Suchbegriff: fabius_r
Treffer: 10

1 - /

Près de quatre-vingts ans auparavant un autre Fabius avoit signalé son zèle pour le Bien public, dans une occasion qui a quelque ressemblance avec ce qui vient d'être rapporté. C'est Q. Fabius Maximus Rullus. Voyant les Centuries disposées à nommer pour Consul son fils Q. Fabius Gur

*Tempus ac necessitas belli, ac discrimen rerum faciebant, ne quis aut in exemplum exquireret, aut suspectum cupiditatis imperii consulem haberet. Quin laudabant potiùs magnitudinem animi, quòd, cum summo imperatore esse opus reipublicæ sciret, seque eum haud dubiè esse, minoris invidiam suam, si qua ex re oriretur, quàm utili tatem reipublicæ, fecisset. Liv.

Q. Fab. M. Cl. Marcel. Cons. ges, il s'opposa autant qu'il put à cette noAn. R.537.Av. J. C.215.mination: non qu'il crût que son fils manquât de mérite pour remplir dignement cette place; mais il représenta au Peuple qu'il étoit contre le bon ordre de mettre si souvent la prémiére dignité de l'Etat dans une même famille. Or son bisaieul, son aieul, son pére l'avoient exercée à diverses reprises, & lui-même avoit été cinq fois Consul. Le Peuple n'eut point d'égard à son opposition. Mais Fabius, en renonçant à la tendresse paternelle, eut tout l'honneur d'un sacrifice qui devoit lui couter cher.


2 - /

Près de quatre-vingts ans auparavant un autre Fabius avoit signalé son zèle pour le Bien public, dans une occasion qui a quelque ressemblance avec ce qui vient d'être rapporté. C'est Q. Fabius Maximus Rullus. Voyant les Centuries disposées à nommer pour Consul son fils Q. Fabius Gur

*Tempus ac necessitas belli, ac discrimen rerum faciebant, ne quis aut in exemplum exquireret, aut suspectum cupiditatis imperii consulem haberet. Quin laudabant potiùs magnitudinem animi, quòd, cum summo imperatore esse opus reipublicæ sciret, seque eum haud dubiè esse, minoris invidiam suam, si qua ex re oriretur, quàm utili tatem reipublicæ, fecisset. Liv.

Q. Fab. M. Cl. Marcel. Cons. ges, il s'opposa autant qu'il put à cette noAn. R.537.Av. J. C.215.mination: non qu'il crût que son fils manquât de mérite pour remplir dignement cette place; mais il représenta au Peuple qu'il étoit contre le bon ordre de mettre si souvent la prémiére dignité de l'Etat dans une même famille. Or son bisaieul, son aieul, son pére l'avoient exercée à diverses reprises, & lui-même avoit été cinq fois Consul. Le Peuple n'eut point d'égard à son opposition. Mais Fabius, en renonçant à la tendresse paternelle, eut tout l'honneur d'un sacrifice qui devoit lui couter cher.


3 - /

Fast 80 Jahr vorher hatte ein ander Fa bius, bey einer Gelegenheit, welche eine Aenlichkeit mit der gegenwärtigen hat, seinen Eifer für das gemeine Beste bezeigt. Dieseswar Q. Fabius Maximus Rullus. Als ersahe, daß die Centurien geneigt waren, seinen Sohn, den Q. Fabius Gurges zumBürgemeister zu ernennen, so widersetzte ersich dieser Ernennung, so sehr er konnte;nicht, weil er glaubte, daß es seinem Sohnan Verdiensten fehlte, dieser Ehrenstelle würdig vorzustehen: sondern er stellte dem Volke vor, daß es wider die gute Ordnung liefe,die höchste Würde des Staats so oft einemund derselben Familie zu geben. Den sein Aeltervater, sein Großvater, und sein Va und was sich unter ihnen zugetrage.n. 277ter hatten dieselbe zu verschiedenen mahlen verwaltet, und er selbst war 5 mahl Bürgemeister gewesen. Das Volk sah nicht auf seineWidersetzung. Aber Fabius hatte, da erder väterlichen Zärtlichkeit entsagte, alle Ehre eines Opfers, welches ihm theuer muste zustehen kommen.


