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1 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Mervan - ebn - Hakem (so hieß dieser Verräther) war geheimer Schreiber bey dem Othman: alle Briefschaften mußten durch seine Hände gehen; er war es, welcher die Antworten verfertigte: der Calif billigte alles, ohne das geringste von diesem Verräther zu besorgen.


2 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Als Mervan der Verschwörung beygetreten war, so machte er sich das Vertrauen, in dessen Besitze er war, zu Nutze, den Califen gänzlich zu verderben. Von allen Ränken, die er, seine Absicht zu erlangen, anwendete, war keiner, welcher eine tödtlichere Wirkung hatte, als ein Brief, den er eben zu der Zeit erdachte, als Ali durch seine Vermittelung die Gemüther wieder zu dem Othman gelenkt zu haben schien.


3 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Dieses waren die Befehle, welche die Briefschaften des Othmans enthielten. Dieser unglückliche Calif wuste nicht das geringste davon. Der untreue Mervan war der einzige Urheber davon; allein man gab sich nicht die Mühe, die geringste Untersuchung deßwegen anzustellen. Die Briefschaften führten den Namen des Ca lifen, sie waren mit seinem Siegel untersiegelt;Othman. Hegire 35. n. C. G. 655. mehr brauchte es nicht, das Feuer des Aufstandes in den Gemüthern wieder anzublasen, welches ohnedem nicht recht gelöscht war.


4 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Tellah, welcher einer von den Vornehmsten war, gab sich unglaubliche Mühe, seine Trupen wieder in Ordnung zu bringen, welche allmälig anfingen, sich mit weniger Eifer zu schlagen. Mervan Hakem, welcher ihn beobachtete, sagte zu dem Califen, an dessen Seite er sich befand: Siehe da, den Verräther; den Augenblick will ich ihn umbringen. So gleich schoß er einen Pfeil ab, und brachte ihm in dem Schenkel eine tödtliche Wunde bey. Man zog ihn geschwind aus dem Gedrenge, um Mittel zu seiner Rettung anzuwenden, doch alle Sorgfalt war vergebens, und er empfand es gar bald selbst, daß er sterben werde. In diesen seinen letzten Augenblicken ward er einen von den Leuten des Ali gewahr, welcher ohne Zweifel zum Gefangenen war gemacht worden; diesen ruffte er zu sich, und sagte, indem er die Hand in seine Hand legte: Sage deinem Herrn, dem Califen, daß ich hiermit den Eid der Treue, den ich ihm bereits gelei stet, erneure, und daß es mich reuet, ihnAli. Hegire 36. n. C. G. 656. so schändlich gebrochen zu haben. Nachdem er diese letzte Worte gesagt, verschied er.


5 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /

Mervan - ebn - Hakem

6 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Tellah qui étoit un des principaux se donnoit des mouvemens incroyables pour ranimer ses troupes, qui commençoient à ne plus se battre avec la même ardeur. Mervan Hakem, qui l'observoit, dit au Calife auprès duquel il se trouvoit alors:Voilà un traître qu'il faut que je tue tout à l'heure. Il tira une fléche aussi tôt, & blessa mortellement Tellah la cuisse. On le tira promtement de des Arabes. la mêlée pour lui donner du secours:Ali.Hégire, 36.Ere Chr. 656. mais les soins furent inutiles, & il sentit bien-tôt lui-même qu'il alloit mourir. Ayant apperçu dans ces derniers momens, un des gens d'Ali, qui apparemment avoit été fait prisonnier, il l'appella, & lui dit, en mettant la main dans la sienne:Dites à votre maître, le Calife, que je lui renouvelle le serment de fidélité que je lui avois fait, & que je me repens d'avoir eu le malheur de le violer. Il mourut en prononçant ces dernières paroles.


