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Les Macédoniens aiant été renvoyés aAudienceaccordéeaux Ambas-sadeurs deCarthage.vec une réponse si menaçante, les Carthaginois furent appellés. Dès qu'on eut remarqué leur âge avancé, & que l'on sut qu'ils étoient les plus distingués de Carthage par leur naissance & par leurs emplois, on commença à croire que c'étoit sérieusement que les Carthaginois songeoient à la paix. Le plus considérable d'entre eux étoit Asdrubal, surnommé Hœdus, grave sénateur qui avoit toujours conseillé la paix à ses concitoyens, & qui s'étoit en toute occasion déclaré fortement contre la Faction Barcine. C'est ce qui l'autorisa davantage à imputer la faute de cette guerre à la cupidité d'un petit nombre de Particuliers, & à en décharger le Conseil public de Carthage. Il fit un discours fort sensé, excusant les Carthaginois sur quelques articles, passant condannation sur d'autres pour ne point aigrir & aliéner les esprits, en niant sans pudeur des choses évidemment vraies, enfin exhortant les sénateurs à user modérément de leurs avantages. Il leur fit entendre, „Que si les Carthaginois avoient voulu suivre ses conseils & ceux d'Hannon, ils auroient eux-mêmes dicté les conditions de la paix, au-lieu que main- Cn. Cornel. P. Ælius Cons.An. R. 551.Av. J. C.201.tenant ils étoient réduits à recevoir celles qu'on leur imposoit. (a) Qu'il étoit rare que les Dieux donnassent aux hommes en même tems la bonne fortune & le bon esprit. Que ce qui rendoit le Peuple Romain invincible, étoit que dans la prospérité il savoit faire usage de la prudence, & écouter les conseils de la raison. Qu'au reste il seroit étonnant qu'il en usât autrement. Que ceux pour qui les heureux succès étoient nouveaux, n'étant plus maîtres alors d'eux- mêmes, s'abandonnoient à une joie immodérée & insolente, parce qu'ils n'y sont point accoutumés. Mais que les Romains avoient contracté une telle habitude de vaincre, qu'ils étoient devenus presque insensibles au plaisir que cause la victoire; & qu'ils devoient l'accroissement de leur Empire, beaucoup plus à la clémence dont ils usoient envers les vaincus, qu'à leurs victoires mêmes.“ Les autres Ambassadeurs parlérent d'un ton plus humilié, & plus propre à exciter la compassion. „Ils déplorérent le sort de leur patrie, en faisant sentir de quel de-

(a) Rarò simul hominibus bonam fortunam bonamque mentem dari. Populum Romanum eo invictum esse, quòd in secundis rebus sapere & consulere meminerit. Et hercle mirandum fuisse, si aliter facerent. Ex insolentia, quibus nova bona fortuna sit, impotentes lætitiæ insanire. Populo Romano usitata, ac prope jam obsoleta ex victoria gaudia esse, ac plus penè parcendo victis, quàm vincendo, imperium auxisse. Liv.

Cn. Cornel. P. Ælius Cons. gré de grandeur & de puissance elle étoitAn. R. 551.Av. J. C.201. tombée dans un abîme de misére. Qu'il ne restoit aux Carthaginois, après avoir porté si loin leurs conquêtes, que les murailles de Carthage même. Qu'enfermés dans leur enceinte, ils ne voyoient plus rien, ni sur mer ni sur terre, qui leur obéît. Et que la possession de leur ville même, & de leurs Dieux Pénates, ne leur resteroit, qu'autant que le Peuple Romain voudroit bien ne pas pousser la rigueur jusqu'aux derniéres extrémités.“ Il paroissoit que les sénateurs étoient touchés de compassion, lorsque l'un d'entre eux, irrité de la perfidie dont les Carthaginois venoient de donner une preuve encore toute récente, demanda „{??}aux Ambassadeurs „par quels Dieux ils jureroient l'observation du Traité de paix, après avoir trompé ceux qui avoient été témoins de leur prémier serment: Ce sera, lui répondit Asdrubal, par ces mêmes Dieux qui punissent si sé- vérement les parjures.