4 - /

Fast 80 Jahr vorher hatte ein ander Fa bius, bey einer Gelegenheit, welche eine Aenlichkeit mit der gegenwärtigen hat, seinen Eifer für das gemeine Beste bezeigt. Dieseswar Q. Fabius Maximus Rullus. Als ersahe, daß die Centurien geneigt waren, seinen Sohn, den Q. Fabius Gurges zumBürgemeister zu ernennen, so widersetzte ersich dieser Ernennung, so sehr er konnte;nicht, weil er glaubte, daß es seinem Sohnan Verdiensten fehlte, dieser Ehrenstelle würdig vorzustehen: sondern er stellte dem Volke vor, daß es wider die gute Ordnung liefe,die höchste Würde des Staats so oft einemund derselben Familie zu geben. Den sein Aeltervater, sein Großvater, und sein Va und was sich unter ihnen zugetrage.n. 277ter hatten dieselbe zu verschiedenen mahlen verwaltet, und er selbst war 5 mahl Bürgemeister gewesen. Das Volk sah nicht auf seineWidersetzung. Aber Fabius hatte, da erder väterlichen Zärtlichkeit entsagte, alle Ehre eines Opfers, welches ihm theuer muste zustehen kommen.


5 - /

Cette même année fut remarquable par la mort du grand Fabius. Il fut généralement regretté par tous les bons citoyens. Les particuliers, dans le dessein d'honorer sa mémoire, & de témoigner leur reconnoissance pour les services considérables qu'il avoit rendus à la patrie, contribuérent chacun à ses funerailles, comme à celles d'un Pére commun. Le peuple avoit accordé le même honneur à son aieul Fabius Rullus.


6 - /

Celui dont nous parlons ici, mourut dans un âge fort avancé, s'il en faut croire Val. Max.VIII. 13. 3.Valére Maxime. Car, selon cet Auteur, il fut Augure durant soixante-deux ans, & étoit déja sans doute homme formé quand il entra dans cette place: d'où il conclut qu'il vécut presque un siécle entier. Mais cette opinion souffre quelque difficulté. si sa vie fut fort longue, elle fut aussi fort illustrée par ses rares qualités & ses belles actions, qui lui auroient mérité le surnom de Grand, Maximus, quand il ne l'auroit pas Cepion et Geminus Cons. trouvé déja établi dans sa famille. Il (a)An. R. 549.Av. J. C.203. surpassa par rapport aux charges la gloire de son (b)pére, & égala celle de son aieul Rullus, qui fut comme lui cinq fois Consul, & fut surnommé aussi Maximus. Il est vrai que Rullus livra plus de batailles que lui, & remporta plus de victoires: mais avoir su tenir tête à un ennemi tel qu'Annibal, c'est un mérite & un titre d'honneur qui peut entrer en comparaison avec les plus grands exploits. Il montra plus de prudence & de circonspection, que d'ardeur & de vivacité. On ne peut pas dire précisément si cette conduite lente & mesurée venoit de son propre fond & de son caractére, ou si c'étoit la conjoncture du tems & la nature de la guerre dont il fut chargé, qui lui inspira cet esprit de précaution & de retenue. Mais ce qui est certain, c'est que par-là ce sage temporiseur sauva la République, comme Ennius le remarque dans un vers connu de tout le monde:


7 - /

Celui dont nous parlons ici, mourut dans un âge fort avancé, s'il en faut croire Val. Max.VIII. 13. 3.Valére Maxime. Car, selon cet Auteur, il fut Augure durant soixante-deux ans, & étoit déja sans doute homme formé quand il entra dans cette place: d'où il conclut qu'il vécut presque un siécle entier. Mais cette opinion souffre quelque difficulté. si sa vie fut fort longue, elle fut aussi fort illustrée par ses rares qualités & ses belles actions, qui lui auroient mérité le surnom de Grand, Maximus, quand il ne l'auroit pas Cepion et Geminus Cons. trouvé déja établi dans sa famille. Il (a)An. R. 549.Av. J. C.203. surpassa par rapport aux charges la gloire de son (b)pére, & égala celle de son aieul Rullus, qui fut comme lui cinq fois Consul, & fut surnommé aussi Maximus. Il est vrai que Rullus livra plus de batailles que lui, & remporta plus de victoires: mais avoir su tenir tête à un ennemi tel qu'Annibal, c'est un mérite & un titre d'honneur qui peut entrer en comparaison avec les plus grands exploits. Il montra plus de prudence & de circonspection, que d'ardeur & de vivacité. On ne peut pas dire précisément si cette conduite lente & mesurée venoit de son propre fond & de son caractére, ou si c'étoit la conjoncture du tems & la nature de la guerre dont il fut chargé, qui lui inspira cet esprit de précaution & de retenue. Mais ce qui est certain, c'est que par-là ce sage temporiseur sauva la République, comme Ennius le remarque dans un vers connu de tout le monde:


8 - /

Eben dieses Jahr war wegen des Todesdes grossen Fabius merkwürdig. DieserMann wurde durchgängig von allen redlichen Bürgern bedauert. Die Privatpersonen trugen, in der Absicht sein Andenken zubeehren, und ihre Dankbarkeit für die grossen Dienste, die er seinem Vaterlande geleistet, zu bezeigen, ein jeder zu seinem Leichenbegängnis, als eines allgemeinen Vaters, etwas bey. Eben dergleichen Ehre hatte das Volk seinem Großvater, dem Fabius Rullus, auch erwiesen.


9 - /

Der, von dem wir reden, starb, wenn man dem Valerius Maximus Glauben beymessen darf, in einem sehr hohen Alter. Denn,nach dem Zeugnis dieses Schriftstellers, war und was sich unter ihnen zugetragen. 381 er ganzer zwey und sechzig Jahr Augur, und,d. 549. J. n. R. E. d. 203. J. v. C. G.da er zu dieser Würde gelangte, muß er ohne Zweifel schon ein Mann in seinen besten Jahren gewesen seyn. Hieraus schließt er, daß er fast ein völliges Jahrhundert gelebt habe. Allein diese Meynung hat ihre Schwürigkeit. Gesetzt aber, daß sein Leben auch sehr lang gewesen ist, wurde es doch noch vielmehr durch seine vortreflichen Eigenschaften und schönen Thaten verherrlichet, welche ihm den Zunamen desGrossen (Maximus) würden erworben haben, wenn er ihn nicht schon in seiner Familie eingeführt gefunden hätte. Er (*)übertraf in Ansehung der Ehrenstellen den Ruhm seines (**)Vaters, und kam dem von seinem Großvater Rullus bey, welcher,wie er, fünfmal Consul gewesen, und auchden BeynahmenMaximus geführet hat. Es ist wahr, Rullus lieferte mehr Schlachten, als er, und erhielt mehr Siege: Alleineinem solchen Feinde, wie Hannibal, die Spi

(*)Superauit paternos honores, auitos aequa- uit. Pluribus victoriis et maioribus praeliisauus inſignis Rullus: ſed omnia aequare vnushoſtis Annibal poteſt. Cautior tamen, quampromtior, hic habitus fuit: et ſicut dubites,vtrum ingenio cunctator fuerit, an quia ita bel-lo proprie, quod tum gerebatur, aptum erat;ſic nihil certius eſt, quam vnum hominem no-bis cunctando rem reſtituiſſe, ſicut Ennius ait. Liu.

(**)Fabius Gurges ist nur dreymal Consulgewesen, und sein Sohn Fabius Cunctatorwar es fünfmal.

