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C'est un autre Hannon que celui qui étoit resté en Espagne.

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Les Gaulois s'étoient postés sur l'autre bord, bien disposés à lui disputer le passage. Il n'étoit pas possible de les attaquer de front. Il commanda un détachement considérable de ses troupes sous la conduite (a) d'Hannon fils de Bomilcar, pour aller passer le fleuve plus haut; & afin de dérober leur marche & son dessein à la connoissance des ennemis, il les fit partir au commencement de la troisiéme nuit. Il lui ordonna de remonter vers la source du Rhône avec une partie de l'Armée, de le passer ensuite le plus secrettement qu'il pourroit au prémier endroit facile, & enfin de faire faire à ses gens un long circuit en approchant des ennemis, pour les venir attaquer en queue quand il en seroit tems. La chose reussit

(a) C'est un autre Hannon que celui qui étoit resté en Espagne.

P. Cornel. Ti. Sempron. Cons.An. R.534.Av. J. C.218.comme il l'avoit projettée. Des Gaulois, qu'Annibal leur avoit donnés pour guides, leur firent faire une marche d'environ vingt- cinq milles, c'est-à-dire de huit ou neuf lieues; au bout de laquelle ils montrérent à Hannon une petite Ile que forme le fleuve en se partageant, ce qui fait qu'en cet endroit il est moins profond, & plus aisé à traverser. Ils* passérent le fleuve le lendemain, sans trouver aucune résistance, & sans que les ennemis s'en aperçussent. Ils se reposérent le reste du jour, & pendant la nuit, (c'étoit la cinquiéme) ils s'avancérent à petit bruit vers l'ennemi.


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Annibal n'avoit commencé à faire passer la rivière à ses gens, qu'après avoir vu sur l'autre rive une fumée s'élever: c'étoit le signal que devoient donner ceux qui étoient passés avec Hannon. Aussitôt tout s'arrange, tout annonce les préludes d'un grand combat. Sur les bateaux, les uns s'encourageoient mutuellement avec de grands cris, les autres lutoient pour ainsi dire contre la violence des flots; & les Carthaginois restés sur le bord, animoient de la main & de la voix leurs compagnons. Les Barbares, de l'autre côté, poussoient selon leur coutume des cris & des hurlemens épouvantables, heurtoient leurs boucliers les uns contre les autres, & se promettoient déja une victoire assurée. Dans ce moment, ils entendent derriére eux un grand bruit, ils voient toutes leurs tentes en feu, & se sen tent attaquer vivement en queue. Annibal, animé par le succès, à mesure que ses gens débarquent, les range en bataille, les exhorte à bien faire, & les méne aux ennemis. Ceux-ci, épouvantés & déja mis en desordre par un événement si imprévu, sont tout d'un coup enfoncés, & obligés de prendre la fuite.


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Die Gallier stunden auf der andern Seite, mit dem festen Entschlusse, ihm den Ubergang zu verwehren. Es war nicht möglich,sie gerade mit ganzer Fronte anzugreifen. Ercommandirte also einen ansehnlichen Theilseiner Armee unter der Anführung des Bomilkar über den Fluß weiter oben zu gehen,und damit er ihren Marsch und sein Vorhaben vor den Feinden verbergen möchte, soließ er sie gleich um die dritte Nachtwachefortziehen. Er befahl ihm gegen die Qvelleder Rhone weiter mit einem Theii der Armee zurück zu gehen, und so still als möglich,wo es am leichtesten angieng, über den Flußzu setzen, mit seinen Truppen einen weitenUmschweif zu nehmen, und sich also demFeinde zu nähern, damit er ihnen in den Rückenfallen könnte, wenn es Zeit wäre. Die Sache glückte ihm, wie er sie ausgesonnen hatte.Die Gallier, welche sie anführten, liessen sieetwa einen Marsch von fünf und zwanzigrömischen oder acht oder neun französischen Meilen thun. Alsdann zeigten sie dem Han no eine kleine Insel, welche der Fluß formiret, indem er sich theilt, weswegen er an diesem Orte nicht so tief ist, so daß man leichtdarüber kommen kann. Sie giengen amMorgen über den Fluß, ohne einigen Widerstand zu finden, und ohne einen Feind 364 Vom andern Punischen Kriege. wahrzunehmen. Sie ruhten den Tag überaus, und während der Nacht, welches nunmehr die fünfte war, näherten sie sich demFeinde in aller Stille.


