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ne de Sagonte. Guerre résolue à Rome contre les Carthaginois. Département des provinces entre les Consuls. Les Ambassadeurs Romains déclarent la guerre aux Carthaginois. Frivoles raisons des Carthaginois pour justifier le siége de Sagonte. Véritable cause de la seconde Guerre Punique. Les Ambassadeurs Romains passent en Espagne, puis dans la Gaule. Annibal se prépare à passer dans l'Italie. Dénombrement des Armées Cartha- ginoises. Voyage d'Annibal à Cadiz. Il pourvoit à la sureté de l'Afrique, & à celle de l'Espagne, où il laisse son frére Asdrubal.

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(a) Missus Annibal in Hispaniam, primo statim adventu omnem exercitum in se convertit. Amilcarem viventem redditum sibi veteres milites credere: eumdem vigorem in vultu, vimque in oculis, habitum oris, lineamentaque intueri. Deinde brevi effecit, ut pater in se minimum momentum ad favorem conciliandum esset. Nunquam ingenium idem ad res diversissimas, parendum atque imperandum habilius fuit. Itaque haud facilè discerneres, utrum impera tori an exercitui carior esset. Neque Asdrubal alium quemquam præficere malle, ubi quid strenuè ac fortiter agendum esset: neque milites alio duce plus confidere, aut audere. Plurimum audaciæ ad pericula capessenda, plurimum consilii inter ipsa pericula erat. Nullo labore aut corpus fatigari, aut animus vinci poterat. Caloris ac frigoris patientia par: cibi potionisque, desiderio naturali, non voluptate, modus finitus: vigiliarum somnique, nec die nec nocte discriminata tempora; id quod gerendis rebus superesset, quieti datum. Ea neque molli strato, neque silentio arcessita: multi sæpe militari sagulo opertum humi jacentem inter custodias stationesque militum conspexerunt. Vestitus nihil inter æquales excellens: arma atque equi conspiciebantur. Equitum peditumque idem longè primus erat. Princeps in prælium ibat: ultimus conserto prælio excedebat. Has tantas viri virtutes ingentia vitia æquabant: inhumana crudelitas, perfidia plusquàm Punica: nihil veri, nihil sancti, nullus deûm metus, nullum jusjurandum, nulla religio. Cum hac indole virtutum atque vitiorum, triennio sub Asdrubale imperatore meruit; nullâ re, quæ agenda videndaque magno futuro duci esset, prætermissâ. Liv. XXI. 4.


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est une contravention au Traité. Maintenant, puisque vous nous fournissez vous-mêmes la distinction entre les entreprises que les Généraux font de leur chef, & celles qu'ils font par l'autorité publique; j'avoue que le Consul Lutatius a fait avec nous un Traité, dans lequel il y a une clause qui met les Alliés des deux Peuples à couvert de toute insulte. Il n'y est pas dit un mot des Sagontins, qui alors n'étoient pas encore vos Alliés. Vous me repondrez sans doute que dans le Traité que vous fites quelque tems après avec Asdrubal, les Sagontins sont expressément nommés. J'en conviens. Mais à cette objection je n'ai autre chose à répondre, que ce que vous m'avez appris vous-mêmes. Vous avez prétendu que vous n'étiez point tenu d'exécuter le prémier Traité de Luta tius, parce qu'il n'avoit point été confirmé par le Peuple & le Sénat de Rome. Et c'est par cette raison qu'on en a fait un second, qui a été ratifié par ces deux Ordres. Nous convenons de ce principe. Si donc les Traités de vos Généraux ne vous engagent point, à moins que vous ne les ayiez approuvés, celui qu'Asdrubal a fait avec vous sans nous consulter, n'a pu nous engager non plus. Ainsi cessez de parler de Sagonte & de l'Ebre, & faites enfin éclater le projet que vous tenez depuis si longtems renfermé dans votre cœur.