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Les Macédoniens aiant été renvoyés aAudienceaccordéeaux Ambas-sadeurs deCarthage.vec une réponse si menaçante, les Carthaginois furent appellés. Dès qu'on eut remarqué leur âge avancé, & que l'on sut qu'ils étoient les plus distingués de Carthage par leur naissance & par leurs emplois, on commença à croire que c'étoit sérieusement que les Carthaginois songeoient à la paix. Le plus considérable d'entre eux étoit Asdrubal, surnommé Hœdus, grave sénateur qui avoit toujours conseillé la paix à ses concitoyens, & qui s'étoit en toute occasion déclaré fortement contre la Faction Barcine. C'est ce qui l'autorisa davantage à imputer la faute de cette guerre à la cupidité d'un petit nombre de Particuliers, & à en décharger le Conseil public de Carthage. Il fit un discours fort sensé, excusant les Carthaginois sur quelques articles, passant condannation sur d'autres pour ne point aigrir & aliéner les esprits, en niant sans pudeur des choses évidemment vraies, enfin exhortant les sénateurs à user modérément de leurs avantages. Il leur fit entendre, „Que si les Carthaginois avoient voulu suivre ses conseils & ceux d'Hannon, ils auroient eux-mêmes dicté les conditions de la paix, au-lieu que main- Cn. Cornel. P. Ælius Cons.An. R. 551.Av. J. C.201.tenant ils étoient réduits à recevoir celles qu'on leur imposoit. (a) Qu'il étoit rare que les Dieux donnassent aux hommes en même tems la bonne fortune & le bon esprit. Que ce qui rendoit le Peuple Romain invincible, étoit que dans la prospérité il savoit faire usage de la prudence, & écouter les conseils de la raison. Qu'au reste il seroit étonnant qu'il en usât autrement. Que ceux pour qui les heureux succès étoient nouveaux, n'étant plus maîtres alors d'eux- mêmes, s'abandonnoient à une joie immodérée & insolente, parce qu'ils n'y sont point accoutumés. Mais que les Romains avoient contracté une telle habitude de vaincre, qu'ils étoient devenus presque insensibles au plaisir que cause la victoire; & qu'ils devoient l'accroissement de leur Empire, beaucoup plus à la clémence dont ils usoient envers les vaincus, qu'à leurs victoires mêmes.“ Les autres Ambassadeurs parlérent d'un ton plus humilié, & plus propre à exciter la compassion. „Ils déplorérent le sort de leur patrie, en faisant sentir de quel de-

(a) Rarò simul hominibus bonam fortunam bonamque mentem dari. Populum Romanum eo invictum esse, quòd in secundis rebus sapere & consulere meminerit. Et hercle mirandum fuisse, si aliter facerent. Ex insolentia, quibus nova bona fortuna sit, impotentes lætitiæ insanire. Populo Romano usitata, ac prope jam obsoleta ex victoria gaudia esse, ac plus penè parcendo victis, quàm vincendo, imperium auxisse. Liv.

Cn. Cornel. P. Ælius Cons. gré de grandeur & de puissance elle étoitAn. R. 551.Av. J. C.201. tombée dans un abîme de misére. Qu'il ne restoit aux Carthaginois, après avoir porté si loin leurs conquêtes, que les murailles de Carthage même. Qu'enfermés dans leur enceinte, ils ne voyoient plus rien, ni sur mer ni sur terre, qui leur obéît. Et que la possession de leur ville même, & de leurs Dieux Pénates, ne leur resteroit, qu'autant que le Peuple Romain voudroit bien ne pas pousser la rigueur jusqu'aux derniéres extrémités.“ Il paroissoit que les sénateurs étoient touchés de compassion, lorsque l'un d'entre eux, irrité de la perfidie dont les Carthaginois venoient de donner une preuve encore toute récente, demanda „{??}aux Ambassadeurs „par quels Dieux ils jureroient l'observation du Traité de paix, après avoir trompé ceux qui avoient été témoins de leur prémier serment: Ce sera, lui répondit Asdrubal, par ces mêmes Dieux qui punissent si sé- vérement les parjures.


