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Cependant, lorsque Magon, frére d'Annibal, étoit sur le point de partir de Carthage, pour faire passer en Italie douze mille hommes de pié, quinze cens cavaliers, vingt éléphans, & mille talens d'argent, (trois millions) avec une escorte de soixante galéres, on y aprit que les Carthaginois avoient été battus en Espagne, & que presque tous les Peuples de cette province étoient passés dans le parti des Romains. Cette nouvelle fit changer le projet d'envoyer Magon en Italie, parce que l'Espagne parut avoir un plus grand besoin de secours. Dans le même tems sur vint encore un nouvel événement, qui fit de plus en plus oublier Annibal: c'étoit une occasion qui se présentoit de recouvrer la Sardaigne. On aprit “que les RoLes Carthaginoisenvoientdes troupes en Sar daigne.Liv.XXIII. 32.mains n'avoient que fort peu de troupes dans cette Ile: qu'ils y envoyoient un Préteur nouveau & sans expérience en la place d'Aulus Cornelius, qui avoit longtems gouverné la province, & qui la connoissoit parfaitement. Que d'ailleurs les Sardiots étoient las de l'empire des Romains, qui, l'année précédente, les avoient traités avec une extrême rigueur, en les contraignant de fournir de l'argent & du blé au dessus de leurs forces. T. Sempron. Q. Fabius, Cons.An. R.537.Av. J C.215.Qu'il ne manquoit qu'un Chef à la révolte.“ Ces plaintes furent portées à Carthage, par des Députés qu'y envoyé rent secrettement les prémiers de la nation, & sur-tout Hampsicoras, le plus considérable de tous par son crédit & ses richesses. Les nouvelles d'Espagne & de Sardaigne, qu'ils aprirent dans le même tems, ayant excité tout à la fois dans leurs esprits la crainte & l'espérance, ils envoyérentMagon en Espagne avec ses vaisseaux & ses troupes; & choisirent Asdrubal, surnommé le Chauve, pour l'expédition de Sardaigne, avec des forces à peu près egales à celles que commandoit Magon.Annibal cependant, qui de son côté avoit un pressant besoin de secours, & qui voyoit ses forces diminuer de jour en jour, devoit être dans une grande inquiétude & dans un grand embarras.


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En Sardaigne, T. Manlius ranima la viLa Sardaigne serévolte.Elle est entiérementsoumisepar Mangueur des armes Romaines, qui avoient beaucoup langui depuis la maladie du Pré teur Q. Mucius. Manlius mit ses vaisseaux en sureté dans le Port de Carales, (aujour T. Sempron. Q. Fabius, Cons.An. R.537.Av. J. C.215.lius aprèsune célébre victoi re.Liv.XXIII.40. 41.d'hui Cagliari;) & aiant fait prendre les armes à l'équipage, il joignit ces soldats aux troupes qu'il avoit reçues du Préteur, & composa du tout une Armée de vingt mille hommes de pié, & de douze cens chevaux. Il eut de fort heureux succès contre les naturels du pays, qui auroient terminé la guerre de Sardaigne, si Asdrubal le Chauve, avec sa Flotte Carthaginoise que la tempête avoit poussée vers les Iles Baléares, ne fût arrivé fort à propos pour rassurer les peuples, qui étoient sur le point de rentrer sous la domination des Romains. Manlius n'eut pas plutôt appris l'arrivée de la Flotte Carthaginoise, qu'il se retira à Carales: ce qui donna à Hampsicoras, Général des Sardiens, la facilité de se joindre à Asdrubal. Ce dernier, aiant débarqué ses troupes & renvoyé ses vaisseaux à Carthage, partit avec Hampsicoras qui connoissoit le pays, pour aller piller les terres des Alliés du Peuple Romain. Il se seroit avancé jusqu'à Carales, si Manlius ne fût venu au devant de lui avec son Armée, & n'eût arrêté les ravages qu'il faisoit dans la campagne. Les deux Armées se campérent assez près l'une de l'autre; ce qui occasionna d'abord plusieurs petits combats, où les deux partis avoient alternativement l'avantage. Enfin ils en vinrent à une bataille générale, qui dura quatre heures. Les Sardiens combattirent mollement à leur ordinaire: ce furent les Carthaginois qui tinrent pendant ce tems la T. Sempron. Q. Fabius, Cons. victoire douteuse. Enfin ils lâchérent piéAn. R.537.Av. J. C.215. eux-mêmes, losqu'ils virent l'Armée des Sardiens en déroute, & la terre couverte des morts qu'ils avoient laissés sur la place. Manlius, aiant fait avancer l'aile qui avoit vaincu les Sardiens, les enveloppa dans le tems qu'ils tournoient le dos. Alors ce fut un carnage, plutôt qu'un combat. Il demeura douze mille morts sur le champ de bataille, tant Carthaginois que Sardiens. On en prit environ trois mille six cens, avec vingt-sept drapeaux.


