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1 - Discours de la tragedie /

C'est donc un grand avantage pour exciter la commisération que la proximité dusang, & les liaisons d'amour ou d'amitiéentre le persécutant & le persécuté, le poursuivant & le poursuivi, celui qui fait souffrir & celui qui souffre; mais il y a quel- que apparence que cette condition n'est pasd'une nécessité plus absolue que celles dontje viens de parler, & qu'elle ne regarde queles Tragédies parfaites, non plus que cellelà. Du moins les Anciens ne l'ont pas toujours observée; je ne la vois point dans l'A- jax de Sophocle, ni dans son Philoctéte;& qui voudra parcourir ce qui nous reste 520 SECOND DISCOURS. d'Æschyle & d'Euripide, y pourra rencontrer quelques exemples à joindre à ceux-ci.Quand je dis que ces deux conditions nesont que pour les Tragédies parfaites, jen'entens pas dire que celles où elles ne serencontrent point soient imparfaites: ce seroit les rendre d'une nécessité absolue, & me contredire moi-même. Mais par ce motde Tragédies parfaites, j'entens celles dugenre le plus sublime & le plus touchant;en sorte que celles qui manquent de l'unede ces deux conditions, ou de toutes lesdeux, pourvû qu'elles soient réguliéres àcela près, ne laissent pas d'être parfaites enleur genre, bien qu'elles demeurent dansun rang moins élevé, & n'approchent pas de la beauté & de l'éclat des autres, si elles n'en empruntent de la pompe des vers, oude la magnificence du spectacle, ou de quelqu'autre agrément qui vienne d'ailleurs quedu sujet.


2 - Discours de la tragedie /

L'autre question, s'il est permis de changer quelque chose aux sujets qu'on emprunte de l'Histoire ou de la Fable, sembledécidée en termes assez formels, par Aristote, lorsqu'il dit, qu'il ne faut point changer les sujets reçûs, & que Clytemnestre doit ne point être tuée par un autre qu'Oreste, ni Eriphile par un autre qu'Alcmæon. Cette décision peut toutefois recevoir quelque distinction & quelque tempérament. Il est DE LA TRAGEDIE. 533 constant que les circonstances, ou si vousl'aimez mieux, les moyens de parvenir àl'action, demeurent en notre pouvoir. L'Histoire souvent ne les marque pas, ou en rapporte si peu, qu'il est besoin d'y suppléer pour remplir le poëme; & même il y aquelque apparence de présumer que la mémoire de l'Auditeur qui les aura lûes autrefois, ne s'y sera pas si fort attaché, qu'ils'apperçoive assez du changement que nousy aurons fait, pour nous accuser de mensonge; ce qu'il ne manqueroit pas de faire,s'il voyoit que nous changeassions l'actionprincipale. Cette falsification seroit cause qu'il n'ajoûteroit aucune foi à tout le reste;comme au contraire il croit aisément toutce reste, quand il le voit servir d'acheminement à l'effet qu'il sait véritable, & dontl'Histoire lui a laissé une plus forte impres- sion. L'exemple de la mort de Clytemnestre peut servir de preuve à ce que je viensd'avancer. Sophocle & Euripide l'ont traité tous deux, mais chacun avec un nœud& un dénouement tout-à-fait différent l'unde l'autre, & c'est cette différence qui empêche que ce ne soit la même piéce, bienque ce soit le même sujet, dont ils ont conservé l'action principale. Il faut donc laconserver comme eux; mais il faut examiner en même temps si elle n'est point sicruelle, ou si difficile à représenter, qu'elle puisse diminuer quelque chose de la cro- 534 SECOND DISCOURS. yance que l'Auditeur doit à l'Histoire, & qu'il veut bien donner à la Fable, en semettant à la place de ceux qui l'ont prisepour une vérité. Lorsque cet inconvénientest à craindre, il est bon de cacher l'événement à la vûe, & de le faire savoir par un récit qui frappe moins que le spectacle, & nous impose plus aisément.


