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Servius Tullius Comitia centuriata

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Servius Tullius aiant supprimé les anciennes Tribus, dont les noms ne se conservérent plus que dans les Centuries des Chevaliers, en établit de nouvelles. Les Romains pour lors étoient encore fort resserrés, & leurs frontiéres ne s'étendoient pas à plus de cinq ou six milles; tout leur domaine consistant dans la campagne qui est autour de Rome, & que l'on nomma depuis Ager Romanus: borné à l'orient par les villes de Tibur, de Préneste, & d'Albe; au midi, par le port d'Ostie & la mer; à l'occident, par cette partie de la Toscane que les Latins nommoient Septempagium; & au nord, par les villes de Fidénes, de Crustumérie, & par le Tévéron, appellé anciennement l'Anio.


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C'est dans cette petite étendue de pays qu'étoient situées toutes les Tribus que Ser vius Tullius établit: savoir quatre dans la ville, & dix-sept* dans la campagne.


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Les quatre de la ville tirérent leur dénomination des quatre principaux quartiers de la ville, & furent appellées la Suburane, l'Esquiline, la Colline, la Palatine. Elles tenoient d'abord le prémier rang, non seulement parce qu'elles avoient été établies les prémiéres, mais encore parce qu'alors elles furent les plus honorables, quoiqu'elles soient tombées depuis dans le mépris. Denys d'Halicarnasse raporte queIV. 226.Servius Tullius assigna ces Tribus aux Affranchis.


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Il y a apparence que Servius Tullius divisa d'abord le territoire de Rome en dix-sept parties, dont il fit autant de Tribus, & que l'on appella les Tribus rustiques, pour les distinguer de celles de la ville. Toutes ces Tribus portérent d'abord le nom des lieux où elles étoient situées. Mais la plupart aiant pris depuis des noms de familles Romaines, il n'y en a que cinq qui aient conservé leurs anciens noms, & dont on puisse par conséquent marquer au juste la situation.


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étoit la vingt & uniéme, peut faire conclure que Servius Tullius n'avoit établi que seize Tribus rustiques.

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Les Romains augmentérent successive

* Ce que dit Tite-Live II. 21. que la Tribu établie l'an de Rome 259. étoit la vingt & uniéme, peut faire conclure que Servius Tullius n'avoit établi que seize Tribus rustiques.

Digression sur ment le nombre de leurs Tribus, à mesu re que celui des citoyens se multiplia, & qu'ils conquirent de nouvelles terres chez différens peuples d'Italie, où ils envoyoient des Colonies composées d'anciens citoyens, pour y jetter les fondemens de leur Empire. Et (a) c'étoit en effet le meilleur moyen d'étendre leur domination. Car toutes ces Colonies étoient autant de postes avancés, qui servoient non seulement à couvrir leurs frontiéres, & à contenir les provinces où elles étoient situées, mais encore à y répandre l'esprit & le goût du gouvernement Romain, par les priviléges & les exemptions dont elles jouissoient. Ce ne fut qu'après le fameux siége de Véies, & lorsque les Romains se furent rendus maitres d'une partie de la Toscane, qu'ils établirent (b) les quatre prémiéres Tribus des quatorze qu'on raporte aux tems Consulaires l'an de Rome 368. Ensuite ils en ajoutérent encore d'autres de tems en tems, pour les mêmes raisons; jusqu'à ce qu'enfin l'an de Rome 511 on établit chez les Sabins les Tribus Véline & Quirine, qui furent les deux derniéres des quatorze que

(a) Hoc in genere, sicut in ceteris Reip. partibus, est operæ pretium diligentiam majorum recordari, qui colonias sic idoneis in locis contra suspicionem periculi collocarunt, ut esse non oppida Italiæ, sed propugnacula imperii viderentur. In Rull. II. 73.

(b) Tribus quatuor ex novis civibus additæ, Stellatina, Fromentina, Sabatina, & Aniensis. Liv. VI. 5.

les Tribus de Rome. les Consuls instituérent. Jointes aux quatre Tribus de la ville, & aux dix-sept rusti ques que Servius Tullius avoit établies, elles achevérent le nombre des trente-cinq, dont le Peuple Romain fut toujours composé.


