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Alors ses grands talents pour la guerre se devélopérent, au point que lorsque le Parlement créa le Comte de Manchester Général de ses Armées, il fit Cromvel Lieutenant-Général, sans qu'il eut passé par les autres grades. Jamais homme ne parut plus digne de commander; jamais on ne vit plus d'activité & de prudence, plus d'audace & plus de ressources que dans Cromvel. Il est blessé à la bataille d'York; & tandis que l'on met le premier appareil à sa playe, il apprend, que son GénéralManchester se retire & que la bataille est perdue. Il court à Manchester, il le trouve fuyant avec quelques Officiers, il le prend par le bras, & lui dit avec un air de confiance & de grandeur, vous vous méprenez Milord; ce n'est pas de ce côté-ci que sont les ennemis. Il le raméne près du champ de bataille, rallie pendant la nuit plus de douze mille hommes, leur parle au nom de Dieu, cite Moyse, Gédéon & Josué, recommence la bataille au point du jour contre l'Armée Royale victorieuse, & la défait entiérement. Il falloit qu'un tel homme périt ou fut le maître. Presque tous les Officiers de son Armée étoient des Enthousiastes, qui portoient le Nouveau Testament à l'arçon de leur selle, on ne parloit à l'Armée comme dans le Parlement, que de perdre Babylone, d'établir le culte dans Jérusalem, de briser le Colosse.Cromvel parmi tant de fous cessa de l'être, & pensa qu'il valoit mieux les gouverner, que d'être gouverné par eux. L'habitude de precher en inspiré lui restoit. Figurez vous un Faquir, qui s'est mis aux reins une ceinture de fer par pénitence, & qui ensuite détache sa ceinture, pour en donner sur les oreilles aux autres Faquirs. Voilà Cromvel! il devient aussi intriguant qu'il étoit intrepide; il s'associe avec tous les Colonels de l'Armée, & forme ainsi dans les trouppes une Republique, qui force le Généralissime à se demettre. Un autre Généralissime est nommé & il le dégoute. Il gouverne l'Armée, & par elle il gouverne le Parlement; il met ce Parlement dans la necessité de le faire enfin Généralissime. Tout cela est beaucoup; mais ce qui est essentiel, c'est qu'il gagne toutes les batailles, qu'il donne en Angleterre, en Ecosse, en Irlande, & il les gagne, non en voyant combattre, & en se menageant; mais toujours en chargeant l'ennemi, ralliant ses trouppes, courant par tout, souvent blessé, tuant de sa main plusieurs officiers Royalistes, comme un Grénadier furieux & acharné.


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Alors ses grands talents pour la guerre se devélopérent, au point que lorsque le Parlement créa le Comte de Manchester Général de ses Armées, il fit Cromvel Lieutenant-Général, sans qu'il eut passé par les autres grades. Jamais homme ne parut plus digne de commander; jamais on ne vit plus d'activité & de prudence, plus d'audace & plus de ressources que dans Cromvel. Il est blessé à la bataille d'York; & tandis que l'on met le premier appareil à sa playe, il apprend, que son GénéralManchester se retire & que la bataille est perdue. Il court à Manchester, il le trouve fuyant avec quelques Officiers, il le prend par le bras, & lui dit avec un air de confiance & de grandeur, vous vous méprenez Milord; ce n'est pas de ce côté-ci que sont les ennemis. Il le raméne près du champ de bataille, rallie pendant la nuit plus de douze mille hommes, leur parle au nom de Dieu, cite Moyse, Gédéon & Josué, recommence la bataille au point du jour contre l'Armée Royale victorieuse, & la défait entiérement. Il falloit qu'un tel homme périt ou fut le maître. Presque tous les Officiers de son Armée étoient des Enthousiastes, qui portoient le Nouveau Testament à l'arçon de leur selle, on ne parloit à l'Armée comme dans le Parlement, que de perdre Babylone, d'établir le culte dans Jérusalem, de briser le Colosse.Cromvel parmi tant de fous cessa de l'être, & pensa qu'il valoit mieux les gouverner, que d'être gouverné par eux. L'habitude de precher en inspiré lui restoit. Figurez vous un Faquir, qui s'est mis aux reins une ceinture de fer par pénitence, & qui ensuite détache sa ceinture, pour en donner sur les oreilles aux autres Faquirs. Voilà Cromvel! il devient aussi intriguant qu'il étoit intrepide; il s'associe avec tous les Colonels de l'Armée, & forme ainsi dans les trouppes une Republique, qui force le Généralissime à se demettre. Un autre Généralissime est nommé & il le dégoute. Il gouverne l'Armée, & par elle il gouverne le Parlement; il met ce Parlement dans la necessité de le faire enfin Généralissime. Tout cela est beaucoup; mais ce qui est essentiel, c'est qu'il gagne toutes les batailles, qu'il donne en Angleterre, en Ecosse, en Irlande, & il les gagne, non en voyant combattre, & en se menageant; mais toujours en chargeant l'ennemi, ralliant ses trouppes, courant par tout, souvent blessé, tuant de sa main plusieurs officiers Royalistes, comme un Grénadier furieux & acharné.


