte des Sippolyts abgehandelt haben. Er glaubte sich dadurch, nach der Meynung des Aristoteles, eine Stufehöher zu schwingen, aber, ich weis nicht, ob er nicht vielmehr weit unter die, die ich itzo genannt habe, gesunken ist.


25 - Von den Trauerspielen /

Was die erste anbelangt, so ist es außer Zweifel, daß sich die Alten so wenige Freyheit dazu nahmen,daß sie ihre Tragödien nur mit sehr wenig Familienbeschäfftigten, weil dergleichen tragische Zufälle nursehr wenig Familien begegnet waren; und eben deswegen sagt der Philosoph, daß das Glück und nichtdie Kunst uns die Handlungen verschaffen müsse. Erglaubt es in einer andern Abhandlung gesagt zu ha 236 II. P. Corneille zweyte Abhandlung,ben. Gleichwohl scheint es, als ob er den Dichterneine völlige Freyheit verstattet hätte; sie können,spricht er, sich entweder dessen, was sie gehörthaben, bedienen, oder auch selbst was erfinden. Diese Ausdrücke würden die Frage entscheiden,wenn sie nicht zu allgemein wären. Weil er aber nachder unterschiedenen Zeit der Erkennung drey Arten desTrauerspiels feste setzt, so wollen wir alle dreye durchgehn, vielleicht daß wir einen Unterschied machen können, welcher diese Freyheit recht spricht. Ich werde meine Meynung um so viel kühner sagen, je weniger man mir wird vorwerfen können, daß ich dem Aristoteles widerspräche, wenn ich es ihm wenigstens nur bey einer von den drey Arten gänzlich einräume.


26 - Von den Trauerspielen /

Bey der andern Art will ich mich es nicht so ausdrücklich zu entscheiden wagen. Daß ein Mensch miteinem andern in Streit geräth, daß er ihn tödtet,und daß er ihn erstlich hernach für seinen Vater oderseinen Bruder erkennet, und deswegen in Verzweiflungverfällt, das ist noch ganz wahrscheinlich, folglich von den Trauerspielen insbesondre. 237 kann man es auch erfinden. Doch ist der Zufall, seinen Vater oder seinen Bruder, ohne daß man ihn kennt, zu tödten, so außerordentlich und beträchtlich,daß man mit Recht verlangen kann, die Geschichtesolle ihn nicht verschwiegen haben, besonders wenn erberühmte Personen angeht, und daß man mit Grunddaran zweifeln könne, wenn sie ihn nicht bemerkt hat.Der alte Schauplatz giebt uns kein Beyspiel davon,als den Oedipus, und ich erinnere mich auch nicht,ein andres in unsern Geschichtsschreibern gelesen zu haben. Ich weis zwar, daß diese Begebenheit mehrnach der Fabel, als nach der Historie, schmecket, folglich kann sie entweder ganz oder zum Theil seyn erfunden worden. Allein die Fabel ist mit der Historie des Alterthums so sehr vermischt, daß man, aus Furcht keinen falschen Unterschied zu machen, beydengleiches Ansehen auf unsern Schaubühnen gegeben hat.Es ist genug, daß wir nichts erfinden, was für sichnicht wahrscheinlich ist, und daß das, was vor langerZeit ist erfunden worden, den Zuschauern so gut bekanntsey, daß es ihn nicht befremdet, wenn er es auf der Bühne siehet. Die ganze Metamorphosis des Ovidsist offenbar eine Erfindung: man kann Stoffe zu Trauerspielen daraus nehmen, allein keine auf diesen Schlag erfinden, es müßten denn Zwischenspiele, von gleicher Art, seyn. Die Ursache ist diese. Ob wir gleich nicht als was wahrscheinliches erfinden sollen, und obgleich die fabelhaften Stoffe, von der Andromeda, vom Phaeton es im geringsten nicht sind; soist doch die Erfindung der Episoden nicht sowohl eineErfindung, als vielmehr ein Zusatz zu dem, was schonerfunden ist, und diese Episoden bekommen eine gewisse 238 II. P. Corneille zweyte Abhandlung, Art der Wahrscheinlichkeit in Gegenhaltung der Haupthandlung, so daß man sagen kann, wenn dieses geschehen seyn soll, so kann es auf die oder jene Art, wie es der Poete beschreibt, geschehen seyn.