7 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Peu après, Moavias ôta à Saëd leMoaviasdonne à Mervan le Gouvernement deMédine. Gouvernement de Médine, & le rendit à Mervan ebn-Hakem, qui l'avoit possédé auparavant. On ne dit point quelle fut la cause de ce changement. Le Calife ordonna de plus à Mervan de faire abattre la maison de Saëd, & de saisir tout ce qu'il pouvoit avoir dans l'Hégiaz. Le nouveau Gouverneur communiqua ces ordres à Saëd, & lui dit qu'il ne pouvoit se dispenser de les mettre à exécution: il ajouta même que s'il étoit en sa place, il en useroit demême, & qu'un Gouverneur étoit obligé d'obéir aux ordres du Souverain.


8 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Peu après, Moavias ôta à Saëd leMoaviasdonne à Mervan le Gouvernement deMédine. Gouvernement de Médine, & le rendit à Mervan ebn-Hakem, qui l'avoit possédé auparavant. On ne dit point quelle fut la cause de ce changement. Le Calife ordonna de plus à Mervan de faire abattre la maison de Saëd, & de saisir tout ce qu'il pouvoit avoir dans l'Hégiaz. Le nouveau Gouverneur communiqua ces ordres à Saëd, & lui dit qu'il ne pouvoit se dispenser de les mettre à exécution: il ajouta même que s'il étoit en sa place, il en useroit demême, & qu'un Gouverneur étoit obligé d'obéir aux ordres du Souverain.


9 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Il fut fort surpris lorsque Saëd lui apprit que dans le tems qu'il étoit en place, il avoit reçu un ordre semblable par rapport à lui, & que l'amitié qui étoit entr'eux depuis long-tems, l'avoit empêché de l'exécuter. Il lui HistoireMoavias.Hégire 54.Ere Chr. 673.montra en effet les lettres de Moavias, & il dit ensuite qu'il avoit mieux aimé risquer d'encourir la disgrace du Calife, que d'avoir à se reprocher la ruine de son ami. Mervan, sensiblement touché de la générosité de Saëd, l'imita dans sa conduite, & ne fit rien de ce que Moavias avoit ordonné. Ils crurent découvrir l'un & l'autre que ce Calife n'avoit cherché qu'à les désunir, dans la crainte que leur intelligence ne fût nuisible à son autorité. Mervan lui écrivit à ce sujet, & Moavias parut si content de la façon dont il s'étoit comporté, qu'il révoqua les ordres qu'il avoit donnés, & les assura l'un & l'autre qu'ils pouvoient compter sur son amitié.


10 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Cette commission ne paroissant des Arabes. pas facile à exécuter, sur-tout vis-Yesid.Hégire 60.Ere Chr. 679. à-vis deux Musulmans aussi bien accrédités, Valed, avant de rien entreprendre, alla trouver Mervan- ebn-Hakem pour consulter avec lui sur les ordres du Calife. Mervan étoit un personnage de considération dont Moavias s'étoit utilement servi en différentes conjonctures. On ne dit point pourquoi ce Calife lui en témoigna si peu de reconnoissance; car après l'avoir nommé Gouverneur de Médine, il le déposa comme on a vu ci-dessus, pour mettre Saëd en sa place; il lui rendit ensuite ce Gouvernement, & l'en priva une seconde fois pour y nommer Valed-ebn-Otbad.


11 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Ce nouveau Gouverneur alla donc consulter Mervan, qui lui conseilla d'envoyer chercher Hossein & Abdallah, & de ne leur parler de la mort de Moavias, qu'après leur avoir demandé ce qu'ils pensoient du droit qu'avoit Yésid au Califat, dignité dans laquelle il avoit été installé par son père du consentement de la plus grande partie des Musulmans. Il ajouta qu'il falloit tout de suite les obliger à lui prêter HistoireYesid.Hégire 60.Ere Chr. 680.serment, & en cas de refus les condamner à perdre la tête.