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Appien met dans la bouche de ce mêmeAppian.Bello Pun.27-29.Ibid. 33-35.Asdrubal Hœdus une fort belle harangue, mais adressée à scipion. Il rapporte aussi celle du Consul Cn. Lentulus dans le sénat.


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Quand on procéda au prémier payement de la taxe imposée en conséquence du Traité, comme les fonds de l'Etat étoient épuisés par les dépenses d'une si longue guerre, la difficulté de ramasser cette somme causa une grande tristesse dans le sénat, & plusieurs ne purent retenir leurs larmes. On dit qu'Annibal se mit alors à rire. Asdrubal Hœdus lui faisant de vifs reproches de ce qu'il insultoit ainsi à l'affliction publique, lui qui en étoit la cause: si l'on pouvoit, dit-il alors, pénétrer dans le fond de mon cœur, & en démêler les dispositions, comme on voit ce qui se passe sur mon visage, on reconnoîtroit bientôt que ce ris que l'on me reproche, n'est pas un ris de joie, mais l'effet du trouble & du transport que me causent les maux publics. Et ce ris après tout est-il plus hors de saison, que ces larmes que je vous vois répandre? C'étoit lorsqu'on nous a ôté nos armes, qu'on a brulé nos vaisseaux, qu'on nous a inter dit toute guerre contre les étrangers, c'étoit alors qu'il faloit pleurer: car c'est-là le coup & la plaie mortelle qui nous a abattus. Mais nous ne sentons les maux publics, qu'autant qu'ils neus intéressent personnel-Cn. Cornel. P. Ælius Cons.lement; & ce qu'ils ont pour nous de plusAn. R. 551.Av. J. C.201.affligeant & de plus douloureux, est la perte de notre argent. C'est pourquoi, lorsqu'on enlevoit à Carthage vaincue ses dépouilles, lorsqu'on la laissoit sans armes & sans défense au milieu de tant de peuples d'Afrique puissans & armés, personne de vous n'a versé une larme ni poussé un soupir. Et maintenant, parce qu'il faut contribuer par tête à la taxe publique, vous vous désolez comme si tout étoit perdu. Ah! que j'ai lieu de craindre, que ce qui vous arrache aujourd'hui tant de larmes, ne vous paroisse bientôt le moindre de vos malheurs!