382 M. Servilius, u. Tib. Claudius, Cons.d. 549. J. n. R. E. d. 203. J. v. C. G. tze zu bieten, gewust haben, ist ein Verdienstund Ehrentitel, welcher mit denen gröstenHeldenthaten kann in Vergleichung gezogenwerden. Er zeigte mehr Klugheit und Behutsamkeit, als Hitze und Lebhaftigkeit. Man kann nicht so genau bestimmen, ob dieses langsame und abgezirkelte Betragen den Grund in seiner Gemüthsart hatte, oder ob ihm die damaligen Umstände und die Beschaffenheit des Krieges, der ihm zu führen aufgetragen war, diese Gedanken der Vorsicht und Behutsamkeit einflößten. Das aber ist gewiß, daß dieser weise Zauderer hierdurch die Republick rettete, wie solches der Ennius in einem der ganzen Welt bekannten Verse bemerket.


10 - /

Der, von dem wir reden, starb, wenn man dem Valerius Maximus Glauben beymessen darf, in einem sehr hohen Alter. Denn,nach dem Zeugnis dieses Schriftstellers, war und was sich unter ihnen zugetragen. 381 er ganzer zwey und sechzig Jahr Augur, und,d. 549. J. n. R. E. d. 203. J. v. C. G.da er zu dieser Würde gelangte, muß er ohne Zweifel schon ein Mann in seinen besten Jahren gewesen seyn. Hieraus schließt er, daß er fast ein völliges Jahrhundert gelebt habe. Allein diese Meynung hat ihre Schwürigkeit. Gesetzt aber, daß sein Leben auch sehr lang gewesen ist, wurde es doch noch vielmehr durch seine vortreflichen Eigenschaften und schönen Thaten verherrlichet, welche ihm den Zunamen desGrossen (Maximus) würden erworben haben, wenn er ihn nicht schon in seiner Familie eingeführt gefunden hätte. Er (*)übertraf in Ansehung der Ehrenstellen den Ruhm seines (**)Vaters, und kam dem von seinem Großvater Rullus bey, welcher,wie er, fünfmal Consul gewesen, und auchden BeynahmenMaximus geführet hat. Es ist wahr, Rullus lieferte mehr Schlachten, als er, und erhielt mehr Siege: Alleineinem solchen Feinde, wie Hannibal, die Spi

(*)Superauit paternos honores, auitos aequa- uit. Pluribus victoriis et maioribus praeliisauus inſignis Rullus: ſed omnia aequare vnushoſtis Annibal poteſt. Cautior tamen, quampromtior, hic habitus fuit: et ſicut dubites,vtrum ingenio cunctator fuerit, an quia ita bel-lo proprie, quod tum gerebatur, aptum erat;ſic nihil certius eſt, quam vnum hominem no-bis cunctando rem reſtituiſſe, ſicut Ennius ait. Liu.

(**)Fabius Gurges ist nur dreymal Consulgewesen, und sein Sohn Fabius Cunctatorwar es fünfmal.

382 M. Servilius, u. Tib. Claudius, Cons.d. 549. J. n. R. E. d. 203. J. v. C. G. tze zu bieten, gewust haben, ist ein Verdienstund Ehrentitel, welcher mit denen gröstenHeldenthaten kann in Vergleichung gezogenwerden. Er zeigte mehr Klugheit und Behutsamkeit, als Hitze und Lebhaftigkeit. Man kann nicht so genau bestimmen, ob dieses langsame und abgezirkelte Betragen den Grund in seiner Gemüthsart hatte, oder ob ihm die damaligen Umstände und die Beschaffenheit des Krieges, der ihm zu führen aufgetragen war, diese Gedanken der Vorsicht und Behutsamkeit einflößten. Das aber ist gewiß, daß dieser weise Zauderer hierdurch die Republick rettete, wie solches der Ennius in einem der ganzen Welt bekannten Verse bemerket.