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Alors ses grands talents pour la guerre se devélopérent, au point que lorsque le Parlement créa le Comte de Manchester Général de ses Armées, il fit Cromvel Lieutenant-Général, sans qu'il eut passé par les autres grades. Jamais homme ne parut plus digne de commander; jamais on ne vit plus d'activité & de prudence, plus d'audace & plus de ressources que dans Cromvel. Il est blessé à la bataille d'York; & tandis que l'on met le premier appareil à sa playe, il apprend, que son GénéralManchester se retire & que la bataille est perdue. Il court à Manchester, il le trouve fuyant avec quelques Officiers, il le prend par le bras, & lui dit avec un air de confiance & de grandeur, vous vous méprenez Milord; ce n'est pas de ce côté-ci que sont les ennemis. Il le raméne près du champ de bataille, rallie pendant la nuit plus de douze mille hommes, leur parle au nom de Dieu, cite Moyse, Gédéon & Josué, recommence la bataille au point du jour contre l'Armée Royale victorieuse, & la défait entiérement. Il falloit qu'un tel homme périt ou fut le maître. Presque tous les Officiers de son Armée étoient des Enthousiastes, qui portoient le Nouveau Testament à l'arçon de leur selle, on ne parloit à l'Armée comme dans le Parlement, que de perdre Babylone, d'établir le culte dans Jérusalem, de briser le Colosse.Cromvel parmi tant de fous cessa de l'être, & pensa qu'il valoit mieux les gouverner, que d'être gouverné par eux. L'habitude de precher en inspiré lui restoit. Figurez vous un Faquir, qui s'est mis aux reins une ceinture de fer par pénitence, & qui ensuite détache sa ceinture, pour en donner sur les oreilles aux autres Faquirs. Voilà Cromvel! il devient aussi intriguant qu'il étoit intrepide; il s'associe avec tous les Colonels de l'Armée, & forme ainsi dans les trouppes une Republique, qui force le Généralissime à se demettre. Un autre Généralissime est nommé & il le dégoute. Il gouverne l'Armée, & par elle il gouverne le Parlement; il met ce Parlement dans la necessité de le faire enfin Généralissime. Tout cela est beaucoup; mais ce qui est essentiel, c'est qu'il gagne toutes les batailles, qu'il donne en Angleterre, en Ecosse, en Irlande, & il les gagne, non en voyant combattre, & en se menageant; mais toujours en chargeant l'ennemi, ralliant ses trouppes, courant par tout, souvent blessé, tuant de sa main plusieurs officiers Royalistes, comme un Grénadier furieux & acharné.


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Nun entwickelten sich erst seine große Gaben zumKriege recht, dergestalt, daß das Parlement, da es den Grafen von Manchester zum General seiner Armeen ernannte, den Cromwell zu dessen Generallieutenant machte, ohne daß er die übrigen Stufen durchgegangen hätte. Niemals hatte jemand würdiger geschienen, ein Commando zu führen; niemals hatte man in jemanden mehr Hurtigkeit und Klugheit, mehr Verwegenheit, und mehr Hülfsmittel vereinigt Cromwell. gefunden, als im Cromwell. Er wird in der Schlacht bey York verwundet; und während, daß man seine Wunde zum erstenmal verbindet, erfährt er, daß sein General Manchester sich zurück zieht, und die Schlacht verloren ist. Er suchet in aller Eil denManchester auf, trifft ihn mit einigen Officiers auf der Flucht an, nimmt ihn bey dem Arm, und saget mit einer Mine voller Zutrauen und Hoheit zu ihm: Sie irren sich, Mylord, dieses ist nicht die Seite, wo die Feinde sind. Er führet ihn bis nahe an das Schlachtfeld zurück, bringt zeit während der Nacht mehr als zwölf tausend Mann zusammen, redet ihnen im Namen Gottes zu, führet Mosen, Josua, und Gideon an, fängt bey Anbruch des Tages das Treffen wider die siegreiche königliche Armee von neuen an, und wirft sie gänzlich über den Haufen. Ein solcher Mensch mußte entweder umkommen, oder die Oberhand behalten. Fast alle Officiers seiner Armee waren Enthusiasten, die das neue Testament hinter sich auf dem Sattel hatten; man redete bey der Armee, eben wie im Parlement, von nichts anders, als Babel zu vernichten, den wahren Gottesdienst in Jerusalem wieder herzustellen, und den Coloß zu zerbrechen.Cromwell hörte unter so viel Narren auf, es zu seyn, und dachte, es wäre besser, sie zu beherrschen, als sich von ihnen