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Nachdem die Macedonier ihren Abschied 414 Cn. Corn. Lentulus, u. P. Ael. Pätus. Cons.d. 551. J. n. R. E. d. 201. J. v. C. G. erhalten, so wurden die CarthaginensischenGesandten herbey geruffen. So bald manihr ziemlich hohes Alter bemerkte, und man erfuhr, daß sie ihrer Geburt und ihrem Stande nach die vornehmsten von Carthago wären, fing man zu glauben an, daß dieCarthaginenser im Ernst an den Frieden gedächten. Der angesehenste unter ihnenwar Hasdrubal, mit dem Zunahmen Hödus, ein ernsthafter Rathsherr, der seinen Mitbürgern allezeit zum Frieden gerathen, und sich bey jeder Gelegenheit gegen die Barcenische Parthey erkläret hatte. Und dieses berechtigte ihn um so viel mehr, denbey diesem Kriege begangenen Fehler nurallein der Begierlichkeit einer geringen Anzahl Privatpersonen zuzuschreiben, und denallgemeinen Rath von Carthago davon freyzu sprechen. Er hielt eine sehr vernünftigeRede, entschuldigte die Carthaginenser in einigen Punkten, und verdammte andere, um die Gemüther nicht zu erbittern, und vomFrieden abgeneigt zu machen, wenn er offenbar wahre Dinge hätte läugnen wollen.Endlich ermahnte er die Rathsherren, sich ihrer Vortheile mit Mäßigung zu bedienen,und gab ihnen zu berstehen, „daß, wenn dieCarthaginenser seinem und des Hanno Rathe hätten folgen wollen, sie selbst die Friedensbedingungen würden vorgeschlagen haben, an statt, daß sie nun dahin gebracht wären, selbige so, wie man sie ih und was sich unter ihnen zugetragen. 415nen vorschriebe, anzunehmen. (*) Esd. 551. J. n. R. E. d. 201. J. v. C. G.wäre etwas seltenes, fuhr er fort, daß die Götter dem Menschen zugleich gut Glückund guten Verstand gäben. Das, wasdas Römische Volk unüberwindlich machtewäre einzig und allein, daß es im Glückeklug zu verfahren, und einen vernünftigen Rath anzunehmen wüste. Uebrigens würde es etwas wunderbares seyn, wenn esanders verführe. Diejenigen, für welcheein glücklicher Erfolg der Waffen etwasneues wäre, überliessen sich, indem sie sodann nicht mehr Herren über sich selbst wären, einer ausgelassenen und unbesonnenen Freude, weil sie dergleichen Dinge nicht gewohnt wäten. Die Römer hingegen hätten eine solche Fertigkeit im Ueberwindenerlangt, daß sie gegen das Vergnügen,welches der Sieg verursachet, fast unempfindlich worden wären; und sie hätten dasWachsthum ihres Reichs mehr der Gnade, die sie gegen die Ueberwundenen bezeigten, als ihren Siegen selbst, zu dancken.“Die übrigen Gesandten redeten in einem noch

(*)Raro ſimul hominibus bonam fortunam bo- namque mentem dari. Populum Romanum eo inuictum eſſe, quod in ſecundis rebus ſape-re et conſulere meminerit. Et hercle miran-dum fuiſſe, ſi aliter facerent. Ex inſolentia,quibus noua bona fortuna ſit, impotentes lae-titiae inſanire. Populo Romano vſitata, ac pro-pe iam obſoleta ex victoria gaudia eſſe, ac plusbene parcendo victis, quam vincendo, impe-rium auxiſſe. Liu.

416 Cn. Corn. Lentulus, P. Ael. Pätus, Cons.d. 551. J. n. R. E. d. 201. J. v. C. G. demüthigern und das Mitleiden weit mehrzu erregen fähigen Tone. „Sie beweintendas Schicksaal ihres Vaterlandes, indemsie zeigten, in was für Abgrund von Elendes von der höchsten Stufe der Hoheit und Macht gesunken wäre. Es bliebe den Carthaginensern, nachdem sie ihre Eroberungenso weit ausgebreitet hätten, nichts weiter übrig, als die Mauern von Carthago selbst.Jhre Ringmauer wären ihre Grenzen, undausser denselben sehen sie weiter nichts, weder auf dem Lande, noch auf dem Meere, das ihnen gehorchte. Selbst der Besitz ihrer Stadt und ihrer Hausgötter würde ihnen nicht verbleiben, es wäre dann, daßdas Römische Volk die Strenge nicht aufdas äusserste triebe.“ Es schien, alswann die Rathsherren von Mitleiden gerührt würden, als einer unter ihnen, ausErbitterung über die Treulosigkeit, wovon die Carthaginenser nur kürzlich erst einen Beweis gegeben hatten, aufstund und „die Gesandten fragte, bey was für Göttern sie die Beobachtung des Friedenstractatsbeschwören wollten, nachdem sie diejenigen betrogen hätten, die Zeugen von ihremerstern Schwure gewEsen wären:“Es soll, antwortete ihn Hasdrubal,bey eben denselben Göttern geschehen, welche den Meineid so scharf bestrafen.


