Suchbegriff: gust
Treffer: 16

1 - /

Ce Ferdinand II continua d'abattre le Parti Prote- stant, il se vit quelque tems le plus puissant & le plus heu- reux Monarque de la Chrétienté, moins par lui-même que par le succès de ses deux Grands Généraux, Valstein & Tilly, à l'exemple de beaucoup de Princes de la Mai- son d'Autriche, conquérans sans être guerriers, & heu- reux par le mérite de ceux qu'ils savoient choisir. Cette Puissance menaçoit déja du joug, & les Protestans & les Catholiques: l'alarme fut même portée jusqu'à Rome, sur laquelle ce titre d'Empereur & de Roi des Romains don- nent des droits chimériques, que la moindre occasion peut rendre trop réels. Rome, qui de son côté préten- doit autrefois un droit plus chimérique sur l'Empire, s'u- nit alors avec la France contre la Maison d'Autriche. L'argent des Français, les intrigues de Rome & les cris de tous les Protestans, appellerent enfin du fond de la Suede Gustave-Adolphe, le seul Roi de ce tems-là, qui pût prétendre au nom de Héros, & le seul, qui pût ren- verser la puissance Autrichienne.


2 - /

L'arrivée de Gustave en Allemagne changea la face de l'Europe. Il gagna en 1631 contre le Général Tilly, la bataille de Leipsik, si célébre par les nouvelles manœu- vres de Guerre, que ce Roi mit en usage, & qui passe en- core pour le chef-d'œuvre de l'Art Militaire.


3 - /

L'Empereur Ferdinand se vit en 1632 prêt à perdre la Bohême, la Hongrie & l'Empire; son bonheur le sauva, Gustave-Adolphe fut tué à la Bataille de Lutzen, au mi- lieu de sa victoire, & la mort d'un seul homme rétablit ce que lui seul pouvoit détruire.


4 - /

La politique de la Maison d'Autriche, qui avoit suc- combé sous les Armes d'Adolphe, se trouva forte contre tout le reste; elle détacha les Princes les plus puissans de l'Empire de l'Alliance des Suédois. Ces Troupes victo- rieuses abandonnées de leurs Alliez, & privées de leur Roi, furent battues à Norlingue; & quoique plus heu- reuses ensuite, elles furent toûjours moins à craindre que sous Gustave.


5 - /

La politique de la Maison d'Autriche, qui avoit suc- combé sous les Armes d'Adolphe, se trouva forte contre tout le reste; elle détacha les Princes les plus puissans de l'Empire de l'Alliance des Suédois. Ces Troupes victo- rieuses abandonnées de leurs Alliez, & privées de leur Roi, furent battues à Norlingue; & quoique plus heu- reuses ensuite, elles furent toûjours moins à craindre que sous Gustave.


6 - /

Les Guerres avoient produit des Généraux illu- stres, tels qu'un Gustave - Adolphe, un Valstein, un Duc de Veimar, Picolomini; Jean de Vert, le Maré- chal de Guebrian, les Princes d'Orange, le Comte d'Harcourt. Des Ministres d'Etat ne s'étoient pas moins signalez. Le Chancelier Oxenstiern, le Comte Duc Olivarés; mais surtout le Cardinal Duc de Richelieu, avoient attiré sur eux l'attention de l'Eu- rope. Il n'y a aucun siécle qui n'ait eu des Hom- mes d'Etat & de Guerre célébres; la politique & les armes semblent malheureusement être les deux pro- fessions les plus naturelles à l'homme; il faut toûjours ou négocier, ou se battre. Le plus heureux passe pour le plus grand, & le Public attribue souvent au mérite tous les succez de la fortune.


7 - /

Les journées de Pavie & de St. Quentin étoient encor des époques fatales à la réputation de la France. Henri IV avoit eu le malheur de ne remporter des avantages mémorables que sur sa propre Nation. Sous Louïs XIII le Maréchal de Guébriant avoit eu de petits succez; mais toûjours balancés par des pertes. Les grandes batailles, qui ébranlent les Etats, & qui restent à jamais dans la mémoire des hommes, n'avoient été données en ce tems que par Gustave Adolphe.


8 - /

Pendant que l'Etat avoit été ainsi déchiré au-dedans, il avoit été attaqué & affaibli au-dehors. Tout le fruit des Batailles de Rocroy, de Lens & de Norlingue fut perdu. La place importante de Dunkerque fut reprise par les Espagnols: ils chasserent les Français de Barcelo-1651. ne, ils reprirent Casal en Italie. Cependant malgré les tumultes d'une Guerre Civile, & le poids d'une Guerre Etrangere, Mazarin avoit été assez heureux pour conclu- re cette celébre Paix de Westphalie, par laquelle l'Em-1648. pereur & l'Empire vendirent * la Préfecture, & non la Souveraineté de l'Alsace, pour trois millions de livres payables à l'Archiduc; c'est-à-dire, pour six millions d'au- jourd'hui. Par ce Traité devenu pour l'avenir la Base de tous les Traitez, un nouvel Electorat fut créé pour la Maison Palatine. Les Droits de tous les Princes, & des Villes Impériales, les Priviléges des moindres Gentils- hommes Allemans furent confirmez. Le pouvoir de l'Empereur fut restraint dans des bornes étroites, & les Français joints aux Suedois devinrent Législateurs. Cette gloire de la France étoit aumoins en partie dûë aux Ar- mes de la Suede; Gustave Adolphe avoit commencé d'e- branler l'Empire. Ses Généraux avoient encor poussé assez loin leurs Conquêtes sous le Gouvernement de sa fille Christine. Son Général Vrangel étoit prêt d'entrer en Autriche. Le Comte de Konismar étoit Maître de la moitié de la Ville de Prague, & assiégeoit l'autre alors que cette Paix fut concluë. Pour accabler ainsi l'Empe- * Au Roi de France.ESSAI SUR LE SIE'CLE. reur, il n'en coûta guéres à la France qu'un million par an donné aux Suedois.


