Suchbegriff: mago_1
Treffer: 4

1 - /

Gracchus se préparoit à exécuter cet ordre des Consuls, lorsqu'une trahison lui en ôta le moyen avec la vie. Le traître se nommoit Flavius, Chef de cette partie des habitans du pays qui tenoit pour les Romains, pendant que le reste avoit embrassé le parti d'Annibal: il étoit pour lors Préteur. Cet homme aiant tout d'un coup conçu le dessein de changer de parti, crut que pour gagner la faveur d'Annibal, ce n'étoit pas assez de lui offrir sa personne avec tous ses partisans, s'il ne scelloit le Traité qu'il vouloit faire avec lui du sang de son Général & de son hôte. Il convint de tout avec Magon, & promit de lui amenerGracchus dans un lieu écarté. Après cet entretien, le perfide vient trouver Gracchus, & lui dit: “Qu'il avoit ébauché une entreprise de la derniére importance; mais que pour la conduire à une heureuse fin, il étoit nécessaire queGracchus lui-même y entrât pour sa part. Qu'il avoit persuadé aux Préteurs de tous les peuples Lucaniens, qui, dans ce mouvement presque gé néral de toute l'Italie, s'étoient déclarés pour Annibal, de rentrer dans l'alliance & dans l'amitié des Romains. Qu'il leur avoit fait entendre que la fortune de la République, qui avoit presque entiérement échoué à la Batail Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212.le de Cannes, reprenoit le dessus de jour en jour, au-lieu que celle d'Annibal tomboit insensiblement en décadence, & que ses troupes étoient presque réduites à rien: Qu'ils devoient compter sur la clémence des Romains, quand ils reviendroient à eux par un repentir sincére: Que jamais nation n'avoit été si facile & si portée à pardonner les injures. Que c'étoient-là les raisons dont il s'étoit servi pour les persuader. Qu'ils s'y étoient rendus: mais que, pour plus d'assurance, ils étoient bien-aises de les entendre de la propre bouche de Gracchus, & d'avoir sa parole, afin d'en faire le rapport à leurs compatriotes. Il ajouta qu'il leur avoit donné rendez-vous dans un lieu à l'écart, qui n'étoit pas fort éloigné du camp des Romains. Que s'il vouloit se donner la peine de s'y rendre, l'affaire seroit bientôt terminée, & que par un heureux Traité toute la Lucanie rentreroit sous la puissance des Romains.“


2 - /

Gracchus trouva tant de vraisemblance dans le projet qui lui étoit proposé, que, sans soupçonner ni la conduite de Flavius de mauvaise foi, ni son discours d'artifice, il partit de son camp avec ses Licteurs & un petit nombre de Cavaliers, & alla se précipiter dans les embuches qu'un perfide ami lui avoit préparées. Il n'y fut pas plutôt arrivé, que les ennemis sortirent du lieu où ils s'étoient tenus ca Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.chés, & l'accablérent de traits, lui &An. R.540.Av. J. C.212. ceux de sa suite. Alors ce Général, étant sauté en bas de son cheval, exhorta les siens, qui en avoient fait autant, à faire au moins une fin glorieuse. Il leur dit, “Qu'entre les deux seuls partis qu'ils avoient à prendre, c'étoit à eux à choisir, & à voir s'ils aimoient mieux se laisser égorger comme un troupeau de bêtes sans se venger; ou, en s'armant d'une noble fureur, & méprisant la mort qui desormais étoit inévitable, aller, tout couverts du sang de leurs ennemis, expirer sur des monceaux de leurs armes & de leurs corps immolés à une juste vengeance. Qu'ils tâchassent sur- tout de percer le perfide Flavius.“ Tout en parlant ainsi, il enveloppa son bras gauche avec les bouts de sa casaque, (car ils n'avoient pas même apporté de boucliers avec eux) & fondit avec impétuosité sur les ennemis. Le courage céda au nombre, & il fut percé de coups. Magon l'envoya aussitôt à Annibal, & le fit mettre devant la tente de ce Général avec ses faisceaux, qu'on avoit eu soin d'apporter.