12 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Valed imaginant que Hossein lui parloit de bonne-foi, parut être de son avis, & crut véritablement qu'il étoit enfin disposé à rendre son hommage dans une assemblée solennelle; ainsi il ne voulut pas le presser davantage. Hossein prit donc congé du Gouverneur & se retira. Mais dans ce même tems, Mervan qui s'étoit trouvé à cette entrevue dit à Valed: Si Hossein ne rend pas son hommage avant de sortir d'ici, je vous prédis qu'il y aura bien du sang répandu au sujet de cette affaire. Il faut donc absolument qu'il fasse tout à l'heure son serment, ou qu'il laisse ici sa tête.Hossein qui n'étoit pas encore sorti de la chambre du Gou- HistoireYesid.Hégire 60.Ere Chr. 680.verneur, ayant entendu ce que Mervan venoit de dire, lui fit de loin de vifs reproches sur ses conseils sanguinaires & seretira promtement. Mervan le voyant parti, dit au Gouverneur qu'il avoit eu grand tort de ne pas profiter de l'occasion, & que surement il ne reverroit jamaisHossein. En effet, il prit peu après le parti de se mettre en lieu de sureté.


13 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Valed imaginant que Hossein lui parloit de bonne-foi, parut être de son avis, & crut véritablement qu'il étoit enfin disposé à rendre son hommage dans une assemblée solennelle; ainsi il ne voulut pas le presser davantage. Hossein prit donc congé du Gouverneur & se retira. Mais dans ce même tems, Mervan qui s'étoit trouvé à cette entrevue dit à Valed: Si Hossein ne rend pas son hommage avant de sortir d'ici, je vous prédis qu'il y aura bien du sang répandu au sujet de cette affaire. Il faut donc absolument qu'il fasse tout à l'heure son serment, ou qu'il laisse ici sa tête.Hossein qui n'étoit pas encore sorti de la chambre du Gou- HistoireYesid.Hégire 60.Ere Chr. 680.verneur, ayant entendu ce que Mervan venoit de dire, lui fit de loin de vifs reproches sur ses conseils sanguinaires & seretira promtement. Mervan le voyant parti, dit au Gouverneur qu'il avoit eu grand tort de ne pas profiter de l'occasion, & que surement il ne reverroit jamaisHossein. En effet, il prit peu après le parti de se mettre en lieu de sureté.


14 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Valed imaginant que Hossein lui parloit de bonne-foi, parut être de son avis, & crut véritablement qu'il étoit enfin disposé à rendre son hommage dans une assemblée solennelle; ainsi il ne voulut pas le presser davantage. Hossein prit donc congé du Gouverneur & se retira. Mais dans ce même tems, Mervan qui s'étoit trouvé à cette entrevue dit à Valed: Si Hossein ne rend pas son hommage avant de sortir d'ici, je vous prédis qu'il y aura bien du sang répandu au sujet de cette affaire. Il faut donc absolument qu'il fasse tout à l'heure son serment, ou qu'il laisse ici sa tête.Hossein qui n'étoit pas encore sorti de la chambre du Gou- HistoireYesid.Hégire 60.Ere Chr. 680.verneur, ayant entendu ce que Mervan venoit de dire, lui fit de loin de vifs reproches sur ses conseils sanguinaires & seretira promtement. Mervan le voyant parti, dit au Gouverneur qu'il avoit eu grand tort de ne pas profiter de l'occasion, & que surement il ne reverroit jamaisHossein. En effet, il prit peu après le parti de se mettre en lieu de sureté.


15 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /

Après cet éclat, on peut bien jugerIls obligentles Ommiades de se retirer dans lechâteau. que les Médinois ne garderent plus de mesures. Othman, Gouverneur de la Mecque, qui étoit resté à Médine pendant tous ces mouvemens, en fut chassé aussitôt, & l'on prononça en même-tems une sentence de bannissement contre toute la famille des Ommiades, & même contre leurs amis. Ceux-ci, au-lieu d'obéir, resterent à Médine, & allerent se réfugier chez Mervan-ebn-Hakem, Gouverneur de la place. Les Médinois irrités, allerent sur le champ HistoireYesid.Hégire 63.Ere Chr. 682.mettre le siége devant le château. Mais comme les Ommiades faisoient un corps de mille hommes ou environ, & que d'ailleurs le Gouverneur avoit aussi du monde pour se défendre, il ne fut pas difficile de tenir les assiégeans en respect; & les Ommiades eurent le tems d'envoyer à Damas pour informer Yésid de l'embarras où ils se trouvoient, & du grand événement qui l'avoit occasionné.