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1 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

<Moslem>

2 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Cet avis ne fut pas du goût d'Yé- HistoireYesid.Hégire 63.Ere Chr. 682.sid; il vouloit absolument débarrasser les Ommiades, soit qu'ils le méritassent ou non, de sorte qu'il recommanda à Meslem de ne rien négliger pour y réussir. Cependant, afin d'éviter la trop grande effusion du sang, il ordonna à ce Général de faire sommer la ville en arrivant; de réitérer la même sommation le lendemain en cas de refus, & de faire encore la même chose le troisiéme jour: après quoi il n'auroit plus d'autre parti à prendre, que de battre la ville à toute rigueur, & de la livrer au pillage pendant trois jours. Il fit néanmoins une observation par rapport au jeune Ali & à sa famille:Je sais, dit le Calife, qu'ils ne favorisent point les menées d'Abdallah-ebn- Zobéir, & qu'ils nesont en aucune façon complices de la révolte de Médine, ainsi je vous ordonne de veiller à leur conservation.


3 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Les Médinois ne parurent pasYesid.Hégire 63.Ere Chr 682. prendre beaucoup d'inquiétude, lorsqu'ils virent arriver sous leurs mursLes Médinois assiégéssont obligésde se rendre àdiscrétion. les troupes du Calife. Ils rejetterent avec mépris les sommations de Meslem, & le forcerent ainsi à les attaquer en regle. Dans la fougue de leurs premiers emportemens, ils soutinrent le siége avec beaucoup de valeur; mais les principaux de leurs Officiers ayant péri dans les attaques, & se voyant d'ailleurs menacés de manquer bientôt de vivres, ils commencerent à penser à leur sureté en proposant une capitulation.


4 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Mais le Général leur répondit qu'ayant refusé pendant trois jours les offres qu'il leur avoit faites, ils n'avoient plus d'autre parti à prendre, que de se rendre à discrétion. Les Médinois se trouvoient réduits à de telles extrémités, qu'il fallut bien recevoir la loi du vainqueur. Ils ouvrirent donc leurs portes, & Meslem l'épée à la main entra dans la place à la tête de ses troupes. Il ne se commit d'abord aucun désordre: le Général ayant defendu que l'on fît le moindre mouvement jusqu'à ce qu'il eût donné le signal, le soldat HistoireYesid.Hégire 63.Ere Chr. 682.resta sous les armes en attendant les ordres.


5 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Meslem avoit pris cette précaution, pour avoir le tems de sauver Ali, & tous ceux qui appartenoient à la famille de Hossein, comme on le lui avoit recommandé. Il les fit donc chercher, & ils arriverent saisis de frayeur, comme des gens qui s'attendoient à être les premieres victimes qu'on alloit immoler à la vengeance du Calife; mais ils furent agréablement surpris, lorsqu'ils virent le Général les recevoir avec bonté, les rassurer sur leur sort, & donner particulièrement à Ali qui étoit à leur tête, les marques les plus éclatantes de considération & même de respect. Il le fit monter sur son chameau, & lui donna une nombreuse escorte pour le conduire lui & sa famille dans un lieu de sureté.


6 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Aussitôt que Meslem eut tout reglé à cet égard, il donna le signal, & la ville fut abandonnée à la fureur du soldat. Il se fit alors un carnage affreux, & l'on passa au fil de l'épée tout ce que l'on trouva sous sa main. Il y eut pourtant environ mille femmes enceintes qui échapperent au des Arabes. malheur commun, par la compassionYesid.Hégire 63.Ere Chr. 682. que l'on eut pour leur état: mais à l'égard du pillage, on ne fit aucune distinction; tout ce qu'il y avoit de richesses dans cette ville devint la proie du soldat, & l'on mit le feu à ce qu'on ne put emporter.


7 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Mort deMeslem.

8 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Cet illustre Musulman, qui étoit fils d'Obéidah<Obéidallah>, s'étoit distingué dans les armes dès sa tendre jeunesse, & portoit sur lui des blessures honorables qui faisoient l'éloge de sa bravoure. Il avoit toujours pris le parti des Alides; cependant on lui faisoit un reproche de n'avoir pas servi Hassan avec autant de zéle qu'il auroit dû, dans les premières campagnes que fit ce Calife pour établir son autorité. Mokthar rentra bientôt en grace auprès des Alides, par l'ardeur avec laquelle il se porta pour les intérêts de Hossein, lorsqu'on fit des mouvemens à Couffah en sa faveur. Il logea pendant quelque tems chez des Arabes. lui Moslem, que l'on a vu être l'a-Mervan.Hégire 64.Ere Chr. 683. gent secret de Hossein, & il participa à tout ce qui se passa alors pour avancer les affaires de ce Prince. Il se conduisit néanmoins avec tant de prudence, qu'Obéidallah, qui étoit alors Gouverneur de Couffah, fut long-tems sans rien découvrir de ses intrigues. CependantObéidallah ayant eu quelques soupçons bien ou mal fondés, voulut l'interroger sur sa conduite. Mais celui-ci s'étant peut-être défendu avec trop de fierté, le Gouverneur s'emporta au point de lui donner un coup de bâton dont il lui creva un œil, & le fit mettre tout de suite en prison où il resta jusqu'après la mort de Hossein.