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En Sardaigne, T. Manlius ranima la viLa Sardaigne serévolte.Elle est entiérementsoumisepar Mangueur des armes Romaines, qui avoient beaucoup langui depuis la maladie du Pré teur Q. Mucius. Manlius mit ses vaisseaux en sureté dans le Port de Carales, (aujour T. Sempron. Q. Fabius, Cons.An. R.537.Av. J. C.215.lius aprèsune célébre victoi re.Liv.XXIII.40. 41.d'hui Cagliari;) & aiant fait prendre les armes à l'équipage, il joignit ces soldats aux troupes qu'il avoit reçues du Préteur, & composa du tout une Armée de vingt mille hommes de pié, & de douze cens chevaux. Il eut de fort heureux succès contre les naturels du pays, qui auroient terminé la guerre de Sardaigne, si Asdrubal le Chauve, avec sa Flotte Carthaginoise que la tempête avoit poussée vers les Iles Baléares, ne fût arrivé fort à propos pour rassurer les peuples, qui étoient sur le point de rentrer sous la domination des Romains. Manlius n'eut pas plutôt appris l'arrivée de la Flotte Carthaginoise, qu'il se retira à Carales: ce qui donna à Hampsicoras, Général des Sardiens, la facilité de se joindre à Asdrubal. Ce dernier, aiant débarqué ses troupes & renvoyé ses vaisseaux à Carthage, partit avec Hampsicoras qui connoissoit le pays, pour aller piller les terres des Alliés du Peuple Romain. Il se seroit avancé jusqu'à Carales, si Manlius ne fût venu au devant de lui avec son Armée, & n'eût arrêté les ravages qu'il faisoit dans la campagne. Les deux Armées se campérent assez près l'une de l'autre; ce qui occasionna d'abord plusieurs petits combats, où les deux partis avoient alternativement l'avantage. Enfin ils en vinrent à une bataille générale, qui dura quatre heures. Les Sardiens combattirent mollement à leur ordinaire: ce furent les Carthaginois qui tinrent pendant ce tems la T. Sempron. Q. Fabius, Cons. victoire douteuse. Enfin ils lâchérent piéAn. R.537.Av. J. C.215. eux-mêmes, losqu'ils virent l'Armée des Sardiens en déroute, & la terre couverte des morts qu'ils avoient laissés sur la place. Manlius, aiant fait avancer l'aile qui avoit vaincu les Sardiens, les enveloppa dans le tems qu'ils tournoient le dos. Alors ce fut un carnage, plutôt qu'un combat. Il demeura douze mille morts sur le champ de bataille, tant Carthaginois que Sardiens. On en prit environ trois mille six cens, avec vingt-sept drapeaux.


