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Pendant que les affaires d'Espagne al loient fort mal pour les Carthaginois, Annibal travailloit avec une aplication infatigable à soutenir & à avancer celles d'Italie. Pétélie est prise par les Carthaginois, Crotone & Locres par les Brutiens. Rhége fut la seule ville de ce canton, qui demeura fidèle aux Romains. La Sicile aussi, gagnée par Gélon fils ainé d'Hiéron, panchoit vers les Carthaginois. La mort de Gélon différa pour quelque tems l'effet de ces mouvemens, comme nous le dirons dans la suite.


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Jamais Allié ne se montra plus fiHiéronfidéle Allié desRomains.déle, plus zèlé, plus constant que ne le fut Hiéron II par rapport aux Romains pendant l'espace de près de cinquante ans, depuis le commencement de cette alliance jusqu'à sa mort. Sa fidélité fut mise à une rude épreuve après la sanglante Bataille de Cannes, qui fut suivie de la défection presque générale des Alliés de Rome. Mais le ravage même de ses terres par les troupes Carthaginoises que leur Flotte y avoit débarquées, ne fut pas capable de l'ébranler. Il eut seulement laLiv. XXIII.30. douleur de voir que la contagion du mauvais exemple avoit pénétré jusques dans sa famille. Il avoit un fils, nommé Gé lon, qui avoit épousé Néréide fille dePyrrhus, dont il eut Hiéronyme, duquel il sera bientôt parlé. Il n'avoit eu rien plus à cœur que de lui inspirer les sentimens qu'il avoit lui-même pour les Romains, & il lui répétoit souvent, quea tant qu'il leur demeureroit fidéle, il trouveroit dans leur amitié des troupes, des richesses, & une protection seule ca

a Si ea fecissem, in vestra amicitia exercitum. divitias, munimenta regni me habiturum. Sallust. in Bell. Jug.

T. Sempron. Q. Fabius, Cons.An. R.537.Av. J. C.215.pable d'affermir son Royaume. Gélon, méprisant la vieillesse de son pére, & ne faisant plus de cas de l'alliance des Romains depuis leur derniére disgrace à Cannes, s'etoit déclaré ouvertement pour les Carthaginois. Ila armoit déja la multitude, & sollicitoit les Alliés de Syracuse à se joindre à lui; & peut-être auroit-il causé du mouvement dans la Sicile, si une mort prompte & imprévue n'avoit rompu ses mesures. Elle survint si à propos, qu'elle laissa quelque soupçon, dit Tite Live, que le pére l'avoit avancée. Il me semble que ce soupçon ne convient guéres au caractére doux & vertueuxMortd'Hiéron.Liv.XXIV. 4.d'Hiéron. Il ne survécut pas longtems à son fils, & mourut à l'âge de quatre- vingts-dix ans, infiniment regretté des Peuples. Il avoit régné cinquante-quatre ans.


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Jamais Allié ne se montra plus fiHiéronfidéle Allié desRomains.déle, plus zèlé, plus constant que ne le fut Hiéron II par rapport aux Romains pendant l'espace de près de cinquante ans, depuis le commencement de cette alliance jusqu'à sa mort. Sa fidélité fut mise à une rude épreuve après la sanglante Bataille de Cannes, qui fut suivie de la défection presque générale des Alliés de Rome. Mais le ravage même de ses terres par les troupes Carthaginoises que leur Flotte y avoit débarquées, ne fut pas capable de l'ébranler. Il eut seulement laLiv. XXIII.30. douleur de voir que la contagion du mauvais exemple avoit pénétré jusques dans sa famille. Il avoit un fils, nommé Gé lon, qui avoit épousé Néréide fille dePyrrhus, dont il eut Hiéronyme, duquel il sera bientôt parlé. Il n'avoit eu rien plus à cœur que de lui inspirer les sentimens qu'il avoit lui-même pour les Romains, & il lui répétoit souvent, quea tant qu'il leur demeureroit fidéle, il trouveroit dans leur amitié des troupes, des richesses, & une protection seule ca

a Si ea fecissem, in vestra amicitia exercitum. divitias, munimenta regni me habiturum. Sallust. in Bell. Jug.