9 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Yesid schien seinen Gründen beyzutreten, und drang nicht weiter in ihn. Er wandte sich an den Moslem, den Sohn des Okbad, einen Heerführer von sehr grossen Verdiensten, welcher aber schon bey Jahren war; doch hinderte ihn dieses nicht, den Antrag des Califen mit Vergnügen anzunehmen. Unterdessen geschahe es doch mehr, die aufrührischen Einwohner von Medina zu bändigen, als den tausend Ommiaden zu Hülfe zu kommen, welche in das Schloß geflüchtet waren. Er behauptete, es wären nichtswürdige, weil sie sich bey so starker Anzahl hätten belagern lassen, anstatt daß sie sich mit den Waffen in der Hand durch ihre Feinde hätten durchschlagen, und hernach rühmlich in Sicherheit ziehen sollen. Er schlug sogar dem Califen vor, wenn er bey MedinaYesid.Hegire 63.n. C. G. 682 angelangt wäre, so lange stille zu halten, und nicht eher etwas zu unternehmen, als bis die Belagerten ihren Muth würden gezeigt haben.


10 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Dieser Rath war nicht nach dem Geschmacke des Yesid; er wollte die Ommiaden durchaus retten, sie möchten es nun verdienen oder nicht, und befahl also dem Moslem nichts zu versäumen, und zu diesem Zwecke zu gelangen; damit aber ein allzugrosses Blutvergiessen verhütet werde, so befahl er ihm zugleich, die Stadt bey seiner Ankunft vorher aufbieten zu lassen, und im Fall einer abschläglichen Antwort dieses den Tag darauf, und noch den dritten Tag darzu, zu wiederholen; wenn aber dieses vergebens geschehen, so sey weiter kein Mittel übrig, als die Stadt mit Gewalt zu bestürmen, und sich ganze drey Tage hindurch der Plünderung Preis zu geben. Eine AnmerkungAnmeekung aber fügte er noch wegen des jungen Ali und seiner Familie hinzu:Ich weiß, sagte der Calif, daß sie es mit dem Abdallah - ebn - Zobeir nicht halten, und daß sie auf keine Weise an dem Aufstande zu Medina Theil haben; ich will also, daß du auf ihre Erhaltung bedacht seyst.


11 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Moslem

12 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Die Einwohner von Medina schienen eben nicht sehr unruhig zu werden, als sie die Trupen des Califen bey ihren Mauren anlangen sahen. Sie verwarfen mit Verachtung die Aufforderungen des Moslem, und nöthigten ihn also, sie nach allen Regeln anzugreifen. In der Hitze ihrer ersten Ausschweifungen hielten sie die Belagerung mit vieler Tapferkeit aus; doch als ihre vornehmsten Anführer bey dem Sturme blieben, und sie sich übrigens der Gefahr ausgesetzt sahen, gar bald an allem Mangel zu leiden; so fingen sie an, auf ihre Sicherheit bedacht zu seyn, und schlugen eine Capitulation vor.


13 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Allein der General antwortete ihnen, weil sie drey Tage hinter einander die Vorschläge, die er ihnen gethan, ausgeschlagen hätten, so wäre ihnen nunmehr nichts übrig, als sich auf Gnade und Ungnade zu ergeben. Die Einwohner sahen auch gar bald, daß es mit ihnen auf das äusserste gekommen sey, und waren also genöthiget, die Gesetze des Siegers anzunehmen. Sie eröfneten ihre Thore, und Moslem zog an der Spitze seiner Trupen mit dem dem Degen in der Hand ein. Anfangs ging nicht die geringste Unordnung vor; denn weil der General befohlen hatte, daß man eher nicht einige Bewegung machen solle, als bis er das Zeichen dazu gegeben habe, so blieb der SolYesid.Hegire 63.n. C. G. 682dat ruhig bey seinen Waffen, und erwartete die Befehle.


14 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Moslem hatte diese Vorsicht deswegen geDie Familie desAli wirdvon derPlünderung befreyet. braucht, damit er Zeit haben möchte, den Ali, und alle, welche zu der Familie des Hassein gehörten, dem erhaltnen Befehl gemäß zu retten. Er ließ sie also suchen, und sie fanden sich in der äussersten Bestürzung ein, als Leute, welche das erste Opfer zu werden glaubten, das man der Rache des Califen aufopfern wolle; doch sie wurden auf eine sehr angenehme Art überrascht, als sie sahen, daß sie der General mit vieler Höflichkeit empfing, sie wegen ihres Geschicks zufrieden stellte, und besonders dem Ali, welcher an ihrer Spitze war, die allervorzüglichsten Merkmahle der Achtung, ja gar der Ehrfurcht, gab. Er ließ ihn auf sein Cameel steigen, und gab ihm eine zahlreiche Bedeckung, welche ihn, und seine Familie an einen sichern Ort bringen mußte.


15 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Sobald als Moslem in diesem Stücke allesMedinawird geplündert. gehörig angeordnet hatte, gab er das Zeichen, und die Stadt ward der Wuth des Soldaten Preis gegeben. Das Niedermetzeln dabey war erschrecklich, und alles, was nur aufstieß, mußte über die Klinge springen, Gleichwohl entkamen noch ungefehr tausend schwangere Weiber, welche aus Mitleid mit ihrem Zustande von dem gemeinen Unglücke ausgenommen wurden. In Yesid.Hegire 64.n. C. G. 683Ansehung der Plünderung aber ward durchaus kein Unterscheid gemacht, sondern alle Reichthümer der ganzen Stadt wurden die Beute der Soldaten, welche das, was sie nicht fortbringen konnten, verbrannten.