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Dans ce même tems Himilcon Général des Carthaginois arriva dans la Sicile avec une grande Armée, dans l'espérance de la reconquérir entiérement, & d'en chasser les Romains. Hippocrate sortit de Syracuse avec dix mille hommes de pié & cinq cens chevaux pour l'aller joindre, afin de faire la guerre de concert contre Marcellus, en joignant ensemble leurs troupes. Epicyde resta dans la ville, pour y commander pendant le blocus.Marcellus, en revenant d'Agrigente, où les ennemis l'avoient prévenu, & dont ils s'étoient emparés, rencontra l'Armée d'Hippocrate, l'attaqua, & la défit. Cet avantage retint dans le devoir plusieurs de ceux qui songeoient à se ranger du côté des Carthaginois.


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On vit, presque en même tems, deuxLiv.XXIV. 36. Flottes arriver en Sicile. D'un côté, cinquante-cinq galéres, armées en guerre sous la conduite de Bomilcar, entrérent de la pleine mer dans le grand port de Syracuse: de l'autre, une Flotte Romaine, composée de trente galéres à cinq rangs, débarqua à* Panorme une Légion. Les deux peuples tournoient tellement leurs efforts du côté de la Sicile, qu'ils sem

* Palerme, sur la côte septentrionale de l'Ile

Q. Fabius, T. Sempron. Cons.An. R.539.Av. J. C.213.bloient presque ne plus songer à l'Italie. L'entreprise des Carthaginois n'eut pas de suites. Himilcon, qui avoit espéré enlever au passage la Légion Romaine qui venoit de Panorme à Syracuse, manqua son coup, pour avoir pris un chemin différent; & la Flotte des Carthaginois ne resta pas longtems auprès de Syracuse. Bomilcar desespérant de pouvoir tenir tête aux Romains, qui avoient une fois plus de vaisseaux que lui, & persuadé qu'un plus long séjour ne serviroit qu'à affamer ses Alliés, mit à la voile, & repassa en Afrique.


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Himilcon se borna à réduire quelques places. La prémiére qu'il reprit fut Murgance, où les Romains avoient fait transporter une grande quantité de provisions de toute espéce; les habitans la lui livrérent par trahison. La défection de cette ville inspira le desir du changement à un grand nombre d'autres; ensorte que de toutes parts les garnisons Romaines étoient ou chassées par force des places qu'elles gardoient, ou livrées & trahies par la perfidie des habitans.


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La ville d'Enna étoit près de traiter de la même sorte sa garnison, qui avoit pour Commandant L. Pinarius, Officier également brave & fidéle, & qui n'étoit pas de caractére à se laisser surprendre. Il sut que les habitans avoient résolu de livrer la garnison aux ennemis, & que pour cet effet ils avoient mandé Himilcon & Q. Fabius, T. Sempron. Cons.Hippocrate, qui approchoient déja. PiAn. R.539.Av. J. C.213.une exécution san glante.Liv.XXIV.37-39.narius sentit qu'il n'y avoit point de tems à perdre. Après avoir averti ses soldats de l'extrême danger où ils alloient être exposés, & avoir pris dans un grand secret toutes les mesures nécessaires, il leur donne le signal dont il étoit convenu. Dans le moment les soldats se dispersent dans tous les quartiers de la ville. Ils pillent, ravagent, & tuent tout ce qu'ils trouvent sous leur main, comme ils auroient pu faire dans une place prise d'assaut, aussi irrités & aussi furieux contre des gens, à la vérité sans armes & sans défense, mais traîtres & perfides dans le cœur, que s'ils avoient trouvé de la résistance, & que le péril eût été égal de part & d'autre. Ce fut ainsi qu'Enna fut conservée aux Romains, par une exécution sanglante que la nécessité seule est capable peut-être d'excuser. Marcellus n'en sut pas mauvais gré à Pinarius. Il accorda même tout le butin aux soldats, convaincu que pour empêcher les Siciliens de sacrifier les garnisons Romaines aux Carthaginois, il ne faloit pas moins que l'exemple d'une vengeance aussi redoutable.