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Nachdem die Macedonier ihren Abschied 414 Cn. Corn. Lentulus, u. P. Ael. Pätus. Cons.d. 551. J. n. R. E. d. 201. J. v. C. G. erhalten, so wurden die CarthaginensischenGesandten herbey geruffen. So bald manihr ziemlich hohes Alter bemerkte, und man erfuhr, daß sie ihrer Geburt und ihrem Stande nach die vornehmsten von Carthago wären, fing man zu glauben an, daß dieCarthaginenser im Ernst an den Frieden gedächten. Der angesehenste unter ihnenwar Hasdrubal, mit dem Zunahmen Hödus, ein ernsthafter Rathsherr, der seinen Mitbürgern allezeit zum Frieden gerathen, und sich bey jeder Gelegenheit gegen die Barcenische Parthey erkläret hatte. Und dieses berechtigte ihn um so viel mehr, denbey diesem Kriege begangenen Fehler nurallein der Begierlichkeit einer geringen Anzahl Privatpersonen zuzuschreiben, und denallgemeinen Rath von Carthago davon freyzu sprechen. Er hielt eine sehr vernünftigeRede, entschuldigte die Carthaginenser in einigen Punkten, und verdammte andere, um die Gemüther nicht zu erbittern, und vomFrieden abgeneigt zu machen, wenn er offenbar wahre Dinge hätte läugnen wollen.Endlich ermahnte er die Rathsherren, sich ihrer Vortheile mit Mäßigung zu bedienen,und gab ihnen zu berstehen, „daß, wenn dieCarthaginenser seinem und des Hanno Rathe hätten folgen wollen, sie selbst die Friedensbedingungen würden vorgeschlagen haben, an statt, daß sie nun dahin gebracht wären, selbige so, wie man sie ih und was sich unter ihnen zugetragen. 415nen vorschriebe, anzunehmen. (*) Esd. 551. J. n. R. E. d. 201. J. v. C. G.wäre etwas seltenes, fuhr er fort, daß die Götter dem Menschen zugleich gut Glückund guten Verstand gäben. Das, wasdas Römische Volk unüberwindlich machtewäre einzig und allein, daß es im Glückeklug zu verfahren, und einen vernünftigen Rath anzunehmen wüste. Uebrigens würde es etwas wunderbares seyn, wenn esanders verführe. Diejenigen, für welcheein glücklicher Erfolg der Waffen etwasneues wäre, überliessen sich, indem sie sodann nicht mehr Herren über sich selbst wären, einer ausgelassenen und unbesonnenen Freude, weil sie dergleichen Dinge nicht gewohnt wäten. Die Römer hingegen hätten eine solche Fertigkeit im Ueberwindenerlangt, daß sie gegen das Vergnügen,welches der Sieg verursachet, fast unempfindlich worden wären; und sie hätten dasWachsthum ihres Reichs mehr der Gnade, die sie gegen die Ueberwundenen bezeigten, als ihren Siegen selbst, zu dancken.“Die übrigen Gesandten redeten in einem noch

(*)Raro ſimul hominibus bonam fortunam bo- namque mentem dari. Populum Romanum eo inuictum eſſe, quod in ſecundis rebus ſape-re et conſulere meminerit. Et hercle miran-dum fuiſſe, ſi aliter facerent. Ex inſolentia,quibus noua bona fortuna ſit, impotentes lae-titiae inſanire. Populo Romano vſitata, ac pro-pe iam obſoleta ex victoria gaudia eſſe, ac plusbene parcendo victis, quam vincendo, impe-rium auxiſſe. Liu.

416 Cn. Corn. Lentulus, P. Ael. Pätus, Cons.d. 551. J. n. R. E. d. 201. J. v. C. G. demüthigern und das Mitleiden weit mehrzu erregen fähigen Tone. „Sie beweintendas Schicksaal ihres Vaterlandes, indemsie zeigten, in was für Abgrund von Elendes von der höchsten Stufe der Hoheit und Macht gesunken wäre. Es bliebe den Carthaginensern, nachdem sie ihre Eroberungenso weit ausgebreitet hätten, nichts weiter übrig, als die Mauern von Carthago selbst.Jhre Ringmauer wären ihre Grenzen, undausser denselben sehen sie weiter nichts, weder auf dem Lande, noch auf dem Meere, das ihnen gehorchte. Selbst der Besitz ihrer Stadt und ihrer Hausgötter würde ihnen nicht verbleiben, es wäre dann, daßdas Römische Volk die Strenge nicht aufdas äusserste triebe.“ Es schien, alswann die Rathsherren von Mitleiden gerührt würden, als einer unter ihnen, ausErbitterung über die Treulosigkeit, wovon die Carthaginenser nur kürzlich erst einen Beweis gegeben hatten, aufstund und „die Gesandten fragte, bey was für Göttern sie die Beobachtung des Friedenstractatsbeschwören wollten, nachdem sie diejenigen betrogen hätten, die Zeugen von ihremerstern Schwure gewEsen wären:“Es soll, antwortete ihn Hasdrubal,bey eben denselben Göttern geschehen, welche den Meineid so scharf bestrafen.


