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Prémiére campagne de Caton. Philippe se déclare contre les Romains. Il est battu auprès d'Apollonie par le Préteur M. Valerius. Heureux succès des Scipionsgemeint sind Publius und Gnaeus Scipio en Espagne. Département des Provinces. Départ des Consuls. Dasius Altinius d'Arpi, traître aux Carthaginois, comme il l'avoit été aux Romains. Horrible cruauté d'Annibal. Fabius reprend la ville d'Arpi. Cent douze Campaniens se rendent aux Romains. Prise d'Aterne. Grand incendie à Rome. Les deux Scipionsgemeint sind Publius und Gnaeus Scipio font alliance avec Syphax Roi de Numidie. Un Officier Romain forme une Infanterie à Syphax. Traité des Carthaginois avec Gala, autre Roi de Numidie. Syphax est défait deux fois coup sur coup par Masinissa fils de Gala. Les Celtibériens commencent à servir chez les Romains. Pomponius, aussi ignorant Général qu'infidéle Financier, est battu par Hannon. Nouveautés dans la Religion reprimées par l'autorité des Magis- trats. P. Scipion Edile avant l'âge. Fraude des Publicains ou Traitans, & entr'autres de Postumius, punie sévérement. Création d'un Souverain Pontife. Levées faites d'une nouvelle maniére. Les ôtages de Tarente, qui s'étoient sauvés de Rome, y sont ramenés, & punis de mort. Tarente est livrée par trahi

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Les Carthaginois n'eurent pas plutôt appris le Traité qui venoit de se conclure entre Syphax & les Romains, qu'ils en voyérent des Ambassadeurs à Gala, Roi de cette autre partie de la Numidie dont les peuples sont appellés Massyliens, pour lui demander son alliance & son amitié. Gala avoit un fils, nommé Masinissa, âgé seulement de dix-sept ans, mais qui, dans une si grande jeunesse, faisoit déja éclater des vertus, dont on pouvoit se promettre qu'il laisseroit à ses descendans un Royaume plus opulent & plus étendu qu'il ne l'avoit reçu de ses péres. Les Députés des Carthaginois firent entendre à Gala, “QueSyphax ne s'étoit joint aux Romains qu'afin de se fortifier de leur secours contre les autres Rois & les autres Nations de l'Afrique. Qu'il étoit donc de l'intérêt de Gala de s'unir au plutôt a vec les Carthaginois: qu'avant que Syphax passât en Espagne, ou les Romains en Afrique, il étoit aisé de prévenir & d'accabler le prémier, qui n'avoit encore alors tiré des Romains que le nom de leur Allié.“


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An. R.539.Av. J. C.213.Syphaxest défaitdeux foiscoup surcoup parMasinissafils de Gala.

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Ils n'eurent pas de peine à persuader àAn. R.539.Av. J. C.213.Syphaxest défaitdeux foiscoup surcoup parMasinissafils de Gala.Gala de lever une Armée, que Masinissa fut chargé de conduire à leur secours; & qui s'étant jointe aux Légions de Carthage, vainquit Syphax dans un grand combat, où il y eut trente mille hommes tués sur la place. Syphax, avec un petit nombre de Cavaliers, se retira chez les Maurusiens, qui habitoient aux extrémités de l'Afrique le long de l'Océan, près du Détroit de Gibraltar. Là, un grand nombre de Barbares, au bruit de son nom, s'étant rendus de toutes parts auprès de lui, il forma promtement un corps d'Armée considérable. Mais Masinissa, pour ne lui pas donner le tems de reprendre haleine, ou de passer en Espagne dont il n'étoit séparé que par un petit bras de mer, l'atteignit bientôt avec son Armée victorieuse. Ce fut-là qu'avec ses seules forces, & sans le secours des Carthaginois, il continua contre Syphax une guerre où il acquit beaucoup de gloire.


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Dans le même tems, P. Scipion étoit exposé à un danger encore plus grand, & plus inévitable. Il avoit affaire à un nouvel ennemi, qui ne lui donnoit point de relâche: c'étoit Masinissa, allié pour lors des Carthaginois, mais que dans la suite l' amitié qu'il contracta avec les Romains rendit si illustre & si puissant. Ce jeune Prince, dès le moment de l'arrivée

a Id quidem cavendum semper Romanis ducibus erit, exemplaque hæc verè pro documentis habenda, ne ita externis credant auxiliis, ut non plus sui roboris suarumque propriè virium in castris ha beant. Liv.

Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons. de Scipion, vint à sa rencontre avec laAn. R.540.Av. J. C.212. Cavalerie des Numides, & ne cessa depuis de le harceller jour & nuit avec tant d'acharnement, que non seulement il tomboit sur ceux des Romains qui s'écartoient tant soit peu pour aller chercher du bois ou du fourage, mais qu'il venoit souvent les insulter jusques dans leur camp. Souvent il se jettoit au milieu de leurs corps de garde, les obligeoit de quiter leur poste avec beaucoup de tumulte & de desordre; & fondant sur eux pendant la nuit lorsqu'ils s'y attendoient le moins, il por toit l'allarme & l'effroi jusqu'à leurs portes & dans leurs retranchemens. En un mot, il n'y avoit aucun lieu, ni aucun tems, où ils fussent exemts de crainte & d'inquiétude. Par-là il les obligeoit à se tenir renfermés dans leurs lignes, privés de toutes les choses nécessaires. Ils étoient à peu près dans la même situation que des gens que l'on tient assiégés dans les formes. Il paroissoit même qu'on les resser reroit encore davantage, aussitôt qu'Indibilis, qu'on disoit devoir incessamment arriver avec sept mille hommes, se seroit joint aux Carthaginois.


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Erster Feldzug des Cato. Philippus erkläret sichgegen die Römer. Er wird bey Apollonia vondem Prätor M. Valerius geschlagen. Glück der Scipionen gemeint sind Publius und Gnaeus Scipio in Spanien. Vertheilung derProvinzen. Abreise derer Consuls. DasiusAltinius, von Arpi, der vorher die Römerverrathen hatte, wird nun ein Verräther derCarthaginenser. Erschreckliche Grausamkeitdes Hannibals. Fabius nimmt die StadtArpi wieder ein. Hundert und zwölf Campanier ergeben sich den Römern. Eroberung der Stadt Aternus. Grosser Brand zu Rom. Die beyden Scipionen gemeint sind Publius und Gnaeus Scipio machen ein Bündnis mit dem numidischen Könige Syphax. Ein römischer Officier errichtet dem Syphax ein Corps Infanterie. Bündnis der Carthaginenser mit Gala, einem andern Könige der Numidier. Syphax wird zweymal nach einander von dem Sohn des Gala, Masinissa, über den Hauffen geworfen. Die Celtiberier fangen an bey den Römern Dienste zunehmen. Pomponius, ein so unerfahrner General, als untreuer Pachter, wird von dem Hanno geschlagen. Denen Neuigkeiten in derReligion wird durch das Ansehen der obrig keitlichen Personen abgeholfen. P. Scipiowird, ehe er das erforderliche Alter erlangt,Bauherr. Harte Bestrafung derer Pachter, und unter andern des Posthumius, wegen gemachtenUnterschleifs. Wahl eines neuen obersten Priesters. Eine auf neue Art angestellte Werbung.Die Geisseln der Stadt Tarent, die aus Rom

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Kaum hatten die Carthaginenser vonBündniß der Carthaginenser mit einem andern Könige der Numidier, NamensGala. Liv.XXIV.49.dem zwischen den Römern und dem König Syphax geschlossenem Bündnis Nachricht er halten, so schickten sie zu Gala, einem Könige desjenigen Theils von Numidien, dessenEinwohner Massylier genennet werden, Abgesandten, um ihn um seine Freundschafft und Bündniß zu ersuchen. Gala hatte einen Sohn, Namens Maßinissa, der erst siebzehnJahr alt war, aber in einer so grossen Jugend schon gute Eigenschafften von sich blicken ließ, von denen man sich Hofnung machen konnte, daß er seinen Nachkommen einviel mächtiger und weitläufftigeres Reich hinterlassen würde, als er von seinen Vorfahren erhalten hätte. Die Abgeordneten der 372 Q. F. Maximus, u. T. S. Graacchus, Cons.d. 539. J. n. R. E. d. 213. J. v. C. G. Carthaginenser gaben dem Gala zu verneh men: „Syphax habe sich aus keiner andernUrsache mit den Römern in ein Bündnißeingelassen, als sich ihres Beystandes gegen die andern Könige und Völker von Africa zu versichern. Es erfordere demmach der eigene Vortheil des Gala, sich ie eher ielieber mit den Carthaginensern zu verbin den, so würde man, ehe Syphax nach Spanien übergienge, oder die Römer nach Africa herüberkämen, im Stande seyn, den erstern zu überfallen und zu unterdrücken, daer bis ietzo noch weiter nichts von den Römern, als den Namen ihres Bundsgenossen, erhalten hätte.“


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Syphax wird zweymahlnach einander von dem Sohne des Gala, Maßinissa, über wunden.

