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sur la fin de cette campagne, une Flotte Carthaginoise, composée de quarante vaisseaux, sous la conduite d'Amilcar, passa en sardaigne, & fit une descente sur les terres des Olbiens. Mais le Préteur P. Manlius Vulson étant venu à la rencontre des ennemis, ils se rembarquérent, & aiant tourné autour de l'Ile, ils allérent ravager le territoire de Caralis (Cagliari) dans la partie opposée, & s'en retournérent en Afrique avec un butin considérable de toute espéce.


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sur un avis que scipion reçut à syracuseLocres re-prise surles Cartha-ginois.Liv.XXIX.6. 8. d'une intelligence secrettement ménagée pour remettre Locres sous le pouvoir des Romains, il y fit conduire trois mille soldats de ceux qui étoient à Rhége, & chargea le Propréteur Q. Pleminius de cette entreprise. Lui-même s'avança à Messine, pour être plus à portée d'apprendre des nouvelles de tout ce qui se passeroit. Les trois mille hommes étant arrivés de nuit à Locres, furent reçus dans la citadelle, d'où ils fondirent sur les sentinelles des Carthaginois qu'ils trouvérent endormies. Dans le trouble & la confusion d'une attaque si imprévue, les Carthaginois frappés de terreur, & sans songer à se défendre, se réfugiérent dans la seconde citadelle; car il y en avoit deux, assez voisines l'une de l'autre. Les habitans étoient maîtres de la ville, qui, placée au milieu des deux partis, alloit devenir la proie de celui qui resteroit vainqueur. Tous les jours il se livroit de petits combats entre ceux qui faisoient des sorties des deux citadelles. Q. Pleminius commandoit les Romains, & Amilcar la garnison Carthaginoise, & l'un & l'autre tirant des secours des lieux voisins, augmentoient peu à peu le nombre de leurs soldats. Enfin Annibal lui-même marcha au secours des siens; & les Romains auroient succombé, scipion et Licinius Cons.An. R. 547.Av. J. C.205.si le peuple de Locres, indigné de l'orgueil & de l'avarice des Carthaginois, ne se fût déclaré pour ses anciens Alliés.


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Pendant que les Locriens avoient été sous la domination des Carthaginois, ils en avoient été traités avec tant de hauteur & de cruauté, qu'ils pouvoient, ce semble, supporter des injustices médiocres, non seulement avec patience, mais presque avec une sorte de joie. Cependant (qui le croiroit?) Pleminius, & les soldats Romains qui gardoient la ville sous ses ordres, surpassérent tellement Amilcar & la garnison Carthaginoise en toutes sortes d'excès d'avarice & d'inhumanité, qu'on eût dit qu'ils se proposoient moins de l'emporter sur leurs ennemis par la force des armes, que par l'audace à commettre les plus grands crimes. Dans les mauvais traitemens que le Commandant & les soldats firent souffrir à ces malheureux habitans, ils n'omirent rien de ce qui peut faire haïr & détester aux petits & aux foibles le pouvoir des grands & des puissans. Il n'est point d'infamies & de cruautés qu'ils n'exerçassent sur eux, sur leurs femmes, sur leurs enfans. Leur avarice n'épargna pas même les choses sacrées; &, sans parler du pillage des autres Temples, elle se porta jusqu'à enlever les trésors de celui de Proserpine, sur lesquels jusques-là personne n'avoit osé porter les mains, excepté le seul Pyrrhus, qui même eut ensuite horreur de son sacrilége, & se croyant poursuivi par la vengeance divine, reporta dans le Temple tous les trésors qu'il en avoit enlevés.


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Nous ne pouvons nier, Messieurs, que tant qu'Amilcar a été dans notre ville avec ses Numides & ses Africains, nous n'ayons essuyé de leur part des traitemens indignes & affreux: mais quelle comparaison avec ce que nous éprouvons aujourd'hui? Je vous prie, Messieurs, de prendre en bonne part ce que je vai prendre la liberté de vous dire, je ne le fais qu'avec une extrême répugnance. On peut dire qu'actuellement tout le Genre-humain attend en suspens qui du Peuple Romain ou du Peuple Carthaginois deviendra le Maître de l'Univers. Or, s'il faloit déterminer ce choix sur les outrages que nous avons reçus des Carthaginois, & sur ceux que nous recevons actuellement de votre garnison, il n'y a personne qui ne préférât leur domination à la vôtre. Et cependant voyez quels sont les sentimens des Locriens à votre égard. Lorsque nous recevions des Carthaginois un traitement beaucoup moins dur, nous avons eu recours à votre Général. Et présentement que nous souffrons

