Suchbegriff: otac
Treffer: 41

1 - /

Pendant que les choses que nousLe Con sul Servilius, aprèsune courte expédition en Afrique, réprend lecomman dementdes troupesde terre.Liv. XXII.31. venons de rapporter se passoient en Italie, le Consul Cn. Servilius, après avoir côtoyé avec une Flotte de fix-vingts galéres les Iles de Sardaigne & de Corse, & reçu des ôtages de l'une & de l'autre, passa en Afrique, où il remporta d'abord quelques avantages. Mais un échec, qui suivit de près, l'obligea de repasser en Sicile. Lorsqu'il fut arrivé à Lilybée, il laissa sa Flot te au Préteur T. Otacilius, qui chargea P. Sura son Lieutenant de la ramener à Rome. Pour lui, il traversa toute la Sicile par terre, & passa ensuite en Italie par le détroit de Messine. Ce fut-là qu'il reçut de Fabius des Lettres, par lesquelles, après avoir passé près de six mois dans la Dictature, il le rappelloit, pour venir Cn. Servil. M At. Regul. Cons.An. R.535.Av. J. C.217.Les deuxConsulssuivent leplan deFabius.Liv. XXII.32.prendre avec son Collégue M. Atilius le commandement des troupes.


2 - /

Le Sénat répondit à ces Ambassadeurs, “Que le Roi Hiéron étoit considéré à Rome comme un bon Ami & un fidéle Allié. Que depuis qu'il s'étoit uni avec les Romains, il leur avoit donné en toute occasion des preuves d'une amitié sincére, & d'une générosité vrai ment Royale, auxquelles ils étoient sensibles comme ils le devoient. Que le Peuple Romain avoit refusé l'or qui lui avoit été offert par quelques villes, & s'étoit contenté de leur bonne volonté. Qu'ils acceptoient la Victoire envoyée par Hiéron comme un bon augure; qu'ils lui destinoient pour demeure le Capitole, c'est-à-dire le Temple de Jupiter; & qu'ils espéroient qu'elle y demeureroit toujours, pour leur être favo- C. Ter. Varro, L. Æmil. Cons.An. R.536.Av. J. C.216.rable dans toutes leurs entreprises.“ On donna aux Consuls les provisions arrivées de Sicile, avec les Archers & Frondeurs qui étoient venus par la même voie. On ajouta vingt-cinq galéres à la Flotte que T. Otacilius commandoit en Sicile, & on lui permit de passer en Afrique, s'il jugeoit que le bien de la République le demandât.


3 - /

A peine les Sénateurs furent-ils rentrés dans le Sénat, qu'on reçut de Sicile d'au tres Lettres, par lesquelles le Préteur T. Otacilius mandoit que la Flotte des Carthaginois ravageoit le Royaume d'Hiéron. Qu'il s'étoit mis en devoir de l'aller secourir; mais que dans le même tems il avoit apris qu'il y avoit auprès des Iles Egates une autre Flotte, qui se disposoit à passer à Lilybée, & à ravager la province du Peuple Romain, dès qu'il seroit parti pour aller mettre en sureté les côtes de Syracuse. Qu'ainsi il paroissoit nécessaire d'envoyer une nouvelle Flotte, si l'on avoit dessein

a Pœnum sedere ad Cannas, in captivorum pretiis prædaque alia, nec victoris animo, nec magni ducis more, nundinantem.

C. Ter. Varro, L. Æmil. Cons. de défendre Hiéron, & la province de SiAn. R.536.Av. J. C.216.M. Marcellus estcharge ducommandementdes trou pes à laplace deVarron.Liv. XXII.57.Crime dedeux Vestales.Ibid.cile.


4 - /

A peu près dans ce même tems, on reEtat desaffaires enSicile &en Sardai gne.Liv.XXIII. 21.çut à Rome des Lettres de Sicile & de Sardaigne, dont on fit lecture dans le Sé nat. Le Propréteur T. Otacilius mandoit de la prémiére de ces provinces, que le Préteur Furius étoit arrivé d'Afrique à Lilybée avec sa Flotte, dangereusement malade des blessures qu'il avoit reçues, & à la veille d'en mourir. Qu'ils n'avoient ni argent ni blé pour payer & pour nourrir les soldats & les matelots, & ne savoient où en prendre. Il exhortoit fortement les Sé- C. Ter. Varro, L. Æmil. Cons.An. R.536.Av. J. C.216.nateurs à leur envoyer au plutôt l'un & l'autre, & à faire partir, s'ils le jugeoient à propos, quelqu'un des nouveaux Pré teurs pour lui succéder à lui-même Aulus Cornelius Mammula, Propréteur de Sardaigne, demandoit aussi des vivres & de l'argent dont il manquoit. Le Sénat répondit à l'un & à l'autre, qu'on étoit hors d'état de leur rien fournir: qu'ils pourvussent, comme ils pourroient, aux besoins de leurs Flottes & de leurs Armées. T. Otacilius envoya des Ambassadeurs au RoiHiéron, l'unique ressource du Peuple Romain, & reçut de lui autant d'argent qu'il en avoit besoin, & des vivres pour six mois. Les villes de Sardaigne en fourni rent à Cornelius avec beaucoup de zèle & d'affection.