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Ce qui rendit ce combat plus célébre & plus mémorable, c'est qu'Asdrubal, qui commandoit l'Armée ennemie, y demeu ra lui-même prisonnier avec Magon & Hannon, deux des plus qualifiés d'entre les Carthaginois. Magon étoit de la famille Bar cienne, & proche parent d'Annibal. Hannon étoit l'auteur de la révolte des Sardiens, & par conséquent de la guerre qui l'avoit suivie. Les Généraux Sardiens illustrérent aussi cette victoire des Romains par leurs disgraces. Car Hiostus, fils d'Hamp sicoras, fut tué dans le combat; & Hampsicoras son pére, s'étant sauvé par la fuite avec un petit nombre de Cavaliers, n'eut pas plutôt appris la mort de son fils qui mettoit le comble à son infortune, qu'il se donna la mort à lui-même dès la nuit fuivante.


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Ce qui rendit ce combat plus célébre & plus mémorable, c'est qu'Asdrubal, qui commandoit l'Armée ennemie, y demeu ra lui-même prisonnier avec Magon & Hannon, deux des plus qualifiés d'entre les Carthaginois. Magon étoit de la famille Bar cienne, & proche parent d'Annibal. Hannon étoit l'auteur de la révolte des Sardiens, & par conséquent de la guerre qui l'avoit suivie. Les Généraux Sardiens illustrérent aussi cette victoire des Romains par leurs disgraces. Car Hiostus, fils d'Hamp sicoras, fut tué dans le combat; & Hampsicoras son pére, s'étant sauvé par la fuite avec un petit nombre de Cavaliers, n'eut pas plutôt appris la mort de son fils qui mettoit le comble à son infortune, qu'il se donna la mort à lui-même dès la nuit fuivante.


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Cornus, ville capitale du canton où s'étoit donné la bataille, servit de retraite aux autres. Mais Manlius l'aiant investie T. Sempron. Q. Fabius, Cons.An. R,537.Av. J. C.215.avec son Armée victorieuse, s'en rendit maître au bout de quelques jours. A l'exemple de Cornus, les autres villes qui a voient pris le parti d'Hampsicoras & des Carthaginois, lui envoyérent des ôtages, & se rendirent à lui. Après avoir exigé d'elles de l'argent & des vivres selon les forces de chacune, il se retira à Carales avec son Armée. Il y fit embarquer ses soldats dans les vaisseaux qu'il avoit laissés dans le port, & s'en retourna à Rome. Aiant appris au Sénat la réduction de la Sardaigne, il remit aux Questeurs, ou Trésoriers, l'argent qu'il en rapportoit, aux Ediles les vivres qui lui restoient, & les prisonniers au Préteur Fulvius.