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Quoique les Sabins & les Toscans que Romulus avoit incorporés aux Romains, ne formassent avec eux qu'un seul peuple, ces nations ne laissoient pas de composer trois différentes Tribus, & de vivre séparément & sans se confondre jusqu'au tems de Servius Tullius. Egalement soumises aux ordres du Prince, elles avoient chacune un Chef de leur nation, qui étoient comme ses Lieutenans, & sur qui il se reposoit de leur conduite. Ces Chefs avoient sous eux d'autres Officiers, à qui ils confioient le soin des Curies: car chaque Tribu étoit divisée en dix Curies ou Quartiers différens, qui avoient chacun leur Magistrat nommé Curion, lequel étoit le ministre des sacrifices & des fêtes religieuses de la Curie. Chaque Tribu avoit ou Digression surtre cela son Augure, qui avoit soin des auspices.


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C'est ce qui engagea Servius Tullius à établir les Comices par Centuries, dans lesquels les Riches & les Grands avoient tout pouvoir, comme on l'a expliqué ailleurs; à supprimer les anciennes Tribus, qui avoient eu jusqu'alors part au gouvernement; & à en établir de nouvelles, auxquelles il ne laissa aucune autorité, & qui les Tribus de Rome. ne servirent plus qu'à partager le territoire de Rome, & à marquer le lieu de la ville & de la campagne où chaque citoyen demeuroit.


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Depuis le nouveau plan qu'avoit tracé Servius Tullius, les Tribus n'eurent plus aucune part dans les affaires publiques. Ce furent les Comices par Curies & par Centuries qui partagérent l'autorité: encore les Assemblées par Curies ne se tenoient presque plus que pour la forme, & à cause des auspices dont elles étoient en possession: les Grands étoient absolument les maitres dans les Assemblées par Centuries, où se fit l'élection des Consuls, & dans la suite celle des autres prémiers Magistrats, & où se traitoient les plus impor tantes affaires de l'Etat.


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Le Peuple Romain, qui d'abord, séduit apparemment par la douceur & le plaisir de se voir soulagé par raport aux contributions & aux charges de l'Etat, n'avoit pas fait attention aux conséquences du changement que le Roi Servius Tullius y avoit introduit, en sentit dans la suite tout l'effet & tout le poids. Il reconnut avec un sensible chagrin, que pour un petit intérêt il s'étoit laissé dépouiller de toute l'autorité du gouvernement, dont les Grands s'étoient entiérement emparés, & dont ils faisoient un étrange abus pour le tenir dans une espéce de servitude. Il ne s'en tira que plus de soixante ans après, par la vigueur & la fermeté de ses Tribuns, qui en firentDionys.Hal. VII.463.le prémier essai dans l'affaire de Coriolan, qu'ils firent juger par le Peuple assemblé par Tribus: c'est la prémiére fois qu'il est parlé des Comices par Tribus.


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Nachdem Servius Tullius die alten Tribus unterdruckt hatte, deren Nahmen sichnur noch in den Centurien der RömischenRitter erhielten, so richtete er neue auf. DieRömer waren damals noch sehr eingeschränket; ihre Grenzen giengen nicht weiter alsetwa fünf bis sechs Meilen; ihr ganz Gebiete bestand nur in dem Lande, das umRom herum lag, und nach der Zeit agerRomanus genannt wurde; die Grenzendavon waren gegen Morgen die StädtePraeneste und Alba, gegen den Mittagder Hafen Ostia und das Meer, gegenAbend der Theil von Toskana, den die Römer Septempagium nennen und gegenNorden die Stadt der Fidenater, von Cerustumerien, und der Fluß Trevenon, dervorzeiten Anio hieß.


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In dieser kleinen Gegend lagen alle die Tribus, welche Servius Tullius aufrichtete,nehmlich viere in der Stadt und vierzehnauf dem Lande. (*)


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Die vier Tribus in der Stadt erhieltenihre Nahmen von den vier vornehmsten Gegenden der Stadt, und hießen Suburbana,Esquilina, Collinia und Palatina. Siewaren im Anfange die vornehmsten und geehrtesten, ob sie gleich nachher in VerachIV. 26.tung gekommen sind. Dionysius von Ha licarnaß sagt, daß Tullius diese Tribus denFreygelassnen angewiesen habe.