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Au commencement de la troisiéme anMarcellusdélibéres'il continuera ous'il quitera le siégede Syracu se.Liv. XXV.23.née du siége de Syracuse, pendant que d'un autre côté les Romains commençoient celui de Capoue, Marcellus se trouvoit encore peu avancé. Il ne voyoit aucun moyen de pouvoir prendre Syracuse, soit par force, parce qu'Archiméde lui opposoit toujours des obstacles invincibles; soit par famine, parce que la Flotte Carthaginoise, qui étoit revenue plus nombreuse qu'auparavant, y faisoit entrer librement des con Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212.vois. Il délibéroit donc s'il demeureroit devant la ville pour presser le siége, ou s'il marcheroit du côté d'Agrigente contre Hippocrate & Himilcon. Mais, avant que de prendre ce dernier parti, il voulut essayer s'il ne pourroit point se rendre maître de Syracuse par quelque intelligenceIl ménagedans la ville une intelligencequi est dé couverte.Liv.XXV. 23.secrette. Il avoit dans son camp plusieurs Syracusains des plus qualifiés, qui y étoient venus chercher un asile au commencement des troubles. Marcellus s'adressa à eux, leur promettant que si la ville se rendoit aux Romains, ils lui conser veroient ses loix, ses priviléges, & sa liberté. Ils ne manquoient pas de bonne volonté, mais il ne leur étoit pas aisé de s'aboucher avec ceux de leurs patrons ou amis qui étoient restés dans la ville; parce que les auteurs de la révolte tenant plusieurs habitans pour suspects, redoubloient leur vigilance & leur attention, pour empêcher qu'on ne fît à leur insu quelque tentative de cette nature en faveur des Romains. Ce fut l'esclave de l'un de ces Syracusains fugitifs, qui s'étant introduit dans la ville comme déserteur, ménagea secrettement une intrigue, où entrérent jusqu'à quatre- vingts des principaux de Syracuse. Ils se partageoient pour venir tantôt les uns, tantôt les autres, dans le camp de Marcellus, cachés dans des barques sous des filets de pêcheurs. Toutes les mesures étoient prises pour livrer la ville aux Romains, lorsqu'un certain Attale, de dépit de n'avoir pas été Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons. mis du secret, découvrit la conspiration àAn. R.540.Av. J. C.212.Prise d'u ne partiede la ville.Liv. XXV.24.Plut inMarc. 308.Epicyde, qui fit mourir tous les conjurés.


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Marcellus, n'aiant point réussi de ce côté-là, tourna ses vues du côté d'un Fort appellé Euryéle, situé à l'extrémité de la ville la plus éloignée de la mer, qui commandoit toute la campagne du côté de la terre, & qui par cette raison étoit fort pro pre pour recevoir des convois. Philodéme, qui y commandoit, ne chercha pendant quelques jours qu'à amuser Marcellus, en attendant qu'Hippocrate & Himilcon vins sent à son secours avec leurs troupes. Marcellus voyant qu'il ne pouvoit se rendre maî- tre de ce poste, campa entre la Ville-neuve & Tyque. Mais enfin Philodéme, ne se voyant point secouru, rendit son Fort à condition qu'il méneroit sa garnison à Epicyde dans l'Achradine.


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Sur ces entrefaites, arrivent Hippocrate & Himilcon. Le prémier, avec les Siciliens, aiant placé & fortifié son camp près du grand port, & donné le signal à ceux qui occupoient l'Achradine, attaque le vieux camp des Romains où comman doit Crispinus; & Epicyde fait en même tems une sortie sur les postes de Marcellus. Aucune de ces deux entreprises ne réussit.Hippocrate fut vigoureusement repoussé par Crispinus, qui le suivit jusques dans ses retranchemens; & Marcellus obligea Epi Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.An. R.540.Av. J. C.212.Ravagesque causela pestedans lesdeux Ar mées.Liv.XXV. 26.cyde à se renfermer dans l'Achradine.


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Les Siciliens qui servoient dans l'Armée des Carthaginois, ne s'apperçurent pas plutôt que la maladie se communiquoit par la corruption de l'air que l'on respiroit auprès de Syracuse, qu'ils se retirérent cha Q. Fulvius, Ap. Claud. Cons.cun dans leurs villes, dont ils n'étoient pasAn. R.540.Av. J. C.212. fort éloignés. Mais les Carthaginois, qui n'avoient pas la même ressource, périrent tous avec leurs Chefs Hippocrate & Himilcon. Pour Marcellus, voyant avec quelle fureur la maladie se déchaînoit, il logea ses soldats dans les maisons de la ville, où l'ombre & le couvert leur donna beaucoup de soulagement: ce qui n'empêcha pas qu'il ne perdît beaucoup de monde.