3 - /

Gracchus machte sich eben fertig, denBefehl der Bürgemeister zu vollziehen, alsihm eine Verrätherey die Mittel dazu mitdem Leben benahm. Der Verräther hieß Flavius, das Haupt derjenigen Parthey, welche den Römern treu geblieben war, da sichdie übrigen auf des Hannibals Seite geschlagen hatten. Er war damals Prätor. Diesem war es auf einmal einkommen sich zu ver ändern, und glaubte, die Gunst des Hannibals zu verdienen, würde es nicht gnug seyn,sich selbst und seine Anhänger ihm zu übergeben, wenn er das Bündniß, welches er mitihm aufrichten wollte, nicht mit dem Bluteseines Generals und seines Gastes besiegelte.Er ward in allen mit dem Mago einig, undversprach ihm, den Gracchus an einen entlegenen Ort zu bringen. Hierauf kam derUngetreue zu dem Gracchus, und sagte ihm:„Er habe eine Sache von der äusserstenWichtigkeit zu unternehmen entworffen;wann sie aber glücklich ausschlagen sollte,so müste Gracchus selbst mit daran Theilnehmen. Er habe die Prätors aller Lucanischen Völker, welche sich bey dem fast all gemeinen Aufstande in Italien für den Han und was sich unter ihnen zugetragen. 403nibal erkläret hatten, überredet, daß sied. 540. J. n. R. E. d. 212. J. v. C. G.wieder in die Freundschaft der Römer treten wollten. Er habe ihnen vorgestellt, daßdas Glück der Republick, welches in derSchlacht bey Cannas fast gänzlich verfallen sey, von Tag zu Tag wieder mehr auf käme, da im Gegentheil das Glück des Hannibals unvermerkt abnähme, und seine Trupen fast gänzlich geschmolzen wären: siekönnten sich auf die Gnade der RömerRechnung machen, wann sie sich mit aufrichtiger Reue wieder zu ihnen wendeten,und daß sie die großmüthigste Nation inVerzeihung der Beleidigungen wären.Durch diese Vorstellungen hätten sie sichüberreden lassen; sie möchten dieses abergerne, um mehrerer Versicherung willen,aus dem Munde des Gracchus selbst hören, und sein Wort erhalten, damit sie ihren Mitbürgern davon Nachricht gebenkönnten. Er sezte hinzu, er habe ihnen einen Sammelplatz an einem entlegenen Orte, nicht weit von dem Römischen Lager bestimmet. Wann er sich also dahin zu verfügen bemühen wollte, so könnte die Sachegar bald zu Stande gebracht werden, sodaß ganz Lucanien durch ein glücklichesBündniß wieder in die Gewalt der Römerkäme.“


4 - /

Gracchus fand den Vorschlag, welchener ihm that, vor wahrscheinlich, und, ohne daß er auf den Flavius den geringsten Verdacht werffen sollte, begab er sich mit seinen 404 Q. F. Flaccus, u. A. C. Pulcher, Cons.d. 540. J. n. R. E. d. 212. J. v. C. G. Lictors, und einer kleinen Anzahl von Ritternaus seinem Lager, und stürzte sich selbst indie Fallstricke, welche ihm ein untreuerFreund gelegt hatte. So bald er angelangtwar, kamen die Feinde aus ihren verborgenen Löchern hervor, und schossen auf ihn undseine Begleitung. Der General sprang vondem Pferde, und ermahnte die seinigen, welche ein gleiches gethan hatten, ihren Untergang wenigstens rühmlich zu machen. „Siemöchten, sprach er, selbst wählen, ob sie sichlieber als eine Heerde Vieh, ohne sich zu rächen, wollten umbringen lassen, oder ob siesich mit einer edlen Wuth bewaffnen, dennunmehr unvermeidlichen Tod verachten,und bedeckt mit dem Blute der Feinde aufihren Waffen, und den einer gerechten Rache aufgeopfferten Körpern sterben wollten. Sie sollten besonders den untreuen Flavius zu durchbohren suchen.“ Indem erdieses sprach, umwand er seinen linken Armmit dem Ende des Mantels (denn er hatte nicht einmal ein Schild mit sich genommen) und stürzte sich auf die Feinde. DerMuth muste der Anzahl weichen, und er ward durchbohrt. Mago schickte ihn alsobaldan den Hannibal, und ließ ihn vor dem Zeltedieses Generals, nebst den Ruthenbündeln,welche man mitgenommen hatte, aufhängen.