5 - /

A peu près dans ce même tems, on reEtat desaffaires enSicile &en Sardai gne.Liv.XXIII. 21.çut à Rome des Lettres de Sicile & de Sardaigne, dont on fit lecture dans le Sé nat. Le Propréteur T. Otacilius mandoit de la prémiére de ces provinces, que le Préteur Furius étoit arrivé d'Afrique à Lilybée avec sa Flotte, dangereusement malade des blessures qu'il avoit reçues, & à la veille d'en mourir. Qu'ils n'avoient ni argent ni blé pour payer & pour nourrir les soldats & les matelots, & ne savoient où en prendre. Il exhortoit fortement les Sé- C. Ter. Varro, L. Æmil. Cons.An. R.536.Av. J. C.216.nateurs à leur envoyer au plutôt l'un & l'autre, & à faire partir, s'ils le jugeoient à propos, quelqu'un des nouveaux Pré teurs pour lui succéder à lui-même Aulus Cornelius Mammula, Propréteur de Sardaigne, demandoit aussi des vivres & de l'argent dont il manquoit. Le Sénat répondit à l'un & à l'autre, qu'on étoit hors d'état de leur rien fournir: qu'ils pourvussent, comme ils pourroient, aux besoins de leurs Flottes & de leurs Armées. T. Otacilius envoya des Ambassadeurs au RoiHiéron, l'unique ressource du Peuple Romain, & reçut de lui autant d'argent qu'il en avoit besoin, & des vivres pour six mois. Les villes de Sardaigne en fourni rent à Cornelius avec beaucoup de zèle & d'affection.


6 - /

Les Consuls Romains, de leur côté, n'eurent pas plutôt terminé les affaires qui les retenoient dans la ville, qu'ils se disposérent à partir pour la guerre. Sempronius ordonna aux troupes qu'il devoit commander, de se rendre à Sinuesse au jour qu'il leur marqua. Q. Fabius partit aussi pour aller se mettre à la tête de son Armée, après avoir commandé aux habitans de la campagne, suivant la permission qu'il en avoit obtenue du Sénat, de transporter tous leurs grains dans les villes fortifiées avant le prémier de Juin; en déclarant à T. Sempron. Q. Fabius, Cons. ceux qui n'auroient pas obéi, qu'il ravaAn. R.537.Av. J C.215.geroit leurs terres, vendroit leurs esclaves à l'encan, & mettroit le feu à leurs maisons. On n'exempta pas même des fonctions de la guerre les Préteurs, que l'on avoit créés pour l'administration de la Jus tice. On envoya Valére dans l'Apulie, pour recevoir l'Armée des mains de Varron, & la faire passer en Sicile sous la conduite de quelque Lieutenant-Général; pendant que lui-même se mettroit à la tête des Légions qui revenoient de Sicile, & les employeroit à défendre les côtes maritimes d'entre Brunduse & Tarente, avec le secours d'une Flotte de vingt-cinq vaisseaux, dont on lui donna aussi le comman dement. Q. Fulvius, Préteur de la ville, avec un pareil nombre de vaisseaux, fut chargé de garder les côtes voisines de Rome. Varron, à qui l'on continuoit toujours le commandement, mais en ne le chargeant que d'emplois de peu d'importance & éloignés de l'ennemi, eut ordre de faire des levées dans le territoire de Picéne, & de veiller à la conservation de cette contrée. T. Otacilius Crassus n'eut pas plutôt consacré le Temple de la Prudence, qu'il fut envoyé en Sicile pour commander la Flotte qu'on tenoit dans les ports ou sur les côtes de cette Ile.


7 - /

Dans ce même tems T. Otacilius, étant passé de Lilybée en Afrique avec sa Flotte, ravagea les terres des Carthaginois: & de- là, aiant pris la route de Sardaigne, où l'on disoit qu'Asdrubal étoit passé tout récemment au sortir des Iles Baléares, il rencontra sa Flotte qui retournoit en Afrique; & après un léger combat, il enleva sept vaisseaux, avec les soldats & les ma telots qui s'y trouvérent. La crainte dispersa les autres, comme auroit pu faire une tempête.