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Hannibal hatte seine Völker nicht eherüber den Fluß gehen lassen, als bis er aufder andern Seite einen Rauch aufsteigensehen. Das war das Zeichen, welches von Vom andern Punischen Kriege. 365 denen, die mit dem Hanno (*) schon über denFluß, gegeben werden sollte. So gleich ordnet sich alles, alles verkündigt die Vorspieleeiner grossen Schlacht. Auf den Schiffenmachten die Truppen einer dem andern Muthmit einem grossen Geschreye; die andernrangen so zu sagen, mit der Heftigkeit desStroms, und die Carthaginenser, die nocham Ufer blieben, frischten ihre Spießgesellenmit der Hand und mit der Stimme an. DieBarbaren erhuben auf ihrer Seite, wie esihre Gewohnheit ist, ein grosses Geschreyund ein schreckliches Geheul, stiessen mit ihren Schilden gegen einander und versprachensich schon einen vollkommnen Sieg. Indiesem Augenblicke hören sie hinter sich einengrossen Lerm, sehen alle ihre Gezelte im Feuer auffliegen, und sehen sich im Rücken angegriffen. Hannibal, welchem der glücklicheErfolg auffrischt, ordnet seine Völker so, wiesie ausgesetzt werden, in Schlachtordnung,ermahnt sie, sich tapfer zu halten, und führtsie gegen den Feind. Diese, welche durcheinen so unvermutheten Uberfall schon in einSchrecken gejagt und in Unordnung gebrachtwaren, wurden auf einmal übern Haufengeworfen und genöthigt, die Flucht zu ergreifen.


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(*) Ein andrer Hanno, als der in Spanien zurückgelassen worden.


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Annibal rangea aussi son Armée sur une même ligne. Il mit à la gauche la Cavalerie Espagnole & Gauloise appuyée à l'Aufide, pour l'opposer à la Cavalerie Romaine; & tout de suite une moitié de l'Infanterie Africaine pesamment armée, l'Infanterie Espagnole & Gauloise qui faisoit proprement le centre, l'autre moitié de l'Infanterie Africaine, & enfin la Ca- C. Ter. Varro, L. Æmil. Cons. valerie Numide qui composoit l'aile droiAn. R.536.Av. J. C.216.te. Les gens de trait étoient à la tête vis- à-vis ceux des Romains. Asdrubal avoit la gauche, Hannon la droite, Annibal, aiant avec lui Magon son frére, s'étoit réservé le commandement du centre.


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Hannon sortit en même tems du pays des Brutiens, & se rendit près de Nole a T. Sempron. Q. Fabius, Cons.vec les soldats & les éléphans que BomilAn. R.537.Av. J. C.215.est battuedevant No le par Marcellus.Liv.XXIII.43-46.car avoit amenés de Carthage. Annibal, qui étoit campé assez près de la ville, aiant examiné tout avec beaucoup de soin, reconnut que ses Alliés ne lui avoient fait que de faux rapports, & lui avoient exposé les choses tout autrement qu'elles n'étoient. Car Marcellus se conduisoit avec beaucoup de prudence, ne sortant que bien accompagné pour aller piller le pays, après avoir fait reconnoître tous les environs, & s'être ménagé une retraite en cas qu'il fût attaqué; enfin avec les mêmes précautions, que s'il eût eu à combattre contre Annibal lui-même. Et dans l'occasion présente, dès qu'il sut que l'ennemi s'approchoit, il tint ses soldats renfermés dans la ville.


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An. R.537.Av. J. C.215.Tentati ve inutiled'Hannonsur Rhege.Liv.XXIV. 1.

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Dès qu'Hannon fut retourné de la Campanie dans le canton des Brutiens, guidé & secouru par les naturels du pays, il son gea à attirer dans son parti les Villes Grecques qui demeuroient attachées à celui des Romains. Les Brutiens, qui s'étoient flatés de piller Locres & Rhége, mécontens de voir leur espérance frustrée, allérent a Crotoneenfin céde.Liv.XXIV. 2.3.vec leurs propres forces assiéger Crotone, dans le dessein d'emporter cette ville, & de s'en rendre maîtres en leur nom. Crotone avoit été autrefois une ville puissan te, mais depuis les guerres de Pyrrhus elle étoit fort déchue de son ancienne opuTemplecélébre deJunon Lacinie.Ibid.lence. A six milles de la ville étoit le fameux Temple de Junon Lacinie, plus célébre que la ville même, & pour lequel tous les Peuples d'alentour avoient une extrême vénération. Entre beaucoup d'autres richesses, on y voyoit une colonne d'or massif. Ces richesses, aussi- bien que celles de la ville, étoient un grand appas pour les Brutiens, & les dissensions des habitans leur donnoient lieu d'espérer un heureux succès de leur entreprise. A Crotone, comme dans presque toutes les autres villes de l'Italie, le Sénat demeuroit fidéle aux Romains, & la multitude étoit portée à faire alliance avec les Carthaginois. Le Peuple aiant livré la ville aux Brutiens, les pré- T. Sempron. Q. Fabius, Cons. miers de Crotone se retirérent dans laAn. R.537.Av. J. C.215. Citadelle, qui étoit très forte. Les Brutiens, jugeant bien qu'ils ne pouvoient pas la prendre de force, eurent recours à Hannon, qui engagea les assiégés à consentir qu'on les transportât à Locres.