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Les Carthaginois aiant fait des levées, mirent sur pié un nouveau Corps de Cavalerie en la place de celui qui avoit été défait avec son Chef, & en donnérent le commandement à Hannon fils d'Amilcar. Ils envoyérent Lettres sur Lettres, Députés sur Députés à Asdrubal & à syphax, pour les presser d'agir. Ils ordonnoient à l'un de venir défendre sa patrie presque assiégée par les ennemis. Ils conjuroient l'autre d'accourir au secours de Carthage & de toute l'Afrique. scipion étoit alors environ à mille pas de la ville d'Utique, où il étoit venu camper après avoir resté quelques jours au bord de la mer vis-à-vis de sa Flotte.


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Guerre de Macédoine. Epoques de la guer- re des Romains contre Philippe. Commencemens de cette guerre. Diverses plaintes portées aux Romains contre Phi- lippe. Le Peuple s'oppose d'abord à cette guerre. Le Consul fait revenir le Peuple à l'avis du sénat, & la guerre est déclarée à Philippe. Ambassadeurs de Ptolémée. soulévement de la Gaule excité par Amilcar. Ambassadeurs envoyés à Carthage & à Masinissa. Ambassadeurs

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Ils avoient ordre „de se plaindre au sénat de Carthage de ce que leur Général Amilcar avoit fait prendre les armes aux Gaulois & aux Liguriens contre le Traité, & de leur déclarer que s'ils vouloient conserver la paix qu'on leur avoit accordée, ils eussent à rappeller leur citoyen, & à le remettre entre les mains des Romains. Ils devoient aussi leur marquer, qu'on n'avoit pas rendu aux Romains tous les transfuges: qu'on apprenoit à Rome qu'il en étoit resté un grand nombre à Carthage, où ils alloient & ve- P. sulpic. C. Aurel. Cons.An. R. 552.Av. J. C.200.noient publiquement: qu'ils eussent soin d'en faire une recherche exacte, pour les leur rendre conformément au Traité.


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J'ai marqué auparavant que le Préteur L. Furius, en l'absence du Consul, en avoit reçu ordre de marcher promtement au secours de Crémone assiégée par les Gaulois. Il ne perdit point de tems, s'approcha des ennemis, & leur présenta la bataille. Furius donna de si bons ordres, & anima tellement ses troupes, que les Gaulois, après une médiocre résistance, prirent la fuite, & se retirérent en desordre dans leur camp. La Cavalerie des Romains les y poursuivit; & les Légions y étant arrivées peu de tems après, l'attaquérent, & le prirent. Il s'en sauva à peine six mille. Il en fut tué ou pris plus de trente-cinq mille, avec quatre- vingts drapeaux, & plus de deux cens chariots remplis d'un riche butin. Amilcar, Capitaine des Carthaginois, y fut tué, avec trois Généraux Gaulois des plus distingués. Le vainqueur tira de leurs mains deux mille citoyens libres de Plaisance, qu'ils avoient fait prisonniers, & qu'il rétablit dans leur Colonie. Une victoire si considérable causa une extrême joie aux Romains. Dès qu'on en eut appris la nouvelle par les Lettres du Préteur, le sénat ordonna des actions de graces aux Dieux, dont la solennité dureroit trois jours.


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Auf die Nachricht, welche Scipio in Syracus von einem heimlichen Verständniß,Locri wieder unter die Gewalt der Römerzu bringen, erhielt, schickte er drey tausendSoldaten von denen, welche in Rhegium waren, dahin ab, und trug dem Proprätor Q.Pleminius dieses Unternehmen auf. Er selbst begab sich nach Meßina, damit er desto näher seyn möge, von allen, was vorgienge, Nachricht zu erhalten. Als die drey tausend Mann in der Nacht an Locri ankamen, wurden sie in die Citadelle eingelassen, und stürz und was sich unter ihnen zugetragen. 261ten daraus auf die Wachen der Carthagid. 547. J. n. R. E. d. 205. J. v. C. G.nenser, welche sie schlafend fanden, loß. Jn der Bestürzung und Verwirrung eines so unvermutheten Anfalls, flohen die von Schrecken überfallenen Carthaginenser, ohne anihre Vertheidigung zu gedencken, in die andere Citadelle, denn es waren ihrer zwey, welche sehr nahe beysammen standen. Die Einwohner waren Meister von der Stadt, welche, da sie nun zwischen zwey feindlichen Theilen inne lag, nothwendig des Siegers Beute werden muste. Alle Tage fielen kleine Scharmützel zwischen denen, welchesich aus den Citadellen machten, vor.Q. Pleminius führte die Römer an, und Hamilcar die Carthaginensische Besatzung;und da jeder aus allen nahen Orten so viel wie möglich Hülfe zusammen zog, so vermehrte sich die Zahl der Soldaten auf beyden Sei ten beynahe gleich. Endlich rückte Hannibal selbst den Seinigen zu Hülfe bey; und die Römer würden gewiß haben erliegen müssen, wenn sich das Volk in Locri, welches durch den Stolz und Geitz der Carthaginenser aufgebracht war, nicht für ihre alten Bundsgenossen erkläret hätte.