8 - /

An. R.537.Av. J. C.215.Fabiusempêchequ'Otaci lius maride sa niécene soitnomméConsul.Liv.XXIV. 8.

9 - /

Sur la fin de cette année, leAn. R.537.Av. J. C.215.Fabiusempêchequ'Otaci lius maride sa niécene soitnomméConsul.Liv.XXIV. 8. Consul Q. Fabius prit le chemin de Rome pour y présider à l'élection des Magistrats de l'année suivante; & aiant indiqué l'Assemblée du Peuple pour le prémier jour convenable, tout en arrivant il se rendit dans le Champ de Mars sans entrer dans la ville. Là, comme les jeunes* gens de la Centurie Aniensis, à laquelle il étoit échu par sort de donner la prémiére son suffrage, nommoient T. O tacilius avec M. Emilius Regillus pour Consuls, Fabius fit faire silence, & parla de la sorte. Si nous avions la paix en Italie, ou que nous fussions en guerre avec un Général qui ne fût pas capable de profiter de notre négligence, je regarderois com me ennemi de votre liberté, quiconque voudroit se rendre le censeur du choix qu'il vous plaît de faire. Mais comme nos Généraux n'ont point fait de faute pendant cette guerre, & contre l'ennemi que nous avons à combattre, qui n'ait attiré quelque grand malheur à la République, vous ne devez pas employer moins de précautions, ni vous tenir moins sur vos gardes, quand vous êtes prêts à donner vos suffrages pour nommer des Consuls, que quand vous êtes sur le point de donner bataille aux ennemis. Chacun de

* Chaque Centurie étoit divisée en deux parties: l'une des jeunes, l'autre des auciens, lesquelles constituoient deux Centuries séparées, qui portoient le même nom.

T. Sempron. Q. Fabius, Cons.An. R.537.Av. J. C.215.vous pour lors doit se dire à lui-même: C'est pour tenir tête à Annihal que je vai nommer un Consul. Quelques précautions que nous prenions dans ce choix, Annibal a toujours de grands avantages sur nous. Il est dans l'exercice continuel du commandement des Armées. Son autorité n'est point renfermée dans certaines bornes, ni attachée à un certain tems. Il n'est point obligé de prendre la loi de personne. Il décide en Souverain dans toutes les occasions, selon que les conjonctures lui paroissent le demander. Il n'en est pas de-même de nos Consuls. Ils sont mis en place subitement, ils n'y sont que pour une année. A peine commencent-ils à être au fait, & à entamer les affaires, que leur tems finit, & qu'on leur envoie un successeur. Ces principes supposés, considérons maintenant quels sont ceux qu'on vient de nommer. M. Emilius Regillus est Prêtre de Romulus; en sorte que nous ne saurions ni l'éloigner de Rome, ni l'y retenir, sans préjudicier aux af faires de la Religion, ou à celles de la Guer re. Pour T. Otacilius, il a épousé la fille de ma sœur, & en a des enfans. Mais vos bienfaits, Messieurs, soit envers mes ancêtres, soit envers moi-même, m'ont appris à ne point préférer les intérêts de ma famille à ceux de la République Quand la mer est calme, il n'y a personne qui ne puisse conduire le vaisseau. Mais lorsqu'il s'est élevé une furieuse tempête, & que le navire est devenu le jouët des flots & des vents, c'estT. Sempron. Q. Fabius, Cons.alors qu'on a besoin d'un homme de tête &An. R.537.Av. J. C.215.de courage, d'un pilote habile & expérimenté. Nous ne navigeons pas sur une mer tranquile. Plus d'un orage a déja été sur le point de nous submerger. C'est pourquoi nous ne saurions trop prendre de précautions pour bien choisir un homme capable de nous conduire au port. Nous vous avons mis à l'épreuve, Otacilius, dans des emplois moins considérables, dont vous ne vous êtes pas assez bien acquité pour nous engager à vous en confier de plus importans. La Flotte que vous avez commandée cette année, avoit trois objets. Elle devoit ravager les côtes d'Afrique, mettre celles d'Italie en sureté, & empêcher sur-tout qu'on n'envoyât de Carthage à Annibal des secours d'argent, d'hommes, & de vivres. Elevez Otacilius au Consulat, Messieurs, s'il a rempli, je ne dis pas toutes ces vues, mais une seule. Si au contraire, pendant qu'il a été chargé du commandement de la Flotte, Annibal a reçu tout ce qu'on lui a envoyé de Carthage, avec autant de sureté que si la mer eût été entiérement libre; si les côtes d'Italie ont été plus infestées cette année que celles d'A frique, à quel titre Otacilius pourroit-il prétendre qu'on dût le choisir préférablement à tout autre pour commander contreAnnibal? Si vous étiez Consul, je penserois qu'à l'exemple de nos ancêtres, nous devrions créer un Dictateur; & vous n'auriez pas lieu de vous étonner ni d'être fâ- ché qu'il se trouvât dans la République unT. Sempron. Q. Fabius, Cons.An. R.537.Av. J. C.215.meilleur Général que vous. Personne n'est plus intéressé que vous à ne vous point trouver chargé d'un fardeau qui vous accableroit. Concluons, Messieurs, que nous ne pouvons apporter trop d'attention au choix de vos Consuls. Ce n'est qu'avec peine que je vous rappelle ici le souvenir de Trasiméne & de Cannes. Mais, pour éviter de pareils malheurs, il est bon de se remettre quelquefois ces exemples devant les yeux. Héraut, citez la Centurie Aniensis, pour donner de nouveau son suffrage.


