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Lorsqu'il s'agit de procéder à l'électionNouvelledispute en-tre le Dic-tateur &les Tri-buns.Liv.XXVII. 6. des Consuls, il survint une nouvelle difficulté. La Centurie des Jeunes appellée Galeria, à laquelle il étoit échu par le sort de donner la prémiére son suffrage, nomma Consuls Q. Fulvius actuellement Dictateur, & Q. Fabius; & les autres Centuries paroissoient déterminées à confirmer ce choix. Deux Tribuns s'y opposérent, prétendant qu'il étoit contre l'ordre de créer Consul celui qui étoit Dictateur, & de le faire ainsi passer sans intervalle d'une charge à une autre; & que d'ailleurs il n'étoit pas moins contre la bienséance, d'élever au Consulat celui-là même qui présidoit à l'élection des Consuls. Après de longues disputes, le Dictateur & les Tribuns convinrent de s'en rapporter au sénat. Comme la chose n'étoit point sans exemples, & que d'ailleurs il paroissoit d'une grande importance qu'on mît à la tête des Armées les Généraux les plus habiles & les plus expérimentés dans le métier de la Guerre, le sénat fut d'avis qu'on ne devoit point apporter d'obstacle à la liberté des suffrages. Les Tribuns s'étant rendus à ces raisons, l'Assemblée suivit son plan. Q. Fabius Maximus fut créé Consul pour la cinquiéme Marcel. et Levin. Cons.An. R. 542.Av. J. C.210.fois, & Q. Fulvius Flaccus pour la quatriéme. Ensuite l'on créa pour Préteurs L. Veturius Philo, T. Quintius Crispinus, C. Hostilius Tubulus, & C. Arunculeïus.


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Les deux Consuls entrérent dans l'exerDéparte-ment desProvinces.Liv.XXVII. 7.cice de leur charge, selon la coutume, aux Ides, c'est-à-dire le quinze de Mars. Ils eurent l'un & l'autre pour département l'Italie: Fabius du côté de Tarente, & Flaccus dans la Lucanie & le Brutium. On continua le commandement à Marcellus pour une année. Crispinus fut envoyé à Capoue, C. Aurunculeïus en sardaigne, L. Veturius à Rimini. M. Valerius & L. Cincius furent continués en sicile. On ne fit aucun changement dans les Généraux ni dans les Armées d'Espagne, sinon que l'on continua le commandement à scipion & à silanus, non pour un an, mais pour autant de tems que le sénat le jugeroit à propos.


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Entre les autres moyens que les Consuls mirent en usage pour être en état de continuer la guerre, ils tirérent du Trésor secret l'or (b) qu'on y gardoit avec soin, & que l'on tenoit en réserve pour les besoins pressans de la République. On en tira environ quatre mille livres pesant: (six mille deux cens cinquante de nos marcs:) & de cette somme, on en donna aux deux Consuls, aux Proconsuls M. Marcellus & P. sulpicius, & au Préteur L. Veturius à qui la Gaule étoit échue, à chacun cinq cens livres pesant, (581 marcs & 2 onces.) Le Consul Fabius en reçut de plus cent livres, (156 marcs & 2 onces) qui devoient être portées dans la citadelle de Tarente. Le reste fut employé à payer comptant les vêtemens que l'on faisoit faire pour l'Armée d'Espagne, dont le Général & les soldats acquéroient tant de gloire.


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M. Livius, plusieurs années auparavant, Marcel. et Crispin. Cons. avoit été condanné par un jugement duAn. R. 544.Av. J. C.208. Peuple au sortir de son Consulat. Il avoit ressenti si vivement cet affront, qu'il s'étoit retiré à la campagne; & il avoit été huit ans sans mettre le pié dans Rome, refusant d'avoir aucun commerce avec des citoyens injustes & ingrats. Au bout de ce tems, les Consuls M. Marcellus & M. Valerius l'engagérent enfin à revenir à la ville. Mais, renfermé dans le secret de sa maison, il ne prit aucune part aux affaires publiques, conservant toujours un extérieur triste & morne, & laissant croître sa barbe & ses cheveux. Les Censeurs L. Veturius & P. Licinius l'obligérent ensuite à quiter toutes ces marques d'une affliction si persévérante, & à venir au sénat. Il céda à leur autorité: mais quelque affaire qu'on y traitât, il n'ouvroit jamais la bouche que pour donner tout au plus son avis en un mot. Enfin il rompit ce silence obstiné, pour défendre un de ses parens dans une affaire d'honneur: ce pouvoit être ce M. Livius Gouverneur de Tarente, dont nous avons parlé au commencement de cette année. Cette nouveauté attira sur lui les yeux & l'attention de tout le sénat. Chacun fit ses réflexions. On disoit, „que le Peuple l'avoit condanné injustement, & que ç'avoit été une perte très considérable pour la République, d'avoir été privée pendant une guerre si importante du secours & des conseils d'un homme qui pouvoit lui être si utile. Que l'unique moyen de répa- Marcel. et Crispin. Cons.An. R. 544.Av. J. C.208.rer cette faute, étoit de le donner pour collégue à Néron.“