3 - Discours de la tragedie /

Je ne saurois dissimuler une délicatesseque j'ai sur la mort de Clytemnestre, qu'Aristote nous propose pour exemple des actions qui ne doivent point être changées. Je veux bien avec lui qu'elle ne meure quede la main de son fils Oreste; mais je nepuis souffrir chez Sophocle que ce fils lapoignarde de dessein formé, pendant qu'elle est à genoux devant lui, & le conjure de lui laisser la vie. Je ne puis même pardonner à Electre, qui passe pour une vertueuse opprimée dans le reste de la piéce,l'inhumanité dont elle encourage son fréreà ce parricide. C'est un fils qui venge son pére, mais c'est sur sa mére qu'il le venge.Séleucus & Antiochus avoient droit d'enfaire autant dans Rodogune, mais je n'aiosé leur en donner la moindre pensée. Aussinotre maxime de faire aimer nos principaux Acteurs n'étoit pas de l'usage des Anciens,& ces républicains avoient une si forte haine des Rois, qu'ils voyoient avec plaisirdes crimes dans les plus innocens de leurrace. Pour rectifier ce sujet à notre mode, il faudroit qu'Oreste n'eût dessein que con- DE LA TRAGEDIE. 537 tre Ægiste, qu'un reste de tendresse respectueuse pour sa mére lui en fît remettre lapunition aux Dieux, que cette Reine s'opiniâtrât à la protection de son adultére, &qu'elle se mît entre son fils & lui si malheureusement, qu'elle reçût le coup quece Prince voudroit porter à cet assassin deson pére. Ainsi elle mourroit de la main deson fils, comme le veut Aristote, sans quela barbarie d'Oreste nous fît horreur, comme dans Sophocle, ni que son action méritât des Furies vengeresses pour le tourmenter, puisqu'il demeureroit innocent.


4 - Discours de la tragedie /

Je ne saurois dissimuler une délicatesseque j'ai sur la mort de Clytemnestre, qu'Aristote nous propose pour exemple des actions qui ne doivent point être changées. Je veux bien avec lui qu'elle ne meure quede la main de son fils Oreste; mais je nepuis souffrir chez Sophocle que ce fils lapoignarde de dessein formé, pendant qu'elle est à genoux devant lui, & le conjure de lui laisser la vie. Je ne puis même pardonner à Electre, qui passe pour une vertueuse opprimée dans le reste de la piéce,l'inhumanité dont elle encourage son fréreà ce parricide. C'est un fils qui venge son pére, mais c'est sur sa mére qu'il le venge.Séleucus & Antiochus avoient droit d'enfaire autant dans Rodogune, mais je n'aiosé leur en donner la moindre pensée. Aussinotre maxime de faire aimer nos principaux Acteurs n'étoit pas de l'usage des Anciens,& ces républicains avoient une si forte haine des Rois, qu'ils voyoient avec plaisirdes crimes dans les plus innocens de leurrace. Pour rectifier ce sujet à notre mode, il faudroit qu'Oreste n'eût dessein que con- DE LA TRAGEDIE. 537 tre Ægiste, qu'un reste de tendresse respectueuse pour sa mére lui en fît remettre lapunition aux Dieux, que cette Reine s'opiniâtrât à la protection de son adultére, &qu'elle se mît entre son fils & lui si malheureusement, qu'elle reçût le coup quece Prince voudroit porter à cet assassin deson pére. Ainsi elle mourroit de la main deson fils, comme le veut Aristote, sans quela barbarie d'Oreste nous fît horreur, comme dans Sophocle, ni que son action méritât des Furies vengeresses pour le tourmenter, puisqu'il demeureroit innocent.


