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Les Députés, après ce discours, se retirérent, marquant quelque tristesse au dehors, mais ravis dans le fond du cœur de voir Rome réduite à un si déplorable état. Vibius Virius, l'un d'entre eux, dit à ses

a Nihil, ne quod suppleremus quidem, nobis reliquit fortuna. Legiones, equitatus, arma, signa, equi virique, pecunia, commeatus, aut in acie, aut binis postero die amissis castris, perierunt. Itaque non juvetis nos in bello oportet, sed penè bellum pro nobis suscipiatis. Liv.

C. Ter. Varro, L. Æmil. Cons. Collégues, à leur retour,“ Que leAn. R.536.Av. J. C.216. tems étoit venu où les Campaniens pouvoient non seulement recouvrer les terres que les Romains leur avoient injustement enlevées, mais encore acquérir l'empire de toute l'Italie. Qu'ils feroient alliance avec Annibal à telles conditions qu'ils voudroient; & que quand ce Général, après avoir terminé la guerre, s'en retourneroit vainqueur en Afrique avec son Armée, il ne faloit pas douter qu'il ne les laissât maîtres de l'Italie“. Tous furent du sentiment de Virius. Quand ils furent de retour à Capoue, & qu'ils eurent rendu compte de leur Ambassade, il n'y eut personne qui ne regardât la République Romaine comme absolument ruïnée. Le Peuple & la plus grande partie des Sénateurs auroient sur le champ abandonné les Romains, si les plus anciens, par l'autorité qu'ils conservoient encore, n'eussent fait différer ce changement de quelques jours. Mais enfin le grand nombre l'emporta sur la plus saine partie, & l'on conclut que les mêmes Députés qui étoient allés trouver Varron, seroient envoyes vers Annibal.


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Les Députés, après ce discours, se retirérent, marquant quelque tristesse au dehors, mais ravis dans le fond du cœur de voir Rome réduite à un si déplorable état. Vibius Virius, l'un d'entre eux, dit à ses

a Nihil, ne quod suppleremus quidem, nobis reliquit fortuna. Legiones, equitatus, arma, signa, equi virique, pecunia, commeatus, aut in acie, aut binis postero die amissis castris, perierunt. Itaque non juvetis nos in bello oportet, sed penè bellum pro nobis suscipiatis. Liv.

C. Ter. Varro, L. Æmil. Cons. Collégues, à leur retour,“ Que leAn. R.536.Av. J. C.216. tems étoit venu où les Campaniens pouvoient non seulement recouvrer les terres que les Romains leur avoient injustement enlevées, mais encore acquérir l'empire de toute l'Italie. Qu'ils feroient alliance avec Annibal à telles conditions qu'ils voudroient; & que quand ce Général, après avoir terminé la guerre, s'en retourneroit vainqueur en Afrique avec son Armée, il ne faloit pas douter qu'il ne les laissât maîtres de l'Italie“. Tous furent du sentiment de Virius. Quand ils furent de retour à Capoue, & qu'ils eurent rendu compte de leur Ambassade, il n'y eut personne qui ne regardât la République Romaine comme absolument ruïnée. Le Peuple & la plus grande partie des Sénateurs auroient sur le champ abandonné les Romains, si les plus anciens, par l'autorité qu'ils conservoient encore, n'eussent fait différer ce changement de quelques jours. Mais enfin le grand nombre l'emporta sur la plus saine partie, & l'on conclut que les mêmes Députés qui étoient allés trouver Varron, seroient envoyes vers Annibal.


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Fulvius retourne à Capoue. Capoue réduite au desespoir. La garnison écrit à Annibal, & lui fait de vifs reproches. Délibération du Sénat de Capoue. Discours éloquent de Vibius Virius. Plusieurs Sénateurs se donnent la mort. Enfin Capoue se rend. Punition terrible des Sénateurs & des habi tans. Mort de Taurea Jubellius. Sagesse de la conduite du Peuple Romain, qui se détermine à ne point raser Capoue.

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Discourséloquentde VibiusVirius.

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Mais Vibius Virius, qui avoit été l'un des principaux auteurs de la révolte, lorsque son tour fut venu de parler, ouvrit un avis bien différent. Il faut, lui dit-il, que ceux qui proposent d'envoyer des Députés aux Romains pour traiter de paix, & pour se rendre à eux, ne réfléchissent guéres ni à ce qu'ils auroient fait de leur côté s'ils se fussent rendu maîtres des ennemis, ni au traitement qu'ils en doivent maintenant attendre. Quoi! Espérez-vous donc en être reçus dans la conjoncture présente, comme vous le fûtes autrefois, lorsque, pour obtenir leur protection contre les Samnites, nous nous remîmes sous leur pouvoir, nous, nos personnes, & nos biens? Avez-vous déja oublié dans quel tems, & dans quelles cir constances, nous avons renoncé à l'allianceCn. Fulvius, P. Sulpicius. Cons.des Romains? Comment, au-lieu de renvoyerAn. R.541.Av. J. C.211.leur garnison, nous l'avons fait périr au milieu des suplices & des ignominies? Combien de fois, & avec quelle fureur, nous avons fait des sorties sur eux, & attaqué leur camp? Comment nous avons appellé Annibal pour les perdre? Et, ce qui est tout récent, comment nous l'avons fait partir d'ici pour aller mettre le siége devant Rome?