T. Sempron. Q. Fabius, Cons.An. R.537.Av. J. C.215.pable d'affermir son Royaume. Gélon, méprisant la vieillesse de son pére, & ne faisant plus de cas de l'alliance des Romains depuis leur derniére disgrace à Cannes, s'etoit déclaré ouvertement pour les Carthaginois. Ila armoit déja la multitude, & sollicitoit les Alliés de Syracuse à se joindre à lui; & peut-être auroit-il causé du mouvement dans la Sicile, si une mort prompte & imprévue n'avoit rompu ses mesures. Elle survint si à propos, qu'elle laissa quelque soupçon, dit Tite Live, que le pére l'avoit avancée. Il me semble que ce soupçon ne convient guéres au caractére doux & vertueuxMortd'Hiéron.Liv.XXIV. 4.d'Hiéron. Il ne survécut pas longtems à son fils, & mourut à l'âge de quatre- vingts-dix ans, infiniment regretté des Peuples. Il avoit régné cinquante-quatre ans.


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Le b meilleur Prince du monde & leCaracté re d'Hiéronyme.

a Funus fit regium, magis amore civium & ca ritate, quàm curâ suorum, celébre. Liv.

b Vix quidem ulli bono moderatoque regi facilis erat favor apud Syracusanos, succedenti tantæ caritati Hieronis. Verùm enim verò Hieronymus, velut suis vitiis desiderabilem efficere vellet avum, primo statim conspectu, omnia quàm disparia essent, ostendit.

T. Sempron. Q. Fabius, Cons.An. R.537.Av. J. C.215.plus modéré, succédant à un Roi aussi chéri de ses sujets que l'avoit été Hiéron, auroit eu bien de la peine à les consoler de la perte qu'ils venoient de faire. Mais, comme si Hiéronyme eût cherché, par ses vices, à le faire encore plus regretter, il ne fut pas sitôt monté sur le trône, qu'il fit connoître combien toutes choses étoient changées. Ni le Roi Hiéron, ni Gélon son fils, pendant tant d'années, ne s'étoient jamais distingués du reste des citoyens par leur habillement, ni par aucune parure qui sentît le faste. Ici l'on vit paroître tout d'un coup Hiéronyme revétu de pourpre, le front ceint du diadême, environné d'une troupe de gardes armés. Quelquefois même il affectoit d'imiterDenys le Tiran, en sortant comme lui du palais sur un char tiré par quatre chevaux blancs. Tout a le reste répondoit à cet équipage: un mépris marqué de tout le monde, des oreilles fiéres & dédaigneuses, une affectation à ne dire que des choses desobligeantes, un abord difficile, & qui le rendoit presque inaccessible non seulement aux Etrangers, mais à

a Hunc tam superbum apparatum habitumque convenientes sequebantur, contemptus omnium, superbæ aures, contumeliosa dicta, rari aditus, non alienis modò, sed tutoribus etiam; libidines novæ, inhumana crudelitas.

T. Sempron. Q. Fabius, Cons. ses Tuteurs mêmes; un rafinement pourAn. R.537Av. J. C.215. trouver de nouvelles débauches, une cruauté qui alloit jusqu'à éteindre en lui tout sentiment d'humanité. Ce caractére odieux du jeune Roi jetta une si grande frayeur dans les esprits, que quelques-uns de ses Tuteurs se donnérent eux-mêmes la mort, ou se condannérent à un exil volontaire.


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Da es solchergestalt gar übel mit den Carthaginensern in Spanien aussahe, warder Hannibal indessen mit unermüdetem Eifer darauf bedacht, die Sachen in Italienaufrecht zu erhalten, und höher auf einen nochbessern Weg einzuleiten. Petelia wurde vonden Carthaginensern, Crotona und Locri vonden Brutiern eingenommen. Rhegium wardie einzige Stadt dieser Gegend, welche denRömern getreu verblieb. Auch Sicilien, wel ches der älteste Sohn des Hiero, Namens Gelo, an sich gebracht hatte, hing auf derCarthaginenser Seite, der darzwischen ge kommene Tod des Gelo war, wie wir weiterunten erwehnen werden, Ursach, daß dieseBewegung noch einige Zeit ruhete.


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Da es solchergestalt gar übel mit den Carthaginensern in Spanien aussahe, warder Hannibal indessen mit unermüdetem Eifer darauf bedacht, die Sachen in Italienaufrecht zu erhalten, und höher auf einen nochbessern Weg einzuleiten. Petelia wurde vonden Carthaginensern, Crotona und Locri vonden Brutiern eingenommen. Rhegium wardie einzige Stadt dieser Gegend, welche denRömern getreu verblieb. Auch Sicilien, wel ches der älteste Sohn des Hiero, Namens Gelo, an sich gebracht hatte, hing auf derCarthaginenser Seite, der darzwischen ge kommene Tod des Gelo war, wie wir weiterunten erwehnen werden, Ursach, daß dieseBewegung noch einige Zeit ruhete.