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Da während dessen Mago, der BruderV. R. E. 537. V. C. G. 215.Hannibals, im Begriff war, von Carthagoabzugehen, und die zwölftausend Mann zuFuß, fünfhundert zu Pferde, zwanzig Elephanten, und tausend Talente Silbers (ohngefähr eine Million Thaler) unter Bedeckung einer Flotte von sechzig Galeeren nachItalien überzubringen, erhielt man allda dieNachricht, daß die Carthaginenser in Spanien wären geschlagen worden, und fast alleVölker dieser Provinz die Parthey der Römer ergriffen hätten. Diese Zeitung machte,daß man den Entwurf, den man gemacht hatte, den Mago nach Italien zu schicken,änderte, weil Spanien der Hülffe weit mehrbenöthiget zu seyn schien. Hierzu kam nochein anderer Zufall, der sich um eben die Zeitereignete, und den Hannibal immer nochmehr in Vergessenheit brachte. Es war solcher die Gelegenheit, die sich darbot, Sardinien wieder zu erobern. „Man vernahm, daßDie Carthaginenser schicken Trupen nach Sardinien. Liv.XXIII.32.die Römer nicht nur eine gar geringe Machtauf dieser Insul hätten, sondern auch an die Stelle des Aulus Cornelius, der dieseProvinz lange Zeit beherrschet hatte, undsie vollkommen kannte, einen neuen undnoch ganz unerfahrnen Prätor dahin schicken wollten. Daß die Sardinier auch überhaupt des Jochs der Römer überdrüßigwären, weil man ihnen im vorigen Jahremit äuserster Härte begegnet, und sie gezwungen hätte, Geld und Getrayde überihr Vermögen herbey zu schaffen; und es 202 T. S. Gracchus, u. Q. F. Maximus, Cons.V. R. E. 537. V. C. G. 215.daher nur an einem Oberhaupte, der denAnfang zum Aufruhr machte, fehlete.“Diese Klagen wurden durch die Abgeordnete,welche die Vornehmsten der Nation, und in sonderheit Hampsicoras, der wegen seinesAnsehens und Reichthums am meisten vermochte, heimlich waren abgefertiget worden,nach Carthago überbracht. Weil diese Zeitungen, die sie zu gleicher Zeit aus Spanienund Sardinien erhielten, bey ihnen zugleichFurcht und Hofnung erweckten, beorderten sie den Mago mit seinen Schiffen und Tru pen nach Spanien, und gaben dem Hasdrubal,den man den Kahlen zunamte, fast eine gleiche Anzahl Soldaten zur Unternehmung aufSardinien. Hannibal, der eines Beystandes am höchsten benöthiget war, und seineMacht von Tage zu Tage abnehmen sahe,war indessen in der grösten Unruhe und Verlegenheit.


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In Sardinien setzte der Titus ManliusSardinien erregt einen Tumult, und wird von dem Manlius nach einem herrlichen Siege wieder unter das Joch gebracht. Liv.XXIII.40. 41.die Römische Armee, welche seit der Krank heit des Prätors Qv. Mucius gar wenig gethan hatte, wieder in Bewegung. Erbrachte seine Schiffe in den Hafen Caralis(heut zu Tage Cagliari) in Sicherheit, undvereinigte die Soldaten, die sich darauf befunden hatten, mit den Trupen, die er vondem Prätor erhielt, nachdem er Gewehr unter sie hatte austheilen lassen. Ueberhauptbestund seine Armee aus zwanzig tausend 228 T. S. Gracchus, u. Q. F. Maximus, Cons.V. R. E. 537. V. C. G. 215. Mann zu Fuß, und zwölf hundert Pferden.Er war gegen die eingebohrnen Insulanerso glücklich, daß er ohne Zweifel den Kriegin Sardinien völlig beygeleget haben würde,wenn nicht Hasdrubal der Kahle noch ebenzu rechter Zeit mit seiner CarthaginensischenFlotte, welche der Sturm an die Barbarischen Küsten verschlagen hatte, angelangetwäre, und die Völker, welche im Begriffstunden sich wieder unter Römische Botmässigkeit zu begeben, von neuen aufgebracht hätte. So bald als Manlius die Nachrichtvon der Ankunft der Carthaginensischen Flotte erhielt, zog er sich nach Cagliari zurück,und gab dadurch dem Sardinischen General Hampsicoras Gelegenheit, sich mit dem Hasdrubal zu vereinigen. Als dieser letztere seine Trupen ans Land gesetzet, und die Schiffewieder nach Carthago zurück geschicket hatte, brach er mit dem Hampsicoras, der der Gegenden kundig war, auf, um die Länder derBundsgenossen des Römischen Volks aus zuplündern und zu verheeren. Er würde bisnach Cagliari vorgerückt seyn, wenn ihm nicht Manlius mit seiner Armee entgegen gegangen wäre, und den Streiffereyen, womit erdas platte Land verwüstete, Einhalt gethanhätte. Beyde Armeen stunden einander ziemlich nahe im Gesichte, welches sogleich zu verschiedenen Scharmützeln Anlas gab, darinnen bald diese, bald jene Parthey einigenVortheil davon trug. Endlich kam es zu einer Hauptschlacht, welche vier Stunden dau und was sich unter ihnen zugetragen. 229erte. Die Sardinier bewiesen in dem GeV. R. E. 537. V. C. G. 215.fechte nach ihrer gewöhnlichen Art gar schlechtenMuth, daß also die Carthaginenser allein denSieg eine Zeitlang zweifelhaft machten. Endlich aber, als sie die Sardinier auf der Flucht,und die Erde mit todten Cörpern, die aufdem Platz geblieben waren, erfüllet sahen, nahmen sie selbst auch Reis aus, und Manlius, welcher den Flügel, der die Sardinierüber den Hauffen geworffen hatte, anrückenließ, schloß sie solchergestallt ein, daß es nunnicht einer Schlacht, sondern einer Niedermetzelung gleich sahe. Es blieben an Carthaginensern so wohl als Sardiniern zwölftausend auf der Stelle, dreytausend sechshundert wurden ohngefähr gefangen genommen, und sieben und zwanzig Fahnen erbeutet.