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Parmi ceux qui entendirent ce discours, il y en eut davantage qui l'approuvérent, qu'il ne s'en trouva qui eussent assez de courage pour passer à l'exécution. La plu- Cn. Fulvius, P. Sulpicius. Cons. part des Sénateurs, ne desespérant pointAn. R.541.Av. J. C.211.Liv.XXVI. 14. d'obtenir encore leur pardon de la clémence des Romains, furent d'avis de se rendre, & leur envoyérent effectivement des Députés. Il y en eut néanmoins en viron vingt-sept qui suivirent Vibius Virius à ce funeste repas. Là ils tâchérent, pendant qu'ils furent à table, de s'étourdir par le vin & la bonne chére sur leur cruel le situation. A la fin du repas, ils prirent tous le poison. Ensuite, s'étant fait les derniers embrassemens, & pleurant sur leur malheur & sur celui de leur patrie, ils se séparérent. Les uns restérent pour être brulés dans un même bucher, les autres se retirérent chez eux. La quantité du vin & des viandes qu'ils avoient prise, recula l'effet du poison. Ils moururent néanmoins tous, avant que les Romains entrassent dans la ville.


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Nach dieser Rede giengen die Abgeordneten weg, und stellten sich von aussen etwastraurig, im Grunde des Herzens aber freuten sie sich, daß sie Rom in einem so klägli chen Zustande sahen. Vibius Virius, einervon ihnen, sagte auf der Rückreise zu seinenCollegen. „Die Zeit wäre gekommen, dadie Campanier nicht nur die Ländereyen,welche sie ihnen unrechtmäßiger Weise weggenommen, wieder bekommen, sondernauch die Herrschaft über ganz Italien erlangen könnten. Sie wollten mit demHannibal unter beliebigen Bedingungen einBündniß machen; und wenn dieser General nach geendigtem Kriege nach Africa zurück kehren würde, so habe man nicht dar und was sich unter ihm zugetragen. 141an zu zweifeln, daß er ihnen die HerrschaftV. R. E. 536. V. C. G. 216.über Italien lassen würde.“ Alle stimm ten dem Virius bey. Als sie zu Capua wieder angelanget waren und von ihrer Gesandtschaft Bericht erstattet hatten, betrachtete jedermann die Römische Republick als gänzlich zerstöret. Das Volk und der grösteTheil des Raths hätten alsbald die Römerverlassen, wenn nicht die Aeltesten unter ihnen,vermöge ihres noch habenden Ansehens, gemacht hätten, daß diese Veränderung einigeTage aufgeschoben ward. Aber endlich behielt die Menge die Oberhand über die vernünftigste Parthey, und man beschloß, eben diejenigen Abgeordneten, welche bey dem Varro gewesen waren, zu dem Hannibal zu schicken.


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Nach dieser Rede giengen die Abgeordneten weg, und stellten sich von aussen etwastraurig, im Grunde des Herzens aber freuten sie sich, daß sie Rom in einem so klägli chen Zustande sahen. Vibius Virius, einervon ihnen, sagte auf der Rückreise zu seinenCollegen. „Die Zeit wäre gekommen, dadie Campanier nicht nur die Ländereyen,welche sie ihnen unrechtmäßiger Weise weggenommen, wieder bekommen, sondernauch die Herrschaft über ganz Italien erlangen könnten. Sie wollten mit demHannibal unter beliebigen Bedingungen einBündniß machen; und wenn dieser General nach geendigtem Kriege nach Africa zurück kehren würde, so habe man nicht dar und was sich unter ihm zugetragen. 141an zu zweifeln, daß er ihnen die HerrschaftV. R. E. 536. V. C. G. 216.über Italien lassen würde.“ Alle stimm ten dem Virius bey. Als sie zu Capua wieder angelanget waren und von ihrer Gesandtschaft Bericht erstattet hatten, betrachtete jedermann die Römische Republick als gänzlich zerstöret. Das Volk und der grösteTheil des Raths hätten alsbald die Römerverlassen, wenn nicht die Aeltesten unter ihnen,vermöge ihres noch habenden Ansehens, gemacht hätten, daß diese Veränderung einigeTage aufgeschoben ward. Aber endlich behielt die Menge die Oberhand über die vernünftigste Parthey, und man beschloß, eben diejenigen Abgeordneten, welche bey dem Varro gewesen waren, zu dem Hannibal zu schicken.