9 - /

Dieser Ferdinand der II fuhr fort die protestantische Partey zu unterdrücken, und sahe sich einige Zeit lang als den mächtigsten und glücklichsten Monarchen der Christenheit, nicht so wohl durch sich selbst als durch den glücklichen Fortgang seiner zween großen Generale des Wallensteins und Tilly, nach Art nicht weniger Regenten aus dem Hause Oesterreich, welche Sieger wurden ohne Krieger zu seyn, und bloß durch die Verdienste derjenigen, welche sie zu wählen gewußt hatten, glücklich waren. Schon drohte diese Macht sowohl den Protestanten als Katholiken das Joch; die Bestürzung breitete sich so gar bis nach Rom aus, über welches der Titel eines Kaisers und römischen Königs eingebildete Rechte ertheilen, welche aber die geringste Gelegenheit nur allzu wirklich machen kann. Rom, welches, seiner Seits, ehedem ein noch weit eingebildeter Recht über das Reich verlangte, vereinigte sich damals mit Frankreich wider das Haus Oesterreich. Das Geld der Franzosen, die Mengereyen Roms und das Geschrey aller Protestanten, riefen endlich aus dem Innern Schwedens Versuch über das Jahrhundert den Gustav Adolph herbey, den einzigen König der damaligen Zeit, welcher sich den Titel eines Helden anmaßen, und die österreichische Macht über den Haufen werfen konnte.


10 - /

Die Ankunft Gustav Adolphs in Deutschland veränderte die ganze Scene. Er gewann 1631 wider den General Tilly die Schlacht bey Leipzig, welche durch die neuern Kriegsübungen so bekannt ist, die dieser König darinn in Ausübung brachte, und welche noch jetzt das Meisterstück der Kriegskunst ist.


11 - /

Der Kaiser Ferdinand sahe sich im Jahre 1632 auf dem Punkte, Böhmen, Ungarn und das Reich zu verlieren; sein Glück aber rettete ihn. Gustav Adolph blieb in der Schlacht bey Lützen, mitten in dem Laufe seiner Siege, und der Tod eines einzigen Mannes stellte dasjenige wieder her, was er nur allein vernichten konnte.


12 - /

Die Staatsklugheit des Hauses Oesterreich, wel che unter den Waffen des Adolphs vorher erlag, befand sich nunmehr gegen alle die übrigen stark genung. Sie brachte die mächtigsten Fürsten des Reichs von dem schwedischen Bündnisse ab. Diese siegrischen Truppen, nachdem sie von ihren Bundesgenossen verlassen und ihres Königs beraubt waren, wurden bey Nördlingen geschlagen; und ob sie gleich hernach glücklicher waren, so waren sie doch immer weniger zu fürchten, als unter Gustaven.


13 - /

Die Staatsklugheit des Hauses Oesterreich, wel che unter den Waffen des Adolphs vorher erlag, befand sich nunmehr gegen alle die übrigen stark genung. Sie brachte die mächtigsten Fürsten des Reichs von dem schwedischen Bündnisse ab. Diese siegrischen Truppen, nachdem sie von ihren Bundesgenossen verlassen und ihres Königs beraubt waren, wurden bey Nördlingen geschlagen; und ob sie gleich hernach glücklicher waren, so waren sie doch immer weniger zu fürchten, als unter Gustaven.


14 - /

Die Kriege hatten berühmte Generale hervorgebracht, einen Gustav Adolph, einen Wallen stein, einen Herzog von Weimar, einen Picolomini, Versuch über das Jahrhundert einen Johann von Vert, einen Marschall von Guebriant, die Prinzen von Oranien, den Grafen von Harcourt. Die Staatsminister hatten sich nicht weniger hervorgethan. Der Kanzler Ochsenstiern, der Graf Ducas Olivarez, vor allen aber der Kardinal von Richelieu hatten die Aufmerksamkeit von ganz Europa auf sich gezogen. Es ist kein Jahrhundert, welches nicht Staatsleute und bekannte Krieger gehabt habe. Die Staatsklugheit und die Waffen scheinen unglücklicher Weise die zwey Handwerke zu seyn, welche den Menschen am natürlichsten sind; entweder sie unterhandeln sich, oder sie schlagen sich. Der Glücklichste wird für den Größten gehalten, und die Welt schreibt oft das den Verdiensten zu, woran niemand als das Glück Ursache ist.


15 - /

Die Schlachten bey Pavia und S. Quentin waren noch dem Ruhme Frankreichs sehr nachtheilige Zeitpunkte. Heinrich der IV hatte das Unglück gehabt, nur über sein eigen Volk ansehnliche Vortheile davon zu tragen. Unter dem XIIIten Ludewig hatte der Marschall von Guebriant einigen glücklichen Fortgang gehabt, welchem aber immer anderweitige Verluste das Gleichgewicht hielten. Große Schlachten, welche die Staaten erschüttern, und auf ewig in dem Gedächtnisse der Menschen bleiben, hatte zu dieser Zeit niemand als Gustav Adolph geliefert.