beherrschen zu lassen. Die Fertigkeit als einer, der göttliche Eingebungen hätte zu reden, blieb ihm noch übrig. Man stelle sich einen Faqvir vor, der, um Buße zu thun, einen eisernen Gürtel umgethan hat, und denselben hernach los gürtet, um denen übrigen Faqvirs eins damit hinter die Ohren zu geben. So war Cromwell! er wurde eben so ver Cromwell.schlagen, als er beherzt war; er vereinigte sich mit allen Obristen der Armee, und machte also unter den Truppen eine Republik, die den Generalißimus zwingt, das Commando nieder zu legen. Man ernennet einen andern Generalißimus, dem er das Commando verdrüßlich machet. Er regieret die Armee, und durch sie regieret er das Parlement; er setzet dieses Parlement in solche Umstände, daß es ihn endlich zum General erklären muß. Alles dieses ist viel; das wesentlichste aber ist, er gewinnt alle Schlachten, die er in England, Schottland und Irrland liefert, und er gewinnt sie, nicht indem er dem Streite zusieht, und sich selbst schonet, sondern indem er in die Feinde immer eindringt, seine Truppen wieder zusammen bringt, sich auf allen Seiten befindet, öfters verwundet wird, und wie ein grimmiger und erbitterter Grenadier mit eigener Hand viele königliche Officiers ermordet.


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Nun entwickelten sich erst seine große Gaben zumKriege recht, dergestalt, daß das Parlement, da es den Grafen von Manchester zum General seiner Armeen ernannte, den Cromwell zu dessen Generallieutenant machte, ohne daß er die übrigen Stufen durchgegangen hätte. Niemals hatte jemand würdiger geschienen, ein Commando zu führen; niemals hatte man in jemanden mehr Hurtigkeit und Klugheit, mehr Verwegenheit, und mehr Hülfsmittel vereinigt Cromwell. gefunden, als im Cromwell. Er wird in der Schlacht bey York verwundet; und während, daß man seine Wunde zum erstenmal verbindet, erfährt er, daß sein General Manchester sich zurück zieht, und die Schlacht verloren ist. Er suchet in aller Eil denManchester auf, trifft ihn mit einigen Officiers auf der Flucht an, nimmt ihn bey dem Arm, und saget mit einer Mine voller Zutrauen und Hoheit zu ihm: Sie irren sich, Mylord, dieses ist nicht die Seite, wo die Feinde sind. Er führet ihn bis nahe an das Schlachtfeld zurück, bringt zeit während der Nacht mehr als zwölf tausend Mann zusammen, redet ihnen im Namen Gottes zu, führet Mosen, Josua, und Gideon an, fängt bey Anbruch des Tages das Treffen wider die siegreiche königliche Armee von neuen an, und wirft sie gänzlich über den Haufen. Ein solcher Mensch mußte entweder umkommen, oder die Oberhand behalten. Fast alle Officiers seiner Armee waren Enthusiasten, die das neue Testament hinter sich auf dem Sattel hatten; man redete bey der Armee, eben wie im Parlement, von nichts anders, als Babel zu vernichten, den wahren Gottesdienst in Jerusalem wieder herzustellen, und den Coloß zu zerbrechen.Cromwell hörte unter so viel Narren auf, es zu seyn, und dachte, es wäre besser, sie zu beherrschen, als sich von ihnen beherrschen zu lassen. Die Fertigkeit als einer, der göttliche Eingebungen hätte zu reden, blieb ihm noch übrig. Man stelle sich einen Faqvir vor, der, um Buße zu thun, einen eisernen Gürtel umgethan hat, und denselben hernach los gürtet, um denen übrigen Faqvirs eins damit hinter die Ohren zu geben. So war Cromwell! er wurde eben so ver Cromwell.schlagen, als er beherzt war; er vereinigte sich mit allen Obristen der Armee, und machte also unter den Truppen eine Republik, die den Generalißimus zwingt, das Commando nieder zu legen. Man ernennet einen andern Generalißimus, dem er das Commando verdrüßlich machet. Er regieret die Armee, und durch sie regieret er das Parlement; er setzet dieses Parlement in solche Umstände, daß es ihn endlich zum General erklären muß. Alles dieses ist viel; das wesentlichste aber ist, er gewinnt alle Schlachten, die er in England, Schottland und Irrland liefert, und er gewinnt sie, nicht indem er dem Streite zusieht, und sich selbst schonet, sondern indem er in die Feinde immer eindringt, seine Truppen wieder zusammen bringt, sich auf allen Seiten befindet, öfters verwundet wird, und wie ein grimmiger und erbitterter Grenadier mit eigener Hand viele königliche Officiers ermordet.