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est une contravention au Traité. Maintenant, puisque vous nous fournissez vous-mêmes la distinction entre les entreprises que les Généraux font de leur chef, & celles qu'ils font par l'autorité publique; j'avoue que le Consul Lutatius a fait avec nous un Traité, dans lequel il y a une clause qui met les Alliés des deux Peuples à couvert de toute insulte. Il n'y est pas dit un mot des Sagontins, qui alors n'étoient pas encore vos Alliés. Vous me repondrez sans doute que dans le Traité que vous fites quelque tems après avec Asdrubal, les Sagontins sont expressément nommés. J'en conviens. Mais à cette objection je n'ai autre chose à répondre, que ce que vous m'avez appris vous-mêmes. Vous avez prétendu que vous n'étiez point tenu d'exécuter le prémier Traité de Luta tius, parce qu'il n'avoit point été confirmé par le Peuple & le Sénat de Rome. Et c'est par cette raison qu'on en a fait un second, qui a été ratifié par ces deux Ordres. Nous convenons de ce principe. Si donc les Traités de vos Généraux ne vous engagent point, à moins que vous ne les ayiez approuvés, celui qu'Asdrubal a fait avec vous sans nous consulter, n'a pu nous engager non plus. Ainsi cessez de parler de Sagonte & de l'Ebre, & faites enfin éclater le projet que vous tenez depuis si longtems renfermé dans votre cœur.

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Cette maniére simple & franche d'interFrivolesraisonsdes Carthaginoispour justifier le siége de Sagonte.Polyb. III.175. 176.Liv. XXI.19.roger les Carthaginois, puis sur leur réponse de leur déclarer la guerre, parut aux Romains plus convenable à la dignité de leur caractére, que si l'on se fût amusé à subtiliser sur l'interprétation des Traités, surtout depuis que la prise & la ruïne de Sagonte avoient rompu toute espérance de paix. Car s'il se fût agi d'entrer en dispute, il auroit été aisé de repliquer au Sénateur Carthaginois, qu'il avoit tort de comparer le prémier Traité de Lutatius qui fut chan gé, avec celui d'Asdrubal; puisqu'il étoit expressément marqué dans celui de Lutatius,qu'il n'auroit de force, qu'aut ant qu'il auroit été approuvé par le Peuple Romain: aulieu qu'il n'y avoit aucune exception sem blable dans celui d'Asdrubal, & que ce dernier avoit été confirmé par un silence de tant d'années du vivant d'Asdrubal même, & depuis sa mort. Après tout, quand on s'en seroit tenu au Traité de Lutatius, les Sagontins étoient suffisamment compris dans les termes généraux d'Alliés des deux Peuples; cette clause n'énonçant pas ceux qui l'étoient alors, & n'exceptant point ceux qui pourroient le devenir dans la suite. Or les deux Peuples s'étant réservé là-dessus P. Cornel. Ti. Sempron. Cons.An. R.534.Av. J. C.218.une entiére liberté pour l'avenir, étoit-il jufte, ou qu'ils n'admissent aucune nation dans leur alliance, quelque service qu'ils en eussent reçu; ou qu'ils ne protégeassent pas celle qu'ils y auroient admise? Tout ce que les Romains & les Carthaginois pouvoient exiger réciproquement les uns des autres, c'est qu'ils ne chercheroient point à se débaucher leurs Alliés; & que s'il se trouvoit quelque Peuple qui voulût passer du parti des uns à celui des autres, il ne seroit point reçu.


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Cette maniére simple & franche d'interFrivolesraisonsdes Carthaginoispour justifier le siége de Sagonte.Polyb. III.175. 176.Liv. XXI.19.roger les Carthaginois, puis sur leur réponse de leur déclarer la guerre, parut aux Romains plus convenable à la dignité de leur caractére, que si l'on se fût amusé à subtiliser sur l'interprétation des Traités, surtout depuis que la prise & la ruïne de Sagonte avoient rompu toute espérance de paix. Car s'il se fût agi d'entrer en dispute, il auroit été aisé de repliquer au Sénateur Carthaginois, qu'il avoit tort de comparer le prémier Traité de Lutatius qui fut chan gé, avec celui d'Asdrubal; puisqu'il étoit expressément marqué dans celui de Lutatius,qu'il n'auroit de force, qu'aut ant qu'il auroit été approuvé par le Peuple Romain: aulieu qu'il n'y avoit aucune exception sem blable dans celui d'Asdrubal, & que ce dernier avoit été confirmé par un silence de tant d'années du vivant d'Asdrubal même, & depuis sa mort. Après tout, quand on s'en seroit tenu au Traité de Lutatius, les Sagontins étoient suffisamment compris dans les termes généraux d'Alliés des deux Peuples; cette clause n'énonçant pas ceux qui l'étoient alors, & n'exceptant point ceux qui pourroient le devenir dans la suite. Or les deux Peuples s'étant réservé là-dessus P. Cornel. Ti. Sempron. Cons.An. R.534.Av. J. C.218.une entiére liberté pour l'avenir, étoit-il jufte, ou qu'ils n'admissent aucune nation dans leur alliance, quelque service qu'ils en eussent reçu; ou qu'ils ne protégeassent pas celle qu'ils y auroient admise? Tout ce que les Romains & les Carthaginois pouvoient exiger réciproquement les uns des autres, c'est qu'ils ne chercheroient point à se débaucher leurs Alliés; & que s'il se trouvoit quelque Peuple qui voulût passer du parti des uns à celui des autres, il ne seroit point reçu.