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Enfin l'on apprit que ces Députés arrivoient. Alors tous les citoyens, jeunes & vieux, coururent au devant d'eux avec un égal empressement, chacun (a) brulant d'envie d'apprendre le prémier une si agréable nouvelle, & de s'en assurer sur le témoignage de ses yeux & de ses oreilles. Ils remplirent les chemins jusqu'au

(a) Primus quisque auribus oculisque haurire tantum gaudium cupientes. Liv.

Neron et Livius Cons.An. R. 545.Av. J. C.207.Pont (a) Milvius. Les Députés arrivérent dans la Place publique entourés d'une multitude infinie de toutes sortes de gens, qui s'adressoient ou à eux, ou à ceux de leur suite, pour savoir ce qui s'étoit passé: & à mesure qu'ils apprenoient que le Général des ennemis avoit été tué, & toute son Armée taillée en piéces; que les Consuls vivoient; que leurs Légions n'avoient souffert aucune perte considérable, ils alloient aussitôt faire part aux autres de la joie dont ils étoient remplis. Les Députés arrivérent assez difficilement dans le sénat; & l'on eut encore plus de peine à empêcher que le peuple n'y entrât avec eux, & ne se confondît avec les sénateurs. Les Lettres aiant été lues devant eux, furent portées dans l'Assemblée du Peuple, à qui l'on en fit aussi la lecture. L. Veturius, l'un des Députés, exposa ensuite plus en détail ce qui s'étoit passé; & son récit fut suivi de cris de joie & d'applaudissemens de tout le peuple, qu'il seroit difficile de bien représenter.


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On remarqua que le jour du triomphe, les soldats, qui étoient ceux de Livius, célébrérent Néron dans leurs chansons beaucoup plus que leur propre Général: que les Cavaliers donnérent mille louanges à L. Veturius & à Q. Cecilius Lieutenans des Consuls, & exhortérent le peuple à les nommer Consuls pour l'année suivante. Les Consuls eux-mêmes confirmérent ce témoignage avantageux de la Cavalerie, en faisant valoir, dans l'Assemblée du Peuple, les services de ces deux Officiers, dont la valeur & le zèle avoient beaucoup contribué à la victoire.


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Tout étant prêt, scipion partit pour la sicile, & Licinius pour le pays des Brutiens. Entre les deux Armées qu'il y trouva, il choisit celle qui avoit servi sous les ordres du Consul L. Veturius. Metellus garda le commandement de l'autre. Les Préteurs partirent aussi pour se rendre dans leurs départemens.


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Quand les Députés furent revenus trouver scipion, les Questeurs eurent ordre de fixer par l'examen de leurs régistres la valeur de tout ce qui avoit appartenu à la République sur ces vaisseaux; & les particuliers de déclarer le prix de leurs effets: & pour le tout on fit payer comptant aux Carthaginois vingt-cinq mille livres pesant d'argent. Quand cela fut fait, on leur accorda une tréve de trois mois, à condition que tant qu'elle dureroit, ils n'enverroient point d'Ambassadeurs autre part qu'à Rome; & que, s'il leur en venoit à eux-mêmes de quelque nation que ce fût, ils ne les congédieroient point qu'auparavant ils n'eussent informé le Général Romain, & des Puissances qui les avoient envoyés, & des demandes qu'ils étoient venus faire. scipion fit partir pour Rome, avec les Députés Carthaginois, L. Veturius Philon, M. Marcius Ralla, & L. scipion son frére.


