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A peu près dans ce même tems, on reEtat desaffaires enSicile &en Sardai gne.Liv.XXIII. 21.çut à Rome des Lettres de Sicile & de Sardaigne, dont on fit lecture dans le Sé nat. Le Propréteur T. Otacilius mandoit de la prémiére de ces provinces, que le Préteur Furius étoit arrivé d'Afrique à Lilybée avec sa Flotte, dangereusement malade des blessures qu'il avoit reçues, & à la veille d'en mourir. Qu'ils n'avoient ni argent ni blé pour payer & pour nourrir les soldats & les matelots, & ne savoient où en prendre. Il exhortoit fortement les Sé- C. Ter. Varro, L. Æmil. Cons.An. R.536.Av. J. C.216.nateurs à leur envoyer au plutôt l'un & l'autre, & à faire partir, s'ils le jugeoient à propos, quelqu'un des nouveaux Pré teurs pour lui succéder à lui-même Aulus Cornelius Mammula, Propréteur de Sardaigne, demandoit aussi des vivres & de l'argent dont il manquoit. Le Sénat répondit à l'un & à l'autre, qu'on étoit hors d'état de leur rien fournir: qu'ils pourvussent, comme ils pourroient, aux besoins de leurs Flottes & de leurs Armées. T. Otacilius envoya des Ambassadeurs au RoiHiéron, l'unique ressource du Peuple Romain, & reçut de lui autant d'argent qu'il en avoit besoin, & des vivres pour six mois. Les villes de Sardaigne en fourni rent à Cornelius avec beaucoup de zèle & d'affection.


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A peu près dans ce même tems, on reEtat desaffaires enSicile &en Sardai gne.Liv.XXIII. 21.çut à Rome des Lettres de Sicile & de Sardaigne, dont on fit lecture dans le Sé nat. Le Propréteur T. Otacilius mandoit de la prémiére de ces provinces, que le Préteur Furius étoit arrivé d'Afrique à Lilybée avec sa Flotte, dangereusement malade des blessures qu'il avoit reçues, & à la veille d'en mourir. Qu'ils n'avoient ni argent ni blé pour payer & pour nourrir les soldats & les matelots, & ne savoient où en prendre. Il exhortoit fortement les Sé- C. Ter. Varro, L. Æmil. Cons.An. R.536.Av. J. C.216.nateurs à leur envoyer au plutôt l'un & l'autre, & à faire partir, s'ils le jugeoient à propos, quelqu'un des nouveaux Pré teurs pour lui succéder à lui-même Aulus Cornelius Mammula, Propréteur de Sardaigne, demandoit aussi des vivres & de l'argent dont il manquoit. Le Sénat répondit à l'un & à l'autre, qu'on étoit hors d'état de leur rien fournir: qu'ils pourvussent, comme ils pourroient, aux besoins de leurs Flottes & de leurs Armées. T. Otacilius envoya des Ambassadeurs au RoiHiéron, l'unique ressource du Peuple Romain, & reçut de lui autant d'argent qu'il en avoit besoin, & des vivres pour six mois. Les villes de Sardaigne en fourni rent à Cornelius avec beaucoup de zèle & d'affection.


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Cependant, lorsque Magon, frére d'Annibal, étoit sur le point de partir de Carthage, pour faire passer en Italie douze mille hommes de pié, quinze cens cavaliers, vingt éléphans, & mille talens d'argent, (trois millions) avec une escorte de soixante galéres, on y aprit que les Carthaginois avoient été battus en Espagne, & que presque tous les Peuples de cette province étoient passés dans le parti des Romains. Cette nouvelle fit changer le projet d'envoyer Magon en Italie, parce que l'Espagne parut avoir un plus grand besoin de secours. Dans le même tems sur vint encore un nouvel événement, qui fit de plus en plus oublier Annibal: c'étoit une occasion qui se présentoit de recouvrer la Sardaigne. On aprit “que les RoLes Carthaginoisenvoientdes troupes en Sar daigne.Liv.XXIII. 32.mains n'avoient que fort peu de troupes dans cette Ile: qu'ils y envoyoient un Préteur nouveau & sans expérience en la place d'Aulus Cornelius, qui avoit longtems gouverné la province, & qui la connoissoit parfaitement. Que d'ailleurs les Sardiots étoient las de l'empire des Romains, qui, l'année précédente, les avoient traités avec une extrême rigueur, en les contraignant de fournir de l'argent & du blé au dessus de leurs forces. T. Sempron. Q. Fabius, Cons.An. R.537.Av. J C.215.Qu'il ne manquoit qu'un Chef à la révolte.“ Ces plaintes furent portées à Carthage, par des Députés qu'y envoyé rent secrettement les prémiers de la nation, & sur-tout Hampsicoras, le plus considérable de tous par son crédit & ses richesses. Les nouvelles d'Espagne & de Sardaigne, qu'ils aprirent dans le même tems, ayant excité tout à la fois dans leurs esprits la crainte & l'espérance, ils envoyérentMagon en Espagne avec ses vaisseaux & ses troupes; & choisirent Asdrubal, surnommé le Chauve, pour l'expédition de Sardaigne, avec des forces à peu près egales à celles que commandoit Magon.Annibal cependant, qui de son côté avoit un pressant besoin de secours, & qui voyoit ses forces diminuer de jour en jour, devoit être dans une grande inquiétude & dans un grand embarras.