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Cette maniére simple & franche d'interFrivolesraisonsdes Carthaginoispour justifier le siége de Sagonte.Polyb. III.175. 176.Liv. XXI.19.roger les Carthaginois, puis sur leur réponse de leur déclarer la guerre, parut aux Romains plus convenable à la dignité de leur caractére, que si l'on se fût amusé à subtiliser sur l'interprétation des Traités, surtout depuis que la prise & la ruïne de Sagonte avoient rompu toute espérance de paix. Car s'il se fût agi d'entrer en dispute, il auroit été aisé de repliquer au Sénateur Carthaginois, qu'il avoit tort de comparer le prémier Traité de Lutatius qui fut chan gé, avec celui d'Asdrubal; puisqu'il étoit expressément marqué dans celui de Lutatius,qu'il n'auroit de force, qu'aut ant qu'il auroit été approuvé par le Peuple Romain: aulieu qu'il n'y avoit aucune exception sem blable dans celui d'Asdrubal, & que ce dernier avoit été confirmé par un silence de tant d'années du vivant d'Asdrubal même, & depuis sa mort. Après tout, quand on s'en seroit tenu au Traité de Lutatius, les Sagontins étoient suffisamment compris dans les termes généraux d'Alliés des deux Peuples; cette clause n'énonçant pas ceux qui l'étoient alors, & n'exceptant point ceux qui pourroient le devenir dans la suite. Or les deux Peuples s'étant réservé là-dessus P. Cornel. Ti. Sempron. Cons.An. R.534.Av. J. C.218.une entiére liberté pour l'avenir, étoit-il jufte, ou qu'ils n'admissent aucune nation dans leur alliance, quelque service qu'ils en eussent reçu; ou qu'ils ne protégeassent pas celle qu'ils y auroient admise? Tout ce que les Romains & les Carthaginois pouvoient exiger réciproquement les uns des autres, c'est qu'ils ne chercheroient point à se débaucher leurs Alliés; & que s'il se trouvoit quelque Peuple qui voulût passer du parti des uns à celui des autres, il ne seroit point reçu.


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Annibal avoit donné à Hannon le gouvernement de cette province en-deçà de l'Ebre, & l'avoit chargé de la maintenir dans les intérêts des Carthaginois. Pour arrêter

* Aujourd'hui Empurius, capitale du Lampourdan.

P. Corn. Ti. Sempron. Cons. les progrès des Romains, & ne pas attenAn. R.534.Av. J. C.218.dre que tout le pays fût déclaré pour eux, il alla camper à leur vue, & leur présenta la bataille. Scipion l'accepta avec joie, parce que ne pouvant éviter d'avoir affaire à Asdrubal & à Hannon, il aimoit mieux les combattre séparément, que de les avoir sur les bras tous deux ensemble. La victoire lui couta peu. Il tua aux ennemis six mille hommes, prit le Général lui-même avec quelques-uns des principaux Officiers, fit deux mille prisonniers, avec ceux qui étoient restés à la garde du camp, dont il se rendit maitre, aussi-bien que de* Scissis ville voisine de ce lieu qu'il prit d'assaut. Il y fit un butin très considérable, parce que c'étoit-là que tous ceux qui étoient passés en Italie avec Annibal, avoient laissé leurs équipages.


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Avant que le bruit de cette défaite se fût répandu, Asdrubal passa l'Ebre avec huit mille hommes de pié, & mille cavaliers, & vint au devant de Scipion, dans la pensée qu'il ne faisoit qu'arriver en Espagne. Mais quand il eut appris la perte qu'Han non avoit faite, auprès de Scissis, de la bataille & de son camp, il tourna du côté de la mer. Il rencontra assez près de Tarragone** les matelots & les soldats de la

* On n'en trouve aucun vestige dans les anciens Géographes.

