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Cet échec ne fut pas le dernier qu'éprouvérent les Romains cette année. Ils avoient chargé L. Junius l'un des Consuls de conduire à Lilybée des vivres & d'autres munitions pour l'Armée qui assiégeoit cette ville, & on lui donna soixante vaisseaux pour les escorter. Junius étant arrivé à Messine, & y aiant grossi sa Flotte de tous les bâtimens qui lui étoient venus de Lilybée & du reste de la Sicile, il partit en diligence pour Syracuse, où il arriva sans courir aucun danger. Sa Flotte étoit de six-vingts vaisseaux longs, & d'environ huit cens de charge. Il donna la moitié de ceux-ci avec quelques-uns des autres aux Questeurs, avec ordre de porter incessamment des provisions au camp: & pour lui, il resta à Syracuse dans le dessein d'y attendre les bâtimens qui n'avoient pu le suivre depuis Messine, & pour y recevoir les grains que les Alliés du milieu des terres devoient lui fournir.


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Junius aiant fini à Syracuse tout ce qu'il avoit à y faire, doubla le Cap de Pachyn, & cingla vers Lilybée, ne sachant rien de ce qui étoit arrivé à ceux qu'il avoit envoyés devant. Cette nouvelle étant venue à Car thalon, il mit en diligence à la voile, dans

(a) Vers l'embouchure de l'Himéra, du Mont Ecnomus, & de Géla.

P. Clodius, L. Junius, Cons.An. R.503.Av. J. C.249.le dessein de donner bataille au Consul pendant qu'il étoit éloigné des autres vaisseaux. Junius aperçut de loin la Flotte nombreuse des Carthaginois. Mais trop foible pour soutenir un combat, & trop proche de l'ennemi pour prendre la fuite, il prit le parti d'aller jetter l'ancre près de Camarine dans des lieux escarpés & absolument inabordables, aimant mieux s'exposer à périr au milieu des écueils, que de tomber avec sa Flotte au pouvoir des ennemis. Cartha lon se garda bien de donner bataille aux Romains dans des lieux si difficiles. Il se saisit d'un promontoire, y mouilla l'ancre; & ainsi placé entre les deux Flottes des Romains, il examinoit ce qui se passoit dans l'une & dans l'autre.


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Junius aiant fini à Syracuse tout ce qu'il avoit à y faire, doubla le Cap de Pachyn, & cingla vers Lilybée, ne sachant rien de ce qui étoit arrivé à ceux qu'il avoit envoyés devant. Cette nouvelle étant venue à Car thalon, il mit en diligence à la voile, dans

(a) Vers l'embouchure de l'Himéra, du Mont Ecnomus, & de Géla.

P. Clodius, L. Junius, Cons.An. R.503.Av. J. C.249.le dessein de donner bataille au Consul pendant qu'il étoit éloigné des autres vaisseaux. Junius aperçut de loin la Flotte nombreuse des Carthaginois. Mais trop foible pour soutenir un combat, & trop proche de l'ennemi pour prendre la fuite, il prit le parti d'aller jetter l'ancre près de Camarine dans des lieux escarpés & absolument inabordables, aimant mieux s'exposer à périr au milieu des écueils, que de tomber avec sa Flotte au pouvoir des ennemis. Cartha lon se garda bien de donner bataille aux Romains dans des lieux si difficiles. Il se saisit d'un promontoire, y mouilla l'ancre; & ainsi placé entre les deux Flottes des Romains, il examinoit ce qui se passoit dans l'une & dans l'autre.


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Junius, qui étoit resté en Sicile, cherchant à couvrir ses fautes & son malheur par quelque exploit considérable, ménagea des intelligences secrettes dans Eryx, & se fit livrer la ville. Sur le sommet de la montagne qui porte le même nom, étoit le Temple de Vénus Erycine, le plus beau sans contredit & le plus riche de tous les Temples de la Sicile. La ville étoit située un peu au dessous de ce sommet, & l'on n'y pouvoit monter que par C. Aurel. P. Servil. Cons. un chemin très long & très escarpé. JuAn. R.503.Av. J. C.249.Diod. inEclog. pag.841.nius plaça une partie de ses troupes sur le sommet, & le reste au pié de la montagne, près d'un petit bourg nommé Egithalle, qu'il fortifia, & où il laissa huit cens hommes en garnison. Après avoir pris ces précautions, il crut n'avoir rien à craindre. Mais Carthalon, y aiant débarqué ses troupes pendant la nuit, s'empara du petit bourg. Une partie de la garnison fut tuée, l'autre se réfugia dans la ville d'Eryx.