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Es kostete ihnen wenig Mühe, den Galazu Anwerbung einer Armee zu bereden, wel che der Maßinissa ihnen zu Hülfe führen sollte. Als selbige zu den Carthaginensischen Legionen gestossen war, wurde Syphax in einer hitzigen Schlacht überwunden, darinnendreyßigtausend Mann auf dem Platze blieben. Syphax nahm mit einer kleinen Anzahl Reutern seine Zuflucht zu den Mauritaniern, welche an den äussersten Theilen vonAfrica die Länge lang herab an dem Oceanohnweit der Meerenge von Gibraltar wohnten. Da sich daselbst auf das von seinemNamen erschollene Gerücht eine grosse MengeBarbaren von allen Seiten bey ihm einfanden, brachte er in kurzer Zeit eine ansehnli che Armee wieder zusammen. Allein Maßinissa ließ ihm nicht Zeit sich völlig zu erho und was sich unter ihnen zugetragen. 373len, oder gar nach Spanien, wovon er nurd. 539. J. n. R. E. d. 213. J. v. C. G.durch einen kleinen Arm des Meers abgesondert war, überzusetzen, sondern er verfolgteihn mit seiner siegreichen Armee und erreichteihn gar bald. Und zwar setzte er hier mitseiner eigenen Macht, und ohne den Beystand der Carthaginenser, denjenigen Kriegfort, darinnen er so viel Ehre erworben.


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Es kostete ihnen wenig Mühe, den Galazu Anwerbung einer Armee zu bereden, wel che der Maßinissa ihnen zu Hülfe führen sollte. Als selbige zu den Carthaginensischen Legionen gestossen war, wurde Syphax in einer hitzigen Schlacht überwunden, darinnendreyßigtausend Mann auf dem Platze blieben. Syphax nahm mit einer kleinen Anzahl Reutern seine Zuflucht zu den Mauritaniern, welche an den äussersten Theilen vonAfrica die Länge lang herab an dem Oceanohnweit der Meerenge von Gibraltar wohnten. Da sich daselbst auf das von seinemNamen erschollene Gerücht eine grosse MengeBarbaren von allen Seiten bey ihm einfanden, brachte er in kurzer Zeit eine ansehnli che Armee wieder zusammen. Allein Maßinissa ließ ihm nicht Zeit sich völlig zu erho und was sich unter ihnen zugetragen. 373len, oder gar nach Spanien, wovon er nurd. 539. J. n. R. E. d. 213. J. v. C. G.durch einen kleinen Arm des Meers abgesondert war, überzusetzen, sondern er verfolgteihn mit seiner siegreichen Armee und erreichteihn gar bald. Und zwar setzte er hier mitseiner eigenen Macht, und ohne den Beystand der Carthaginenser, denjenigen Kriegfort, darinnen er so viel Ehre erworben.