10 - /

en sorte que nous ne saurions ni l'éloigner de Rome, ni l'y retenir, sans préjudicier aux af faires de la Religion, ou à celles de la Guer re. Pour T. Otacilius, il a épousé la fille de ma sœur, & en a des enfans. Mais vos bienfaits, Messieurs, soit envers mes ancêtres, soit envers moi-même, m'ont appris à ne point préférer les intérêts de ma famille à ceux de la République Quand la mer est calme, il n'y a personne qui ne puisse conduire le vaisseau. Mais lorsqu'il s'est élevé une furieuse tempête, & que le navire est devenu le jouët des flots & des vents, c'est

11 - /

de courage, d'un pilote habile & expérimenté. Nous ne navigeons pas sur une mer tranquile. Plus d'un orage a déja été sur le point de nous submerger. C'est pourquoi nous ne saurions trop prendre de précautions pour bien choisir un homme capable de nous conduire au port. Nous vous avons mis à l'épreuve, Otacilius, dans des emplois moins considérables, dont vous ne vous êtes pas assez bien acquité pour nous engager à vous en confier de plus importans. La Flotte que vous avez commandée cette année, avoit trois objets. Elle devoit ravager les côtes d'Afrique, mettre celles d'Italie en sureté, & empêcher sur-tout qu'on n'envoyât de Carthage à Annibal des secours d'argent, d'hommes, & de vivres. Elevez Otacilius au Consulat, Messieurs, s'il a rempli, je ne dis pas toutes ces vues, mais une seule. Si au contraire, pendant qu'il a été chargé du commandement de la Flotte, Annibal a reçu tout ce qu'on lui a envoyé de Carthage, avec autant de sureté que si la mer eût été entiérement libre

12 - /

si les côtes d'Italie ont été plus infestées cette année que celles d'A frique, à quel titre Otacilius pourroit-il prétendre qu'on dût le choisir préférablement à tout autre pour commander contreAnnibal? Si vous étiez Consul, je penserois qu'à l'exemple de nos ancêtres, nous devrions créer un Dictateur

13 - /

T. Otacilius fit beaucoup de bruit, & reprocha avec beaucoup de hauteur à son oncle, qu'il vouloit se faire continuer dans le Consulat. Mais Fabius ordonna à ses Licteurs de s'approcher d'Otacilius: &, comme il n'étoit point entré dans la ville, étant tout d'un coup venu dans le lieu où se tenoient les Assemblées, il l'avertit de prendre garde que les haches, marque du droit de vie & de mort, se portoient encore* devant lui. C'étoit faire entendre à Otacilius, qu'il y alloit pour lui de la vie à continuer ses cris séditieux. Il se tut; & la Centurie privilégiée étant revenue aux suffrages, nomma Fabius & MarcelFabius &Marcellussont nommés Consuls.lus Consuls. C'étoit le quatriéme Consu lat de Fabius, & le troisiéme de Marcellus, en comptant celui auquel il avoit été

* On ne portoit point les hathes devant les Consuls quand ils étoient dans la ville. C'étoit Valerius Publice- la qui avoit introduit cette coutume.