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Niemals hat ein Bundesgenosse mehrTreue, mehr Eifer und mehr Beständigkeit gezeigt, als HieroII. gegen dieHiero ist ein treuer Bundesgenosse der Römer.Römer zeigte, und dieses in einer Zeit von fast50 Jahren, von dem Anfange dieses Bündnisses an, bis an seinen Tod. Seine Treuemuste eine harte Probe nach der blutigenSchlacht bey Cannas ausstehen, nach welcher fast alle Römische Bundesgenossen zuGrunde gerichtet wurden. Aber selbst dieZerstörung seines Landes durch die Carthaginensischen Trupen, deren Schiffsvolk daselbst ausgestiegen war, war nicht im StanLiv.XXIII.30.de gewesen, ihn wankend zu machen. Nurhatte er das Unglück, zu sehen, daß die Seuche des bösen Exempels bis in seine Familiegedrungen war. Er hatte einen Sohn, Na mens Gelo, welcher die Nereida, eine Toch ter des Pyrrhus, geheyrathet hatte, und mitwelcher er den Hieronymus zeugte, von wel und was sich unter ihnen zugetragen. 253chem bald soll geredet werden. Er hatte nichtsd. 537. J. n. R. E. d. 215. J. v. C. G.mehr am Herzen, als ihm diejenigen Meynungen einzuflössen, welche er selbst gegen dieRömer hatte, und er sagte ihm oft, je (*)getreuer er ihnen bleiben würde, desto gewisser würde er in ihrer Freundschaft Trupen,Reichthümer und einen Schutz finden, welcher allein im Stande wäre, sein Reich zu be festigen. Gelo, welcher das Alter seines Vaters verachtete, und seit dem letzten Unglückbey Cannas nichts mehr aus dem Bündnißder Römer machte, hatte sich öffentlich fürdie Carthaginenser erkläret. Er bewafnete (**) schon das Volk, und hielt bey denBundsgenossen der Syracuser an, sich mitihm zu vereinigen. Vielleicht hätte er aucheine Bewegung in Sicilien verursachet, wennnicht ein schneller und unvermutheter Tod seine Maaßregeln zunichte gemacht hätte. Er kam zu einer solchen Zeit, daß, wie Liviussagt, er einen Verdacht hinterließ, daß derVater daran Theil gehabt habe. Michdünkt, dieser Verdacht reime sich nicht zudem sanften und tugendhaftenCharakter desHiero. Er überlebte diese Zeit nicht, undstarb, zum grösten Leidwesen seines Volks, (*) Si ea fecissem, in vestra amicitia exercitum,diuitias, munimenta regni me habiturum. Sallust. in bell. Iug.(**) Mouissetque in Sicilia res, nisi mors adeoopportuna, vt patrem quoque suspicione aspergeret, armantem eum multitudinem sollicitantemque socios absumsisset. Liu.254 T. S. Gracchus, u. Q. F. Maximus, Cons.d. 537. J. n. R. E. d. 215. J. v. C. G. in einem Alter von 90 Jahren. Er hatte 54Jahr regieret.