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So lange als die Locrier unter der HerrGeitz und Grausamkeit des Pleminischaft der Carthaginenser gewesen waren, hat 264 P. Corn. Scipio, u. P. L. Crassus, Cons.d. 547. J. n. R. E. d. 205. J. v.C. G.te man ihnen mit so viel Stolz und Grausamkeit begegnet, daß sie dem Ansehen nach,mittelmäßige Ungerechtigkeiten nicht alleinus und der Römer in der Stadt Locri. LiviusXXIX. mit Gedult, sondern auch mit einer Art vonFreude ertragen konnten. Gleichwohl (wersollte es glauben) übertraf Pleminius und die Römischen Soldaten, welche die Stadt unter ihrem Befehle hatten, den Hamilcarund die Carthaginensische Besatzung, in allen Ausschweiffungen des Geitzes und der Unmenschlichkeit so sehr, daß man sagen konnte, sie bemühten sich nicht so wohl ihre Feinde in den Waffen, als in den größten Schandthaten zu übertreffen. Bey dem übeln Bezeigen, welches der General und die Soldaten diesen unglücklichen Einwohnern empfinden liessen, unterliessen sie nichts, was den Kleinen und Schwachen die Gewalt der Grossen und Mächtigen verabscheuens würdig macht. Keine Schändlichkeit und Grausamkeit ist zu erdenken, die sie nicht an ihren Weibern undan ihren Kindern verübten. Jhr Geitz schonte nicht einmahl die Heiligthümer, und ohneder Plünderung der andern Tempel zu gedenken, nahm er so gar die Schätze der Proserpina, an welche biß damahls sich noch niemand die Hand zu legen unterstanden hatte, als der einzige Pyrrhus, welcher selbst für diesem Kirchenraub hernach einen Abscheu bekam, und, weil er glaubte, daß ihn die göttliche Rache verfolge, alle Schätze, die er entwendet hatte, wieder in den Tempel brachte.


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Wir können nicht leugnen, ihr Väter des Raths, daß wir nicht, so lange Hamilcar mit seinen Numidern und Afrikanern in unsrer Stadt gewesen ist, das allerunwürdigste Verfahren von ihnen ha und was sich unter ihnen zugetragen. 281ben erfahren müssen. Allein, was ist es ald. 548. J. n. R. E. d. 204. J. v. C. G.les in Vergleichung mit dem, was wir ietzo ausstehen? Jch bitte euch, ihr Väter des Raths, nehmt es nicht ungütig auf, was ich mir die Freyheit nehmen werde zusagen; ich thue es mit dem äussersten Widerwillen. Man kan sagen, daß ietzt dasganze menschliche Geschlecht in der größtenUngewißheit ist, ob das Römische Volk oder die Carthaginenser künftig die Herren der Welt seyn werden. Sollte die Entscheidung nach Maaßgebung der Ungerechtigkeiten ausfallen, die wir von denCarthaginensern erlitten haben, und ietzovon eurer Besatzung leiden, so wird gewißjedermann ihre Beherrschung der eurigen vorziehen. Sehet gleichwohl, wie die Locrier gegen euch gesinnet sind. Als die Carthaginenser weit weniger hart mit uns verfuhren, so nahmen wir unsre Zuflucht zu euerm Generale. Jetzo aber, da wir voneurer BesatznngBesatzung Ungerechtigkeiten leiden,welche die schrecklichsten Feindseligkeiten übertreffen, nehmen wir zu euch selber unsreZuflucht. Jhr werdet also, ihr Väter desRaths, mit unserm Elende Mitleiden haben, oder wir dürffen von den unsterblichen Göttern selbst nichts hoffen.