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Junius, qui étoit resté en Sicile, cherchant à couvrir ses fautes & son malheur par quelque exploit considérable, ménagea des intelligences secrettes dans Eryx, & se fit livrer la ville. Sur le sommet de la montagne qui porte le même nom, étoit le Temple de Vénus Erycine, le plus beau sans contredit & le plus riche de tous les Temples de la Sicile. La ville étoit située un peu au dessous de ce sommet, & l'on n'y pouvoit monter que par C. Aurel. P. Servil. Cons. un chemin très long & très escarpé. JuAn. R.503.Av. J. C.249.Diod. inEclog. pag.841.nius plaça une partie de ses troupes sur le sommet, & le reste au pié de la montagne, près d'un petit bourg nommé Egithalle, qu'il fortifia, & où il laissa huit cens hommes en garnison. Après avoir pris ces précautions, il crut n'avoir rien à craindre. Mais Carthalon, y aiant débarqué ses troupes pendant la nuit, s'empara du petit bourg. Une partie de la garnison fut tuée, l'autre se réfugia dans la ville d'Eryx.


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L'Histoire ne nous apprend rien de cer tain depuis ce tems-là au sujet de Junius. Quelques Auteurs croient qu'il fut prisZonar. Val.Max. par Carthalon, dans l'expédition dont nous venons de parler: d'autres, que prévoyant bien ce qui lui arriveroit à Rome s'il y retournoit, il prévint sa condannation par une mort volontaire.


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P. Clodius Pulcher.d. 502. J. n. E. R. d. 249. J. v. C. G.L. Junius Pullus.


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Dieser Verlust war nicht der einzige, derDer Consul Junius geht nach Sicilien.die Römer in diesem Jahre betraf. Siehatten dem L Junius, einem von ihren Consuln aufgetragen, Lebensmittel und andernVorrath zur Armee vor Lilybäum zu führen,und man gab ihm sechzig Schiffe zur Bedeckung. Nachdem er bey seiner Ankunft zuMeßina seine Flotte mit allen den Schiffenvermehrt hatte, die von Lilybäum und demübrigen Theile von Sicilien zu ihm gestossenwaren, so gieng er in aller Geschwindigkeitnach Syrakusa, wo er, ohne Gefahr zu laufen, glücklich ankam. Seine Flotte bestundaus hundert und zwanzig Kriegsschiffen, und 142 P. Clodius Pulcher, und L. Junius Pullus, Cons. ungefähr aus hundert Lastschiffen. Er gabd. 503. J. n. E. R. d. 249. J. v. C. G.die Hälfte von diesen nebst einigen von jenenden Qvästoren, mit dem Befehle, die Lebensmittel ungesäumt ins Lager zu schaffen;er aber blieb zu Syrakusa, in der Absicht,die Schiffe daselbst zu erwarten, welche ihmvon Meßina nicht hatten folgen können, unddie Lebensmittel in Empfang zu nehmen,welche er von den Bundsgenossen erhaltensollte.


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Nachdem Junius alles, was er zu Syrakusa zu thun gehabt, zu Stande gebrachthatte, fuhr er über das Vorgebürge Pachynum hinaus, und seegelte nach Lilybäum.Er wußte von allem dem nichts, was mit

(*) Am Einflusse des Himera, am Berge Ecnomusund Gela.

P. Clodius Pulcher, und L. Junius Pullus, Cons. 145 denen vorgegangen war, die er voraus ged. 503. J. n. E. R. d. 249. J. v. C. G.schickt hatte. Sobald Carthalon dieses erfuhr, spannte er in aller Geschwindigkeit seine Seegel auf, in der Absicht, dem Consulein Treffen zu liefern, indem er von den übrigen Schiffen noch entfernt wäre. Juniusbemerkte die zahlreiche Flotte der Carthaginenser von weiten. Er war zu schwach, sichin ein Treffen einzulassen, und dem Feindeallzunahe, als daß er die Flucht hätte ergreifen können. Er entschloß sich also bey Camarina in einer sehr hohen abhängigen Gegend, wo man unmöglich anländen konnte,Anker zu werfen, und lieber mit seiner Flottezwischen den Klippen seinen Untergang zu finden, als mit derselben in die Gewalt seinerFeinde zu gerathen. Carthalon nahm sichwohl in acht, in einer solchen Gegend demFeinde ein Treffen zu liefern. Er bemächtigte sich eines Vorgebürges, setzte sich alsozwischen beyde Römische Flotten, und beobachtete, was zwischen der einem und der andern vorgieng.


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Nachdem Junius alles, was er zu Syrakusa zu thun gehabt, zu Stande gebrachthatte, fuhr er über das Vorgebürge Pachynum hinaus, und seegelte nach Lilybäum.Er wußte von allem dem nichts, was mit

(*) Am Einflusse des Himera, am Berge Ecnomusund Gela.

