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1 - Lessings Übersetzungen /

Sohn des Hamilkar

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nois sont pleinement défaits. La ville est prise après sept mois de siége. Noire per- fidie d'Hannon à l'égard de ses soldats mercenaires. Amilcar est envoyé à la pla- ce d'Hannon, qui est révoqué. Les Romains, pour disputer l'empire de la mer aux Carthaginois, bâtissent & équipent une Flotte. Le Consul Cornelius est pris avec dix-sept vaisseaux, & conduit à Carthage. Le reste de la Flotte bat le Général Carthaginois. Célébre victoire na- vale remportée par Duilius près des côtes de Myle. Son triomphe. Expédition contre la Sardaigne & la Corse. Conspiration à Rome étoufée dans sa naissance.

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Amilcarest envoyéà la placed'Hannon

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Les Carthaginois, mécontens d'Hannon,

* Au midi de l'Ile, tirant vers le couchant.

Cn. Cornel. C. Duil. Cons.An. R.491.Av. J. C.261.le révoquérent, & le condannérent à une grosse amende. Amilcar, qu'il ne faut pas confondre avec le pére d'Annibal, fut envoyé en sa place. Ce nouveau Général, n'espérant pas pouvoir l'emporter sur les Romains dans les combats sur terre, songea à tourner toutes les opérations de la guerre du côté où les Carthaginois avoient incontestablement la supériorité, c'est-à-dire du côté de la mer. Il se mit donc à parcourir avec sa Flotte, non seulement les côtes de la Sicile, dont toutes les villes se rendirent à lui, mais celles mêmes de l'I talie, & il portoit par-tout le ravage. Il n'y eut point cette année-ci en Sicile de nouvelle action. Il se fit comme un partage entre les villes situées au milieu des terres, & les maritimes. Les prémiéres embrassoient le parti des Romains, & les autres celui des Carthaginois.


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Le prémier fruit de la victoire fut la délivrance de (a) Ségeste, qui étoit fort pressée par les Carthaginois, & réduite à la dernière extrémité. Duilius, après en avoir fait lever le siège, attaqua & prit (b) Macella, sans qu'Amilcar osât venir à sa rencontre. La campagne étant sur sa fin, le Consul retourna à Rome. Son absence rétablit beaucoup les affaires des Carthaginois, & plusieurs villes rentrérent sous leur obéissance ou de gré, ou de force.


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Le Consul Régulus (ce n'est pas le grandPolyb. I. 25. Régulus) qui commandoit la Flotte Romaine, étant abordé à Tyndaride, ville de Sicile vis-à-vis des Iles de Lipari, & y aiant aperçu la Flotte des Carthaginois com mandée par Amilcar, qui passoit sans or dre, part le prémier avec dix vaisseaux, &

(a) Illis temporibus ab aratro arcessebantur, qui Consules fierent. .. Atilium sua manu spargentem semen, qui missi erant, convenerunt. Cic. pro Rosc. Amer. n. 50.

Sed illæ rustico opere attritæ manus salutem publicam stabilierunt, ingentes hostium copias pessumdederunt. Val. Max. IV. 4.

L. Manlius, Q. Cædic. Cons.An. R.495.Av. J. C257.commande aux autres de le suivre. Les Carthaginois voyant les ennemis partagés & mal en ordre, les uns s'embarquant actuellement, les autres levant l'ancre, & l'avantgarde fort éloignée de ceux qui la suivoient, ils se tournent vers cette avantgarde, l'enveloppent, & coulent à fond toutes les galéres, excepté celle du Consul, qui courut grand risque: mais comme elle étoit mieux fournie de rameurs, & plus légére, elle se tira heureusement de ce danger. C'étoit une grande faute à l'Amiral de s'être avancé précipitamment avec un si petit nombre de vaisseaux, sans avoir reconnu les forces des ennemis. Il eut le bonheur de la réparer promtement. Les autres vaisseaux des Romains arrivent peu de tems après. Ils s'assemblent, & se rangent de front, chargent les Carthaginois, prennent dix vaisseaux, & en coulent huit à fond. Le reste se retira dans les Iles de Lipari.