27 - Von den Trauerspielen /

Solche Episoden aber würden weder zu einem historischen noch gänzlich erdichteten Stoffe passen, weilsie keine Verwandtschaft mit der Haupthandlung haben,und weniger wahrscheinlich als diese seyn würden.Die Erscheinungen der Venus und des Aeolus schicken sich in die Andromeda ganz gut; hätte ich aber denJupiter vom Himmel kommen lassen, den Nikomedmit seinem Vater auszusöhnen, oder den Merkur, dem August die Verschwörung des Cinna zu offenbaren, so würde ich alle meine Zuschauer aufgebrachthaben, und dieses Wunder würde allen Glauben, dender übrige Theil der Handlung verdient hätte, vernichten. Diese Auflösung durch die Erscheinungen der Götter ist bey den Griechen in den Tragödien, welche historisch scheinen, und die, dieses einzige ausgenommen, sonst ganz wahrscheinlich sind, sehr gebräuchlich. Daher verdammet sie Aristoteles auch nicht schlechterdings, sondern zieht ihr nur diejenige vor, welche sich aus dem Inhalte selbst ergiebt. Ich weis nicht, was die Athenienser davon mögen geurtheilet haben: die zwey angeführten Exempel aber beweisen hinlänglich, daß es für uns sehr gefährlich seyn würde, wenn wir ihnen in dergleichen Freyheiten nachahmen wollten. Man wird vielleicht sagen, daß solche Erscheinungen uns deswegen nicht gefielen, weil wir von ihrer Falschheit allzusehr überzeugt wären, und weil sie wider unsre Religion anstießen, welches bey den Griechen nicht geschehen wäre. Ich gesteh es, von den Trauerspielen insbesondre. 239 man muß sich nach den Sitten seiner Zuschauer richten, und noch weit mehr nach ihrem Glauben; man muß mir aber doch einräumen, daß wir die Erscheinung der Engel und Heiligen wenigstens eben so sehrglauben, als die Alten die Erscheinung des Apollo oderdes Merkurs geglaubt haben. Unterdessen, was würdeman gesagt haben, wenn ich mich, nach dem Todedes Phokas, den Seraklius und Martian auseinander zu setzen, der Hülfe eines Engels bedient hätte. Das Spiel ist unter Christen, und diese Erscheinung würde eben so viel Richtigkeit haben, als die Erscheinung der Götter des Alterthums bey den Griechen hatte; gleichwohl würde es ein unfehlbar Mittel gewesen seyn, lächerlich zu werden, und man braucht nur ein wenig Ueberlegung es zu begreifen. Es sey mir also vergönnet mit dem Tacitus zu sagen: Non omnia apud priores meliora, ſed noſtra quoqueaetas multa laudis et artium imitanda poſteris tulit.


28 - Von den Trauerspielen /

Solche Episoden aber würden weder zu einem historischen noch gänzlich erdichteten Stoffe passen, weilsie keine Verwandtschaft mit der Haupthandlung haben,und weniger wahrscheinlich als diese seyn würden.Die Erscheinungen der Venus und des Aeolus schicken sich in die Andromeda ganz gut; hätte ich aber denJupiter vom Himmel kommen lassen, den Nikomedmit seinem Vater auszusöhnen, oder den Merkur, dem August die Verschwörung des Cinna zu offenbaren, so würde ich alle meine Zuschauer aufgebrachthaben, und dieses Wunder würde allen Glauben, dender übrige Theil der Handlung verdient hätte, vernichten. Diese Auflösung durch die Erscheinungen der Götter ist bey den Griechen in den Tragödien, welche historisch scheinen, und die, dieses einzige ausgenommen, sonst ganz wahrscheinlich sind, sehr gebräuchlich. Daher verdammet sie Aristoteles auch nicht schlechterdings, sondern zieht ihr nur diejenige vor, welche sich aus dem Inhalte selbst ergiebt. Ich weis nicht, was die Athenienser davon mögen geurtheilet haben: die zwey angeführten Exempel aber beweisen hinlänglich, daß es für uns sehr gefährlich seyn würde, wenn wir ihnen in dergleichen Freyheiten nachahmen wollten. Man wird vielleicht sagen, daß solche Erscheinungen uns deswegen nicht gefielen, weil wir von ihrer Falschheit allzusehr überzeugt wären, und weil sie wider unsre Religion anstießen, welches bey den Griechen nicht geschehen wäre. Ich gesteh es, von den Trauerspielen insbesondre. 239 man muß sich nach den Sitten seiner Zuschauer richten, und noch weit mehr nach ihrem Glauben; man muß mir aber doch einräumen, daß wir die Erscheinung der Engel und Heiligen wenigstens eben so sehrglauben, als die Alten die Erscheinung des Apollo oderdes Merkurs geglaubt haben. Unterdessen, was würdeman gesagt haben, wenn ich mich, nach dem Todedes Phokas, den Seraklius und Martian auseinander zu setzen, der Hülfe eines Engels bedient hätte. Das Spiel ist unter Christen, und diese Erscheinung würde eben so viel Richtigkeit haben, als die Erscheinung der Götter des Alterthums bey den Griechen hatte; gleichwohl würde es ein unfehlbar Mittel gewesen seyn, lächerlich zu werden, und man braucht nur ein wenig Ueberlegung es zu begreifen. Es sey mir also vergönnet mit dem Tacitus zu sagen: Non omnia apud priores meliora, ſed noſtra quoqueaetas multa laudis et artium imitanda poſteris tulit.


