Suchbegriff: mott
Treffer: 3

1 - La Veuve a la Mode /

Il est vrai que Damon parle un peu légérement d'Eliante dans cette scéne, mais comme il lui rend justice avec chaleur sur les choses essentielles, elle ne doit pas être trop mécontente de lui, d'autant moins que ne s'épargnant aucunement elle-même, & se vantant sans façon qu'Eliante sera bientôt sa conquête, dès qu'elle voudra entreprendre de le réduire, elle met la vanité de son Amant à une terrible épreuve. Il y a dans l'Amante difficile de M. De la Motte, une scéne qui ressemble à celle-ci, dans laquelle une Amante travestie veut éprouver si son Amant est capable de l'estimer, autant qu'elle croit le mériter, & joue auprès de lui le même personnage, mais outre que les deux scénes ne finissent pas de même, c'est que le dernier trait de ressemblance vient de l'accent gascon qu'affectoit la Demoiselle Silvia, dans les deux piéces; or l'Amante difficile fut d'abord représentée en Canevas, & la Demoiselle Flaminia, qui jouoit alors ce role, & en Italien, n'étoit point dans le cas de contrefaire l'accent Gascon, & ce ne fut que longtemps après les représentations de la Veuve à la mode, de M. de Saintfoix, que M.De la Motte fit un Cavalier Gascon de la Demoiselle Silvia, qu'il chargea du role de l'Amante difficile, lorsqu'il redonna cette piéce en prose Françoise, & écrite d'un bout à l'autre. Voyez le Canevas, acte pour acte, & scéne pour scéne, de l'Amante difficile, Mercure d'Octobre, 1716.page 10-72.à la fin du Canevas; voyez aussi dans la nouvelle édition des Œuvres de MM. De la Motte, Paris, Prault fils, Quai de Conti, 1754.tome V. l'Amante difficile, en prose, acte 5. scéne 5. p. 340.

2 - La Veuve a la Mode /

Il est vrai que Damon parle un peu légérement d'Eliante dans cette scéne, mais comme il lui rend justice avec chaleur sur les choses essentielles, elle ne doit pas être trop mécontente de lui, d'autant moins que ne s'épargnant aucunement elle-même, & se vantant sans façon qu'Eliante sera bientôt sa conquête, dès qu'elle voudra entreprendre de le réduire, elle met la vanité de son Amant à une terrible épreuve. Il y a dans l'Amante difficile de M. De la Motte, une scéne qui ressemble à celle-ci, dans laquelle une Amante travestie veut éprouver si son Amant est capable de l'estimer, autant qu'elle croit le mériter, & joue auprès de lui le même personnage, mais outre que les deux scénes ne finissent pas de même, c'est que le dernier trait de ressemblance vient de l'accent gascon qu'affectoit la Demoiselle Silvia, dans les deux piéces; or l'Amante difficile fut d'abord représentée en Canevas, & la Demoiselle Flaminia, qui jouoit alors ce role, & en Italien, n'étoit point dans le cas de contrefaire l'accent Gascon, & ce ne fut que longtemps après les représentations de la Veuve à la mode, de M. de Saintfoix, que M.De la Motte fit un Cavalier Gascon de la Demoiselle Silvia, qu'il chargea du role de l'Amante difficile, lorsqu'il redonna cette piéce en prose Françoise, & écrite d'un bout à l'autre. Voyez le Canevas, acte pour acte, & scéne pour scéne, de l'Amante difficile, Mercure d'Octobre, 1716.page 10-72.à la fin du Canevas; voyez aussi dans la nouvelle édition des Œuvres de MM. De la Motte, Paris, Prault fils, Quai de Conti, 1754.tome V. l'Amante difficile, en prose, acte 5. scéne 5. p. 340.

3 - /

On a grand soin de dire, quel jour s'est donné une bataille, & on a raison. On imprime les Traités, on décrit la pompe d'un Couronnement, la cérémonie de la reception d'une Barrette, & même l'entrée d'un Ambassadeur, dans laquelle on n'oublie ni son Suisse ni ses Laquais. Il est bon, qu'il y ait des Archives de tout, afin qu'on puisse les consulter dans le besoin; & je regarde à présent tous les gros Livres comme des Dictionnaires. Mais après avoir lû trois ou quatre mille déscriptions de Batailles, & la teneur de quelques centaines de Traités, j'ai trouvé que je n'étois gueres plus instruit au fond. Je n'apprenois-là que des événemens. Je ne connais pas plus les Français & les Sarrasins par la bataille de Charles Martel, que je ne connais les Tartares & les Turcs par la victoire que Tamerlan remporta sur Bajazet. J'avoue, que quand j'ai lû les Mémoires du Cardinal de Retz & deMadame de Motteville, je sçai que ce que la Reine Mere a dit, mot pour mot, à Mr. de Jersay; j'apprens, comment le Coadjuteur a contribué aux Barricades; je peux me faire un précis des longs discours, qu'il tenoit à Madame de Bouillon. C'est beaucoup pour ma curiosité: c'est pour mon instruction très-peu de chose.