P. Clodius Pulcher, und L. Junius Pullus, Cons. 145 denen vorgegangen war, die er voraus ged. 503. J. n. E. R. d. 249. J. v. C. G.schickt hatte. Sobald Carthalon dieses erfuhr, spannte er in aller Geschwindigkeit seine Seegel auf, in der Absicht, dem Consulein Treffen zu liefern, indem er von den übrigen Schiffen noch entfernt wäre. Juniusbemerkte die zahlreiche Flotte der Carthaginenser von weiten. Er war zu schwach, sichin ein Treffen einzulassen, und dem Feindeallzunahe, als daß er die Flucht hätte ergreifen können. Er entschloß sich also bey Camarina in einer sehr hohen abhängigen Gegend, wo man unmöglich anländen konnte,Anker zu werfen, und lieber mit seiner Flottezwischen den Klippen seinen Untergang zu finden, als mit derselben in die Gewalt seinerFeinde zu gerathen. Carthalon nahm sichwohl in acht, in einer solchen Gegend demFeinde ein Treffen zu liefern. Er bemächtigte sich eines Vorgebürges, setzte sich alsozwischen beyde Römische Flotten, und beobachtete, was zwischen der einem und der andern vorgieng.


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Junius, welcher in Sicilien gebliebenwar, suchte seine Fehler und sein UnglückPolyb. I.56.durch ein wichtiges Unternehmen zu bedecken,unterhielt in der Stadt Eryx ein heimlichesVerständniß, und ließ sich dieselbe in seineHände spielen. Auf der Spitze des Gebürges, welches eben diesen Nahmen hat, liegtder Tempel der Venus Erycina, der unstreitig der schönste und reichste in ganz Sicilienwar. Die Stadt lag ein wenig unter derSpitze dieses Gebürges, und man konntenicht anders, als durch einen sehr langen undsehr beschwerlichen Weg, der sehr steil war, P. Clodius Pulcher, und L. Junius Pullus, Cons. 149 hinab kommen. Junius ließ sich einen Theild. 503. J. n. E. R. d. 249. J. v. C. G.seiner Völker auf die Spitze folgen, den andern unten am Gebürge bey einem kleinenFlecken, Egithallus genannt, Posto fassen;er befestigte ihn, und legte acht hundert Mannzur Besatzung hinein. Nachdem er dieseVorsicht gebraucht hatte, glaubte er nichtsmehr zu befürchten zu haben. Allein Carthalon setzte während der Nacht seine Völkeraus, und bemächtigte sich des kleinen Fleckens. Ein Theil der Besatzung wurde getödtet, der andre flüchtete sich in die StadtEryx.


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Junius, welcher in Sicilien gebliebenwar, suchte seine Fehler und sein UnglückPolyb. I.56.durch ein wichtiges Unternehmen zu bedecken,unterhielt in der Stadt Eryx ein heimlichesVerständniß, und ließ sich dieselbe in seineHände spielen. Auf der Spitze des Gebürges, welches eben diesen Nahmen hat, liegtder Tempel der Venus Erycina, der unstreitig der schönste und reichste in ganz Sicilienwar. Die Stadt lag ein wenig unter derSpitze dieses Gebürges, und man konntenicht anders, als durch einen sehr langen undsehr beschwerlichen Weg, der sehr steil war, P. Clodius Pulcher, und L. Junius Pullus, Cons. 149 hinab kommen. Junius ließ sich einen Theild. 503. J. n. E. R. d. 249. J. v. C. G.seiner Völker auf die Spitze folgen, den andern unten am Gebürge bey einem kleinenFlecken, Egithallus genannt, Posto fassen;er befestigte ihn, und legte acht hundert Mannzur Besatzung hinein. Nachdem er dieseVorsicht gebraucht hatte, glaubte er nichtsmehr zu befürchten zu haben. Allein Carthalon setzte während der Nacht seine Völkeraus, und bemächtigte sich des kleinen Fleckens. Ein Theil der Besatzung wurde getödtet, der andre flüchtete sich in die StadtEryx.


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Die Geschichte sagt uns, was dem Consul Junius betrifft, weiter nichts gewissesvon seinem Schicksale. Einige Schriftsteller glauben, daß er von dem Carthalon beyder letzten Unternehmung, von der wir nurgeredet haben, gefangen genommen wordensey; andre sagen, daß er sich selbst umgebracht habe, um seiner Verdammung zuvorzu kommen, weil er wohl vorher gesehen haZonar.Val. Max.be, was ihm zu Rom begegnen würde, wenner dahin zurückkehrte.