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In Sardinien setzte der Titus ManliusSardinien erregt einen Tumult, und wird von dem Manlius nach einem herrlichen Siege wieder unter das Joch gebracht. Liv.XXIII.40. 41.die Römische Armee, welche seit der Krank heit des Prätors Qv. Mucius gar wenig gethan hatte, wieder in Bewegung. Erbrachte seine Schiffe in den Hafen Caralis(heut zu Tage Cagliari) in Sicherheit, undvereinigte die Soldaten, die sich darauf befunden hatten, mit den Trupen, die er vondem Prätor erhielt, nachdem er Gewehr unter sie hatte austheilen lassen. Ueberhauptbestund seine Armee aus zwanzig tausend 228 T. S. Gracchus, u. Q. F. Maximus, Cons.V. R. E. 537. V. C. G. 215. Mann zu Fuß, und zwölf hundert Pferden.Er war gegen die eingebohrnen Insulanerso glücklich, daß er ohne Zweifel den Kriegin Sardinien völlig beygeleget haben würde,wenn nicht Hasdrubal der Kahle noch ebenzu rechter Zeit mit seiner CarthaginensischenFlotte, welche der Sturm an die Barbarischen Küsten verschlagen hatte, angelangetwäre, und die Völker, welche im Begriffstunden sich wieder unter Römische Botmässigkeit zu begeben, von neuen aufgebracht hätte. So bald als Manlius die Nachrichtvon der Ankunft der Carthaginensischen Flotte erhielt, zog er sich nach Cagliari zurück,und gab dadurch dem Sardinischen General Hampsicoras Gelegenheit, sich mit dem Hasdrubal zu vereinigen. Als dieser letztere seine Trupen ans Land gesetzet, und die Schiffewieder nach Carthago zurück geschicket hatte, brach er mit dem Hampsicoras, der der Gegenden kundig war, auf, um die Länder derBundsgenossen des Römischen Volks aus zuplündern und zu verheeren. Er würde bisnach Cagliari vorgerückt seyn, wenn ihm nicht Manlius mit seiner Armee entgegen gegangen wäre, und den Streiffereyen, womit erdas platte Land verwüstete, Einhalt gethanhätte. Beyde Armeen stunden einander ziemlich nahe im Gesichte, welches sogleich zu verschiedenen Scharmützeln Anlas gab, darinnen bald diese, bald jene Parthey einigenVortheil davon trug. Endlich kam es zu einer Hauptschlacht, welche vier Stunden dau und was sich unter ihnen zugetragen. 229erte. Die Sardinier bewiesen in dem GeV. R. E. 537. V. C. G. 215.fechte nach ihrer gewöhnlichen Art gar schlechtenMuth, daß also die Carthaginenser allein denSieg eine Zeitlang zweifelhaft machten. Endlich aber, als sie die Sardinier auf der Flucht,und die Erde mit todten Cörpern, die aufdem Platz geblieben waren, erfüllet sahen, nahmen sie selbst auch Reis aus, und Manlius, welcher den Flügel, der die Sardinierüber den Hauffen geworffen hatte, anrückenließ, schloß sie solchergestallt ein, daß es nunnicht einer Schlacht, sondern einer Niedermetzelung gleich sahe. Es blieben an Carthaginensern so wohl als Sardiniern zwölftausend auf der Stelle, dreytausend sechshundert wurden ohngefähr gefangen genommen, und sieben und zwanzig Fahnen erbeutet.