29 - Von den Trauerspielen /

Ich muß es gestehen, daß ich mir auch eine kleine Schwierigkeit bey dem Tode der Klytemnestra mache, welchen uns Aristoteles gleichwohl zum Exempel derjenigen Handlungen, woran wir nichts ändern müssen, vorstellet. Ich bin darinne mit ihm einig,daß sie kein andrer als Orestes umbringen muß; dasaber scheint mir unerträglich, daß sie ihr Sohn beydem Sophokles vorsetzlicher Weise durchbohret, ebenda sie vor ihm auf den Knien liegt, und ihn um ihr Leben bittet. Auch an der Elektra, welche sonst indem ganzen Stücke als eine tugendhafte Unterdrücktevorgestellet wird, will mir die Unmenschlichkeit, denBruder zu einem Muttermorde zu ermahnen, nichtgefallen. Es ist zwar ein Sohn der seinen Vater rächet, aber er rächet ihn an seiner Mutter. Se leukus und Antiochus hätten in der Rodogunedas Recht gehabt eben dergleichen zu thun, ich habe mich aber wohl gehütet, sie auch nicht einmal daran denken zu lassen. Doch unser Grundsatz, die Hauptpersonen liebenswürdig zu machen, war bey den Altennicht im Gebrauche, und diese Republikaner hatten einen so großen Haß gegen die Könige, daß sie mit Vergnügen, auch an den Unschuldigsten von ihrem Geschlechte, Lasterthaten erblickten. Wenn wir diesen Stoff nach unsrer Schaubühne einrichten wollten,so müßte Orestes nur dem Aegisthus nachstellen, dieStrafe seiner Mutter aber müßte er aus einem Restevon Ehrfurcht gegen sie, den Göttern überlassen wollen; indem aber die Königinn durchaus ihren Ehebrecher beschützen wollte, und sich unglücklicher Weisezwischen ihn und seinen Sohn würfe, so könnte sie derStoß durchbohren, der den Aegisthus hätte treffen sol von den Trauerspielen insbesondre. 245len. Sie stürbe also von der Hand ihres Sohnes, wie es Aristoteles haben will, ohne, daß die Grausamkeit des Orestes uns zum Entsetzen brächte, wie bey dem Sophokles, und ohne daß seine Handlung die Plage der rächerischen Furien verdiente, weil er unschuldig bleibt.


30 - Von den Trauerspielen /

Ich halte also, wie ich schon gesagt habe, dafür, daß in dem Lustspiele die Einheit der Handlung inder Einheit der Verwicklung oder der Hindernisse,welche sich den Absichten der Hauptpersonen in Wegstellen, bestehe; in dem Trauerspiele aber, in derEinheit der Gefahr, der Held mag nun derselben unterliegen oder nicht. Ich will darmit gar nicht sagen, daß man in dieser nicht verschiedne Gefahren, und in jeder nicht verschiedne Hindernisse anbringen könne, wenn nur eines immer nothwendig aus dem andern folgt; denn alsdann macht die Befreyungvon der ersten Gefahr die Handlung noch nicht vollständig, weil sie gleich eine andre hervorbringt, und 546 II. P. Corneille dritte Abhandlung, die Wegschaffung des einen Hindernisses beruhiget die Zuschauer noch nicht, weil sie so gleich in eine neue verwickelt werden. Ich kann mich auf kein Exempel aus den Alten besinnen, wo die Vervielfältigung mit einander verbundner Gefahren nicht die Einheit der Handlung vernichte. Ich habe aber diese unverknüpfte Verdoppelung in den Horaziern und in der Theodoraals einen Fehler angemerkt; denn in jenen war es gar nicht nöthig, daß er seine Schwester, nachdem er gesiegt hatte, umbrachte, und diese auch nicht geb rauchtgebraucht in den Märtyrertod zu rennen, nachdem sie der Beschimpfung entgangen war. Wenn ich mich nicht sehr betriege, so ist der Tod des Polixen und des Astianax in den Trojanerinnen des Seneca von gleicher Unregelmäßigkeit.