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Dès qu'Hannon fut retourné de la Campanie dans le canton des Brutiens, guidé & secouru par les naturels du pays, il son gea à attirer dans son parti les Villes Grecques qui demeuroient attachées à celui des Romains. Les Brutiens, qui s'étoient flatés de piller Locres & Rhége, mécontens de voir leur espérance frustrée, allérent a Crotoneenfin céde.Liv.XXIV. 2.3.vec leurs propres forces assiéger Crotone, dans le dessein d'emporter cette ville, & de s'en rendre maîtres en leur nom. Crotone avoit été autrefois une ville puissan te, mais depuis les guerres de Pyrrhus elle étoit fort déchue de son ancienne opuTemplecélébre deJunon Lacinie.Ibid.lence. A six milles de la ville étoit le fameux Temple de Junon Lacinie, plus célébre que la ville même, & pour lequel tous les Peuples d'alentour avoient une extrême vénération. Entre beaucoup d'autres richesses, on y voyoit une colonne d'or massif. Ces richesses, aussi- bien que celles de la ville, étoient un grand appas pour les Brutiens, & les dissensions des habitans leur donnoient lieu d'espérer un heureux succès de leur entreprise. A Crotone, comme dans presque toutes les autres villes de l'Italie, le Sénat demeuroit fidéle aux Romains, & la multitude étoit portée à faire alliance avec les Carthaginois. Le Peuple aiant livré la ville aux Brutiens, les pré- T. Sempron. Q. Fabius, Cons. miers de Crotone se retirérent dans laAn. R.537.Av. J. C.215. Citadelle, qui étoit très forte. Les Brutiens, jugeant bien qu'ils ne pouvoient pas la prendre de force, eurent recours à Hannon, qui engagea les assiégés à consentir qu'on les transportât à Locres.


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Hiéron, fidéle Allié des Romains. Sa mort. Eloge de ce Prince. Hiéronyme succéda à Hiéron. Dessein qu'avoit euHiéron de rétablir la liberté à Syracu- se. Sages précautions qu'il prit en mourant. Andranodore écarte tous les autres Tuteurs. Caractére d'Hiéronyme. Conspiration contre ce jeune Prince. Il se déclare pour les Carthaginois. Il traite indécemment les Ambassadeurs de Rome. Fabius empêche qu'Otacilius mari de sa niéce ne soit nommé Consul. Fabius & Marcellus sont nommés Consuls, & entrent en charge. Distribution des troupes. Création des Censeurs. Mate lots fournis par les Particuliers. Annibal retourne en Campanie. Les Généraux Romains se rendent tous à leurs dépar temens. Combat entre Hannon & Gracchus près de Bénévent. Les Romains remportent la victoire. Gracchus accor de la liberté aux esclaves qui portoient les armes sous ses ordres, pour récompen- ser leur courage. Légére punition des lâches. Joie des victorieux en retournant à Bénévent. Repas que leur donnent les habitans. Nouvel avantage deMarcellus sur Annibal. Sévérité des Censeurs à Rome. Preuves admirables de l'amour du Bien Public dans plusieurs

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Hannon

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Combatentre Han non &Gracchusprès deBénévent.Les Romainsrempor tent lavictoire.Gracchusaccorde laliberté auxEsclaves.Liv.XXIV.14-16.

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Hannon & Tib. Gracchus étoient parCombatentre Han non &Gracchusprès deBénévent.Les Romainsrempor tent lavictoire.Gracchusaccorde laliberté auxEsclaves.Liv.XXIV.14-16.tis comme de concert, le prémier du pays des Brutiens avec un corps considérable d'Infanterie & de Cavalerie, & l'autre de son camp de Lucérie, pour s'approcher de Bénévent. Le Romain entra d'abord dans la ville. Mais aiant appris qu'Hannon étoit campé à trois milles de-là sur les bords du Calore, & qu'il faisoit le dégat dans les campagnes voisines, il sortit aussi de Bénévent, & s'étant campé environ à mille pas de l'ennemi, il assembla ses soldats pour les haranguer. La plupart étoient des esclaves, qui, depuis deux ans entiers qu'ils étoient dans le service, aimoient mieux mériter leur liberté par des actions, que la demander par des paroles. Il s'étoit pourtant apperçu, en sortant des quartiers d'hiver, de quelques murmures confus. Ils s'étoient plaints d'un si long esclavage, se demandant les uns aux autres s'il ne se verroient jamais libres. Gracchus prit delà occasion d'écrire au Sénat, pour lui faire connoître ce qu'ils méritoient, plutôt que ce qu'ils demandoient. Il lui représenta, “qu'ils avoient servi jusques-là Q. Fab. M. Cl. Marcel. Cons.An. R.538.Av. J. C.214.avec autant de fidélité que de courage, & que pour être des soldats accomplis il ne leur manquoit que la liberté.“ Le Sénat l'avoit laissé le maître de faire là- dessus tout ce qu'il jugeroit le plus à propos pour le bien de la République.