** Ville de Catalogne.

P. Corn. Ti. Sempron. Cons.An. R.534.Av. J. C.218.Flotte de Scipion, épars négligemment dans la campagne, par une suite de la sécurité que leur inspiroient les heureux succès de l'Armée de terre; & aiant envoyé contr'eux sa cavalerie, il en passe un grand nombre au fil de l'épée, & pousse les autres jusqu'à leurs vaisseaux. Il se retire ensuite, & repassant l'Ebre il prit son quartier d'hiver à la nouvelle Carthage, où il donna tous ses soins à de nouveaux préparatifs, & à la garde des pays d'en-deçà du fleuve.


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vinzen werden unter die Consuln ausgetheilt. DieRömischen Gesandten kündigen den Carthaginensernden Krieg an. Schlechte Ausflüchte derselben, dieBelagerung von Sagunt zu rechtfertigen. WahreUrsache des andern Punischen Krieges. Die Römischen Gesandten gehen erst in Spanien, denn nachItalien. Hannibal macht Zurüstungen nach Italienzu gehen. Verzeichniß der Carthaginensischen Heere. Reise des Hannibal nach Cadix. Er sorgt fürdie Sicherheit von Afrika und Spanien, wo er seinen Bruder Asdrubal läßt.

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vultu, vimque in oculis, habitum oris, linea menta intueri. Deinde brevi effecit, ut paterin se minimum momentum ad favorem conci liandum esset. Nunquam ingenium idem adres diuersissimas parendum atque imperan dum habilius fuit. Itaque haud facile discer neres, utrum imperatori an exercitui carioresset. Neque Asdrubal alium quemquampræficere malle, ubi quid strenue ac fortiteragendum esset: neque milites alio duce plusconfidere aut audere. Plurimum audaciæ adpericula capessenda, plurimum consilii interipsa pericula erat. Nullo labore aut corpusfatigari aut animus vinci poterat. Caloris acfrigoris patientia par, cibi potionisque desi derio naturali non voluptate modus finitus:vigiliarum somnique nec die nec nocte discri minata tempora; id quod gerendis rebus su- peresset, quieti datum. Ea neque molli stratoneque silentio arcessita; multi sæpe militarisagulo opertum humi jacentem inter custodi as stationesque militum conspexerunt. Vesti tus nihil inter æquales excellens; arma atqueequi conspiciebantur. Equitum peditumqueidem longe primus erat. Princeps in præli um ibat; ultimus prælio conserto excedebat.Has tantas viri virtutes ingentia vitia æqua bant, inhumana crudelitas, perfidia plus quam Punica, nihil veri, nihil sancti, nullusDeum metus, nullum jusjurandum, nulla re ligio. Cum hac indole virtutum atquo viti orum triennio sub Asdrubale imperatore me ruit; nulla re, quae agenda videndaquemagno futuro duci essent, prætermissa Liv.XXI.

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vultu, vimque in oculis, habitum oris, linea menta intueri. Deinde brevi effecit, ut paterin se minimum momentum ad favorem conci liandum esset. Nunquam ingenium idem adres diuersissimas parendum atque imperan dum habilius fuit. Itaque haud facile discer neres, utrum imperatori an exercitui carioresset. Neque Asdrubal alium quemquampræficere malle, ubi quid strenue ac fortiteragendum esset: neque milites alio duce plusconfidere aut audere. Plurimum audaciæ adpericula capessenda, plurimum consilii interipsa pericula erat. Nullo labore aut corpusfatigari aut animus vinci poterat. Caloris acfrigoris patientia par, cibi potionisque desi derio naturali non voluptate modus finitus:vigiliarum somnique nec die nec nocte discri minata tempora; id quod gerendis rebus su- peresset, quieti datum. Ea neque molli stratoneque silentio arcessita; multi sæpe militarisagulo opertum humi jacentem inter custodi as stationesque militum conspexerunt. Vesti tus nihil inter æquales excellens; arma atqueequi conspiciebantur. Equitum peditumqueidem longe primus erat. Princeps in præli um ibat; ultimus prælio conserto excedebat.Has tantas viri virtutes ingentia vitia æqua bant, inhumana crudelitas, perfidia plus quam Punica, nihil veri, nihil sancti, nullusDeum metus, nullum jusjurandum, nulla re ligio. Cum hac indole virtutum atquo viti orum triennio sub Asdrubale imperatore me ruit; nulla re, quae agenda videndaquemagno futuro duci essent, prætermissa Liv.XXI.