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Zu eben dieser Zeit langte Himilco, derGeneral der Carthaginenser, mit einer grossen Armee in Sicilien an, in Hoffnung sichgänzlich Meister davon zu machen, und dieRömer daraus zu vertreiben. Hippocratesrückte mit zweytausend Mann Infanterie,und 500 Reutern aus Syracus, und verbandsich mit ihm, in der Absicht mit vereinigtenKräfften auf den Marcellus los zu gehen.Epicydes blieb in der Stadt, das Commando während der Blokade zu führen. Als 318 Q. F. Maximus, T. S. Gracchus, Cons.d. 539. J. n. R. E. d. 213. J. v. C. G.Marcellus von Agrigent, dessen er sich bemächtiget hatte, wieder zurück kam, so waren ihmdie Feinde zuvor gekommen; er traf die Armeedes Hippocrates, er griff sie an, und schlugsie. Dieser Sieg hielt viele zurück, welcheeben im Begriss waren auf der Carthaginenser Seite zu treten.


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Man sahe fast zu gleicher Zeit zwey Flotten in Sicilien anländen. Auf der einen Seite lieffen 55 ausgerüstete Galeren, welche vondem Bomilcar commandiret wurden, in dengrossen Hafen von Syracus ein; auf der andern setzte eine römische Flotte, welche aus 30Galeren mit 5 Reihen Rudern bestand, bey (*)Palerma eine Legion ans Land. Beyde Völkerwandten so viel Kräffte an Sicilien, daß esschien, als ob sie gar nicht mehr an Italien gedächten. Das Unternehmen der Carthagi nenser war ohne Folgen. Himilco hattegehofft die römische Legion auf dem Wege vonPalerma nach Syracus aufzuheben, alleines schlug ihm fehl, weil sie einen andern Weggenommen hatte. Die carthaginensische Flotte blieb nicht lange bey Syracus. Denn da Bomilcar sahe, daß er den Römern, welchenoch einmal so viel Schiffe als er hatten, nichtgewachsen wäre, und daß ein längerer Aufenthalt seine Bundsgenossen nur auszuzehrendiene, so schiffte er wieder nach Afrika zurück.


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Himilcon begnügte sich einige Plätze wieder einzunehmen. Der erste davon war Mur (*) Palerma auf der nordlichen Seite derInsul. und was sich unter ihnen zugetragen. 319ganz, wohin die Römer einen grossen Vord. 539. J. n. R. E. d. 213. J. v. C. G.rath von Lebensmitteln hatten bringen lassen.Die Einwohner übergaben sie ihm durchVerrätherey. Der Abfall dieser Stadtbrachte eine grosse Anzahl anderer Städteauf gleiche Gedanken, so daß die römischenBesatzungen aus allen Orten entweder mitGewalt getrieben, oder durch die Untreue derEinwohner den Feinden überliefert wurden.


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Die Stadt Enna war im Begriff mitPinarius der Oberste der Garnison in Enna vernichtet die übeln Absichten der Einwohner durch eine blutige Bestraffung. Liv.XXIV.37 - 39.ihrer Garnison, welche L. Pinarius, ein tapferer und getreuer Soldat, commandirte, eben so zu verfahren. Allein Pinarius war keinMann, den man überrumpeln konnte. Erwußte, daß die Einwohner beschlossen hattendie Besatzung den Feinden in die Hände zu geben, und daß sie dieserwegen den Himilcound Hippocrates herbey gerufft hatten, welcheauch schon im Anzuge waren. Er sahe also,daß er keine Zeit zu verlieren habe. Nachdem erseinen Soldaten die grosse Gefahr, worinnensie sich befanden, entdeckt, und in aller Stilledie nöthigen Maßregeln genommen hatte, sogab er ihnen das abgeredete Zeichen. In demAugenblicke zerstreuten sich die Soldaten durchdie Stadt, plünderten, raubten, und tödtetenalles, was ihnen unter die Hände kam,wie sie es nur in einer mit Sturm erobertenStadt würden gemacht haben, so erhetzt waren sie wider die Einwohner, welche zwarohne Waffen, aber treulose Verräther waren, daß, wann sie hätten widerstehen können, die Gefahr gewiß auf beyden Seiten 320 Q. F. Maximus, u. T. S. Gracchus, Cons.d. 539. J. n. R. E. d. 213. J. v. C. G. gleich groß würde gewesen seyn. Auf dieseArt wurde Enna den Römern erhalten, unddie Nothwendigkeit allein muß dieses blutigeVerfahren recht sprechen. Marcellus wuste es dem Pinarius auch nicht schlechten Dank,und überließ sogar den Soldaten die Beute, weil er sahe, daß ein so schreckliches Exempel der Rache nothwendig wäre, wanndie Sicilianer von ihrer Verrätherey solltenabgeschreckt werden.