5 - Discours de la tragedie /

La liaison des Scénes qui unit toutes lesactions particuliéres de chaque Acte l'uneavec l'autre, & dont j'ai parlé en l'Examende la Suivante, est un grand ornement dansun poëme, & qui sert beaucoup à former 564 TROSIE'ME DISCOURS. une continuïté d'action par la continuïtéde la représentation; mais enfin ce n'estqu'un ornement, & non pas une régle. LesAnciens ne s'y sont pas toujours assujettis,bien que la plûpart de leurs Actes ne soientchargés que de deux ou trois Scénes; cequi la rendoit bien plus facile pour eux,que pour nous qui leur en donnons quelquefois jusqu'à neuf ou dix. Je ne rapporterai que deux exemples du mépris qu'ils en ont fait. L'un est de Sophocle dans l'Ajax, dont le monologue, avant que de setuer, n'a aucune liaison avec la Scéne quile précéde, ni avec celle qui le suit. L'autreest du troisiéme Acte de l'Eunuque de Térence, où celle d'Antiphon seul n'a aucune communication avec Chrémés & Pythiasqui sortent du Théatre quand il y entre.Les Savans de notre siécle, qui les ont prispour modéles dans les Tragédies qu'ils nous ont laissées, ont encore plus négligé cetteliaison qu'eux, & il ne faut que jetter l'œilsur celles de Buchanan, de Grotius, & deHeinsius, dont j'ai parlé dans l'Examen dePolyeucte, pour en demeurer d'accord.Nous y avons tellement accoutumé nosspectateurs, qu'ils ne sauroient plus voirune Scéne détachée, sans la marquer pourun défaut. L'œil & l'oreille même s'enscandalisent, avant que l'esprit y aye pû faire de réflexion. Le quatriéme Acte deCinna demeure au-dessous des autres par DES TROIS UNITE'S. 565 ce manquement; & ce qui n'étoit pointune régle autrefois, l'est devenu maintenant par l'assiduïté de la pratique.


6 - Discours de la tragedie /

Nos Anciens, qui faisoient parler leursRois en place publique, donnoient assezaisément l'unité rigoureuse de lieu à leursTragédies. Sophocle toutefois ne l'a pas observée dans son Ajax, qui sort du Théatre afin de chercher un lieu écarté pour setuer, & s'y tue à la vûe du peuple: cequi fait juger aisément que celui où il setue, n'est pas le même que celui d'où onl'a vû sortir, puisqu'il n'en est sorti quepour en choisir un autre.


7 - Von den Trauerspielen /

Sophokles

8 - Von den Trauerspielen /

Sophokles

9 - Von den Trauerspielen /

Ich muß es gestehen, daß ich mir auch eine kleine Schwierigkeit bey dem Tode der Klytemnestra mache, welchen uns Aristoteles gleichwohl zum Exempel derjenigen Handlungen, woran wir nichts ändern müssen, vorstellet. Ich bin darinne mit ihm einig,daß sie kein andrer als Orestes umbringen muß; dasaber scheint mir unerträglich, daß sie ihr Sohn beydem Sophokles vorsetzlicher Weise durchbohret, ebenda sie vor ihm auf den Knien liegt, und ihn um ihr Leben bittet. Auch an der Elektra, welche sonst indem ganzen Stücke als eine tugendhafte Unterdrücktevorgestellet wird, will mir die Unmenschlichkeit, denBruder zu einem Muttermorde zu ermahnen, nichtgefallen. Es ist zwar ein Sohn der seinen Vater rächet, aber er rächet ihn an seiner Mutter. Se leukus und Antiochus hätten in der Rodogunedas Recht gehabt eben dergleichen zu thun, ich habe mich aber wohl gehütet, sie auch nicht einmal daran denken zu lassen. Doch unser Grundsatz, die Hauptpersonen liebenswürdig zu machen, war bey den Altennicht im Gebrauche, und diese Republikaner hatten einen so großen Haß gegen die Könige, daß sie mit Vergnügen, auch an den Unschuldigsten von ihrem Geschlechte, Lasterthaten erblickten. Wenn wir diesen Stoff nach unsrer Schaubühne einrichten wollten,so müßte Orestes nur dem Aegisthus nachstellen, dieStrafe seiner Mutter aber müßte er aus einem Restevon Ehrfurcht gegen sie, den Göttern überlassen wollen; indem aber die Königinn durchaus ihren Ehebrecher beschützen wollte, und sich unglücklicher Weisezwischen ihn und seinen Sohn würfe, so könnte sie derStoß durchbohren, der den Aegisthus hätte treffen sol von den Trauerspielen insbesondre. 245len. Sie stürbe also von der Hand ihres Sohnes, wie es Aristoteles haben will, ohne, daß die Grausamkeit des Orestes uns zum Entsetzen brächte, wie bey dem Sophokles, und ohne daß seine Handlung die Plage der rächerischen Furien verdiente, weil er unschuldig bleibt.


