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CE Livre renferme l'histoire de quatre années, 552, 553, 554, 555. Il contient principalement la seconde guerre contre Philippe, qui est terminée par la victoire que Quintius Flamininus remporte à Cynoscéphales, & quelques expéditions en Espagne & dans la Gaule Cisalpine.


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Départemens des Consuls. Prémier payement du tribut imposé aux Carthaginois. sédition excitée en Macédoine par des soldats des Légions. Philippe retourne en Macédoine. Il devient inquiet sur les suites de la guerre. Il travaille à s'attacher les Alliés en leur relâchant quelques villes, & à gagner l'affection de ses sujets en disgraciant un Ministre qui en étoit généralement haï. scipion & Elius créés Censeurs. Cn. Bebius est défait dans les Gaules. Contestation sur la demande que fait Quintius du Consulat. Caractére de ce jeune Romain. Département des Provinces. Les Ambas- sadeurs du Roi Attale demandent du secours au sénat contre les invasions d'Antiochus Roi de syrie. sage réflexion de

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Plutarque sur la guerre présente. Quintius part de Rome, & arrive à l'Armée près de l'Epire. Il prend le parti d'aller chercher Philippe dans les défilés où il s'étoit retranché. Conférence entre Quin- tius & Philippe. Le Consul attaque Philippe dans ses défilés, le défait, & l'oblige de fuir. Le Roi parcourt la Thessalie, & se retire en Macédoine. L'Epire & la Thessalie se soumettent à Quintius. Prise d'Erétrie & de Ca- ryste. Quintius assiége Elatie. Assemblée des Achéens à sicyone. Les Ambassadeurs des Romains & de leurs Al- liés, & celui de Philippe y sont écoutés. Après de longues contestations, l'Assemblée se déclare pour les Romains. Lucius, frére du Consul, forme le siége de Corinthe, & est obligé de le lever. Le Consul prend Elatie. Philoclès se rend maître d'Argos. Affaires de Gaule. Conjuration d'esclaves découverte & étoufée. Couronne d'or envoyée à Rome par Attale.

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Plutarque sur la guerre présente. Quintius part de Rome, & arrive à l'Armée près de l'Epire. Il prend le parti d'aller chercher Philippe dans les défilés où il s'étoit retranché. Conférence entre Quin- tius & Philippe. Le Consul attaque Philippe dans ses défilés, le défait, & l'oblige de fuir. Le Roi parcourt la Thessalie, & se retire en Macédoine. L'Epire & la Thessalie se soumettent à Quintius. Prise d'Erétrie & de Ca- ryste. Quintius assiége Elatie. Assemblée des Achéens à sicyone. Les Ambassadeurs des Romains & de leurs Al- liés, & celui de Philippe y sont écoutés. Après de longues contestations, l'Assemblée se déclare pour les Romains. Lucius, frére du Consul, forme le siége de Corinthe, & est obligé de le lever. Le Consul prend Elatie. Philoclès se rend maître d'Argos. Affaires de Gaule. Conjuration d'esclaves découverte & étoufée. Couronne d'or envoyée à Rome par Attale.

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Plutarque sur la guerre présente. Quintius part de Rome, & arrive à l'Armée près de l'Epire. Il prend le parti d'aller chercher Philippe dans les défilés où il s'étoit retranché. Conférence entre Quin- tius & Philippe. Le Consul attaque Philippe dans ses défilés, le défait, & l'oblige de fuir. Le Roi parcourt la Thessalie, & se retire en Macédoine. L'Epire & la Thessalie se soumettent à Quintius. Prise d'Erétrie & de Ca- ryste. Quintius assiége Elatie. Assemblée des Achéens à sicyone. Les Ambassadeurs des Romains & de leurs Al- liés, & celui de Philippe y sont écoutés. Après de longues contestations, l'Assemblée se déclare pour les Romains. Lucius, frére du Consul, forme le siége de Corinthe, & est obligé de le lever. Le Consul prend Elatie. Philoclès se rend maître d'Argos. Affaires de Gaule. Conjuration d'esclaves découverte & étoufée. Couronne d'or envoyée à Rome par Attale.

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Plutarque sur la guerre présente. Quintius part de Rome, & arrive à l'Armée près de l'Epire. Il prend le parti d'aller chercher Philippe dans les défilés où il s'étoit retranché. Conférence entre Quin- tius & Philippe. Le Consul attaque Philippe dans ses défilés, le défait, & l'oblige de fuir. Le Roi parcourt la Thessalie, & se retire en Macédoine. L'Epire & la Thessalie se soumettent à Quintius. Prise d'Erétrie & de Ca- ryste. Quintius assiége Elatie. Assemblée des Achéens à sicyone. Les Ambassadeurs des Romains & de leurs Al- liés, & celui de Philippe y sont écoutés. Après de longues contestations, l'Assemblée se déclare pour les Romains. Lucius, frére du Consul, forme le siége de Corinthe, & est obligé de le lever. Le Consul prend Elatie. Philoclès se rend maître d'Argos. Affaires de Gaule. Conjuration d'esclaves découverte & étoufée. Couronne d'or envoyée à Rome par Attale.