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Zu Anfange des dritten Jahres der BeMarcellusberathschlaget, ob er die Belagerung von Syracusa fortsetzen oder aufheben solle. Liv.XXV.23.lagerung von Syracusa, da die Römer auchCapua zu belagern anfingen, war Marcellusnoch nicht weit gekommen. Er sahe kein einzig Mittel, Syracusa einnehmen zu können,weder mit Gewalt, weil ihm Archimedesstets unüberwindliche Hindernisse entgegensetzte; noch durch Hunger weil die carthaginensische Flotte, welche zahlreicher wieder gekommen war, als vorher, daselbstdie Zufuhre frey herein brachte. Er berathschlagte also, ob er vor der Stadt bleiben sollte, die Belagerung fortzusetzen, oder ob ergegen Agrigent wider den Hippocrates und Himilco marschiren sollte. Aber, ehe er dieEr macht sich in der Stadt ein heimliches Verständniß, welches entdecket wird. Liv.XXV.23.letztere Parthey ergriff, wollte er versuchen, ob er sich nicht durch ein heimliches Verständniß Meister von Syracusa machen könnte. Er hatte in seinem Lager unterschiedenevon den vornehmsten Syracusanern, welchedahin gekommen waren, bey dem Anfange der Unruhen eine Freystadt zu suchen. Marcellus machte sich an sie, und versprach ihnen, daß er, wenn sich die Stadt den Rö 330 Q. F. Flaccus, u. A. C. Pulcher, Cons.d. 540. J. n. R. E. d. 212. J. v.C. G.mern ergäbe, ihre Gesetze, Vorrechte undFreyheit erhalten wollte. Sie liessen es anihren guten Willen nicht fehlen: aber eswar nicht leicht, daß sie mit denjenigen vonihren Anverwandten und Freunden redenkonnten, welche in der Stadt geblieben waren, weil die Urheber der Empörung, indemsie verschiedene Einwohner für verdächtighielten, ihre Wachsamkeit und Aufmerksamkeit verdoppelten, zu verhindern, daß nichtetwas dergleichen wider ihr Wissen zumVortheil der Römer versucht würde. EinSklave von einem der flüchtigen Syracusaner gieng als ein Ueberläufer in die Stadt,und spann ein geheimes Verständniß an, inwelches sich auf 80 der vornehmsten Syracusaner einliessen. Sie theilten sich, undwollten bald diese, bald wieder andere, inKähnen unter Fischernetze verborgen, in dasLager des Marcellus kommen. Als alleMaaßregeln, die Stadt den Römern zu übergeben, waren genommen worden, so entdeck te ein gewisser Attalus, aus Verdruß, daßman ihn nicht an dem Geheimnisse hatteTheil nehmen lassen, die Zusammenverschwörung dem Epicydes, welcher alle die Zusammenverschwornen umbringen ließ.


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Da es dem Marcellus auf dieser Seitenicht glückte, so richtete er seine Absicht auf dieSeite einer Festung, welche Euryale hieß, undan dem äussersten Ende der Stadt am weitesten von der See lag. Sie bestrich die gan und was sich unter ihnen zugetragen. 335ze Landseite, und war aus dieser Ursache sehrd. 540. J. n. R. E. d. 212. J. v. C. G.bequem, Zufuhre einzunehmen. Philodemus, welcher daselbst commandirte, suchteeinige Tage über nur den Marcellus aufzuhal ten, und wartete, bis Hippocrates und Himilcoihm mit ihren Trupen zu Hülfe kamen. AlsMarcellus sahe, daß er sich von diesem Postennicht Meister machen konnte, so campirte erzwischen der Neustadt und Tyka. Als aber Philodemus endlich sahe, daß man ihm nicht zuHülfe kam, so übergab er seine Festung, unterder Bedingung, daß er seine Garnison zudem Epicydes nach Achradine führete.


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Mittlerweile kamen Hippocrates und Himilco an. Der erstere errichtete und befestigte sein Lager bey dem grossen Thore, und fiel,nachdem er denen, welche Achradine innehatten, das Zeichen gegeben hatte, mit seinenSicilianern das alte Lager der Römer an, wo Crispin commandirte, und Epicydes thatzu gleicher Zeit einen Ausfall auf die Postendes Marcellus. Keine von diesen beyden Unternehmungen gieng von statten. Hippo crates ward tapfer von dem Crispin zurückgeschlagen, welcher ihn bis in ihre Verschanzung verfolgte, und Marcellus zwang denEpicydes, sich in Achradine einzuschliessen.