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Les préparatifs étoient terribles de part & d'autre. La Flotte des Romains étoit de trois cens trente vaisseaux, & portoit cent quarante mille hommes, chaque vaisseau ayant trois cens rameurs, & six-vingts combattans. Celle des Carthaginois, com mandée par Amilcar & Hannon, avoit dix vaisseaux de plus, & plus de monde aussi à proportion. Je prie les Lecteurs de faire une attention particuliére à la grandeur de cet armement, qui doit donner une idée toute autre qu'on ne l'a ordinairement de la marine des Anciens.


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Les Généraux Carthaginois se réglant & prenant leur parti sur l'arrangement de la Flotte Romaine, partagent la leur en trois Escadres, rangées sur une même ligne, savoir le centre & les deux ailes. Ils étendent en pleine mer l'aile droite, en l'éloignant un peu du centre, comme pour envelopper les ennemis, & tournent les proues vers eux. Ils joignent à l'aile gauche une quatriéme Escadre, rangée en courbure, tirant vers la terre. Hannon, ce Général qui avoit eu du dessous au siége d'Agrigente, commandoit l'aile droite, & avoit avec soi les vaisseaux & les galéres les plus propres par leur légéreté à envelopper les ennemis. Amil car, qui avoit déja commandé à Tyndaride, s'étoit réservé le centre & la gauche. Il se servit, pendant la bataille, d'un stratagême, qui auroit pu causer la perte des Romains, si les ennemis en eussent fait l'usage qu'ils devoient. Comme l'Armée Carthaginoise étoit rangée sur une simple ligne, qui par cette raison paroissoit facile à être enfoncée, les Romains commencent par l'attaque du centre. Alors, pour desunir leur Armée, le centre des Carthaginois reçoit ordre de faire retraite. Il fuit en effet, & les Romains, se laissant emporter à L. Manl. M. At. Regul. Cons. leur courage, poursuivent avec une ardeurAn. R.496.Av. J. C.256. téméraire les fuyards. La prémiére & la seconde Escadre, par cette manœuvre, s'éloignoient de la troisiéme qui remorquoit les vaisseaux, & de la quatriéme où étoient les Triaires destinés à les soutenir. Quand elles furent à une certaine distance, alors du vaisseau d'Amilcar s'éléve un signal, & aussitôt les fuyards tournant face fondent avec force sur les vaisseaux qui les poursuivoient. Le combat s'étant engagé vivement de part & d'autre, les Carthaginois l'emportoient sur les Romains par la légéreté de leurs vaisseaux, par l'adresse & la facilité qu'ils avoient tantôt à approcher, tantôt à reculer: mais la vigueur des Romains dans la mêlée, leurs corbeaux pour accrocher les vaisseaux ennemis, la présence des Généraux qui combattoient à leur tête, & sous les yeux desquels ils bruloient de se signaler, ne leur inspiroient pas moins de confiance qu'en avoient les Carthaginois. Tel étoit le choc de ce côté- là.


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Les Généraux Carthaginois se réglant & prenant leur parti sur l'arrangement de la Flotte Romaine, partagent la leur en trois Escadres, rangées sur une même ligne, savoir le centre & les deux ailes. Ils étendent en pleine mer l'aile droite, en l'éloignant un peu du centre, comme pour envelopper les ennemis, & tournent les proues vers eux. Ils joignent à l'aile gauche une quatriéme Escadre, rangée en courbure, tirant vers la terre. Hannon, ce Général qui avoit eu du dessous au siége d'Agrigente, commandoit l'aile droite, & avoit avec soi les vaisseaux & les galéres les plus propres par leur légéreté à envelopper les ennemis. Amil car, qui avoit déja commandé à Tyndaride, s'étoit réservé le centre & la gauche. Il se servit, pendant la bataille, d'un stratagême, qui auroit pu causer la perte des Romains, si les ennemis en eussent fait l'usage qu'ils devoient. Comme l'Armée Carthaginoise étoit rangée sur une simple ligne, qui par cette raison paroissoit facile à être enfoncée, les Romains commencent par l'attaque du centre. Alors, pour desunir leur Armée, le centre des Carthaginois reçoit ordre de faire retraite. Il fuit en effet, & les Romains, se laissant emporter à L. Manl. M. At. Regul. Cons. leur courage, poursuivent avec une ardeurAn. R.496.Av. J. C.256. téméraire les fuyards. La prémiére & la seconde Escadre, par cette manœuvre, s'éloignoient de la troisiéme qui remorquoit les vaisseaux, & de la quatriéme où étoient les Triaires destinés à les soutenir. Quand elles furent à une certaine distance, alors du vaisseau d'Amilcar s'éléve un signal, & aussitôt les fuyards tournant face fondent avec force sur les vaisseaux qui les poursuivoient. Le combat s'étant engagé vivement de part & d'autre, les Carthaginois l'emportoient sur les Romains par la légéreté de leurs vaisseaux, par l'adresse & la facilité qu'ils avoient tantôt à approcher, tantôt à reculer: mais la vigueur des Romains dans la mêlée, leurs corbeaux pour accrocher les vaisseaux ennemis, la présence des Généraux qui combattoient à leur tête, & sous les yeux desquels ils bruloient de se signaler, ne leur inspiroient pas moins de confiance qu'en avoient les Carthaginois. Tel étoit le choc de ce côté- là.