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Zu eben der Zeit war P. Scipio einer nochviel grössern und unvermeidlichern Gefahrausgesetzt. Er hatte mit einem neuen Feinde zu thun, der ihm nicht die geringste Ruhe ließ; nämlich mit dem Masinissa, der damahlsmit den Carthaginensern im Bündniß stund,und nachher durch die Freundschaft, die ermit den Römern errichtete, so berühmt und so mächtig wurde. Dieser junge Herr gieng mit seiner Numidischen Reuterey dem Scipioso gleich bey seinem Anmarsch entgegen, undbeunruhigte ihn ohne Aufhören Tag und (*) Id quidem cauendum semper Romanis ducibus erit, exemplaque haec vere pro documentis habenda, ne ita externis credant auxiliis, vtnon plus sui roboris suarumque proprie virium in castris habeant. Liu.und was sich unter ihnen zugetragen. 453 Nacht. Er bewieß dabey einen so grossend. 540. J. n. R. E. d. 212. J. v. C. G.Eifer, daß er nicht allein diejenigen Römer, welche sich nur ein wenig von der Armee entfernten, um Holz und Fütterung zuholen, überfiel, sondern sie auch öffters selbstin ihrem Lager heimsuchte. Oeffters machteer sich an ihre ausgestellten Wachten, undnöthigte sie ihre Posten in gröster Unordnungzu verlassen, und wenn er sie des Nachts, dasie sich es am wenigsten vermutheten, überrumpelte, setzte er alles so gar unter den Thoren und hinter den Verschanzungen selbst inFurcht und Schrecken. Mit einem Worte,es war kein Ort, und keine Stunde, da siehätten ausser Furcht und Unruhe seyn können. Hierdurch nöthigte er sie, sich in ihrenLinien eingeschlossen zu halten, ob sie schon anallem Benöthigten Mangel litten. Sie waren beynahe in eben den Umständen, worinnen sich diejenigen befinden, welche ordentlichbelagert werden. Es hatte so gar das Ansehen, daß man sie noch genauer einschliessen wollte, so bald Indibilis, der in kurzem mitsieben tausend Mann ankommen sollte, zu denCarthaginensern gestossen seyn würde.


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Zu eben der Zeit war P. Scipio einer nochviel grössern und unvermeidlichern Gefahrausgesetzt. Er hatte mit einem neuen Feinde zu thun, der ihm nicht die geringste Ruhe ließ; nämlich mit dem Masinissa, der damahlsmit den Carthaginensern im Bündniß stund,und nachher durch die Freundschaft, die ermit den Römern errichtete, so berühmt und so mächtig wurde. Dieser junge Herr gieng mit seiner Numidischen Reuterey dem Scipioso gleich bey seinem Anmarsch entgegen, undbeunruhigte ihn ohne Aufhören Tag und (*) Id quidem cauendum semper Romanis ducibus erit, exemplaque haec vere pro documentis habenda, ne ita externis credant auxiliis, vtnon plus sui roboris suarumque proprie virium in castris habeant. Liu.und was sich unter ihnen zugetragen. 453 Nacht. Er bewieß dabey einen so grossend. 540. J. n. R. E. d. 212. J. v. C. G.Eifer, daß er nicht allein diejenigen Römer, welche sich nur ein wenig von der Armee entfernten, um Holz und Fütterung zuholen, überfiel, sondern sie auch öffters selbstin ihrem Lager heimsuchte. Oeffters machteer sich an ihre ausgestellten Wachten, undnöthigte sie ihre Posten in gröster Unordnungzu verlassen, und wenn er sie des Nachts, dasie sich es am wenigsten vermutheten, überrumpelte, setzte er alles so gar unter den Thoren und hinter den Verschanzungen selbst inFurcht und Schrecken. Mit einem Worte,es war kein Ort, und keine Stunde, da siehätten ausser Furcht und Unruhe seyn können. Hierdurch nöthigte er sie, sich in ihrenLinien eingeschlossen zu halten, ob sie schon anallem Benöthigten Mangel litten. Sie waren beynahe in eben den Umständen, worinnen sich diejenigen befinden, welche ordentlichbelagert werden. Es hatte so gar das Ansehen, daß man sie noch genauer einschliessen wollte, so bald Indibilis, der in kurzem mitsieben tausend Mann ankommen sollte, zu denCarthaginensern gestossen seyn würde.


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Pendant que ces choses se passoient àLa FlotteRomaineravage l'A-frique.Liv.XXVII. 5. Rome, M. Valerius Messala étant arrivé en Afrique avant le jour avec cinquante vaisseaux, fit une descente sur les terres d'Utique, dont les habitans ne s'attendoient point à une pareille hostilité; & après avoir ravagé tout le pays, il rentra dans ses vaisseaux avec un grand nombre de prisonniers & un riche butin, & retourna aussi-tôt en sicile, où il aborda au port de Lilybée, n'aiant employé que treize jours à cette expédition. Alors il interrogea ses prisonniers sur la situation des affaires de l'Afrique, afin d'en rendre compte au Consul. „Il sut, par leur rapport, qu'il y avoit à Carthage cinq mille Numides commandés par Masinissa fils de Gala, jeune Prince d'une valeur extraordinaire, & qu'on levoit dans toute l'Afrique d'autres soldats mercenaires, pour les envoyer à Asdrubal en Espagne; & que ce Marcel. et Levin. Cons.An. R. 542.Av. J. C.210.dernier avoit ordre de passer au plutôt en Italie avec le plus de troupes qu'il pourroit, pour se joindre à son frére Annibal. Que les Carthaginois fondoient toutes leurs espérances sur cette jonction. Qu'outre cela ils équipoient une grande Flotte pour rentrer en sicile, & qu'on croyoit qu'elle y passeroit incessamment.“