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Als man zur Wahl der Consuls schreitenNeuerStreit zwischen dem Dictator u. Tribunen. LiviusXXVII. 6.wollte, so äusserte sich eine neue Schwierigkeit. Die Centuria Juniorum, Galeria, welcher die erste Wahlstimme durch das Looß zugefallen war, ernannte den Q. Fulvius, welcher ietzo Dictator war, und den Q. Fabius, zu Consuls, womit auch die übrigen Cen 12 M. C. Marcellus, u. M. V. Levinus, Cons.d. 542. J. n. R. E. d. 210. J. v.C. G.turien übereinzustimmen schienen. Allein dieTribunen des Volks setzten sich darwieder,und behaupteten, daß man den, welcher jetzo Dictator wäre, nicht zum Consul ernennenkönne, weil er nicht ohne Zwischenzeit aus einer Bedienung in die andre treten dürfe, und weil es wider allen Wohlstand wäre, den, welcher bey der Consulwahl den Vorsitz habe, selbst zum Consul zu machen. Nach einem langen Streite wurden endlich der Dictator und die Tribunen einig, es auf den Senat ankommen zu lassen. Weil man schon Beyspiele von einer solchen Wahl aufweisen konnte, und es übrigens höchst nöthigwar, daß man die geschicktesten und erfahrensten Generals an die Spitze der Armeenstellte; so hielt der Rath dafür, daß mander Wahlfreyheit keine Hindernisse im Weg legen müsse. Als die Tribune diesen Gründen nachgaben, so folgte die Versammlung ihrem Entwurfe. Q. Fabius Maximuswurde zum fünfftenmale, und Q. FulviusFlaccus zum viertenmale zu Consuls ernennt.Hierauf erwählte man den L. Veturius Philo, den T. Quintius Crispinus, den C. Hostilius Tubulus, und den C. Arunculejus zu Prätors.


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Diese zwey Consuls traten, wie gewöhnlich, ihr Amt Idibus Martiis, oder den 15 dieses Monats an. Beyden wurde Jtalien, als ihre Provinz anvertrauet. Fabius bekam die Seite von Tarent, und Flaccus Lucanien und Brutium. Dem Marcellus wurde das Commando auf ein Jahr verlängert.Crispinus wurde nach Capua, C. Aurunculejus nach Sardinien, L. Veturius nach Ariminium gesandt. M. Valerius und L. Cincius aber blieben in Sicilien. Mit den Spanischen Armeen und mit den Generals machte man keine Veränderungen, ausser, daß man dem Scipio und Silanus das Commando nicht auf ein Jahr, sondern auf eineso lange Zeit, als es der Rath für gut befin den würde, verlängerte. C. Mamilius Vitulus, der vornehmste aus dem Volke, wurde der oberste Curio. (*)


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Unter andern Mitteln, welche die Consuls anwendeten, den Krieg fortzusetzen, war auchdieses, daß sie den verborgnen Schatz, welcher mit vieler Sorgfalt bewahret wurde,und die letzte Zuflucht in der äusersten Nothwar, angriffen. Man nahm ungefehr 4000 Pfund Gold (**) daraus; (oder 6250

(*)Ea tacita caſtigatio maxime ex dignitate po- puli romani viſa eſt. Liv.

(**) Dieses Gold hieß viceſimarium, weil es vondem zwanzigsten Theile des Preises einesSclaven einkam. Dieser zwanzigste. Theilwurde der Republic erlegt, wenn man einemSclaven die Freyheit gab. Diese Auflage kamim Jahr n. E. R. 398. auf.

24 Q. F. Maximus, u. Q. F. Flaccus, Cons.d. 543. J. n. R. E. d. 209. J. v. C. G. Mark) wovon die zwey Consuls, die Proconsuls, der M. Marcellus und P. Sulpicius, und der Prätor L. Veturius, dem Gallien durchs Loos zugefallen war, jeder 500 Pfund (oder 581. Mark 2 Unzen) bekamen. Der Consul Fabius aber empfing 100 Pfund(oder 156 Mark 2 Unzen) mehr, welche indie Citadelle von Tarent sollten gebracht werden. Das übrige wurde zur baaren Bezahlung der Kleidung angewandt, die man für die Armee in Spanien, welche sich nebst ihrem General so viel Ruhm erwarb, machen ließ.