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Appianus legt eine sehr schöne Rede, die aber nur an den Scipio gerichtet ist, in denMund eben dieses Hasdrubal Hödus. Er und was sich unter ihnen zugetragen. 417 führt auch des Consuls Lentulus seine, die erd. 551. J. n. R. E. d. 201. J. v. C. G.im Rathe gehalten hat, an.


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Als man zur Bezahlung der ersten SumHanniballacht während daß die andern weinen. Liv. ebend.me, die die Carthaginenser vermöge des Tractats zu bezahlen verbunden waren, Anstallt machte, erregte die Schwierigkeit dieses Geld aufzubringen, weil die Schatzkammer des Staats durch den Aufwand während eines so langen Krieges ganz erschöpftwar, eine ungemeine Traurigkeit im Rathe, und viele konnten sich der Thränen nicht enthalten. Man sagt, Hannibal habe damals

(*) Nach Endigung des siebzehnten und im Anfange des achtzehnten Jahres.

420 Cn. Corn. Lentulus. u. P. Ael. Pätus. Cons.d. 551. J. n. R. E. d. 201. J. v. C. G. zu lachen angefangen, und dem HasdrubalHädus, der ihm deswegen einen sehr lebhaften Verweis gegeben, daß er, der an allemdem allein Schuld wäre, der allgemeinen Noth auf solche Art spottete, also geantwortet. „Wenn man in mein Herz sehen, und dessen Gesinnungen so entwickeln könnte, wie man das, was in meinem Gesichte vorgeht, wahrnimmt, würde manleicht erkennen, daß das Lächeln, welchesman mir vorrückt, kein Freudengelächter,sondern vielmehr die Folge von der Unruheund Verwirrung sey, welche mir das allgemeine Elend machet. Und ist hiernächst wohl dieses Lachen mehr zur Unzeit, als die Thränen, die ich euch vergiessen sehe? Damals, da man uns unser Gewehr nahm,da man unsre Schiffe verbrannte, da manuns allen Krieg gegen Fremde untersagte,damals hatte man Ursach zu weinen: denndas ist der Streich, das ist die tödlicheWunde, die uns niedergeschlagen hat. Allein wir empfinden das allgemeine Elend nicht weiter, als nur in so fern es uns persönlich angeht, und das, was uns dabey am meisten niederschlagend und amschmerzhaftesten zu seyn dünket, ist derVerlust unsers Geldes. Niemand von euch hat daher einen Thränen vergossen, noch einen Seufzer ausgestoßen, als mandem überwundenen Carthago seine Herrlichkeiten entriß, und als man es mittenunter so vielen mächtigen und mit Waffen und was sich unter ihnen zugetragen. 421 so wohl versehenen Völkern in Afrika ohned. 551. J. n. R. E. d. 201. J. v. C. G.Gewehr und ohne VrrtheidigungVertheidigung ließ. Jetzt aber da Mann für Mann seinen Antheil zum Tribut zahlen soll, betrübt ihreuch nicht anders, als wenn alles verlohren wäre. Ach! wie habe ich Ursache zufürchten, daß nicht das, was euch heut so viele Thränen auspreßt, euch nicht in kurzem als das geringste von euren Widerwärtigkeiten vorkomme!“