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Pendant que le Questeur étoit occupéMassiva,jeune Prin-ce Numi-de, ren-voyé parscipionsans ran-çon, & a-vec desprésens.Liv. ibid. à vendre les prisonniers Africains selon l'ordre qu'il en avoit reçu, on lui présenta un jeune Enfant d'une beauté & d'une physionomie qui le faisoit distinguer de tous les autres. Aiant appris qu'il étoit de race Royale, il l'envoya à scipion. Ce Général lui demanda „qui & de quel pays il étoit, & comment, si jeune encore, il s'étoit trouvé dans la bataille. Il répon-

(a) Regium nomen, alibi magnum, Romæ intolerabile esse. Regalem animum in se esse, si id in hominis ingenio amplissimum ducerent, tacitè judicarent, vocis usurpatione abstinerent. sensere etiam barbari magnitudinem animi, cujus miraculo nominis alii mortales stuperent, id ex tam alto fastigio aspernantis. Liv.

Q. Fabius, Q. Fulvius, Cons.An. R. 543.Av. J. C.209.dit qu'il étoit Numide, & s'appelloit Massiva. Qu'aiant eu le malheur de perdre son pére, il avoit été élevé dans le palais de Gala Roi des Numides, qui étoit son aieul maternel. Qu'il étoit passé tout récemment en Espagne avec Masinissa son oncle, lorsque celui-ci y étoit venu avec sa Cavalerie pour y secourir les Carthaginois. Que jusques-là Masinissa ne lui avoit pas voulu permettre, à cause de sa jeunesse, de se trouver à aucun combat. Que le jour que la bataille s'étoit donnée entre les Carthaginois & les Romains, il avoit pris secrettement un cheval & des armes, & s'étoit jetté dans la mêlée à l'insu de son oncle: mais que son cheval s'étant abattu sous lui, il avoit été renversé par terre, & pris par les Romains.“


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Pendant que le Questeur étoit occupéMassiva,jeune Prin-ce Numi-de, ren-voyé parscipionsans ran-çon, & a-vec desprésens.Liv. ibid. à vendre les prisonniers Africains selon l'ordre qu'il en avoit reçu, on lui présenta un jeune Enfant d'une beauté & d'une physionomie qui le faisoit distinguer de tous les autres. Aiant appris qu'il étoit de race Royale, il l'envoya à scipion. Ce Général lui demanda „qui & de quel pays il étoit, & comment, si jeune encore, il s'étoit trouvé dans la bataille. Il répon-

(a) Regium nomen, alibi magnum, Romæ intolerabile esse. Regalem animum in se esse, si id in hominis ingenio amplissimum ducerent, tacitè judicarent, vocis usurpatione abstinerent. sensere etiam barbari magnitudinem animi, cujus miraculo nominis alii mortales stuperent, id ex tam alto fastigio aspernantis. Liv.

Q. Fabius, Q. Fulvius, Cons.An. R. 543.Av. J. C.209.dit qu'il étoit Numide, & s'appelloit Massiva. Qu'aiant eu le malheur de perdre son pére, il avoit été élevé dans le palais de Gala Roi des Numides, qui étoit son aieul maternel. Qu'il étoit passé tout récemment en Espagne avec Masinissa son oncle, lorsque celui-ci y étoit venu avec sa Cavalerie pour y secourir les Carthaginois. Que jusques-là Masinissa ne lui avoit pas voulu permettre, à cause de sa jeunesse, de se trouver à aucun combat. Que le jour que la bataille s'étoit donnée entre les Carthaginois & les Romains, il avoit pris secrettement un cheval & des armes, & s'étoit jetté dans la mêlée à l'insu de son oncle: mais que son cheval s'étant abattu sous lui, il avoit été renversé par terre, & pris par les Romains.“