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En même tems Hannon, qui commandoit l'aile droite, & qui au commencement du combat l'avoit tenue à quelque distance du reste de l'Armée, s'avançant en pleine mer, vient tomber en queue sur les vaisseaux des Triaires, & y jette le trouble & la confusion. D'un autre côté, les Carthaginois de l'aile gauche qui étoient proche de la terre en courbure, changent de situation, se rangent de front tenant leurs proues L. Manl. M. At. Regul. Cons.An. R.496.Av. J. C.256.opposées à l'ennemi, & fondent sur la troisiéme Escadre, dont les galéres étoient attachées aux vaisseaux de charge pour les remorquer. Ceux-ci lâchent aussitôt leurs cordes, & en viennent aux mains. Ainsi toute cette bataille étoit divisée en trois parties, qui faisoient autant de combats fort éloignés l'un de l'autre. L'avantage fut longtems égal & balancé de part & d'autre. Mais enfin l'Escadre que commandoit A milcar ne pouvant plus résister, fut mise en fuite, & Manlius attacha à ses vaisseaux ceux qu'il avoit pris. Régulus vient au secours des Triaires & des vaisseaux de charge, menant avec lui les bâtimens de la seconde Escadre qui n'avoient rien souffert. Pendant qu'il est aux mains avec la Flotte de Hannon, les Triaires qui étoient prêts de se rendre reprennent courage, & retournent à la charge avec vigueur. Les Carthaginois attaqués devant & derriére, embarrassés & enveloppés par le nouveau secours, pliérent, & prirent la fuite.


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Le fruit de cette victoire fut, commePolyb. I. 30.Zonar. VIII.390. l'avoient projetté les Romains, de faire voile en Afrique, après avoir radoubé les vaisseaux, & les avoir fournis de toutes les munitions nécessaires pour soutenir une lon gue guerre dans un pays étranger. Les Généraux Carthaginois voyant bien qu'ils ne pouvoient pas empêcher le passage, auroient souhaité au moins le retarder de quelques semaines, pour donner à Carthage le tems de se mettre en état de défense, ou de leur envoyer les secours qu'ils attendoient. Il s'agissoit de faire des propositions de paix aux Consuls. Amilcar n'osa pas y aller en personne, de peur que les Romains ne l'arrêtassent peut-être, en represailles du Consul Cornélius Asina, surpris cinq ans auparavant par perfidie, & envoyé à Car thage chargé de chaînes. Hannon fut plus hardi. Il s'aboucha avec les Consuls, & L. Manl. M. At. Regul. Cons.An. R.496.Av. J. C.256.déclara qu'il étoit venu pour traiter de paix avec eux, & faire, s'il étoit possible, une bonne alliance entre les deux peuples. Il entendit cependant autour des Consuls un bruit sourd de quelques Romains, qui rap pelloient en effet l'exemple de Cornélius, & disoient qu'il en faudroit user ici de mê me. Si vous le faites, dit Hannon, alors vous ne vaudrez pas mieux que les Africains. Les Consuls imposérent silence à leurs gens; & adressant la parole à Han non: Ne craignez rien, lui dirent-ils: La (a) bonne foi de Rome vous met en toute sureté. Ils n'entrérent point en conférence avec lui au sujet d'un accommodement. Ils sentoient bien dans quelle vue il étoit venu. Et d'ailleurs l'espérance des grands succès qu'ils se promettoient, leur faisoit préférer la guerre à la paix.