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Es gehört uns das Recht nur, überunsern Mitbürger zu urtheilen, undzu untersuchen, ob er von sich selbst,oder auf unsern Befehl den Krieg unternommen hat. Alles, was ihr mituns auszumachen habt, beruht darauf, ob durch die Belagerung vonSagunt die Verträge zwischen euchund uns verletzt worden sind. Itztda ihr uns selbst den Unterschied andie Hand gebt zwischen dem, was dieGenerale von sich selbst, und zwischen dem, was sie auf Befehl ihrerObern thun, so räume ich ein, daßder Consul Lutatius einen Vergleichmit uns gemacht hat, worinnen bedingt ist, daß die Bundsgenossen vonbeyden Seiten vor allen Anfällen sicher seyn sollen. Darinnen steht nunkein Wort von den Saguntinern, diedamals eure Bundsgenossen nochnicht waren. Ihr werdet mir unstreitig antworten, daß in dem Vertrage, den ihr bald darauf mit demAsdrubal aufrichtetet, die Saguntiner ausdrücklich genannt sind. Ichräume es ein. Allein auf diesen Einwurf habe ich weiter nichts zu antworten, als was ihr mir selbst angegeben habt. Ihr habt nicht wollenan den Tractat des Lutatius gebun

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den seyn, weil er von dem RömischenSenate und Volke nicht gebilligtworden. Und deswegen hat man einen andern gemacht, welchen beydeStände gebilligt haben. Wir räumen dieses ein. Wenn euch also dieTractaten eurer Generale nicht binden, wofern ihr sie nicht gebilligthabt, so kann der Tractat, den Asdrubal, ohne unsre Einwilligung miteuch geschlossen hat, uns nicht mehrverbindlich machen. Also hört aufvon Sagunt und vom Ebrus zu reden, und laßt endlich den Entschlußausbrechen, den ihr so lange in euermHerzen gefaßt habt.

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Alsdann zeigte ihnen Fabius den einenSchoos seines Rockes, den er zusammengenommen hatte, und sprach mit einer trotzigen Stimme: Ich trage hierinnen denKrieg und den Frieden, wählt eucheins von beyden. Auf die Antwort, daßer selbst wählen könnte, antwortete er: Ichgebe euch also den Krieg, und ließ denSchoos fallen. Wir nehmen ihn vonHertzen gern an, und wollen ihn selbstführen, antworteten die Carthaginensermit eben diesem Trotze. Diese freymüthigePolyb. III. 175. 176. Liv. XXI.und ungekünstelte Art, die Carthaginenserzu fragen, und ihnen auf ihre Antwort denKrieg anzukündigen, schien den Römern der Vom andern Punischen Kriege. 339 Würde ihres Charakters anständiger zuseyn, als sich mit einer spitzfündigen Untersuchung wegen der Auslegung der Tractatenaufzuhalten, zumal da die Einnahme undder Ruin von Sagunt alle Hoffnung zu einem Frieden unterbrochen hatte. Dennwenn sie sich in einen Streit deswegen hätten einlassen wollen, so wäre es leicht gewesen, dem Carthaginensischen Senator zu antworten, daß er den ersten Vergleich des Lutatius, welcher geändert wurde, mit demVergleiche des Asdrubal mit Unrecht vergliche, weil in jenem ausdrücklich stund,daß er nicht eher gültig seyn sollte, alsbis er von dem Römischen Volke gebilligt seyn würde; in dem Vergleichedes Asdrubal aber keine solche Ausnahmesich befand, und derselbe durch ein so vieljähriges Stillschweigen bey den Lebzeiten undnach dem Tode des Asdrubal war gebilligt worden. Gesetzt auch, daß man sichan den Vergleich des Lutatius hätte haltenwollen, so waren die Saguntiner schon zurGnüge in dem allgemeinen Ausdrucke derBundesgenossen beyder Völker begriffen. Dieser Artikel bemeinte nicht die,so es damals waren, und schloß diejenigennicht aus, die es künftig werden würden.Da nun also beyde Völker wegen des Zukünftigen sich ihre völlige Freyheit vorbehalten hatten, war es gerecht, daß sie entwe 340 Vom andern Punischen Kriege.der keine Nation in ihren Bund mehr aufnehmen sollten, wenn sie ihnen auch noch sogroße Dienste geleistet hätte, oder daß sie denen ihren Schutz versagen sollten, die sie dareinaufnehmen würden? Alles was die Römerund Carthaginenser von einander fodernkonnten, war dieses, daß sie nicht suchensollten, einander ihre Bundesgenossen abtrünnig zu machen, oder daß sie diejenigen,welche von einer Partey zur andern übergehen wollten, nicht annehmen durften.