10 - Von den Trauerspielen /

Ich muß es gestehen, daß ich mir auch eine kleine Schwierigkeit bey dem Tode der Klytemnestra mache, welchen uns Aristoteles gleichwohl zum Exempel derjenigen Handlungen, woran wir nichts ändern müssen, vorstellet. Ich bin darinne mit ihm einig,daß sie kein andrer als Orestes umbringen muß; dasaber scheint mir unerträglich, daß sie ihr Sohn beydem Sophokles vorsetzlicher Weise durchbohret, ebenda sie vor ihm auf den Knien liegt, und ihn um ihr Leben bittet. Auch an der Elektra, welche sonst indem ganzen Stücke als eine tugendhafte Unterdrücktevorgestellet wird, will mir die Unmenschlichkeit, denBruder zu einem Muttermorde zu ermahnen, nichtgefallen. Es ist zwar ein Sohn der seinen Vater rächet, aber er rächet ihn an seiner Mutter. Se leukus und Antiochus hätten in der Rodogunedas Recht gehabt eben dergleichen zu thun, ich habe mich aber wohl gehütet, sie auch nicht einmal daran denken zu lassen. Doch unser Grundsatz, die Hauptpersonen liebenswürdig zu machen, war bey den Altennicht im Gebrauche, und diese Republikaner hatten einen so großen Haß gegen die Könige, daß sie mit Vergnügen, auch an den Unschuldigsten von ihrem Geschlechte, Lasterthaten erblickten. Wenn wir diesen Stoff nach unsrer Schaubühne einrichten wollten,so müßte Orestes nur dem Aegisthus nachstellen, dieStrafe seiner Mutter aber müßte er aus einem Restevon Ehrfurcht gegen sie, den Göttern überlassen wollen; indem aber die Königinn durchaus ihren Ehebrecher beschützen wollte, und sich unglücklicher Weisezwischen ihn und seinen Sohn würfe, so könnte sie derStoß durchbohren, der den Aegisthus hätte treffen sol von den Trauerspielen insbesondre. 245len. Sie stürbe also von der Hand ihres Sohnes, wie es Aristoteles haben will, ohne, daß die Grausamkeit des Orestes uns zum Entsetzen brächte, wie bey dem Sophokles, und ohne daß seine Handlung die Plage der rächerischen Furien verdiente, weil er unschuldig bleibt.


11 - Von den Trauerspielen /

Die Verbindung der Auftritte, welche alle beson dern Handlungen eines jeden Aufzuges mit einander verknüpft, und wovon ich in der Untersuchung des Kammermägdchens geredt habe, ist eine große Zier de eines Gedichts, und hilft durch die Fortwährung der Vorstellung viel zur Fortwährung der Handlung; sie ist aber dem ohngeachtet nur eine Zierde und keine 550 II. P. Corneille dritte Abhandlung, Regel. Die Alten haben sich derselben nicht allezeit unterworfen, obgleich größtentheils ihre Aufzüge nur aus zwey oder drey Auftritten bestehen, welches ihnen diese Verbindung viel leichter machte, als uns, die wir einem Aufzuge oft neun bis zehn Auftritte geben. Ich will nur zwey Exempel anführen, wie nachläßig sie hierinne gewesen sind. Das eine ist in dem Ajax des Sophokles, wo dieMonologe, die er, ehe er sich tödtet, hält, nichtdie geringste Verbindung weder mit dem vorhergehenden noch dem darauf folgenden Auftritte hat. Das andre ist in dem dritten Aufzuge des Evnuchus, wo der Auftritt des Antipho keine Verbindungmit dem Chremes oder der Pythias hat, welche vorher von der Bühne gehen. Die Gelehrten unsresJahrhunderts, die sie in ihren uns nachgelassenenTrauerspielen zum Muster genommen haben, sindnoch viel nachläßiger mit dieser Verbindung, als sie selbst, umgegangen. Hiervon überzeugt zu seyn, darf man nur einen Blick auf die Stücken des Buchananus, Grotius und Heinsius werfen, wovon ich in der Untersuchung des Polyeuct gesprochen habe. Wir aber haben unsere Zuschauer an diese Verbindung so sehr gewöhnt, daß sie keinen unverknüpften Auftritt mehr sehen können, ohne ihn als einen Fehler anzumerken. Auge und Ohr ärgern sich daran, ehe noch der Verstand seine Betrachtung darüber anstellen kann. Eben dieser Fehler macht den vierten Aufzug im Cinna schlechter als die übrigen; und das was vorher keine Regel war, ist es durch den beständigen Gebrauch geworden.