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Contesta-tion sur lademandeque fait T.Quintiusdu Consu-lat. Carac-tére de cejeune Ro-main.Plut. inFlamin.pag. 369.Liv.XXXII. 7.

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Il y eut quelque trouble dans ces Assem-Contesta-tion sur lademandeque fait T.Quintiusdu Consu-lat. Carac-tére de cejeune Ro-main.Plut. inFlamin.pag. 369.Liv.XXXII. 7. blées par rapport à T. Quintius(a)Flamininus, qui demandoit le Consulat. Comme c'est ici la prémiére fois que nous avons occasion de parler de ce Romain qui se rendit dans la suite fort illustre, nous commencerons par tracer son caractére d'après Plutarque. Il étoit fort promt, soit à se mettre en colére, soit à rendre service: avec cette différence pourtant, qu'il ne gardoit pas longtems sa colére, & ne se portoit point aux derniéres rigueurs; au-lieu qu'il ne faisoit jamais plaisir à demi, & se piquoit de fermeté & de constance dans les graces qu'il avoit accordées. Il conservoit toujours pour ceux à qui il avoit accordé quelque bienfait, la même amitié & la même bonne volonté que s'ils eussent été ses bienfaiteurs, regardant comme un grand avantage pour lui-même de pouvoir conserver les bonnes graces de ceux qu'il avoit une fois obligés. Naturellement avide d'honneur & de gloire, il vouloit ne devoir qu'à lui-même ses plus belles & ses plus grandes actions. C'est pourquoi il

(a) Plutarque le nomme Flaminius, mais il se trompe, c'étoient deux familles différentes.

Lentulus et Villius Cons.an. R. 553.Av. J. C.199.recherchoit plus volontiers ceux qui avoient besoin de son aide, que ceux qui pouvoient lui en donner; regardant les uns comme une ample matiére à sa vertu, & les autres comme des rivaux prêts à lui enlever une partie de sa gloire.


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Il y eut quelque trouble dans ces Assem-Contesta-tion sur lademandeque fait T.Quintiusdu Consu-lat. Carac-tére de cejeune Ro-main.Plut. inFlamin.pag. 369.Liv.XXXII. 7. blées par rapport à T. Quintius(a)Flamininus, qui demandoit le Consulat. Comme c'est ici la prémiére fois que nous avons occasion de parler de ce Romain qui se rendit dans la suite fort illustre, nous commencerons par tracer son caractére d'après Plutarque. Il étoit fort promt, soit à se mettre en colére, soit à rendre service: avec cette différence pourtant, qu'il ne gardoit pas longtems sa colére, & ne se portoit point aux derniéres rigueurs; au-lieu qu'il ne faisoit jamais plaisir à demi, & se piquoit de fermeté & de constance dans les graces qu'il avoit accordées. Il conservoit toujours pour ceux à qui il avoit accordé quelque bienfait, la même amitié & la même bonne volonté que s'ils eussent été ses bienfaiteurs, regardant comme un grand avantage pour lui-même de pouvoir conserver les bonnes graces de ceux qu'il avoit une fois obligés. Naturellement avide d'honneur & de gloire, il vouloit ne devoir qu'à lui-même ses plus belles & ses plus grandes actions. C'est pourquoi il

(a) Plutarque le nomme Flaminius, mais il se trompe, c'étoient deux familles différentes.

Lentulus et Villius Cons.an. R. 553.Av. J. C.199.recherchoit plus volontiers ceux qui avoient besoin de son aide, que ceux qui pouvoient lui en donner; regardant les uns comme une ample matiére à sa vertu, & les autres comme des rivaux prêts à lui enlever une partie de sa gloire.