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Sur le rapport que Mammula, revenu de son Gouvernement de Sardaigne, fit de l'état de cette province, de la mala die de Q. Mucius son successeur, de la dis T. Sempron. Q. Fabius, Cons.position des habitans à une révolte généAn. R.537Av. J. C.215.rale, & du bruit d'une irruption prochaine de la part des Carthaginois, les Séna teurs ordonnérent à Q. Fulvius Flaccus de lever cinq mille hommes de pié, & quatre cens cavaliers, & de faire passer incessamment cette Légion en Sardaigne sous les ordres d'un Général tel qu'il le voudroit choisir, pour la commander, aussi-bien que les autres troupes qui étoient déja dans la Province, jusqu'à ce que la santé de Q. Mucius fût rétablie. On char gea de cette expédition T. Manlius Torquatus, qui avoit soumis les Sardiots dans son prémier Consulat. A peu près dans le même tems, la Flotte que les Carthaginois envoyoient en Sardaigne sous le commandement d'Asdrubal le Chauve, aiant été battue d'une horrible tempête, vint échouer contre les Iles Baléares. Tout l'équipage avoit été fort maltraité, & le corps même des vaisseaux si furieusement ébranlé, qu'on fut obligé de les tirer à sec, & d'employer un tems très considérable à les radouber.


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Ohngefähr um eben die Zeit kamen zuRom Briefe aus Sicilien und Sardinienan, welche in dem Rathe öffentlich abgelesenwurden. Der Proprätor, der erste von die sen Provinzen, T. Otacilius, berichtete, daß der Prätor Furius mit seiner Flotte aus Africa zu Lilybäum eingelauffen wäre, aber anden empfangenen Wunden gefährlich darnieder liege, und dem Tode sehr nahe sey. Siehätten weder Geld noch Proviant, um dieSoldaten und Matrosen zu bezahlen und zuerhalten, wüsten auch nicht, wo sie dergleichen hernehmen sollten. Er hielt bey demRathe inständigst an, ihnen beydes je eher jelieber zuzuschicken, und zu gleicher Zeit, wennes vor gut befunden würde, auch einen neuen Prätor mit abgehen zu lassen, der ihm inseiner Würde folgen könnte. Aulus Cornelius Mammula, Proprätor von Sardinien,verlangte ebenfalls Geld und Lebensmittel, und was sich unter ihm zugetragen. 177 woran er grossen Mangel litte. Beyden antV. R. E. 536. V. C. G. 216.wortete der Rath, daß man nicht im Standesey, ihnen im geringsten etwas zukommen zulassen, deswegen sie selbst vor die Bedürfnisseihrer Flotten und Armeen, so gut als sie könn ten, besorgt seyn möchten. T. Otaciliusschickte dannenhero eine Gesandschafft an den König Hiero, der noch die einzige Zuflucht desRömischen Volks war, und erhielt von ihmso viel an Gelde, als er von nöthen hatte,nebst Lebensmitteln auf sechs Monate. DieStädte Sardinien lieferten dergleichen dem Cornelius mit vielem Eifer und Treue.


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Ohngefähr um eben die Zeit kamen zuRom Briefe aus Sicilien und Sardinienan, welche in dem Rathe öffentlich abgelesenwurden. Der Proprätor, der erste von die sen Provinzen, T. Otacilius, berichtete, daß der Prätor Furius mit seiner Flotte aus Africa zu Lilybäum eingelauffen wäre, aber anden empfangenen Wunden gefährlich darnieder liege, und dem Tode sehr nahe sey. Siehätten weder Geld noch Proviant, um dieSoldaten und Matrosen zu bezahlen und zuerhalten, wüsten auch nicht, wo sie dergleichen hernehmen sollten. Er hielt bey demRathe inständigst an, ihnen beydes je eher jelieber zuzuschicken, und zu gleicher Zeit, wennes vor gut befunden würde, auch einen neuen Prätor mit abgehen zu lassen, der ihm inseiner Würde folgen könnte. Aulus Cornelius Mammula, Proprätor von Sardinien,verlangte ebenfalls Geld und Lebensmittel, und was sich unter ihm zugetragen. 177 woran er grossen Mangel litte. Beyden antV. R. E. 536. V. C. G. 216.wortete der Rath, daß man nicht im Standesey, ihnen im geringsten etwas zukommen zulassen, deswegen sie selbst vor die Bedürfnisseihrer Flotten und Armeen, so gut als sie könn ten, besorgt seyn möchten. T. Otaciliusschickte dannenhero eine Gesandschafft an den König Hiero, der noch die einzige Zuflucht desRömischen Volks war, und erhielt von ihmso viel an Gelde, als er von nöthen hatte,nebst Lebensmitteln auf sechs Monate. DieStädte Sardinien lieferten dergleichen dem Cornelius mit vielem Eifer und Treue.