12 - Von den Trauerspielen /

Die Alten, welche ihre Könige auf öffentlichen Plätzen reden ließen, konnten in ihren Trauerspielenganz leicht die Einheit des Orts genau beobachten. Gleichwohl hat sich Sophokles in seinem Ajax nichtdarnach gerichtet; denn er läßt ihn von der Bühneabgehen, einen abgelegenen Ort, wo er sich tödtenkönne, zu suchen, und tödtet sich hernach gleichwohlvor den Augen des Volks, woraus man leicht schließen kann, daß der Ort, wo er sich tödtet, nicht der seyn kann, den er verlassen hat, weil er ihn nur darum verläßt, damit er einen andern suchen kann.


13 - La Poésie Dramatique /

Pour moi, je fais plus de cas d'une passion, d'un caractere qui se dévelope peu-à-peu, & qui finit par se montrer dans toute son énergie, que de ces combinaisons d'incidens dont on forme le tissu d'une piéce où les personnages & les spectateurs sont également ballotés. Il me semble que le bon goût les dédaigne, & que les grands effets ne s'en accommodent pas. Voilà cependant ce que nous appellons du mouvement. Les Anciens en avoient une autre idée. Une conduite simple, une action prise le plus près de sa fin pour que tout fût dans l'extrême, une catastrophe sans cesse imminente & toujours éloignée par une circonstance simple & vraie, des discours énergiques, des passions fortes, des tableaux, un ou deux caracteres fermement dessinés: voilà tout leur appareil. Il n'en falloit pas davantage à Sophocle pour renverser les esprits. Celui à qui la lecture des Anciens a déplu, ne saura jamais combien notre Racine doit au vieil Homere.


14 - Von der dramatischen Dichtkunst /

Ich meines Theils mache weit mehr aus einemAffecte, aus einem Charakter, der sich nach und nach entwickelt und sich endlich in aller seiner Stärke zeiget, als aus allen den künstlichen Verwickelungen, aus denen man Stücke zusammensetzt, in welchen die Zuschauer eben so sehr hin und her geworffen werden, als die Personen. Mich dünkt, der gute Geschmack kann dergleichen Stücke nicht vertragen, und grosse Wirkungen können sie unmöglich haben. Und das ist es gleichwohl, was wirLeben und Bewegung nennen. Die Alten hatten einen ganz andern Begriff davon. Der einfältigste Verlauf; eine Handlung, mit der man kurz vor ihrem Ende anfängt, damit alles bereits aufs äusserste gebracht sey; eine Entwickelung, die alle Augenblicke ausbrechen will und doch immer durch einen ganz schlechten aber wahren Umstand verschoben wird; nachdrückliche Reden; heftige Leidenschaften; Gemählde; ein oder zwey meisterhaft gezeichnete Charaktere: das war ihre ganze Kunst. Mehr brauchte Sophokles nicht, aller Gemüther unter sich zu bringen. Wer keinen Gefallen an den Alten gefunden hat, der wird nie erfahren, wie viel unserRacine dem alten Homer zu danken hat.


15 - Fils naturelle /

Mais dans l'art, ainsi que dans la nature, tout est enchaîné; si l'on se rapproche d'un côté de ce qui est vrai, on s'en rapprochera de beaucoup d'autres. C'est alors que nous verrons sur la scène des situations naturelles qu'une décence ennemie du génie & des grands effets a proscrites, Je ne me lasserai 190 DE LA POÉSIE point de crier à nos François: La Vérité! La Nature! Les Anciens! Sophocle! Philoctete! Le poëte l'a montré sur la scène, couché à l'entrée de sa caverne, & couvert de lambeaux déchirés. Il s'y roule; il y éprouve une attaque de douleur; il y crie; il y fait entendre des voix inarticulées. La décoration étoit sauvage; la piece marchoit sans appareil. Des habits vrais, des discoursvrais, une intrigue simple & naturelle. No- tre goût seroit bien dégradé, si ce spectacle ne nous affectoit pas davantage que celui d'un homme richement vêtu, apprêté dans sa parure.