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Noch herrlicher und merkwürdiger wurde dieser Sieg dadurch, daß Hasdrubal selbst,welcher die feindliche Armee commandirte, nebst dem Mago und Hanno, zween derangesehensten Carthaginenser, in die Gefan genschafft geriethen. Mago war aus derBarcanischen Familie, und ein naher Anver wandter des Hannibals, Hanno aber derAnstiffter des Aufruhrs in Sardinien, undfolglich der Urheber des Kriegs, der daherentstanden. Auch das Unglück, welches dieSardinischen Generale betraf, gab dem Rö mischen Siege einen neuen Glanz. Der Hio stus, ein Sohn des Hampsicoras, blieb in dem Treffen, und sein Vater Hampsicoras, 230 T. S. Gracchus, u. Q. F. Maximus, Cons.V. R. E. 537. V. C. G. 215. der sich mit einer kleinen Anzahl Reuter durchdie Flucht gerettet hatte, machte sein Unglückvollends ganz vollkommen, indem er sich, sobald er die Nachricht von dem Tode seinesSohnes erhielt, in der darauf folgendenNacht selbst um das Leben brachte.


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Noch herrlicher und merkwürdiger wurde dieser Sieg dadurch, daß Hasdrubal selbst,welcher die feindliche Armee commandirte, nebst dem Mago und Hanno, zween derangesehensten Carthaginenser, in die Gefan genschafft geriethen. Mago war aus derBarcanischen Familie, und ein naher Anver wandter des Hannibals, Hanno aber derAnstiffter des Aufruhrs in Sardinien, undfolglich der Urheber des Kriegs, der daherentstanden. Auch das Unglück, welches dieSardinischen Generale betraf, gab dem Rö mischen Siege einen neuen Glanz. Der Hio stus, ein Sohn des Hampsicoras, blieb in dem Treffen, und sein Vater Hampsicoras, 230 T. S. Gracchus, u. Q. F. Maximus, Cons.V. R. E. 537. V. C. G. 215. der sich mit einer kleinen Anzahl Reuter durchdie Flucht gerettet hatte, machte sein Unglückvollends ganz vollkommen, indem er sich, sobald er die Nachricht von dem Tode seinesSohnes erhielt, in der darauf folgendenNacht selbst um das Leben brachte.


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Cornus, die Hauptstadt der Gegend, wodie Schlacht vorgefallen war, diente den ü brigen zur Retirade, allein Manlius berennete sie mit seiner siegreichen Armee, und bemächtigte sich ihrer binnen wenig Tagen.Die übrigen Städte, welche die Parthey des Hampsicoras und der Carthaginenser gehalten hatten, liessen sich solches zu einem Exempel dienen, und ergaben sich durch Ueberschi ckung ansehnlicher Geissel an den Manlius,welcher sich hierauf, nachdem er von einer jeden Stadt nach ihrem Vermögen Geld undLebensmittel eingetrieben hatte, nach Cagliari wieder zurück begab. Daselbst setzte erseine Soldaten in die Schiffe, welche er indem Hafen gelassen hatte, und segelte damitnach Rom zurück. Nachdem er dem Rathvon der Unterwerffung Sardiniens Berichtabgestattet hatte, überlieferte er denen Qvästoren oder Schatzmeistern das Geld, welcheser von dar mitbrachte; denen Bauherrendie Lebensmittel, die noch vorräthig waren, und dem Prätor Fulvius die Gefangenen.