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Da während dessen Mago, der BruderV. R. E. 537. V. C. G. 215.Hannibals, im Begriff war, von Carthagoabzugehen, und die zwölftausend Mann zuFuß, fünfhundert zu Pferde, zwanzig Elephanten, und tausend Talente Silbers (ohngefähr eine Million Thaler) unter Bedeckung einer Flotte von sechzig Galeeren nachItalien überzubringen, erhielt man allda dieNachricht, daß die Carthaginenser in Spanien wären geschlagen worden, und fast alleVölker dieser Provinz die Parthey der Römer ergriffen hätten. Diese Zeitung machte,daß man den Entwurf, den man gemacht hatte, den Mago nach Italien zu schicken,änderte, weil Spanien der Hülffe weit mehrbenöthiget zu seyn schien. Hierzu kam nochein anderer Zufall, der sich um eben die Zeitereignete, und den Hannibal immer nochmehr in Vergessenheit brachte. Es war solcher die Gelegenheit, die sich darbot, Sardinien wieder zu erobern. „Man vernahm, daßDie Carthaginenser schicken Trupen nach Sardinien. Liv.XXIII.32.die Römer nicht nur eine gar geringe Machtauf dieser Insul hätten, sondern auch an die Stelle des Aulus Cornelius, der dieseProvinz lange Zeit beherrschet hatte, undsie vollkommen kannte, einen neuen undnoch ganz unerfahrnen Prätor dahin schicken wollten. Daß die Sardinier auch überhaupt des Jochs der Römer überdrüßigwären, weil man ihnen im vorigen Jahremit äuserster Härte begegnet, und sie gezwungen hätte, Geld und Getrayde überihr Vermögen herbey zu schaffen; und es 202 T. S. Gracchus, u. Q. F. Maximus, Cons.V. R. E. 537. V. C. G. 215.daher nur an einem Oberhaupte, der denAnfang zum Aufruhr machte, fehlete.“Diese Klagen wurden durch die Abgeordnete,welche die Vornehmsten der Nation, und in sonderheit Hampsicoras, der wegen seinesAnsehens und Reichthums am meisten vermochte, heimlich waren abgefertiget worden,nach Carthago überbracht. Weil diese Zeitungen, die sie zu gleicher Zeit aus Spanienund Sardinien erhielten, bey ihnen zugleichFurcht und Hofnung erweckten, beorderten sie den Mago mit seinen Schiffen und Tru pen nach Spanien, und gaben dem Hasdrubal,den man den Kahlen zunamte, fast eine gleiche Anzahl Soldaten zur Unternehmung aufSardinien. Hannibal, der eines Beystandes am höchsten benöthiget war, und seineMacht von Tage zu Tage abnehmen sahe,war indessen in der grösten Unruhe und Verlegenheit.


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Auf den Bericht, welchen der aus SiciBeschaffenheit der Sachen in Sardinien. Liv.XXIII.34.lien von seiner Statthalterschafft zurückge kommene Mammula von dem Zustande dieserProvinz, von der Krankheit seines Nachfol gers, des Q. Mucius, von der zu einem allgemeinen Aufruhr abzielenden Gesinnung derEinwohner, und von dem in kurzen bevorstehenden Einbruch der Carthaginenser ab stattete, ertheilten die Senatoren dem Q. Fulvius Flaccus Befehl, fünftausend Mann zuFuß und vierhundert zu Pferde aufzubringen,und diese Legion unverzüglich nach Sardinien übersetzen zu lassen. Sie ertheilten ihm zugleich freye Macht, einen General nach seinemBelieben zu erwehlen, welcher so wohl diese,als auch alle die andern Trupen, die schon inder Provinz wären, bis auf die völlige Wie derherstellung des Q. Mucius, commandiren sollte. Man trug die Aussführung dieses Unternehmens dem Q. Manlius Torqvatusauf, welcher schon zweymahl Consul undCensor gewesen war, und während seines ersten Consulats die Sardinier denen Römernunterwürfig gemacht hatte. Ohngefähr umeben die Zeit strandete die Flotte, welche die Carthaginenser unter dem Commando Hasdrubals des kahlen nach Sardinien schickten, 218 T. S. Gracchus, u. Q. F. Maximus, Cons.V. R. E. 537. V. C. G. 215. an den Balearischen Inseln, nachdem sie einen erschrecklichen Sturm ausgestanden hatte. Die ganze Ladung war in den elendestenUmständen, und die Schiffe selbst waren sohefftig erschüttert worden, daß man sich genöthiget sahe, sie ans Land zu ziehen, und einegeraume Zeit zu ihrer Ausbesserung anzuwenden.