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M. Livius war unterschiedne Jahre vor 84 M. C. Marcellus, u. T. Q. Crispinus, Cons.d. 544. J. n. R. E. d. 208. J. v.C. G.her bey Niederlegung seines Consulats durchein Urtheil des Volks verdammt worden.Dieser Schimpf war ihm so empfindlich gewesen, daß er sich auf das Land begeben hatte. Es waren acht Jahr verflossen, ohne, daß er einen Fuß nach Rom gesetzt, weil er durchaus mit so ungerechten und undankbaren Bürgern nichts wollte zu thun haben. Jetzo, zu Ende dieser Zeit, überredeten ihn die Consuls M. Marcellus und M. Valeriuswieder in die Stadt zu kommen. Er bliebaber beständig in seinem Hause eingeschlossen, nahm keinen Antheil an den öffentlichenGeschäften, behielt beständig ein traurigesund finsteres Gesicht, und ließ seinen Bartund seine Haare wachsen. Endlich nöthig ten ihn die Censors L. Veturius und P. Licinius, diese Zeichen eines so anhaltenden Verdrusses abzulegen, und wieder in den Rath zu gehen. Er gab ihrem Ansehennach: man mochte aber vornehmen wasman wollte, so öffnete er niemals den Mund,und wenn es hoch kam, foso gab er seine Meynung mit einem Worte. Endlich aber brach er sein Stillschweigen, einen seiner Anverwandten in einer Ehrensache zu vertheidigen, welches M. Livius, der Befehlshaber zuTarent, ohne Zweifel seyn mochte, von demwir im Anfange dieses Jahrs geredet haben.Diese unerwartete That kehrte die Augenund die Aufmerksamkeit des Raths auf ihn. Jeder machte seine Betrachtungen. Man sagte, „das Volk habe ihn ungerechter Wei und was sich unter ihnen zugetragen. 85se verdammt; es wäre kein geringer Schad. 544. J. n. R. E. d. 208. J. v. C. G.de für die Republik, daß sie in einem so wichtigen Kriege die Hülfe und den Rath eines Mannes, der ihr so nützlich seyn kön̄te,hätte entbehren müssen; und das einzige Mittel, diesen Fehler gut zu machen, wäre, wennman ihn dem Nero zum Collegen gäbe.“


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Endlich kamen auch diese Abgeordneten an. Alle Bürger, jung und alt, liefen ihnen mitgleichem Eyfer entgegen, und jeder branntefür Begierde, eine so angenehme Nachricht (*)zuerst zu erfahren, und sich derselben mit ihren Augen und Ohren zu versichern. Die Wege waren bis nach Milvius (**) erfüllt;und als die Abgeordneten auf dem Markteanlangten, war eine unzählige Menge um sie herum, die sich an sie oder an ihre Leute wendete, um zu erfahren, was sich zugetragen habe; und als sie endlich hörten, daß der General der Feinde getödtet, und seine Armee

(*)Primus quisque auribus oculisque haurire tantum gaudium cupientes. Liu.

(**) JetzoPontemole, eine Meile ohngefehrvon Rom.

und was sich unter ihnen zugetragen. 117 niedergemacht worden, daß ihre Consuls nochd. 545. J. n. R. E. d. 207. J. v. C. G.lebten, und ihre Legionen keinen besondern Verlust erlitten hätten, so gingen sie und theilten andern die Freude, mit der sie erfüllt waren, mit. Die Abgeordneten konnten mit Mühe in den Senat gelangen; und manhatte noch mehr Mühe zu verhindern, daß dasVolk nicht mit herein drang, und sich unter die Rathsherren mengte. Als die Briefe hier waren abgelesen worden, so brachte man sie in die Versammlung des Volks, wo sie gleichfalls vorgelesen wurden. Der eine von den Abgeordneten, L. Veturius, erzählte hierauf alles noch umständlicher, und auf seine Erzählung folgte ein allgemeines Freudengeschrey des Volks, welches unmöglich zu beschreiben ist.


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Man bemerkte, daß an dem Tage desTriumphs die Soldaten des Livius in ihrenLiedern den Nero weit mehr als ihren eigenen General erhoben: und daß die Reuterey dem L. Veturius und Q. Cäcilius, den Legaten der Consuls, tausend Lobsprüche ertheilte, und das Volk ermahnte, sie auf das künftige Jahr zu Consuls zu ernennen. Die Consuls selbst bekräftigten das vortheilhafte Zeugniß der Reuterey, und rühmten die Verdienste dieser beyden Officiers in derVersammlung des Volks, daß sie durchihre Tapferkeit und ihren Eyfer nicht wenig zu Erhaltung des Sieges beygetragenhätten.