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eines Römers, mit dem Badius, einemCampanier. Treffen der Bürgemeister und des Hannibal mit gleichem Vortheil. M.Centenius Penula wird von dem Hannibalgeschlagen. Capua wird förmlich belagert.Die Belagerung wird von den beyden Proconsuln hitzig fortgesetzt. Hannibal kömmtCapua zu Hülfe, und zieht sich nach einemscharfen Gefechte zurück. Er marschirt, eine Diversion zu machen, auf Rom loß. Der Proconsul Fulvius bekömmt Befehl, mitseinen Trupen nach Rom zu kommen, undRom zu vertheidigen. Grosse Unruhe unterdem Volk. Hannibal campiret bey Teveron. Man rüstet sich zu einer Schlacht.Ein sehr heftiges Ungewitter hindert sie zuzweyenmahlen. Hannibal wird durch zweysonderbahre Begebenheiten sehr gekränket,und zieht sich bis mitten in Brutium zurück. Fulvius kehrt nach Capua zurück. Capuawird zur Verzweifelung gebracht. Die Besatzung schreibt an den Hannibal, und machtihm heftige Vorwürffe. Berathschlagung des Raths zu Capua. Beredte Rede des Vibius Virius. Verschiedene Rathsherren bringen sich um. Capua ergiebt sich endlich. Entsetzliche Bestraffung der Rathsherren und der Einwohner. Tod des Tauria Jubellius.Weise Aufführung des Römischen Volks,welches sich entschließt, Capua nicht zu zerstöhren.

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Das Volk war bey dem Anblick dieserUnglücklichen ausserordentlich bestürzt. Eszwang durch ein jämmerlichs Geschrey unddurch hinzugefügte Drohworte die Herrendes Raths, daß sie sich versammlen, undüber das, was bey gegenwärtigen Umständen zu thun sey, berathschlagen musten. Diemeisten riethen, Abgeordnete an die Römischen Generale abzuschicken, und einen Versuch zu thun, ob man sie durch ihre Unter werffung erbitten könnte. Allein Vibius Virius, einer der vornehmsten Aufwiegler, trug,als er an die Reihe zu reden kam, eine ganzandere Meinung vor. Er sagte: „Diejenigen, welche Abgeordnete an die Römer abzuschicken vorschlügen, um sich in Friedenshandlungen mit ihnen einzulassen, und sichan sie zu ergeben, müsten weder desjenigensich erinnern, was sie ihrer seits mit denFeinden würden vorgenommen haben, wenn und was sich unter ihnen zugetragen. 429sie über selbige die Oberhand bekommend. 541. J. n. R. E. d. 211. J. v. C. G.hätten, noch an das Verfahren gedenken,welches sie nun von ihnen zu erwarten hat.ten. Meynet ihr etwan bey gegenwärtigen Umständen also von ihnen aufgenommen zu werden, wie es vormahls geschahe,da wir uns, unsere Personen, und unserVermögen in ihre Gewalt übergaben, umihren Schutz gegen die Samniter zu erlangen? Habt ihr schon in Vergessenheit gestellet, zu was für einer Zeit, und in wasfür Umständen, wir den Römern dieFreundschafft aufgekündiget haben? wiewir ihre Besatzung, an statt sie zurück zuschicken, auf die grausamste und schimpflichste Art haben umkommen lassen? Wie offtund was für hitzige Ausfälle wir auf sie gethan, und ihr Lager bestürmet? Wie wirden Hannibal zu ihrem Untergang herbeygeruffen haben? Und wie wir ihn nur erstvor kurzen von hier vor Rom ziehen lassen,um die Stadt zu belagern.“


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Unter denen, welche diese Rede mit anhörten, waren zwar viele, welchen der gegebene Rath gefiel, aber wenige, die zur Vollziehung desselben Muth genung hatten. Diemeisten von den Herren des Raths zweiffelten noch nicht gänzlich bey denen RömernGnade zu erhalten. Sie waren also derMeynung, sich ihnen zu ergeben, und schickten wirklich Abgeordnete an sie ab. Nurohngefähr sieben und zwanzig Personen stell ten sich bey der betrübten Mahlzeit des Vibius Virius ein. Während daß sie zu Ti und was sich unter ihnen zugetragen. 435sche sassen, waren sie bemühet, sich durch dend. 541. J. n. R. E. d. 211. J. v. C. G.Wein und durch die vielen guten Gerichte zuihrem traurigen Schicksal vorzubereiten. ZuEnde der Mahlzeit nahmen sie insgesamt denGift zu sich, und giengen aus einander, nachdem sie sich zum letztenmahl umarmet, undsowohl ihren Unstern, als das Unglück desVaterlandes beweinet hatten. Einige blieben in demselben Hause, um auf eben demselbigen Scheiterhauffen verbrannt zu werden: die andern giengen nach Hause. DieMenge des Weins und Essens, das sie zusich genommen hatten, verzögerte die Wirkung des Gifts, sie sturben aber doch insgesamt, noch ehe die Römer in die Stadt einrückten.