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Niemals hat ein Bundesgenosse mehrTreue, mehr Eifer und mehr Beständigkeit gezeigt, als HieroII. gegen dieHiero ist ein treuer Bundesgenosse der Römer.Römer zeigte, und dieses in einer Zeit von fast50 Jahren, von dem Anfange dieses Bündnisses an, bis an seinen Tod. Seine Treuemuste eine harte Probe nach der blutigenSchlacht bey Cannas ausstehen, nach welcher fast alle Römische Bundesgenossen zuGrunde gerichtet wurden. Aber selbst dieZerstörung seines Landes durch die Carthaginensischen Trupen, deren Schiffsvolk daselbst ausgestiegen war, war nicht im StanLiv.XXIII.30.de gewesen, ihn wankend zu machen. Nurhatte er das Unglück, zu sehen, daß die Seuche des bösen Exempels bis in seine Familiegedrungen war. Er hatte einen Sohn, Na mens Gelo, welcher die Nereida, eine Toch ter des Pyrrhus, geheyrathet hatte, und mitwelcher er den Hieronymus zeugte, von wel und was sich unter ihnen zugetragen. 253chem bald soll geredet werden. Er hatte nichtsd. 537. J. n. R. E. d. 215. J. v. C. G.mehr am Herzen, als ihm diejenigen Meynungen einzuflössen, welche er selbst gegen dieRömer hatte, und er sagte ihm oft, je (*)getreuer er ihnen bleiben würde, desto gewisser würde er in ihrer Freundschaft Trupen,Reichthümer und einen Schutz finden, welcher allein im Stande wäre, sein Reich zu be festigen. Gelo, welcher das Alter seines Vaters verachtete, und seit dem letzten Unglückbey Cannas nichts mehr aus dem Bündnißder Römer machte, hatte sich öffentlich fürdie Carthaginenser erkläret. Er bewafnete (**) schon das Volk, und hielt bey denBundsgenossen der Syracuser an, sich mitihm zu vereinigen. Vielleicht hätte er aucheine Bewegung in Sicilien verursachet, wennnicht ein schneller und unvermutheter Tod seine Maaßregeln zunichte gemacht hätte. Er kam zu einer solchen Zeit, daß, wie Liviussagt, er einen Verdacht hinterließ, daß derVater daran Theil gehabt habe. Michdünkt, dieser Verdacht reime sich nicht zudem sanften und tugendhaftenCharakter desHiero. Er überlebte diese Zeit nicht, undstarb, zum grösten Leidwesen seines Volks, (*) Si ea fecissem, in vestra amicitia exercitum,diuitias, munimenta regni me habiturum. Sallust. in bell. Iug.(**) Mouissetque in Sicilia res, nisi mors adeoopportuna, vt patrem quoque suspicione aspergeret, armantem eum multitudinem sollicitantemque socios absumsisset. Liu.254 T. S. Gracchus, u. Q. F. Maximus, Cons.d. 537. J. n. R. E. d. 215. J. v. C. G. in einem Alter von 90 Jahren. Er hatte 54Jahr regieret.


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Der (**) beste Prinz von der Welt, und Charakter des Hieronymus.(*) Funus fit regium, magis amore ciuium etcaritate, quam cura suorum celebre. Liu.(**) Vix quidem vlli bono moderatoque regi facilis erat fauor apud Syracusanos, succedentitantae caritati Hieronis. Verum enim veroHieronymus, velut suis vitiis desiderabilemefficere vellet auum, primo statim conspectu, omnia quam disparia essent, ostendit.264 T. S. Gracchus, u. Q. F. Maximus, Cons.d. 537. J. n. R. E. d. 215. J. v. C. G. der sanfteste, welcher einem von seinen Unterthanen so sehr geliebten Könige, wie Hierowar, nachfolget, würde Mühe genug haben, sie wegen ihres Verlusts zu trösten.Aber es schien, als ob Hieronymus durch seine Laster sich bemühete, zu machen, daß ernoch mehr bedauert würde, und als er kaumden Thron bestiegen hatte, zeigte er, wie sehrsich alles verändert hatte. Weder Hieronoch Helo, sein Sohn, hatte sich jemals inso vielen Jahren weder durch eine von derKleidung der andern Bürger unterschiedeneKleidung, noch durch einige der Schwelgereyähnliche Kost, unterschieden. Nun aber sahman auf einmahl den Hieronymus mit Purpur gekleidet, sein Haupt mit einer Krone,und ihn mit einem Trupp einer bewaffnetenWache umgeben. Zuweilen wollte er sogar dem Dionysius, dem Tyrannen, nachahmen,indem er aus seinem Pallast auf einem Wagen, welchen 4 weisse Pferde zogen, ausfuhr.Alles (*) andere kam mit diesem Aufzugeüberein; ein verächtliches Betragen gegenalle Menschen, trotzige Ohren, und gering (*) Hunc tam superbum apparatum habitumque conuenienter sequebantur, contemptusomnium, superbae aures, contumeliosa dicta,rari aditus, non alienis modo, sed tutoribus, libidines nouae, inhumana crudelitas.und was sich unter ihnen zugetragen. 265schätzende Reden, ein schwerer Zutritt, zud. 537. J. n. R. E. d. 215. J. v. C. G.welchem man beynahe nicht gelangen konnte, nicht nur in Ansehung der Fremden, sondern auch selbst seiner Vormünder, ein Bestreben, neue Schwelgereyen zu erfinden, eine Grausamkeit, welche so weit ging, daß siefast alle Empfindung der Menschlichkeit auslöschte. Dieser verhaßte Charakter des jungen Königs erregte so ein Schrecken in denGemüthern, daß einige von seinen Vormündern sich selbst umbrachten, oder sich zu einerfreywilligen Verweisung verdammten.