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Der Consul bringt das Volk auf die Seite des Raths, und der Krieg wird dem Philippus angekündigt. Gesandten des Ptolomäus. Em pörung Galliens, welche Hamilcar erregt. Ge sandten, die nach Carthago und an den Masinis sa geschickt werden. Gesandten des Verminia, eines Sohns des Syphax, an die Römer. Verrichtung der Gesandschaft der Römer. Aus dem Tempel der Proserpina entwandtes Geld. Vorstellungen, welche verschiedene Privatpersonen wegen der Geldsummen, die sie bey der Repu blik zu fordern hatten, thun. Der Consul Sul picius kommt in Macedonien an. Centho verheert die Stadt Chalcis. Philippus belagert die Stadt Athen vergebens. Er belagert sie zum zweytenmal mit eben so schlechten Fortgang, und verheert ganz Attika. Die Römer verwüsten die Grenzen von Macedonien. Die benachbarten Könige Macedoniens schlagen sich zu dem Consul. Zurüstungen des Philippus. Versam̄lung der Aetolier, zu der Philippus, die Athenienser und Römer ihre Gesandten schicken. DieVersammlung geht, ohne etwas zu beschliessen,auseinander. Der Consul rückt in Macedonien ein. Beyde Partheyen gerathen aufeinander. Verschiedene Scharmützel zwischen beyden Partheyen von schlechter Wichtigkeit. Philippus erhält einigen Vortheil, über die nach Fütterungausgeschickten Römer. Er wird hierauf selbstgeschlagen und die Flucht zu nehmen gezwungen. Sulpicius geht nach Apollonia zurück. Die Artolier erklären sich für die Römer. Verordnung der Athenienser wider den Philippus. Die Flotte zieht sich zurück. Man ver stattet dem Lentulus wegen der in Spanien erhaltenen Vortheile den kleinen Triumph.

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Sie hatten Befehl, „sich gegen den Rath von Carthago zu beschweren, daß ihr Ge neral Hamilcar wider den geschlossenenTractat die Gallier und Ligurier in dieWaffen gebracht habe, und ihnen zu erklären, daß, wenn sie den Frieden, welchen man ihnen zugestanden hätte, beybehalten wollten, sie ihre Mitbürger zurückruffen und ihn in die Hände der Römer ausliefern müsten. Sie sollten ihnen fernerandeuten, daß man den Römern nicht alleUeberläufer ausgehändigt habe, indem manzu Rom vernommen, daß deren noch einegrosse Anzahl zu Carthago wären und allda öffentlich hin und her gingen: daß sie demnach eine genaue Untersuchung darnach anstellen, und sie den Römern, dem Tractat zu folge, ausantworten sollten.“


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Jch habe vorher gemeldet, daß der PräL. Furiusschlägt die468 P. Sulp. Galba, u. C. Aurel. Cotta, Cons.d. 552. J. n. R. E. d. 200. J. v. C. G.tor L. Furius in Abwesenheit des ConsulsBefehl erhalten habe, der von den Galliernbelagerten Stadt eiligst zur Hülffe zu marArmee der vor Cremona liegendenGallier. LiviusXXXI. 21, 22. schieren. Er verlohr keine Zeit, näherte sichden Feinden, und bot ihnen eine Schlachtan. Er stellte so gute Ordnung, und munterte seine Trupen dergestallt auf, daß die Gallier nach einem geringen Widerstande die Flucht ergriffen und sich in Unordnung inihr Lager zurück zogen. Die Römische Reiterey verfolgte sie bis an dasselbe, und nachdem die Legionen kurz darauf auch ankamen,griffen sie dasselbe mit Gewalt an, und eroberten es. Es retteten sich kaum sechstausend von den Feinden. Mehr als fünf und dreyßigtausend wurden theils getödtet, theils gefangen genommen, und achtzig Fahnen nebst mehr als zweyhundert mit einer reichenBeute beladenen Wagen geriethen in die Hände der Römer. Hamilcar, der Feldherr der Carthaginenser, kam dabey nebstdrey der vornehmsten Gallischen Generalen um. Der Ueberwinder entriß zweytausend freye Bürger aus Placenz, die sie zu Gefangenen gemacht hatten, aus ihren Händen,und setzte sie wieder in die Colonie ein. Einso wichtiger Sieg verursachte den Römern eine ausserordentliche Freude. So bald alsman die Nachricht davon durch die Briefe des Prätors erhielt, ließ der Rath denen Göttern zu Ehren ein Dankfest feyern, welches drey Tage dauerte.