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Les Carthaginois cependant avoient établi deux Chefs dans la ville, Asdrubal fils d'Hannon, & Bostar; & avoient fait re venir de Sicile Amilcar, qui avoit amené avec lui cinq mille hommes d'infanterie, & cinq cens chevaux. Ces trois Généraux, après avoir délibéré ensemble sur l'état présent des affaires, conclurent tous unanimement qu'il ne faloit point tenir les troupes renfermées dans la ville comme on avoit fait jusqu'ici, ni laisser aux Romains la liberté de ravager impunément tout le pays. Ainsi l'on mit l'Armée en campagne.


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Ces Consuls passérent dans l'Afrique avec une Flotte de deux cens soixante vaisseaux. Ils y firent des descentes, prirent quelques places, & en remportérent un grand butin. Il ne s'y passa aucune expédition importante, parce que les Carthaginois les empêchérent toujours d'y prendre aucun poste commode. Ils avoient bien rétabli leurs affaires dans tout le pays, aiant repris toutes les places dont Régulus s'étoit rendu maitre, & fait rentrer dans le devoir tous ceux qui s'étoient révoltés. Amilcar aiant parcouru la Numidie & la Mauritanie, avoit pacifié toutes ces contrées, & avoit exigé des peuples en forme d'amende & de satisfaction mille talens d'argent (trois millions) & vingt mille bœufs. Pour ce qui regarde les principaux des villes, qu'on accusoit d'avoir été favorables aux Romains, il en fit pendre jusqu'à trois mille. On re connoit bien ici le caractére des Carthaginois.


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Le Sénat aiant appris la mort tragiqueCarthaginois livrés auressentiment de de Régulus, & la cruauté inouie des Carthaginois, livra les plus distingués de leurs prisonniers à Marcia sa femme, & à ses

(a) Corpusculum hoc ... huc atque illuc jactatur. In hoc supplicia, in hoc latrocinia, in hoc morbi exercentur: animus quidem ipse sacer & æternus est, & cui non possunt injici manus. De Consolat. ad Helv. cap. 11.

(b) Est omnibus externis potentior, nec hoc dico, non sentit illa, sed vincit; & alioquin quietus placidusque contra incurrentia attollitur. De Provid. cap. 2.

C. At. Regul. L. Manl. Cons.An. R.502.Av. J. C.250.Marciafemme deRégulus.Zonar.VIII. 394.Aul. Gell.VI. 4.Diod. apudVales.LXXIV.enfans. Ils les enfermérent dans une armoire garnie de pointes de fer, pour leur rendre avec usure les douleurs au milieu desquelles Régulus avoit fini sa vie; & les laissérent cinq jours entiers sans nourriture, au bout desquels Bostar mourut de faim & de misére. Mais Amilcar, dont le tempérament étoit plus vigoureux, vécut encore cinq autres jours à côté du cadavre de Bostar avec lequel il étoit enfermé, au moyen de la nourriture qu'on ne lui four nit que pour prolonger ses tourmens. A la fin, les Magistrats, informés de ce qui se passoit dans la maison de Marcia, firent cesser ces inhumanités, renvoyérent à Carthage les cendres de Bostar, & ordonnérent que les autres prisonniers fussent traités plus doucement. Il me semble que quelque dignes que parussent les Carthaginois d'une telle barbarie, le Sénat n'auroit pas dû les livrer au ressentiment d'une femme, & qu'un contraste d'humanité auroit été une plus noble vengeance, & plus digne du nom Romain.


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sul Junius passe en Sicile. Nouvelle disgrace des Romains à Lilybée. Ils évitent heureusement deux batailles. Perte entiére des vaisseaux Romains par une horrible tempête. On nomme un Dictateur. Junius se rend maitre d'Eryx. Amilcar Barcas est chargé du commandement en Sicile. Des particuliers de Rome arment en cour- se, & ravagent Hippone. Naissance d'An- nibal. Echange des prisonniers. Deux nouvelles Colonies. Dénombrement. Une Dame Romaine accusée devant le Peuple, & condannée. Amilcar se rend maitre de la ville d'Eryx. Nouvelle Flotte Romaine construite & équipée par le zéle des par- ticuliers. Postumius Consul retenu à Rome comme Prêtre. Le Sénat défend à Lutatius de consulter les Divinations de Préneste. Bataille aux Iles d'Egates gagnée par les Romains. Traité de Paix entre Rome & Carthage. Fin de la prémiére Guerre Punique. La Sicile devenue Province du Peuple Romain.