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M. Fulvius & Manius Curius Tribuns du Peuple s'opposérent à sa demande, disant que c'étoit une chose étrange & inouïe, qu'un jeune homme, encore novice & sans expérience, entreprît d'emporter tout d'un coup comme de vive force la prémiére dignité de la République. Ils reprochoient aux Nobles que depuis quelque tems ils méprisoient l'Edilité & la Préture; & qu'avant de donner au Peuple aucune preuve de leur habileté & de leur mérite par l'exercice des Magistratures inférieures, ils aspiroient de plein vol au Consulat. La contestation fut Ælius et Quintius Cons. portée du Champ de Mars dans le sénat.An. R. 553.Av. J. C.199. Quand chacun eut exposé ses raisons, les sénateurs décidérent que le Peuple devoit être le maître d'élever aux charges ceux des citoyens qu'il lui plaîroit, pourvu qu'ils eussent les qualités requises par les Loix. Il(a) n'y en avoit point encore qui imposassent la nécessité de passer par ces différens degrés. Les Tribuns n'insistérent pas davantage, & se soumirent à la décision du sénat. Ainsi le Peuple nomma pour Consuls s. Ælius Petus, & T. Quintius Flamininus. Celui-ci n'avoit pas encore trente ans: ce qui est encore une singularité remarquable, mais non pas une contravention aux Loix. Car les Loix qui fixérent l'âge compétent pour posséder chacune des Charges Curules, sont postérieures à ce tems-ci. M. Porcius Caton fut un des Préteurs, & il eut la sardaigne pour département.


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Les nouveaux Consuls étant entrés enDéparte-ment desProvinces.Liv.XXXII. 8. charge, tirérent les provinces au sort. L'Italie échut à Ælius, & la Macédoine à Quintius.


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J'ai dit que la Macédoine étoit échue par Ælius et Quintius Cons. sort à Quintius. Ce fut, selon Plutarque,An. R. 554.Av. J. C.198.xion dePlutarquesur la guer-re présente.Plut. inFlamin.369. un grand bonheur pour les Romains. Car les affaires & les ennemis qu'ils avoient sur les bras ne demandoient pas un Général qui voulût tout emporter par les armes & par la force, mais plutôt qui sût employer, selon les conjonctures, la douceur & la persuasion. En effet le Roi Philippe tiroit à-la-vérité de son seul Royaume de Macédoine assez d'hommes pour fournir à quelques combats: mais c'étoit la Gréce principalement qui le mettoit en état de soutenir longtems une guerre, en lui fournissant l'argent, les vivres, les munitions, les retraites: en un mot c'étoit l'arsenal & le magazin de son Armée. Ainsi, pendant qu'on n'auroit point détaché les Grecs de l'alliance de Philippe, cette guerre ne pouvoit être terminée par un seul combat. Alors la Gréce n'étoit pas encore accoutumée aux Romains, & elle ne faisoit que commencer à avoir quelque liaison avec eux. C'est pourquoi, si le Général des Romains n'avoit été homme doux & traitable, plus porté à terminer les différends par des conférences que par la force, assez insinuant pour persuader ceux à qui il parloit, & assez affable pour écouter leurs raisons avec bonté & douceur, & toujours prêt à relâcher même de ses droits les plus justes pour trouver des accommodemens, la Gréce n'auroit pas si facilement renoncé à un ancien engagement auquel elle étoit accoutumée, pour embrasser une alliance étrangé- Ælius et Quintius Cons.An. R. 554.Av. J. C.198.re. La suite des actions de Quintius fera mieux sentir la solidité de cette réflexion.


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J'ai dit que la Macédoine étoit échue par Ælius et Quintius Cons. sort à Quintius. Ce fut, selon Plutarque,An. R. 554.Av. J. C.198.xion dePlutarquesur la guer-re présente.Plut. inFlamin.369. un grand bonheur pour les Romains. Car les affaires & les ennemis qu'ils avoient sur les bras ne demandoient pas un Général qui voulût tout emporter par les armes & par la force, mais plutôt qui sût employer, selon les conjonctures, la douceur & la persuasion. En effet le Roi Philippe tiroit à-la-vérité de son seul Royaume de Macédoine assez d'hommes pour fournir à quelques combats: mais c'étoit la Gréce principalement qui le mettoit en état de soutenir longtems une guerre, en lui fournissant l'argent, les vivres, les munitions, les retraites: en un mot c'étoit l'arsenal & le magazin de son Armée. Ainsi, pendant qu'on n'auroit point détaché les Grecs de l'alliance de Philippe, cette guerre ne pouvoit être terminée par un seul combat. Alors la Gréce n'étoit pas encore accoutumée aux Romains, & elle ne faisoit que commencer à avoir quelque liaison avec eux. C'est pourquoi, si le Général des Romains n'avoit été homme doux & traitable, plus porté à terminer les différends par des conférences que par la force, assez insinuant pour persuader ceux à qui il parloit, & assez affable pour écouter leurs raisons avec bonté & douceur, & toujours prêt à relâcher même de ses droits les plus justes pour trouver des accommodemens, la Gréce n'auroit pas si facilement renoncé à un ancien engagement auquel elle étoit accoutumée, pour embrasser une alliance étrangé- Ælius et Quintius Cons.An. R. 554.Av. J. C.198.re. La suite des actions de Quintius fera mieux sentir la solidité de cette réflexion.


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Quintiuspart de Ro-me, & ar-rive à l'Ar-mée près del'Epire.Liv.XXXII. 9.Plut. ibid.370.