1 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /
In eben dem Augenblicke erfuhr Ali, daßTod des Zobeir. auch Zobeir, das andere Haupt der Rebellen, elendiglich umgekommen sey. Man hat gesehen, wie er sich nach seiner mit dem Califen gehabten Unterredung, dennoch wieder von der Aiesha verführen lassen, die Waffen gegen den Ali nicht nieder zu legen; doch eben, als man handgemein werden wollte, hatte er neue Gewissensbisse gefühlt. Weil man ihm berichtete, daß ein angesehener Muselmann, Namens Amarebn - Yasser, sich unter der Armee des Ali befände; so erinnerte er sich, wie er den Mahomet habe sagen hören, daß dieser Muselmann der Billigkeit und Gerechtigkeit dergestalt ergeben sey, daß er niemals eine andre, als diejenige Parthey ergreiffen würde, welche Recht habe. Dieser Gedanke rührte ihn so lebhaft, daß er sich ganz in der Stille zurück zog. Er nahm seinen Weg in ein Thal, wo er eine Schaar Araber antraf, welche von dem Hanafebn - Kais angeführet wurde. Dieser hatte sich Ali. Hegire 36. n. C. G. 656.bey der allgemeinen Uneinigkeit auf keine Seite geschlagen, sondern, weil er hörte, daß es ehestens zum Treffen kommen würde, den Ausgang abwarten wollen, um alsdann der stärksten Parthey beyzutreten.
2 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /
Ali war anfangs sehr unentschlossen; doch bequemete er sich endlich, diesen Titel dem Besten des Friedens aufzuopfern. Er entdeckete die Ursachen seiner Aufführung in einer Unterredung, die er mit dem Hanaf - ebn - Kais, welcher einer andern Meinung war, dieserwegen hatte.
3 - Des Abts von Marigny Geschichte der Araber unter der Regierung der Califen /
Ich erinnere mich, sagte Ali, daß, als ich Schreiber bey dem Mahomet war, der Prophet, mein Swiegervater, sich in dem Friedensschlusse, den er mit dem Sohail, welcher sich wider ihn empöret hatte, einen Apostel und Gesandten Gottes nennete. Als Sohail diesen Ti Ali. Hegire 37. n. C. G. 657.tel sah, wollte er den Frieden nicht unterzeichnen, und sagete zu mir: Wenn ich deinen Schwiegervater dafür hielte; so würde ich ihn wahrhaftig nicht bekrieget haben. Streiche diese Benennung also nur so gleich aus! Mahomet sagete hierauf zu mir: daß dieser Titel von dem Friedensschlusse im geringsten nicht abhienge, daß es auf die Zeit ankommen würde, seine Wahrhaftigkeit zu bestätigen; und daß ich ihn also nur hinweg lassen könnte. Er kehrete sich hierauf zu mir, und sprach; Denke einmal hieran, wenn du dich in gleichen Umständen befinden wirst. Ali ließ dem Hanaf also überlegen, daß der Friede diese Aufopferung seiner Würde nothwendig erfordre, und daß er also ganz wohl darein willigen könne, da er das verehrungswürdige Beyspiel des Propheten vor sich hätte.
4 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
Ali apprit dans le même instant,Mort deZobéir. que Zobéir, autre chef des rebelles, venoit aussi de périr misérablement. On a vu qu'après l'entrevue qu'il avoit eue avec le Calife, il s'étoit laissé séduire par Aiésha, & qu'il avoit repris les armes contre Ali; mais dans le tems même qu'on se préparoit à en venir aux mains, il lui étoit venu de nouveaux scrupu- HistoireAli.Hégire 36.Ere Chr. 656.les. Ayant été informé qu'un Musulman de réputation, nommé Ammar-ebn-Yasser, étoit dans l'armée d'Ali; il se ressouvint d'avoir entendu dire à Mahomet, que ce Musulman étoit tellement dévoué à l'équité & à la justice, que le parti qu'il embrasseroit seroit toujours celui de la bonne cause. Cette idée le frappa si vivement, qu'il se retira sans rien dire. Il prit sa route vers un vallon, où ilrencontraun détachement d'Arabes, commandé par Hanaf-ebn-Kaïs: celui-ci n'avoit pris aucun parti dans la querelle commune, & sachant qu'on étoit près d'en venir aux mains, il attendoit prudemment le succès de la bataille pour se ranger du côté le plus fort.
5 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
Ali fut d'abord très-embarassé surAli.Hégire 37.Ere Chr. 657. le parti qu'il devoit prendre, & enfin il résolut de sacrifier ce titre au bien de la paix. Il exposa les raisons de sa conduite, dans une conférence qu'il eut à ce sujet avec Hanaf- ebn-Kaïs, qui étoit d'un avis différent.
6 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
Je me souviens, lui dit Ali, qu'étant Secrétaire de Mahomet, mon beau-père le Prophéte ayant dressé lui- même les articles de la paix qu'il faisoit avec Sohail, qui s'étoit révolté contre lui, s'étoit qualifié d'Apôtre & envoyé de Dieu. Sohail voyant ces titres, refusa de signer la paix, en me disant: Si je reconnoissois ces titres dans la personne de votre beau-père, je n'aurois jamais pensé à lui faire la guerre. Effacez-les donc au plutôt. Mahomet me dit alors que ces titres ne dépendoient pas du traité, & que ce seroit le tems qui en prouveroit la réalité: ainsi il n'y a qu'à les rayer. Puis se tournant vers moi: Souvenez-vous bien, ajouta-t'il, que vous vous trouverez un jour dans un cas semblable.Ali fit donc observer à Hanaf que le bien de la paix paroissant exiger actuellement qu'il fît un sacrifice de ses qua- HistoireAli.Hégire 37.Ere Chr. 657.lités, il croyoit ne pouvoir rien faire de mieux que d'y consentir, sur-tout y étant autorisé par un exemple aussi respectable que celui du Prophéte son beau-père.
7 - Histoire des Arabes sous le gouvernement des Califes /
Dès que cette difficulté fut levée, on signa le traité, & quelque-tems après, Ali & Moavias se retirerent, le premier à Couffah, & l'autre à Damas. Ils laisserent à leurs Généraux la conduite des troupes; & à l'égard des affaires qui concernoient la religion, chacun nomma un Iman de son côté.