T. Sempron. Q. Fabius, Cons. nommé, mais qu'il avoit été obligé d'abAn. R.537.Av. J. C.215.diquer. Toutes les autres Centuries furent du même avis, sans qu'il y eût aucune variété de sentiment. On procéda ensuite à l'élection des Préteurs. Pour consoler Otacilius d'avoir manqué le Consulat, on le créa Préteur pour la seconde fois. Q. Fulvius Flaccus, qui étoit actuellement revétu de cette charge, fut continué. Les deux autres furent Q. Fabius fils du Consul qui étoit actuellement Edile Curule, & P. Cornelius Lentulus. Après la nomination des Préteurs, le Sénat ordonna par un Decret que Q. Fulvius, sans tirer au sort, auroit le département de Préteur de la Ville; & que ce seroit lui par conséquent, qui commanderoit dans Rome en l'absence des Consuls.


14 - /

T. Otacilius fit beaucoup de bruit, & reprocha avec beaucoup de hauteur à son oncle, qu'il vouloit se faire continuer dans le Consulat. Mais Fabius ordonna à ses Licteurs de s'approcher d'Otacilius: &, comme il n'étoit point entré dans la ville, étant tout d'un coup venu dans le lieu où se tenoient les Assemblées, il l'avertit de prendre garde que les haches, marque du droit de vie & de mort, se portoient encore* devant lui. C'étoit faire entendre à Otacilius, qu'il y alloit pour lui de la vie à continuer ses cris séditieux. Il se tut; & la Centurie privilégiée étant revenue aux suffrages, nomma Fabius & MarcelFabius &Marcellussont nommés Consuls.lus Consuls. C'étoit le quatriéme Consu lat de Fabius, & le troisiéme de Marcellus, en comptant celui auquel il avoit été

* On ne portoit point les hathes devant les Consuls quand ils étoient dans la ville. C'étoit Valerius Publice- la qui avoit introduit cette coutume.

T. Sempron. Q. Fabius, Cons. nommé, mais qu'il avoit été obligé d'abAn. R.537.Av. J. C.215.diquer. Toutes les autres Centuries furent du même avis, sans qu'il y eût aucune variété de sentiment. On procéda ensuite à l'élection des Préteurs. Pour consoler Otacilius d'avoir manqué le Consulat, on le créa Préteur pour la seconde fois. Q. Fulvius Flaccus, qui étoit actuellement revétu de cette charge, fut continué. Les deux autres furent Q. Fabius fils du Consul qui étoit actuellement Edile Curule, & P. Cornelius Lentulus. Après la nomination des Préteurs, le Sénat ordonna par un Decret que Q. Fulvius, sans tirer au sort, auroit le département de Préteur de la Ville; & que ce seroit lui par conséquent, qui commanderoit dans Rome en l'absence des Consuls.


15 - /

T. Otacilius fit beaucoup de bruit, & reprocha avec beaucoup de hauteur à son oncle, qu'il vouloit se faire continuer dans le Consulat. Mais Fabius ordonna à ses Licteurs de s'approcher d'Otacilius: &, comme il n'étoit point entré dans la ville, étant tout d'un coup venu dans le lieu où se tenoient les Assemblées, il l'avertit de prendre garde que les haches, marque du droit de vie & de mort, se portoient encore* devant lui. C'étoit faire entendre à Otacilius, qu'il y alloit pour lui de la vie à continuer ses cris séditieux. Il se tut; & la Centurie privilégiée étant revenue aux suffrages, nomma Fabius & MarcelFabius &Marcellussont nommés Consuls.lus Consuls. C'étoit le quatriéme Consu lat de Fabius, & le troisiéme de Marcellus, en comptant celui auquel il avoit été

* On ne portoit point les hathes devant les Consuls quand ils étoient dans la ville. C'étoit Valerius Publice- la qui avoit introduit cette coutume.

T. Sempron. Q. Fabius, Cons. nommé, mais qu'il avoit été obligé d'abAn. R.537.Av. J. C.215.diquer. Toutes les autres Centuries furent du même avis, sans qu'il y eût aucune variété de sentiment. On procéda ensuite à l'élection des Préteurs. Pour consoler Otacilius d'avoir manqué le Consulat, on le créa Préteur pour la seconde fois. Q. Fulvius Flaccus, qui étoit actuellement revétu de cette charge, fut continué. Les deux autres furent Q. Fabius fils du Consul qui étoit actuellement Edile Curule, & P. Cornelius Lentulus. Après la nomination des Préteurs, le Sénat ordonna par un Decret que Q. Fulvius, sans tirer au sort, auroit le département de Préteur de la Ville; & que ce seroit lui par conséquent, qui commanderoit dans Rome en l'absence des Consuls.